Les Pilleurs de la Lune | |
Topic visité 440 fois Dernière réponse le 05/03/2007 à 23:05 |
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Les Pilleurs de la Lune
Les origines de Gollum : Gollum est né dans une famille de Sourceurs, son père avait usé sa santé à force d'extraire des minerais et il s'était juré de rompre la tradition qui voulait que l'on soit Sourceur de père en fils. Enfant, il était curieux de tout mais à l'école il s'ennuyait et son esprit s'égarait ce qui attirait le courroux de ses maîtres. Il aimait se retrouver seul et contempler les étranges et belles choses que son père lui ramenait des profondeurs d’Olympia et que les Shamans nommaient cristaux. Leurs formes parfaites et géométriques l'intriguaient au plus haut point et lui suggéraient plein de questions sur la Nature. Mais aucun de ses maîtres n'avait de réponses à ses questions qui finissaient par lasser. Physiquement il était très fort et très grand, plus que la moyenne des géants de son âge et lorsque avec ses camarades il se livrait aux joutes qui étaient communes chez les jeunes géants, il lui arrivait fréquemment de blesser involontairement un de ses camarades ce qui lui donna à tord une réputation de brute, et il en souffrait. Un vieux shaman solitaire avait pris Gollum en affection. Il était très érudit mais trop en avance sur son temps, il était devenu un contestataire gênant puis un rebelle aigri et galvaudé par les autres Shamans, un rebelle maintenant inoffensif vu son grand âge et que l'on avait fini par oublier. Le shaman avait trouvé en Gollum un disciple de choix qui lui vouait un grand respect et cela lui donna un dernier souffle au crépuscule de sa vie. Gollum avait trouvé en le Shaman un savoir immense, un savoir qu’aucune école n’enseignait... et il apprit beaucoup. On racontait aussi beaucoup de choses sur la famille de Gollum: il aurait eu, il y a fort longtemps de ça un ancêtre qui était un grand guerrier. On raconte que ce guerrier avait participé à de multiples et féroces batailles dans lesquelles il s'était illustré mais ce guerrier servait un idéal aujourd’hui banni, aussi personne n'en parlait et le sujet était tabou. Mais Gollum était attiré par ce mythe interdit et souvent il vit cet ancêtre, mystérieux et si proche, en songe et sa passion des armes se révéla et grandit sans cesse. Gollum travailla un moment dans Zagnadar mais ce n'était pas sa voie. Il dénonça les conditions de travail et les maigres salaires et il choisit la voie des armes. A l'Ecole de Guerre il apprit qu'à une époque reculée, un groupe de guerriers perdus avait semé la terreur et le sang dans Olympia, que le chef de ce groupe, un Géant, était aussi craint qu'haï, que son nom, faisait encore trembler les cités d'Olympia. Le sang de Gollum se glaça, il sut que son aïeul fit sans doute partie de ce groupe, pourtant il était intimement convaincu que son ancêtre n'était pas un monstre et il douta de l’enseignement de ses maîtres de guerre. En ces temps de paix l'armée de Zagnadar n'offrait pas de perspectives de gloire, c'était la routine administrative, les corvées, les entraînements. Les passe droits étaient fréquents, les Rocs s’en prenaient parfois à de simples citoyens qui avaient le malheur de se trouver sur leur route et les incompétents se trouvaient partout. De plus, Gollum ne supportait pas la hiérarchie, ce qui était une incompatibilité majeure avec la carrière des armes. Il ne serait donc pas un soldat. Son temps libre, il le passait à contempler les grandes plaines d'Olympia du haut des falaises de Zagnadar, ces grandes plaines qui avaient été parcourues jadis par son ancêtre. Parfois il regardait la Lune et une question revenait sans cesse : était-elle en argent ou en or, ce métal qui donnait la puissance à qui le possédait ? La rencontre : Un jour Gollum sortit de Zagnadar dans l’espoir de trouver quelques minéraux qu’il pourrait vendre de retour dans la cité. Au bout de quelques jours de marche, au détour d’un bosquet il rencontra un autre Géant avec qui il sympathisa. C’était Choconicos. Choconicos était d’un naturel très jovial : il aimait manifestement les petits plaisirs de la vie : la bière, la bonne chère et naturellement les femmes… Son corps portait de profondes cicatrices, témoins d’un passé tumultueux. Les deux Géants avaient beaucoup de points en commun, aussi ils devinrent amis de suite. Choconicos avait un peu de nourriture sur lui et il proposa à Gollum de partager lorsque deux Olympiens surgirent. Gollum et Choconicos n’avaient jamais vu d’Olympiens et la lutte débuta instantanément. Peut-être auraient-ils pu être amis avec ces Olympiens, mais maintenant la lutte était engagée et il fallait vivre où mourir. Gollum eu raison de son adversaire après deux jours de combats épuisants et il avait reçu de nombreux coups. Il regardait le cadavre de son adversaire en imaginant ce qu’il avait pu être, ce qu’il avait vécu et il pensait à ceux et celles qui attendraient en vain cet être maintenant couché à terre… Mais ce n’était pas le moment de rêver, Choconicos se battait lui aussi et il s’étaient perdus de vue. A un moment Gollum avait aperçu la silhouette massive d’un Géant, mais ce n’était pas son ami Choconicos. Au loin il entendait les bruits confus de ce qui lui semblait une lutte, aussi il se dirigea dans cette direction. Les désillusions : Il rencontra un groupe de soldats de Zagnadar. Les Rocs de Zagnadar. Il alla à leur rencontre enthousiaste car il avait été à l’école de guerre et aurait pu être des leurs. Hélas ceux-ci le frappèrent d’emblée, sans doute en mal d’action, probablement pour le voler. Gollum était fort et il aimait se battre, il ne refusa pas le combat mais il avait eu un moment de surprise et d’hésitation. Face au nombre l’issue du combat était fatale. Sous les coups, sa vue se brouilla, il mit un genou à terre lorsque une voix se fit entendre. Il avait déjà entendu cette voix… c’était celle d’un haut personnage de Zagnadar qui sermonnait copieusement les Rocs mais le sang qui coulait dans les yeux de Gollum l’empêchait d’y voir clair. Les soldats cessèrent de frapper et il se releva, c’est alors qu’une géante, Orphée, frappa Gollum qui s’écroula . Il reprit conscience dans Zagnadar blessé, où il mit longtemps à se remettre, il passa le rituel de la croix qui fit de lui un Géant de la Terre et il perfectionna son art de la guerre persuadé de retrouver un jour ses agresseurs. Il retrouva son ami Choconicos. Ils étaient maintenant devenus frères d’armes. Parfois dans les beuveries qu’ils affectionnaient, la bière déliant les langues, certains évoquaient l’épopée de ce groupe de soldats perdus dont son aïeul avait fait partie, d’autres parlaient d’un lieu maudit d’où sortait des serpents de lumière qui gardaient un fabuleux trésor, croit-on composé de pierres de lune inestimables… quelques uns évoquaient une cité perdue mais bien vite les conversations repartaient sur les géantes et dans des chants paillards. La Pierre de Lune : Avant de mourir, le vieux Shaman avait confié qu’à la suite d’un cataclysme survenu au tout début de la création d’Olympia, un petit morceau de Lune serait tombé sur la planète. Ce morceau de Lune y creusa un cratère aujourd’hui occupé par un lac. Des forces invisibles relient toujours la Lune à son morceau et ne demandent qu’à être libérées. Parfois, lorsque la Lune passe au plus près d’Olympia, ces forces engendrent des phénomènes bizarres, des lueurs bleuâtres inquiétantes se forment et ondulent dans le lac dont les eaux s’agitent sans raisons. Des trous dans l’espace se formeraient et donneraient accès à d’autres mondes inconnus. C’est ainsi que des êtres étranges seraient venus sur Olympia… L’eau du lac, en réfléchissant les rayons de la Lune, empêcherait les forces de se déchaîner. Mais la légende dit que si on sortait la Pierre de Lune du lac, et que l’on exposerait celle-ci à la lumière de la pleine Lune alors elle s’échaufferait très rapidement et deviendrait incandescente puis se transformerait en une boule de lumière qui s’agiterait comme si elle entamait une danse mystique. C’est alors qu’un éclair formidable s’élancerait vers la Lune qui reprend ainsi son morceau perdu. Cet éclair déchirerait l’espace dans un fracas épouvantable et le temps apparaîtrait figé comme un paysage composé d’évènements, mais cette vision ne durerait qu’un instant éphémère, le temps de l’éclair… Le vieux Shaman avait compris que le fameux trésor n’était pas de l’or mais il conférait une puissance formidable à qui le découvrirait : la connaissance du futur et la possibilité d’influencer le cours des événements. Un pouvoir jusque là réservé aux seuls dieux. Hélas, personne ne su l’endroit précis où se trouvait le lac en question… Le destin : Gollum marchait dans Zagnadar près de la porte Ouest lorsque il vit parmi la foule une Géante qui attira son regard. Elle était grande, avait une belle et longue chevelure rousse qui tombait en boucles sur ses épaules et avait fière allure. Gollum était comme hypnotisé par cette apparition, il n’entendait plus rien et ne voyait plus que la Géante. Elle se retourna et leurs regards se croisèrent. Elle sourit et du regard montra la porte à Gollum. C’est alors que le sol se mit à trembler ce qui déclencha un mouvement de foule. Lorsque tout s’arrêta et le calme revenu la Géante avait disparu. Gollum sut que ce n’était pas le fait du hasard, que son Elément, la Terre, avait parlé. Il prit son équipement et persuada son ami Choconicos de le suivre à l’extérieur. Ils sortirent par la porte Ouest. Après des jours de marche, ils tombèrent nez à nez avec un Géant. Celui-ci était grand, fort et son corps exhibait de profondes cicatrices, reliques de multiples combats victorieux. Comme Gollum il était équipé d’une rapière, une arme efficace mais qui n’est pas faite pour des novices. Ce n’était donc pas un novice, pas un soldat non plus, un brigand peut être ? Gollum avait déjà tué a plusieurs reprises et il savait d’instinct sentir l’hostilité. Mais là il ne ressentait rien, ou plutôt si, une impression de déjà vu… leurs regards se croisèrent… et en un instant ils se comprirent. -Je m’appelle Slythor et je vous connais… Slythor était connu de tous les marginaux, mais aussi des autorités de Zagnadar. Il était un de ces personnages énigmatiques dont la rumeur avait déformé l’image jusqu’à la caricature. En fait, il était très généreux avec ses amis, impitoyable avec ses ennemis. Fondamentalement, il aspirait à un monde nouveau, ce qui n’était pas bien compris et lui attirait pas mal de problèmes avec les autorités. Choconicos sortit de je ne sais où une gourde remplie d’alcool de genièvre dont il avait le secret et entreprit de faire du feu. L’atmosphère se détendit très vite et devient conviviale. Slythor avait des idées qui étaient les notres… on se comprenait parfaitement. Il était près de nous lors du combat avec les Olympiens, c’était donc lui la silhouette que j’avais aperçu, puis il a assisté à mon altercation avec les Rocs dont il détestait l’arrogance. Il nous avait suivi dans les tavernes obscures de Zagnadar et avait appris que nous savions des choses sur la légende de la Pierre de Lune. Lui-même connaissait cette légende et c’était la raison pour laquelle il voulait nous rencontrer. Je lui racontais alors l’histoire du vieux Shaman… La discussion se poursuivit fort longtemps et lorsque les premières lueurs de Titan éclairaient le ciel nous décidâmes de fonder un pacte afin de chercher ce morceau de Lune. Désormais nous serons les Chercheurs de Lune... Chacun d’entre nous avait trouvé sa place et sa voie. Ensemble nous bûmes le reste d’alcool en poussant un HOURRA devant la Lune. Un vent glacial se leva de nulle part et retomba aussitôt, le feu brûlait toujours… les Eléments étaient de notre coté. Les Chercheurs de Lune : Olympia est grande et les lacs innombrables… de plus nous n’étions que trois et la légende disait que lorsque l’éclair surgirait, le temps apparaîtrait comme un paysage mais l’instant serait si bref qu’une personne seule ne pourrait pas l’appréhender. Nous devions absolument être plusieurs le jour fatidique. Slythor avait un ami, Krom, qui devait nous rejoindre sous peu. Il avait aussi d’autres compagnons dont il nous parlait avec nostalgie et respect, un Nain et un Olympien. Il y avait aussi cette rousse mystérieuse qui envoûtait mon esprit… Krom nous a retrouvé et il s’est tout de suite intégré au groupe. Nous nous mîmes à parcourir Olympia, mais la recherche du fameux lac était difficile sans indices. Nous avons été attaqués et nous avons tué nos agresseurs, récupérant ci et là de l’équipement et des armes, accessoirement de l’or. Un jour nous entendîmes parler de la cité perdue d’Héliké, peut-être recelait elle des indications, des inscriptions ou de vieux grimoires, hélas les Rocs avaient pillé la cité et fait couler pas mal de sang sur place. Il ne restait sans doute plus rien … nous décidâmes quand même d’aller voir sur place. Un matin, un convoi étrange passa près de nous. A travers la végétation nous vîmes des Elfes escortées par des Géants dont certains étaient des Rocs. Etait ce des diplomates, des marchands ou des prisonniers ? nous l’ignorons lorsque l’un des membres de l’escorte décrocha une flèche qui atteint Slythor. -Arrogants et en plus belliqueux, alors qu’ils ont un convoi à protéger… tuons leurs protégés mes frères, dit Slythor. Chose aussitôt faite… ils avaient l’air malins maintenant ! Tout penauds de n’avoir su protéger les Elfes pour avoir cédé à leurs pulsions guerrières. Ivres de vengeance les soldats de Zagnadar se ruèrent sur nous. Nous avions franchi les limites à ne pas franchir : les Elfes avaient un visa. Mais nous ne voulions pas combattre les Rocs, cela n’était pas notre but aussi nous nous sommes dispersés pour leur échapper. L’armée de Zagnadar avec ses sept meilleurs guerriers mit trois jours pour me terrasser… Mes compagnons ne purent s’échapper. L’évasion : Je me réveillais dans une pièce sombre et humide, l’odeur de pourriture était insupportable. De temps en temps des cris horribles faisaient fuir les rats tandis que j’entendais au dehors les clameurs réclamant nos têtes. Une voix familière à travers le mur : c’était celle de Choconicos, puis une autre celle de Krom. Choconicos s’évada assez facilement, il était très habile et rusé. Pour moi et Krom, les archers ne se feraient pas avoir deux fois de suite. Un geôlier hilare vint m’apporter un message de l’Oracle. C’était un marché : on rendait les quelques pièces d’or prises sur les Elfes et il nous laissait sortir… mais dans le même temps on entendait les appels au lynchage des Rocs et des Sourceurs. Il est clair que l’on aurait pas fait deux pas au dehors sans être massacrés… Alors un soir, nous décidâmes, Krom et moi de s’évader. La grille qui me retenait prisonnier céda sans effort, elle était complètement pourrie. Je débouchais dans un couloir sombre au bout duquel diffusait une lumière blafarde. C’était le fond d’un puits. Je grimpais sur l’échelle qui était en place et sortit sur la place de Zagnadar. La première bouffée d’air était comme une bonne bière… je la dégustais. La Lune brillait, je la regardais d’un air complice. Autour la ville était endormie, quelques Géants étaient allongés ivres morts, le silence était seulement troublé par le brouhaha assourdi qui montait des tavernes. Je m’élançais vers la porte de sortie, l’archer qui la gardait dormait profondément, je regardais une dernière fois cette ville avec nostalgie, l’image de la Géante rousse traversa un instant mon esprit. Puis je m’élançais en courant dans la descente qui menait vers les plaines d’Olympia. Bientôt les murailles de Zagnadar s’estompaient dans l’obscurité, je me dirigeais au travers des hautes fougères vers l’endroit où je supposais que Choconicos était. Il y était. Quelques heures plus tard, Krom nous rejoignait. Nous ne revîmes jamais Slythor, disparu. Commençat alors une longue marche clandestine. Pour survivre, nous dûmes piller quelques ressources, mais aussi quelques voyageurs isolés. Depuis dans les tavernes mal famées d’Olympia on parle d’un groupe mystérieux de bannis : Les Pilleurs de la Lune… Et la Lune attend … |
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*Il y eut des combats fantastiques… Wistiti, un Homme Sauvage, croisa la route de Gollum. Tout les opposait : si Gollum était fort et robuste, Wistiti était extraordinairement agile et rapide et il était un des plus fameux magiciens d’Olympia, un redoutable tueur de Nains. Chacun excellait dans sa partie et la lutte qui allait s’engager était celle de deux tueurs aux méthodes et armes très différentes. Gollum fut touché le premier : il ressentit de suite une violente douleur au ventre. Cette douleur atroce le torda et il en fut surpris : c’est la première fois qu’un sort l’atteignait. Il donna un grand coup en tournoyant sur lui même mais la lame ne fendit que l’air. Son adversaire se terrait hors de vue mais il était là, en pleine concentration, guettant sa proie. Un autre sort fit sortir du sang de la bouche de Gollum. Il rassembla alors assez de forces pour courir droit devant lui. Au pire il se mettait à l’abri, au mieux il débusquerait son adversaire. Dans sa course, il croisa un Nain, celui-ci avait vu Wistiti et il indiqua à Gollum une direction, sans doute avait-il compris que les Nains morts de la magie de Wistiti seraient prochainement vengés. Gollum vit son adversaire… rapidement il lui décrocha deux coups de lance-pierre qui atteignirent violemment le mage. En témoignait les traces de sang qui se perdaient parmi les hautes herbes. Alors Wistiti se déchaîna : jusqu’à présent il s’était amusé, lançant des sorts tout en restant hors de portée des armes de Gollum, se moquant des réactions désordonnées et confuses de son adversaire. Ses blessures lui avaient rappelé que le jeu était dangereux et qu’il était temps de passer aux choses sérieuses. Gollum fut soulevé par une force invisible et projeté à plusieurs mètres. En se relevant péniblement, il prit une poignée de terre dans chaque main et invoqua son Elément : la Terre. Alors son Elément l’écouta et sa peau se mua en une épaisse carapace de pierre. Chaque sort faisait jaillir des éclairs sur la carapace de pierre et des étincelles incandescentes s’en détachaient. Gollum titubait à chaque fois mais il se relevait. Ses forces faiblissaient et la carapace de pierre commençait à se fissurer. Gollum ne trouvait pas de solution, il gesticulait avec son arme comme si il luttait contre une ombre, la fin était proche. Tout ce qu’il pouvait faire c’était de courir au hasard, en obligeant son adversaire à courir lui aussi. La tactique paya : à un moment Gollum vit son adversaire courir dans une direction, alors il coupa par un autre chemin vers la position supposée de Wistiti. Il était là, exténué par les efforts mentaux qu’il avait du déployer pour envoyer ses sorts et diminué par les blessures que le lance pierre lui avait infligé. Gollum était lui aussi à l’agonie mais ses facultés de récupération dépassaient celles de l’Homme Sauvage. La nuit tomba, elle rendait tout combat impossible, mais elle permettrait à Gollum de retrouver un peu de forces. Dès les premières lueurs de l’aube, Gollum jeta un regard vers la cachette de son adversaire. Il y était toujours, alors Gollum se leva et à grandes enjambées il se rua vers l’Homme Sauvage. Celui-ci reçu la rapière en plein cœur et s’effondra sous le Géant. Un second coup cloua l’Homme Sauvage qui disparu happé par Hadès. |
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Un nouveau départ
Notre groupe s’était fondu dans l’immensité d’Olympia et la quête de la Pierre de Lune n’était plus une priorité. Bien sûr lorsque nous tombions sur les rives d’un lac, on ne pouvait s’empêcher d’y penser mais la priorité des priorités était la survie quotidienne. Dans le monde que nous arpentions, toute apparition pouvait être et était presque toujours hostile. Par la force des choses nous apprîmes que frapper le premier donne un avantage certain et cette règle de survie allait devenir instinctive mais elle nous donna à tort une image de personnages cruels et sans pitié. Le butin que nous avions peu à peu accumulé faisait des envieux parmi les brigands eux-mêmes et toute rencontre était une menace potentielle à éliminer. Rares étaient nos amis, mais il y en avait, des bannis comme nous, et au hasard de nos rencontres nous échangions quelques objets, quelques informations et après de brefs moments d’amitiés, chacun repartait dans le néant vers son destin. Mais avait-on réellement un destin ? Cette question hantait Gollum. Une nuit sans lune, Gollum était assis contre un arbre, Choconicos, Krom et Oursg se tenaient un peu à l’écart et jouaient aux dés en silence en buvant de l’alcool de genièvre… un feu finissait de consumer quelques branches ramassées ci et là sans vraiment donner de la lumière ni de la chaleur, seule la danse des flammes l’intriguait. Celles-ci pouvaient à tout instant être anéanties, mais elles étaient là, tournoyant sans cesse dans une danse macabre, se nourrissant du bois qui disparaissait peu a peu. Hypnotisé par les flammes, Gollum songeait aux combats passés, à toute ces histoires qui les avaient amenés jusqu’au fin fond d’Olympia. A force de combattre, tous avaient acquis une solide expérience de guerriers et les faits d’armes soudent les consciences plus que les liens du sang. Des richesses, ils en avaient, mais ils savaient que la vraie richesse ne se compte pas en pièces d’or. Il est sûr que la découverte de la Pierre de Lune donnerait au groupe une fabuleuse puissance mais que faire de cette puissance ? Ils n’avaient pas de murs à défendre ni de peuple à soutenir… et leur seule richesse était d’être en vie. En fait, tous ne rêvaient que d’une chose : rejoindre une cité, embrasser une cause pour laquelle ils se battraient jusqu’au dernier souffle. Et sans s'être concertés, depuis longtemps tout le groupe ne pensait en fait qu'à la même chose lorsque un corbeau porteur d'un message d'une lointaine cité se posa au milieu du groupe... |
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La décision
Bien que certains détails laissaient deviner qu’il venait d’accomplir un très long voyage, l’oiseau avait fière allure. Ses yeux noirs semblaient faits d’une pierre brillante que Gollum avait vu dans sa jeunesse et que l’on appelait de l’obsidienne. Les flammes du feu se reflétaient dans ses yeux et lui donnaient un air encore plus inquiétant … Choconicos, Krom et Oursg, intrigués par cette apparition abandonnèrent leur partie de dés et vinrent s’asseoir à coté de Gollum. -Je viens de faire un long voyage, dit le corbeau. J’ai volé au dessus de plaines sans fin, passé de hautes montagnes, traversé des forêts maudites… j'ai échappé maintes fois à la mort et vous voilà enfin. -Tu nous cherchais ? dit Gollum un peu interloqué … Les quatre compères se regardèrent sans échanger un mot. Que voulait donc cet étrange oiseau ? Pourquoi les cherchait-ils ? Avait-il des intentions hostiles ? - N’ayez crainte dit le corbeau, je ne suis qu’un messager. Tu as un ami, Gollum, un ami que tu n’as pas vu depuis très longtemps et c’est lui qui m’envoie. Je viens d’une cité méconnue, la cité d’Obsidienne… Gollum et ses amis n’en revenaient pas. Cette cité ils en avaient entendu parler, c’était Quatar. Elle était protégée par une forêt dense, la Forêt Oubliée, et on dit que tous ceux qui s’y sont aventurés n’en sont jamais revenus… Elle était habitée d’anciens hors la loi, et protégée par le dieu Archéos. Comment des hors la loi comme les Pilleurs de la Lune pouvaient ne pas être attirés par cette cité ? Mille fois ils avaient rêvé de servir un idéal, mille fois ils avaient rêvé de protéger une cité… Et là, c’était sans doute l’occasion de réaliser ce rêve et de mettre un terme à leur errance dans Olympia. Toute cette expérience de guerriers qu’ils avaient acquise en combattant contre toutes les races d’Olympia ainsi que toutes leurs connaissances allaient peut-être être mises au service d’une noble cause… Le corbeau, voyant le trouble qu’il avait semé reprit : -Gollum, toi et tes frères, vous avez sans doute entendu l’appel de Dame Shadow ? Le corbeau tendit un parchemin froissé au Géant qui le passa à ses compagnons après l’avoir lu … Il se regarda humblement… son équipement était usé, son armure portait les stigmates de combats innombrables et ses compagnons n’étaient pas plus présentables. Mais sa foi et celle de ses compagnons était intacte. -Mes frères, aujourd’hui nous allons prendre une décision : nous allons demander à Dame Shadow l’honneur de devenir citoyens de Quatar. Notre force et nos armes serviront la cause de Quatar, serez vous prêts à vous soumettre à Archéos et à Shadow ? Un hourra sans équivoque explosa dans la nuit… Krom saisit un buisson de genévrier et le jeta dans le maigre feu, aussitôt il grésilla et s’enflamma vivement en éclairant le camp, la flamme montait droit dans le ciel et se perdait dans les ténèbres. Ils regardaient tous cette flamme pointer vers quelque chose d’invisible, l’importance du moment se lisait sur les visages… Gollum prit un parchemin et écrivit quelques lignes… -Tiens, porte ce message à ceux de ta cité Le corbeau prit quelques baies de genévrier qui étaient tombées hors du feu… c’était un mets fin et apprécié qui méritait mieux que de finir en cendres !!! Puis il prit le parchemin et s’envola... |