Prise de conscience | |
Topic visité 2 fois Dernière réponse le 10/06/2004 à 20:34 |
![]() |
Reveillée par la douce lumière matinale, je mis sur mes frêles épaules mon sac, munie du bâton de
mon défunt mentor, je repris la route. La guerre m'attend. Les paysages des terres de ma race défilaient devant mes yeux, croisant hommes et femmes sauvages sur ma route. Soudain sur ma droite, j'entendit le cri d'un aigle qui de ses yeux perçant suivait sa proie, une souris blanche. Si frêle elle aussi, elle ne sait pas ce qui l'attend. Avec violence, l'aigle fondit sur le rongeur qui n'esquiva que de justesse le mortel assaut du rapace. Je me surpris à être deçu. Que suis-je en train de devenir? Suis-je donc devenu ce que je suis sensée combattre? Je ne le veux pas. Je ne me rabaisserai pas à cela. PAS MOI ! L'aigle ne s'avouant pas vaincu renouvella son attaque. Mais à peine eut-il débuté son plongeon que dans un élan de furie, je me jetai entre lui et la pauvre bête. Je sentis ses serres s'enfoncer dans mon bras gauche. La douleur... Et brusquement, un déchirement intense se propagea le long de mon bras. Ma tête tourne, la douleur...elle...elle est partit...et ce silence... Dans ma chute, je vis au loin l'aigle, désabusé, s'envoler dans la lumière d'un cri lointain et étouffé. Dans un bruit sourd, je percutai le sol. La sensation de la douce herbe n'était plus qu'un lointain souvenir. Le silence autour de moi, la lumière douce et fraiche du crépuscule... Puis la lumière disparu laissant place aux ténèbres. Une douce et rassurante chaleur me réchauffait la peau à mon réveil. Mais il ne fallut que peut de temps à la douleur pour me rappeler sa présence dont je me serai bien passer. Et pourtant, quelque chose chatouillait mon visage. Lorsque j'ouvris les yeux, je vis la petite souris blanche que j'avais sauvé la veille qui me frollait le visage de ses fines moustaches. Douloureusement, j'entrepris de me lever. Mais après réflexion et surtout d'atroces souffrances, je me suis dit que finalement m'assoir suffira. Je sortis de mon sac une gourde, bus quelques gorgées et nettoyai la plaie sanglante qu'était devenu mon bras. La souris profita des gouttes d'eau que je fis couler dans une coquille gisant sur le sol. A l'aide de ma dague, je coupai un pan de mon manteau pour bander ma blessure. Après une bonne heure de repos supplementaire. Je pus enfin me lever et je pus également bénir le Dieu félin d'avoir penser à prendre le bâton d'Ovrèk car la marche aillait être longue et pénible. Du moins c'est ce que promettait les pas que je fus. Et, m'emboitant le pas, la souris! A chacun de mes pas, elle suivait! Dans un clair éclat de rire, je tendis ma main droite au petit rongeur qui grimpa aussitôt le long de mon bras valide. Et c'est avec une petite boule de poils posée sur mon épaule, à l'abris de mes cheveux sombres, que je repris la route. Voici maintenant plusieurs heures que je marche. Me voici arrivée à destination, mais je dois être la première, je ne vois pas encore les autres. Je suis là pour aller me battre mais est-ce vraiment...moi? Il y a quelques mois de celà j'aurai consterné par cette simple pensée de faire couler le sang, d'utiliser la violence. Et maintenant,... et maintenant je me prépare à partir en guerre. Ce n'est pas digne de moi. Même si le Dieu félin approuvai, moi pas! Je n'ai pas peur de la Mort mais JAMAIS j'irai l'aider dans ses sombres desseins. Même si c'est pour défendre une juste cause, je ne veux pas me méler à cette invention de la Mort qu'est la guerre. Je suis pacifiste... mais j'ai tué. Je tombai à genoux, entendant dans le lointain le fracas du métal qui s'entrechoque et les cris des bléssés ou des bourreaux. Fais-je partie des bourreaux maintenant? La tête dans les mains des larmes me montaient aux yeux. Je ne veux plus être l'un d'entre eux. D'un bond, d'un seul, je me levai et pris la direction opposé, essuyant de mon bras droit mes yeux humides. Je retourne à Luminae. Il y a tant d'autres domaines où je pourrai être utile sans avoir à ôter la vie. J'ai un ordre à faire renaître de ses cendres. J'espère qu'ils comprendront et qu'ils ne seront trop deçu. Et c'est d'un pas déterminé que je marchai vers Luminae. Cela ne faisait qu'une dizaine de minute que j'avais décidé de mon retour que je croisai un jeune fille sauvage. Elle me tendit une lettre, me regardant avec de grand yeux baignés du soleil de sa chevelure, en m'annonçant que la lettre venait d'un certain "Mood". Mood? Cela me dit quelque chose... |
![]() |
/Hrp:Ce serait pas ta première chronique que ça m'étonnerais pas, je trouve ça génial ![]() Et oui, le monde évolue, c'est triste mais comme ça, on y peut rien... J'espère seulment que tu trouveras le meilleur chemin qui t'es destiné ![]() |
![]() |
MOI je dit "BRAVO"
C'est un chef d'oeuvre;j'ai pleuré pour la souris (et ton bras!!) Il faudrait sortir un receuil de tes chro: elles DECHIRENT!!!!!!!!!!! On en redemande des comme ca........ Un peu d'amour dans un monde de brute ne fait pas de mal de temps en temps..... Raistlin, grand émotif... |
![]() |
[hrp]merci à vous. Ce n'est que ma troisième chronique vous savez! Donc pourun recueil je pense que je peut attendre encore un peu ![]() Le monde évolue, c'est vrai. Je garde donc espoir qu'il change à nouveau et je ferai tout ce que je considère important à faire pour cela. |