Par Dionysos - Dieu du vin et des bitures le 06/06/2004 à 17:23 Un vent asthmatique soufflait sur les plaines.
Ces plaintes éoliennes semblaient faire écho à celle de Dionysos.
Jamais il n’aurait cru cela possible.
Zeus avait un jour dit à ses deux enfants : « Arpentez Olympia sans crainte car vous ne trouverez pas d’égal au combat ni ne connaîtrez le froid de la mort. »
A bien y réfléchir, il devait parler à Athéna uniquement…
C’est donc le cœur léger, sans peur, que les Dieux parcouraient plaines et monts, se mêlant aux hommes mais sans vraiment les comprendre.
Le Dieu de l’Olympe avait dit à son fils que nul créature terrestre ne pouvait ôter la vie d’un Dieu. Et l’illusion d’immortalité avait germé dans l’esprit encore jeune du Dieu du Vin…
Sous des vents moites de début d’après-midi, Dionysos se tenait non loin de Sigdil. La terre vitrifiée restait le seul vestige de sa sœur,
sa défunte sœur.
Ainsi, Athéna avait cessé d’exister, terrassée par le Dieu des dieux, son propre Père.
Devait-on condamné la folie en la faisant taire à jamais ?
La puissance dégagée par les attaques de son Père s’était faite sentir jusqu’à Lardanium. Dionysos s’était alors précipité pour voir ce qui concentrait tant de magie et de colère. Non, de froide résolution, pas de la colère…
Les éclairs avaient déchiré Olympia ; ébranlant la création, détruisant un tyran, créant un vide…
Ainsi un Dieu pouvait prendre la vie à un autre. Dionysos pouvait mourir. Qui donc pourrait boire et festoyer en pensant à la mort ?
Comment font les Olympiens pour s’amuser, eux qui chaque jour se rapprochent un peu plus du fleuve souterrain ?
Seul.
Dionysos se trouvait seul sur cette plaine à l’herbe encore fumante des puissants éclairs meurtriers. Il regarda le ciel, comme si le visage de son Père pouvait s’y former et lui apporter réponses et réconfort.
Seul
Sans sa sœur pour le réprimander, lui dire quoi faire, que deviendra le jeune Dieu ? Qui le protégera ? Dionysos ne se sentirait jamais plus vulnérable qu’à ce moment, au seuil de sa propre existence.
Seul
Dionysos condamnait les actions guerrières de sa sœur mais les acceptait comme il tolérait les accès d’humeur de son Père. C’était dans la nature des choses… Si l’existence prenait fin, il fallait en profiter ! C’était là le réconfort que Dionysos cherchait.
Profiter du moment présent et avoir conscience que la mort nous attend tous…
Ce doit être cela que de vivre pleinement.
Dionysos pris alors une grande décision. Si même les Dieux ne peuvent guider les Hommes éternellement, il fallait qu’ils soient préparés.
Sous une pluie fine, Dionysos se fit la promesse d’aider le peuple Olympien du mieux qu’il pourrait. Il honorerait la mémoire de sa sœur en profitant de la vie pour eux deux et essyerait de se montrer digne fils du Dieu des Cieux et de la Foudre.
Dionysos planta dans le sol gorgé d’eau la fleur qu’il avait ramassé dans le Royaume des morts. La fleur, pâle, se nourrit de la terre, du soleil et de la pluie mourante.
Avec des soins infinis, Dionysos lança de délicates incantations pour que jamais ne périsse l’ asphodèle. Sur le point de partir, il constata que la fleur se teinta de carmin, comme si Athéna ne vivrait plus que dans cette simple fleur…
S’en était trop.
Dionysos s’effondra, serrant les poings et ravalant la malédiction qu’il aurait aimé lancer à son Père car il ne voulait pas être seul. Il ne voulait pas mourir, trop de choses restaient à faire...
Il repartit en direction de Lardanium, le ventre serré comme si un soupir ou un cri restait enfoui en lui. Un jour ce cri sortira et il ira mieux…
Une seule question le perturbait cependant.
Et s’il ne pouvait en rester qu’un ?
Ces plaintes éoliennes semblaient faire écho à celle de Dionysos.
Jamais il n’aurait cru cela possible.
Zeus avait un jour dit à ses deux enfants : « Arpentez Olympia sans crainte car vous ne trouverez pas d’égal au combat ni ne connaîtrez le froid de la mort. »
A bien y réfléchir, il devait parler à Athéna uniquement…
C’est donc le cœur léger, sans peur, que les Dieux parcouraient plaines et monts, se mêlant aux hommes mais sans vraiment les comprendre.
Le Dieu de l’Olympe avait dit à son fils que nul créature terrestre ne pouvait ôter la vie d’un Dieu. Et l’illusion d’immortalité avait germé dans l’esprit encore jeune du Dieu du Vin…
Sous des vents moites de début d’après-midi, Dionysos se tenait non loin de Sigdil. La terre vitrifiée restait le seul vestige de sa sœur,
sa défunte sœur.
Ainsi, Athéna avait cessé d’exister, terrassée par le Dieu des dieux, son propre Père.
Devait-on condamné la folie en la faisant taire à jamais ?
La puissance dégagée par les attaques de son Père s’était faite sentir jusqu’à Lardanium. Dionysos s’était alors précipité pour voir ce qui concentrait tant de magie et de colère. Non, de froide résolution, pas de la colère…
Les éclairs avaient déchiré Olympia ; ébranlant la création, détruisant un tyran, créant un vide…
Ainsi un Dieu pouvait prendre la vie à un autre. Dionysos pouvait mourir. Qui donc pourrait boire et festoyer en pensant à la mort ?
Comment font les Olympiens pour s’amuser, eux qui chaque jour se rapprochent un peu plus du fleuve souterrain ?
Seul.
Dionysos se trouvait seul sur cette plaine à l’herbe encore fumante des puissants éclairs meurtriers. Il regarda le ciel, comme si le visage de son Père pouvait s’y former et lui apporter réponses et réconfort.
Seul
Sans sa sœur pour le réprimander, lui dire quoi faire, que deviendra le jeune Dieu ? Qui le protégera ? Dionysos ne se sentirait jamais plus vulnérable qu’à ce moment, au seuil de sa propre existence.
Seul
Dionysos condamnait les actions guerrières de sa sœur mais les acceptait comme il tolérait les accès d’humeur de son Père. C’était dans la nature des choses… Si l’existence prenait fin, il fallait en profiter ! C’était là le réconfort que Dionysos cherchait.
Profiter du moment présent et avoir conscience que la mort nous attend tous…
Ce doit être cela que de vivre pleinement.
Dionysos pris alors une grande décision. Si même les Dieux ne peuvent guider les Hommes éternellement, il fallait qu’ils soient préparés.
Sous une pluie fine, Dionysos se fit la promesse d’aider le peuple Olympien du mieux qu’il pourrait. Il honorerait la mémoire de sa sœur en profitant de la vie pour eux deux et essyerait de se montrer digne fils du Dieu des Cieux et de la Foudre.
Dionysos planta dans le sol gorgé d’eau la fleur qu’il avait ramassé dans le Royaume des morts. La fleur, pâle, se nourrit de la terre, du soleil et de la pluie mourante.
Avec des soins infinis, Dionysos lança de délicates incantations pour que jamais ne périsse l’ asphodèle. Sur le point de partir, il constata que la fleur se teinta de carmin, comme si Athéna ne vivrait plus que dans cette simple fleur…
S’en était trop.
Dionysos s’effondra, serrant les poings et ravalant la malédiction qu’il aurait aimé lancer à son Père car il ne voulait pas être seul. Il ne voulait pas mourir, trop de choses restaient à faire...
Il repartit en direction de Lardanium, le ventre serré comme si un soupir ou un cri restait enfoui en lui. Un jour ce cri sortira et il ira mieux…
Une seule question le perturbait cependant.
Et s’il ne pouvait en rester qu’un ?
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Et puis je sais pas chanter non plus...
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