Legends of Olympia : La Litanie du Passé - L'éveil d'un loup
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L'éveil d'un loup
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Dernière réponse le 15/02/2007 à 20:24

elfe Par Mouton épileptique  le 15/02/2007 à 09:53

Le soleil venait de se coucher, je regardais les étoiles, allongé sur la branche d’un arbre au milieu d’une clairière baignée dans la pâle lueur da la lune. Me promener seul dans la forêt, de nuit de préférence, pour pouvoir écouter le murmure des arbres est un de mes passe-temps préférés, avant comme maintenant. Je devais avoir 10 ans, ma mère était morte un peu plus tôt dans la soirée et je m’étais arrangé pour que personnes ne me retrouve. De toute façon, personne ne voulais me voir e je ne voulais voir personne, mais je savais que tôt ou tard, mon père me retrouverait, rien ne lui faisait plus plaisir que de me crier dessus. A l’époque je faisais parti du clan du vautour, le chaman était vrai un tyran. Mon père était un de ses plus fervent partisans ce qui n’arrangeait pas nos relations, nous nous disputions souvent, très souvent. Mon père, qui était mon Adrakil, voulait que je sois un grand épéiste mais j’ai choisis d’apprendre la magie et il ne l’a jamais accepté. D’ailleurs il m’obligeait à suivre un entraînement physique intensif, course à pied, ramper, monter et arbres, traverser des rivières, tire à l’arc, combat à main nu…J’en revenais couvert de bleus. Heureusement, ma mère était là sinon je ne sais pas si je l’aurais supporté. Ma mère a toujours était malade, gravement malade, il lui arrivait fréquemment d’avoir des crises mais elle s’en était toujours sortie, elle m’avait dit qu’elle se battait pour voir « l’homme » que j’allais devenir et pour être là pour moi…

Je restais longtemps là, à penser à ma mère, à ce que j’allais faire maintenant. Je lui faisais un dernier adieu quand une voix vint rompre mon requiem silencieux. Une voix que je connaissais trop bien, une voix que je détestais… mon père :

-Encore entrain de rêvasser au lieu de t’entraîner Kiba!!! Mais qu’ai-je fais pour mériter un fils comme toi !!! Tu me fais honte !!!
-Oh désolé de te faire honte… mais je te signale que mère est MORTE !!!
-C’était inévitable !!! Sa maladie l’immobilisait et la faisait souffrir, elle n’était d’aucune utilité !!! C’est mieux ainsi !!!
-Comment peux-tu dire ça !!! Je vais te…


Cette fois c’en était trop, je ne pouvais en supporter d’avantage, j’étais prêt à me battre mais je me ravisais vite, si je laissais la rage l’emporter, mon père ne serait que trop heureux de pouvoir me punir. Je me résignais à prendre la fuite.

Je courrais à travers les bois débordant de rage. Mon père avait fait exprès de me mettre en colère et je ne devais pas jouer son jeu si je ne voulais pas qu’il me tue, ce qu’il serait ravi de faire. Je devais donc me calmer. En tout cas je ne pouvais rentrer chez moi, pas tout de suite. J’arrivais chez Tsukasa, un vieil elfe qui extrayait l’huile des plantes de la forêt. Il habitait à l’écart du village et y venait rarement, uniquement pour vendre ses produits. Il n’avait aucun rapport avec le chaman et son culte, je l’aimais bien, à vrai dire le seul que j’aimais à des lieus à la ronde maintenant que ma mère n’était plus. Je me suis dit que je pourrais l’aider, le connaissant, il ne dormait certainement pas à cette heure. Le temps passa et il fut temps pour moi de rentrer. Sachant que j’apprenais l’alchimie, il m’offrit quelques fioles d’huile. Je m’étais calmé et sur le chemin du retour je me demandais comment aborder mon père pour m’excuser. Je passais devant la hutte dans laquelle le chaman recevait les personnes avec qui il voulait parler en privé quand j’entendis des voix :

-Je te remercie pour ce que tu a fais ; dit le chaman.
-Ce fut un plaisir de vous aider.

Je reconnus la voix de mon père et je n’en fut que plus intrigué
-Mais cela a dû être dur pour toi, tu as tué ta femme pour moi…
-Elle était malade, ne servait à rien, et me coûtait cher…
-Hum… de toute façon il le fallait…Elle savait que je n’étais pas


Ces paroles redonnèrent libre cours à ma haine, ainsi le chaman avait demandé à mon père de tuer ma mère pour pratiquer leur horrible cérémonie et mon père avait accepté! Je voulais les faire souffrir le plus possible, à cet instant, seul comptait ma vengeance… Mon regard se posa sur la petite bâtisse en bois dans laquelle les deux hommes discutaient, elle était isolée… Je cherchais un moyen d’accomplir ma vengeance quand j’eus une idée… du bois… Quoi de mieux pour faire un bon feu ? Je saisis les fioles d’huile et je les vidai sur la bâtisse avant d’y mettre le feu…
Les flammes montèrent très vite et des cris retentirent .Je contemplais mon œuvre avant de me rendre compte que je ne pouvais pas rester ici. Je repartis en courant vers ma maison, une fois arrivé je pris tout ce qui pourrait m’être utile. Je repartis en hâte et m’engouffrai dans la forêt. Je ne pouvais rester ici très longtemps, on m’aurait très vite accusé, et à raison, et vu le nombre de personne qui m’aurait défendu, il n’était pas question de s’attarder.

Après avoir longuement couru pour semer mes éventuels poursuivants, je repris un rythme plus tranquille jusqu'à ce que retentisse dans la nuit le hurlement d’un loup. Sur le coup je fus surpris…. mais pas effrayé. Le hurlement retentit une deuxième fois comme une complainte et je fus parcourus par un frisson comme ceux que l’on a lorsqu’on résiste à quelque chose de particulièrement tentant. Il y avait quelque chose d’attirant dans cet hurlement, comme si le loup en question appelait quelqu’un…. le loup m’appelait…. Encore une fois le hurlement fendit la nuit ce qui eut pour effet de me retourner les entrailles, me procurant une force nouvelle. Alors ce fut plus fort que moi, je m’élançais dans la nuit, poussé par cette force qui m’avait semblé provenir du plus profond de mon être… c’est sûrement ça qu’on appelle l’instinct. Je ne pourrais dire combien de temps dura ma course, mais je ne semblais pas m’épuiser, du moins, que très peu. Le loup poussait fréquemment son hurlement qui agissait sur moi comme un revigorant, mais plus j’avançais, plus le hurlement paraissait lointain. Au bout d’un moment qui me parut être une éternité, je sentis mes forces me quitter. Je ralentissais jusqu'à ce que je m’effondre épuisé. Un dernier hurlement se fit entendre mais cette fois-ci d’autres lui répondirent. Je sombrais peu à peu dans le sommeil mais j’eus le temps voir une demi-douzaine de loups surgir d’entre les branches. L’un d’entre eux, le plus grand et le plus vieux, s’approcha de moi, l’un de ses deux yeux était fermé, il étira son cou et approcha son visage de mon bras gauche et le lécha. J’étais épuisé après une telle course et je sentais que j’allais m’endormir mais comme pour que je reste éveillé mon bras gauche me fit souffrir comme jamais je n’avais souffert. La douleur, d’abord contenue dans mon bras, se répandit dans tout mon corps. C’était insupportable, mes os me brûlaient, je sentais mes muscles se déchirer, mon cœur s’emballait, j’avais de plus en plus de mal à respirer, chaque centimètre carré de mon corps me faisait souffrir. Je me tordais de douleur, hurlais à la mort, chaque mouvement, chaque nouveau cri rendant ma souffrance plus insupportable encore. Puis, tout s’arrêta. Je restais là, étendu sur le sol, la respiration haletante, les membres encore douloureux, des gouttes de sueur perlaient sur mon visage, j’avais chaud, très chaud…J’étais toujours allongé sur le sol, incapable de faire un geste de plus. Mes muscles endoloris me paralysaient, je ne pouvais plus bouger et la douleur m’empêchait de dormir. Une douce brise caressait mon visage, quelques oiseaux se mettaient à chanter, le jour se levait. Peu de temps après, un petit groupe d’elfe accompagné d’un loup me trouvèrent là, à bout de force, allongé par terre. Ils me soulevèrent et me firent boire une sorte de thé très aromatisé, ça avait bon goût mais ça manquait de sucre. Ceci m’apaisa, calma la douleur, je m’endormis…

Je passai une très mauvaise nuit, une nuit peuplée de cauchemars desquels on ne peut s’échapper, quoi qu’on fasse on ne se réveille pas, ce genre de cauchemar que l’on fait lorsqu’on a une forte fièvre. Je me réveillais en sursaut, je transpirais beaucoup, j’était tout engourdit, peut-être avais-je vraiment de la fièvre. Puis l’image du loup me revint à l’esprit mais il me semblait que je l’avais imaginé, mes souvenirs se mélangeaient dans ma tête. Puis une chose me revint à l’esprit, une chose dont je me souvenais parfaitement...la douleur. J’étais allongé sur un lit, je me mis assis cherchant la cause de mes tourments, relevai la manche gauche de ma tunique. C’est alors que je vis mon saïka, ce n’était plus le même…il avait changé !! A la place d’une plume ocre se trouvait maintenant une petite empreinte de loup d’une étrange couleur nacrée. Je me levais et sortis de la maison dans laquelle on m’avait déposé. Mes jambes flageolaient sous mon poids, mais après quelques pas je retrouvais mon assurance. Je découvris alors un petit village animé et joyeux, bien différent de celui que j’avais connu. Je réalisais alors qu’une nouvelle vie m’était offerte et je n’allais pas la refuser…



[clan du loup]

geant Par Morgoth  le 15/02/2007 à 20:24

[HRP: Franchement superbe cette chro. T'as du talent !!!
Continue et vivement la suite :HRP]



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.