Par Raziel le Vampire le 01/01/1970 à 01:00 Raziel émergea du vortex, accroupi, sa cape négligemment relevée vers l’arrière par le fourreau de son épée. Une colonne lumineuse l’entourait, jaillissant du sol. Non, pas exactement du sol, plutôt des derniers filaments de limbes, enracinés dans la matière du monde à la manière d’un textile tressé…
Olympia…
Encore un voyage chez Hadès, et pour aussi court qu’il soit, il ressemblait étrangement au précédent. Était-ce du à sa nature de vampire si les voiles entre les deux plans étaient si fins? Qu’il ne lui fallait guère plus de deux journées à peine, à chaque voyage, pour rejoindre l’orée du royaume du dieux des morts?
Bien que le terme « journée » n’était guère proche de ce simulacre de nuit oppressant que caractérisait les enfers… L’épaisseur diaphane de la colonne magique se dissipait à mesure que Raziel se redressait fièrement : sa réalité se stabilisait, il serait bientôt une manifestions physique bien présente dans le monde d’Olympia. Pourtant il n’était qu’au premier niveau des strates de l’incarnation matérielle, après une sortie du couloir des morts. Ainsi, la liaison entre les deux mondes demeurait latente pendant de brefs instants, avant de se refaire sentir avec la force d’un boomerang, si bien que les plans se jouxtaient parfois, entre terre et enfer, alors que Raziel caressait sa terre d’accueil de son regard auburn d’olympien.
Les rumeurs et les brouhahas de Lardanium se taisaient lentement avec l’arrivée du crépuscule. Il était près du cœur de la ville, à quelques mètres à peine du temple des âmes,. Il hoqueta alors. Soudain, alors qu’il en contemplait la silhouette massive, le temple disparu… et laissa place à un palace d’un blanc éclatant. Sa réincarnation s’était tout juste achevée, et le monde lui semblait un peu floue, sa perception meurtrie par la croisée des deux mondes, c’est pour cela qu’il se dirigea d’un pas hésitant vers le nouvel édifice. Il se rendit alors compte que ce n’était pas seulement le temple, mais le lieu même qui avait changé. L’air était saturé d’embruns, l’atmosphère était iodée. L’océan devait être tout proche. Pourtant, aussi loin que portait son regard , il ne voyait que les flancs abrupts d’une montagne, le spectacle désolant et agressif d’une falaise et l‘air raréfié et la présence de nuages gorgés d‘eau indiquaient qu‘il se trouvait en milieu alpin. Mais peut être que ce lieu obéissait à d’autres règles, car apparemment on était dans un autre plan.
Ce n’était pas un rêve. Il durait trop longtemps. Et puis l’ambiance n’était pas propre à un rêve. Étrange certes, mais loin de ce climat éthéré qui caractérisait le rêve. S’il adressait un cri interminable au ciel, il en aurait mal au point de ne plus pouvoir murmurer. La cause et l’effet. Dans les rêves, cette logique n’existait plus. On y perdait aussi la notion du temps. Non, on était définitivement dans le réel. Et cet homme qui se dirigeait vers lui était tout aussi réel.
- Raziel…
- J’aurais du m’en douter… Ces sensations, ce lieu et ma manière d’arriver ici… Ton pouvoir semble être plus grand à la croisée des limbes?
- Et bien tu sembles être moins bête que tu ne le prétends vu que tu vises juste.
- Cette dernière remarque semble relever du compliment Crovax, ajouta Raziel d’un ton plein de sarcasmes.
Le vampire était plus détendu que lors de leur première rencontre. Peut être était-ce du au fait que Yuya n’était plus menacée, ou encore parce qu’il s’était attendu à le voir revenir… Quoiqu’il en soit, malgré le fait qu’un certain fiel transparaissait de ses paroles, la domination hégémonique de Crovax l’avait à mener à suivre un chemin déjà tracé, d’une démarche assurée certes, mais prudente. L’olympien, si tant est qu’il en était un, rivait son regard vers l’horizon brumeux de son plan.
- Elle est arrivée à maturité Raziel. Bientôt, on verra enfin si mon sang a servi à quelque chose.
Raziel comprenait peu aux paroles de son ennemi mortel, il comprenait juste qu’une autre approche était déguisée sous ses mots… Un déguisement bien habile.
- Tu ne gagneras pas, affirma Raziel convaincu.
Le visage de Crovax s’étira en un rictus méprisant qui ourdissait une supériorité bien relative.
- C’est bien ce que j’espère fils, c’est bien ce que j’espère…
Il claqua des talons en lançant derrière lui d'un ton volontairement supérieur.
- Viens dès que tu seras prêt. Je t'attendrais dans ma demeure de Féar'Kanor. Et d'ici là, apprends à voler...
Olympia…
Encore un voyage chez Hadès, et pour aussi court qu’il soit, il ressemblait étrangement au précédent. Était-ce du à sa nature de vampire si les voiles entre les deux plans étaient si fins? Qu’il ne lui fallait guère plus de deux journées à peine, à chaque voyage, pour rejoindre l’orée du royaume du dieux des morts?
Bien que le terme « journée » n’était guère proche de ce simulacre de nuit oppressant que caractérisait les enfers… L’épaisseur diaphane de la colonne magique se dissipait à mesure que Raziel se redressait fièrement : sa réalité se stabilisait, il serait bientôt une manifestions physique bien présente dans le monde d’Olympia. Pourtant il n’était qu’au premier niveau des strates de l’incarnation matérielle, après une sortie du couloir des morts. Ainsi, la liaison entre les deux mondes demeurait latente pendant de brefs instants, avant de se refaire sentir avec la force d’un boomerang, si bien que les plans se jouxtaient parfois, entre terre et enfer, alors que Raziel caressait sa terre d’accueil de son regard auburn d’olympien.
Les rumeurs et les brouhahas de Lardanium se taisaient lentement avec l’arrivée du crépuscule. Il était près du cœur de la ville, à quelques mètres à peine du temple des âmes,. Il hoqueta alors. Soudain, alors qu’il en contemplait la silhouette massive, le temple disparu… et laissa place à un palace d’un blanc éclatant. Sa réincarnation s’était tout juste achevée, et le monde lui semblait un peu floue, sa perception meurtrie par la croisée des deux mondes, c’est pour cela qu’il se dirigea d’un pas hésitant vers le nouvel édifice. Il se rendit alors compte que ce n’était pas seulement le temple, mais le lieu même qui avait changé. L’air était saturé d’embruns, l’atmosphère était iodée. L’océan devait être tout proche. Pourtant, aussi loin que portait son regard , il ne voyait que les flancs abrupts d’une montagne, le spectacle désolant et agressif d’une falaise et l‘air raréfié et la présence de nuages gorgés d‘eau indiquaient qu‘il se trouvait en milieu alpin. Mais peut être que ce lieu obéissait à d’autres règles, car apparemment on était dans un autre plan.
Ce n’était pas un rêve. Il durait trop longtemps. Et puis l’ambiance n’était pas propre à un rêve. Étrange certes, mais loin de ce climat éthéré qui caractérisait le rêve. S’il adressait un cri interminable au ciel, il en aurait mal au point de ne plus pouvoir murmurer. La cause et l’effet. Dans les rêves, cette logique n’existait plus. On y perdait aussi la notion du temps. Non, on était définitivement dans le réel. Et cet homme qui se dirigeait vers lui était tout aussi réel.
- Raziel…
- J’aurais du m’en douter… Ces sensations, ce lieu et ma manière d’arriver ici… Ton pouvoir semble être plus grand à la croisée des limbes?
- Et bien tu sembles être moins bête que tu ne le prétends vu que tu vises juste.
- Cette dernière remarque semble relever du compliment Crovax, ajouta Raziel d’un ton plein de sarcasmes.
Le vampire était plus détendu que lors de leur première rencontre. Peut être était-ce du au fait que Yuya n’était plus menacée, ou encore parce qu’il s’était attendu à le voir revenir… Quoiqu’il en soit, malgré le fait qu’un certain fiel transparaissait de ses paroles, la domination hégémonique de Crovax l’avait à mener à suivre un chemin déjà tracé, d’une démarche assurée certes, mais prudente. L’olympien, si tant est qu’il en était un, rivait son regard vers l’horizon brumeux de son plan.
- Elle est arrivée à maturité Raziel. Bientôt, on verra enfin si mon sang a servi à quelque chose.
Raziel comprenait peu aux paroles de son ennemi mortel, il comprenait juste qu’une autre approche était déguisée sous ses mots… Un déguisement bien habile.
- Tu ne gagneras pas, affirma Raziel convaincu.
Le visage de Crovax s’étira en un rictus méprisant qui ourdissait une supériorité bien relative.
- C’est bien ce que j’espère fils, c’est bien ce que j’espère…
Il claqua des talons en lançant derrière lui d'un ton volontairement supérieur.
- Viens dès que tu seras prêt. Je t'attendrais dans ma demeure de Féar'Kanor. Et d'ici là, apprends à voler...
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