Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Souvenirs d'enfance
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Souvenirs d'enfance
Topic visité 287 fois
Dernière réponse le 10/02/2007 à 11:54

elfe Par Polonëll Hal'Uechïr  le 03/01/2006 à 11:58

« Essaie de bien te tenir pour une fois, ne parle pas sans raison. Je ne veux pas que tu nous fasses honte.
- Ouiiii Maman
- Et évite d’utiliser tes mains pour manger… il faudra peut-être un jour que tu comprennes ce qu’est le savoir vivre !
- Ouiiiii
- Et cesse de prendre cet air agacé, cela m’ennuie au plus haut point ! »

Polonëll soupira. Chaque invitation chez sa tante était précédée d’un chapelet de recommandations qu’il avait toujours pour fâcheuse tendance d’oublier, ce qui lui attirait immanquablement les foudres parentales. Il regarda sa mère du haut de ses huit ans et s’apprêta à lui répondre lorsque lui apparut soudain la silhouette de son père. Il se ravisa alors, estimant qu’il n’était pas encore assez courageux pour s’opposer à ses deux parents à la fois. Il rejoignit alors ses deux frères. Ceux–ci attendaient calmement le signal du départ, se riant de leur aîné.
« Vous n’avez rien d’autre à faire que de vous moquez, grommela Polonëll en s’approchant d’eux
- Ben… non… »
Cette réponse ne fit qu’accentuer le mécontentement du jeune elfe, qui retînt tant bien que mal son envie de rosser un de ses cadets. Mais devant le regard inquisiteur de sa mère, il jugea bon de s’abstenir et s’assit enfin.

Quelques instants après, la famille arpentait les rues de Na’helli en direction de la demeure des Leïthael, une illustre lignée elfique. La sœur de Celil-Gawien était en effet mariée à un de leur descendant. Fithrandil Hal’Uechir marchait au coté de sa femme, surveillant ses trois enfants d’un œil sévère. Polonëll, Haldamir et Nippalür appréhendaient quand à eux ce rendez-vous car la précédente réception avait amené à une violente altercation avec leur grande cousine Luvia, pour des raisons on ne peut plus obscures. Ils avançaient tranquillement dans la cité, s’arrêtant parfois pour saluer un ami ou une connaissance. Le soleil illuminait les rues et la foule des passants. Ils arrivèrent bientôt devant une vaste et majestueuse demeure, le but de cette petite marche…

Ils furent introduit dans le bâtiment et accueillit par le couple Leïthael dans un grand hall couvert de tapisserie. Un grand lustre pendait au plafond. La lumière du jour s’engouffrait dans la pièce par deux immenses fenêtres entourées de rideaux aux couleurs chatoyantes. Leurs hôtes avaient un visage empreint d’une grande sévérité mais également de beaucoup de noblesse, chose que l’on retrouvait d’ailleurs chez leurs enfants. A leur coté se dressait une grande elfe au regard triste, Luvia. Sa main était posée sur l’épaule de sa petite sœur, Sylia. Celle-ci levait les yeux sur son aînée et on pouvait lire dans ceux-ci une grande admiration.

Plusieurs heures s’écoulèrent, durant lesquelles les trois frères subirent les affres des longues conversations de grandes personnes tout en se consolant en savourant les mets raffinés qui leurs étaient servi. Ils étaient assis autour d’une grande table, recouverte d’une belle nappe blanche. La pièce donnait sur un jardin luxuriant, délimité par une grande haie de hêtres. Polonëll tentait d’attirer l’attention de sa jeune cousine afin de passer le temps, espérant qu’elle leur conterais quelques une de ses histoires. Mais Sylia, d’ordinaire si joyeuse avec ses cousins, ne disait mot. Elle n’avait d’yeux que pour Luvia, qui ne cessait de s’opposer aux adultes présents, contrant chacune de leur parole, se heurtant à toutes leurs idées comme si elle était entrée en profonde rébellion contre sa famille.

C’est avec un certain soulagement qu’ils quittèrent cette demeure où les relations semblaient pour le moins tendues. Ils regagnèrent la douce tiédeur de leur maison et c’est avec satisfaction que Polonëll entendit sa mère lui dire d’une voix douce : « C’est bien Polonëll, je suis heureuse tu progresses… Tu t’es parfaitement tenu aujourd’hui ! »



[Sentinelle]
Elfe Noble

elfe Par Polonëll Hal'Uechïr  le 06/01/2006 à 13:15

Caché parmi les branches d’un hêtre, trois elfes attendaient patiemment, à l’affût… Il observait le petit sentier qui se déroulait sous leur cache, retenant leur souffle. Les feuilles des arbres leur offraient une parfaite protection contre tout regard indiscret. La chaleur de l’été les irradiait et ils sentaient de fines gouttes de sueurs perler sous leur tunique. Le temps passait, inexorablement sans que rien ne survienne. L’un d’entre eux bougea légèrement et crispa la main sur son arc. Ils sentirent comme un frémissement dans les branches du grand hêtre jusqu’à ce que l’elfe s’immobilise à nouveau. Le silence n’était troublé que par les battements de leur cœur. Celui qui semblait commander le groupe s’épongea un moment le front. Son regard perçait le rideau feuillu qui l’entourait. Soudain il se redressa doucement, faisait signe à ses compagnons de se tenir immobile…

Plusieurs formes sombres se mouvaient dans le sous-bois, avançant avec précaution, essayant de se soustraire au regard d’éventuels observateurs. L’elfe les observa se déplacer parmi les hautes herbes et les buissons, en formation dispersée, usant au maximum des caches que le léger relief pouvait leur proposer. Une lueur de jubilation brillait dans ses yeux. Enfin il allait les avoir, il avait réussit à les attirer dans ce piège, rien ne pourrait désormais empêcher sa victoire. « Préparez-vous mes amis, nous allons infliger une correction à ces sales olympiens et à leur reine Salminar ! » chuchota t’il aux elfes posté à ses cotés. L’un d’entre eux encocha une flèche et tendit la corde de son arc tandis que les deux autres s’emparaient de leurs armes respectives.

Leurs ennemis avançaient toujours avec précaution et pas un bruit ne pouvait traduire ce lent cheminement. Seul le fait d’être en une position surélevée leur permettait de les apercevoir et de les attendre avec l’assurance de ceux qui pensent que rien ne pourra leur échapper. Un des individus atteignit bientôt le tronc de l’arbre dans lequel étaient cachés les trois amis…

La flèche siffla… et partit s’écraser à quelque centimètre de l’individu. Celui-ci sursauta et leva la tête, juste à temps pour apercevoir deux elfes se jetant sur lui depuis les branches de l’arbre auquel il s’était un instant accoudé. Il n’eut que le temps de reculer d’un pas : ils étaient déjà sur lui. Ils faisaient tournoyer de longs bâtons dans les airs. « Nous sommes les Sentinelles et nous vous renverrons chez vous, fourbes olympiens ! » L’olympien en question se retrouva bientôt au sol, maîtrisé par ses deux agresseurs mais alors que ceux-ci s’apprêtaient à lui retirer son arme, un cri retentit, venant des branches de l’arbre : « Salminar arrive avec ses amis ! » Les deux elfes se relevèrent alors, prêt à faire face. Et c’est alors qu’ils la virent…

La jeune Sylia avançait en courant, mécontente du rôle d’olympienne qui lui avait été confié mais malgré tout fière d’avoir été choisi par ses amis pour être Salminar, car cette olympienne était redoutée par nombre d’elfes. Lors de leurs jeux guerriers, il fallait toujours qu’un groupe de jeunes elfes représentent les olympiens, et ceci amenait à de nombreuses complications. Ils avaient au final usé d’un système de tirage au sort qui permettait de désigner les différents partis. Polonëll et Haldamir suivaient leur cousine de prêt, bien décidés à en découdre avec leurs petits camarades, mais également avec leur petit frère Nippalür, qui quant à lui était cette fois-ci du coté des elfes. Une dizaine d’autres gamins les entouraient, bâtons levés, hurlant des « Sus à l’ennemi ! » ou des « Etripons-les ! ». On se dirigeait tout droit vers une large victoire « olympienne » en ce jour ensoleillé.

Mais des arbres environnants tombèrent des grappes de « guerriers elfes », tels des fruits murs, surprenant la troupe désordonnée qui s’élançait, et bientôt les deux parties s’affrontèrent en un bruyant corps à corps. Chacun armé d’un bâton, ils essayaient de désarmer leurs adversaires, usant de stratégies parfois quelque peu éculées tel « le vilain croche-patte fait dans le dos par le couard olympien ». Polonëll et Haldamir cherchaient leur frère du regard mais ne le trouvaient point, ils tentaient de percer la cohue , se frayant un chemin à l’aide de leurs « armes ». Une flèche siffla à leurs oreilles, passant tout près d’eux, puis bientôt une autre atteignit Polonëll à l’épaule. Fort heureusement pour lui, il s’agissait d’armes parfaitement inoffensives, dont usaient les jeunes enfants pour que leur jeux soit encore plus « réel ». Une troisième atteignit bientôt Haldamir. Trois flèches pour les mêmes personnes dans un laps de temps si faible ne pouvaient signifier qu’une chose : ils étaient pris pour cible.

« Encore Nippalür qui fait des siennes… je suis sûr qu’il est resté dans un arbre de peur de prendre un mauvais coup de bâton… si on le trouve… » Avant même qu’il ait terminé sa phrase une quatrième flèche les atteignit, renforçant leur énervement, mais également leur détermination à retrouver le tireur. La « bataille » commençait à perdre de son intensité car quelques « olympiens », n’appréciant que très moyennement les coups de bâtons, avaient choisis de se replier discrètement. Les deux frères eurent alors bien d’autres choses à faire que de s’occuper du tireur embusqué. « De toute manière il finira bien par descendre de son arbre » bougonna Haldamir.

Les règles du jeu étaient claires : la partie s’achevait si « Salminar » ou « Kaeniel » était capturé. La jeune Sylia commençait à être bien isolé, séparée du reste de ses amis par de nombreux adversaires. De plus, les jeunes « olympiens » ne savaient où diriger leurs efforts car l’identité de l’enfant qui jouait Kaeniel ne leur avait pas encore été révélé. Ils tachaient désormais de se sortir de ce traquenard tout en voulant empêcher la « prise » de Sylia. Mais tous leurs efforts furent vains et la jeune elfette fut terrassé par le nombre croissant d’elfes et immobilisé, ce qui annonça la fin du combat. C’est alors que l’on vit descendre Nippalür d’un arbre, arc à la main, arborant fièrement à sa tunique un signe de reconnaissance : il était l’elfe a capturer.

« Regardez moi ce couard qui n’ose se montrer… allez va vite te cacher avant que je ne m’occupe de toi ! » Polonëll était terriblement énervé. Il avança d’un pas menaçant vers son frère qui, sans demander son reste, pris ses jambes à son coup. « Ben il nous fait un beau Kaeniel » ricana Haldamir. « Moquez-vous, moquez-vous, s’exclama une petite elfe blonde nommée Oldann, c’est quand même parce qu’il n’a pas été pris que nous avons gagné ». Elle s’arrêta un instant et reprit en souriant, sous le regard exaspéré des deux frères « et par conséquent c’est à cause de lui que vous avez perdus ! ».



[Sentinelle]
Elfe Noble

nain Par Tagazog  le 06/01/2006 à 13:27

bien décrit et dynamique...j'aime...encore!!



"L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"

[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs]
[Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"]

elfe Par Nippalur Hal'Uechïr  le 07/01/2006 à 15:11

Oui c'est vrai que c'ets toujours aussi bien! continue comme ça et on va finir par croire que ta destinée se trouve un stylo à la main, à narrer des histoires elfiques.



elfe Par Polonëll Hal'Uechïr  le 10/02/2007 à 11:54

« Applique toi Polonëll, concentre toi... Mais que t'arrive t'il aujourd'hui ? » Le jeune elfe se tenait en face de son maître d'arme, épée au poing, se démenant tant bien que mal face aux attaques précises et vives du vieux guerrier... La sueur se répandait sous son chandail tissé. Depuis deux heures ils s'entraînaient... Polonëll était épuisé, fourbu, tandis que le poids des heures et de la fatigue semblait épargner son enseignant... C'est avec un découragement certain qu'il jeta son arme à terre, écœuré par ses échecs récurrents à toucher le plastron du maître d'arme...

L'instructeur fronça les sourcils, irrité par le manque de persévérance de son élève... Il porta sur lui un regard noir, un regard empreint d'une grande sévérité puis il lui parla d'une voix sourde et cassante : « Et que fais-tu des valeurs du rangers ? Estimes tu qu'un guerrier doit abandonner face à plus fort que lui ? Comment oses tu jeter ton arme à terre ? » Le jeune elfe baissa les yeux, piteusement... Le vieillard continua d'une voix plus douce « Ton arme est ta meilleure alliée, c'est sur elle que tu pourras le plus compter pendant les combats... Sur elle et sur toi... Contrairement au mage tu ne seras pas protégé par ta muraille de guerrier, tu seras la muraille... Souviens toi de cela le jour venu, échouer dans ta tache sans mettre en péril notre armée tu ne peux ... »

Sans demander son reste, Polonëll s'empara de l'épée qui gisait sur le sol et s'élança à nouveau sur le guerrier elfe... Frappe, esquive, taille, estoc, parade... Le combat se déroula en un ballet majestueux, l'élève se jetant en avant, usant de sa vivacité comme atout principal, le maître défendant, avec finesse et souplesse, semblant en permanence voler quelques centimètres au dessus du sol... Le jeune elfe exténué ne put tenir bien longtemps ce rythme, il baissa bientôt l'intensité de ses attaques, sombrant peu à peu dans un panel de coups redondants facilement esquivables par le talentueux maître d'arme... Voyant la réceptivité de son élève très largement diminué, le vieil elfe décida d'arrêter la leçon pratique pour ce jour...

« Vois tu Polonëll comme l'art de l'esquive est indispensable au ranger ? Ta meilleure manière de contrer les hordes barbares olympiennes sera de travailler sans relâche d'une part ton physique, d'autre part ta technique... Mais tu m'as tout à l'heure déçu... Le mental est également à ne pas négliger. Tu dois être fort, te sentir vainqueur sans pour autant céder à la douce odeur de la facilité... Domine toi, domine tes sensations, tes sentiments, afin de ne rien laisser transparaître qui puisse jouer contre toi... Voilà de nombreux axes de progressions et de travail pour toi, mais lorsque tout cela tu maîtrisera, un véritable ranger tu seras ! »

Le jeune elfe écoutait...Attentif il tachait d'assimiler le plus de chose possible... Le physique ? Il le travaillait sans cesse... La technique? Il avait parfois tendance à la délaisser... Le mental ? Un point noir... Comment savoir... il avait tout à l'heure craqué, mais il était jeune, fatigué... Était ce une excuse ? Apparement non... Il enviait parfois son frère qui se contentait de passer quelques heures à l'université de Na'helli pour essayer de faire jaillir quelques glaçons de sa main avant de retourner à l'un de ses multiples loisirs... Ils étaient bien joli ces glaçons, mais à qui demandait on de l'aide en cas de coups durs ? Enfin... Ce n'était pas le sujet du jour. Il avait choisit la voix de l'épéiste, la voix du ranger...

« N'oublie pas qu'il ne faut jamais sous estimer les pouvoirs de ses ennemis... Ceux de l'impératrice sont meurtriers... Quand tu seras prêt, quand tu partiras défendre la gloire de notre cité sur les terres d'Olympia, prends bien garde à cette impératrice... L'olympien est fourbe, mais il est bon combattant, il est talentueux avec une épée, ressens la force autour de toi et ne doute pas... Enfin... je parle, je parle mais tu n'en es pas encore là...Je prépare la formation future dirais-je... »

La leçon se poursuivit... Il parla de stratégie guerrière, de commandement, de technique de combat, d'histoire... A chaque fois qu'une leçon s'achevait, le professeur discutait longuement avec le jeune Hal'Uechïr qui buvait ses paroles... Le noble admirait l'enseignant, il le respectait grandement et ne pouvait imaginer en changer un jour...

« Hé Polo c'est l'heure non ? » Nippalür arrivait... Catastrophe ! Il avait sans doute réussit à refroidir l'eau du cheval du mage principal et allait conter cet exploit pendant des heures... Les mages sont forts utiles, ce sont des combattants d'une valeur inestimable, d'un point de vue frappe tout du moins car si l'on considère leur résistance on peut tout de suite devenir plus critique, mais leurs expériences ne paraissent pas des plus utiles...

Le maître d'arme consulta le soleil et fit signe au jeune Polonëll qu'il pouvait disposer. « Tu peux y aller... Aujourd'hui des progrès tu as fais, même si tu ne les vois pas... Persiste dans la voie du travail, soit intransigeant avec toi même et bientôt tu n'auras plus besoin de moi... Bonne soirée ! »

A ces mots il partit tranquillement à travers les rues de la ville...

[HRP: Cette chronique prépare la transformation de Polonëll en Dark Polo, après avoir rencontré Qui Gon Fin et Jar Jar Dine...ok craquage je sors ! ]



[Sentinelle]
Elfe Noble