Récit d'une époque révolue | |
Topic visité 150 fois Dernière réponse le 01/03/2007 à 16:35 |
![]() |
Un enfant elfe apparut dans l’encadrement de la porte :
_Père, nous ne pouvons rester ici, les gens disent que les Olympiens arrivent… _En effet mon fils, nous devrions partir promptement. Tout en disant ces paroles le père mit son heaume. Avant d’ajouter : _Mon fils, tu apprendras bientôt mes exploits passés. Tu verras que jamais je n’ai fuit et que je suis toujours revenu. Chaque bataille que j’ai menée fut une victoire pour nous. Tu n’as rien à craindre. _Mais on raconte qu’ils se sont alliés aux géants et aux nains et que cette partie de la forêt ne sera plus que cendres comme le désert du sud… _N’écoutes pas ces sornettes ! De toute façon, si la menace est si importante, ton cousin Ilykam viendra et tu sais comment il est. Il ne viendra jamais seul, il a toujours ses hommes avec lui et, tous ensemble, ils sont invincibles. _Je sais, mais s’il ne venait pas ? S’il avait quelque chose d’autre à faire ? _Alors nous mourrons tous... Mais toute la famille Nilfe’al, sa famille, vit dans cette région. Jamais il ne nous abandonnera. Le père embrassa son fils et dans un dernier regard lui fit: _Si au couché du soleil je ne suis pas revenu, je veux que tu emmènes ta sœur à Na’helli afin de trouver refuge chez ta tante. Il s’en alla rejoindre les autres. On pouvait dénombrer une centaine de soldats. Une fois qu’ils se furent regroupés ils partirent de pied ferme en direction de la forêt. Bientôt ils furent hors de la perception du petit garçon. Les heures passèrent et toujours pas de nouvelles. La nuit tomba et nul ne revenait. Alors Nalenthis décida d’honorer sa promesse. Il prit le sac de provision que son père leur avait soigneusement préparé et alla réveiller doucement sa petite sœur pour enfin partir. Le village avait été déserté par la moitié des habitants. Les autres, confiants, attendaient paisiblement le retour des soldats… Ils marchèrent pendant des heures, sa sœur était un véritable fardeau mais il le supporterait comme son cousin avait porté son père malgré ses multiples blessures. Il entendit dans le lointain les cris désespérés des villageois qui se faisaient égorger alors qu’ils se trouvaient dans l’attente de leurs héros. Mais à la place vinrent des Géants encadrés par des Olympiens et des Nains. Le massacre fut total, nul ne survécu, les corps furent mutilés, démembrés, empalés sans la moindre pitié même pour les plus jeunes... _Il n’est pas venu … il nous a abandonné… je le retrouverai et je lui ferai payer ! Il a souillé et a failli mettre un terme à la lignée Nilfe’al ! fit le jeune garçon dans un excès de rage. Après deux jours, deux jours de marche interminables, ils arrivèrent enfin en vue de Na’helli. La capitale elfe était en effervescence, des soldats courraient en tout sens. Les gens semblaient apeurés. Les enfants entrèrent par la grande porte, les gens les bousculaient de toute part. Ils furent projetés sans ménagement contre un mur, sa petite sœur faillit en faire les frais. Ils longèrent les murs main dans la main jusqu’à atteindre une porte que Nalenthis connaissait si bien pour y avoir passé des temps difficiles. Il frappa et peu de temps après la porte s’ouvrit laissant place à une elfe et, collé derrière elle, son fils observait le nouveau venu. Les deux enfants étaient du même âge et se connaissaient bien pour avoir jouer dans les sous-bois pendant les repas de famille… Les derniers survivants de la famille Nilfe’al étaient là… _Entres… mais que fais-tu ici seul avec ta soeur ? Il entra dans ce qui était la salle à manger. Elle était beaucoup plus riche que chez lui. C’était une demeure qui servait de lieu de rassemblement pour la famille en cas d’alerte donnée par le juge. _Mon père est mort… ils sont tous morts... Reviendront-ils du royaume d’Hadès comme Ilykam ? Elle fronça les sourcils et dit de sa voix la plus douce : _Non, je ne crois pas… Tu sais ton cousin est unique. Personne n’avait fait ce qu’il a fait auparavant. _Où est-il ? _Ton cousin ? Il est à la taverne avec ses soldats comme à son habitude. Si tu y vas, laisses ta sœur avec moi, je vais m’en occuper pendant ton absence. J’ai peur que dans la cohue elle ne soit blessée. Le jeune elfe confia sa sœur et courut à toute allure. Il bouscula tous les gens qui se trouvaient sur son passage, jouant des coudes il parvint enfin jusqu’à la taverne de l’aigle. Il ouvrit doucement la porte mais se fit attraper par le col. _Que viens-tu faire ici petit ? Ce n’est pas un endroit pour un elfe aussi jeune, à moins que tu ne viennes voler quelques pièces... _Mais… j’ai mon cousin dedans… _Bon, on va voir ça… Il entra et souleva l’enfant le plus haut qu’il pouvait et cria : _C’est à qui cette bête qui essayait de rentrer ? Le silence se fit d’un coup. Tous les elfes présents arboraient le blason des Phénix Vengeurs et tous regardaient l’enfant qui se débattait au bout du bras. Soudain un elfe se leva : _Je le connais, c’est la femme du chef. Tout les Phénix présents éclatèrent de rire, quand soudain une porte dans le fond de la salle s’ouvrit et une voix imposante hurla : _Qu’il vienne !!! Le silence retomba et les regards se croisèrent. La même pensée traversait tous les esprits: serait-ce lui le fils d’Ilykam Nilfe’al? Le garde lâcha l’enfant qui courut dans l’embrasure de la porte qui se referma derrière lui. Des cris d’une fureur incroyable se firent entendre peu de temps après, suivis de coup sur les murs et de bruits de bois volant en éclat. Soudain la porte s’ouvrit et Ilykam en sorti, rouge de colère. _Rassemblez vos affaires !!! On part sur l’heure !!! Le juge me le paiera, j’en fait le serment, mais avant j’ai des massacres à orchestrer… L’enfant sortit silencieusement de la petite pièce et s’en alla le plus vite qu’il pu. Esquivant les hommes s’activants à mettre leurs affaires en ordre. L’enfant arriva chez sa tante. Il ouvrit la porte et fondit en larme. Sa tante était apparemment partit, mais il vit le jeune garçon arriver _Mais que se passe-t-il ? Qu’est ce qu’il t’es arrivé ? _C’est ton père, je l’ai insulté de tous les noms et … et … il n’a pas bronché… _C’est tout ? _Non … il m’a demandé pourquoi et … je lui ai dit que c’était parce qu’il n’était pas venu … pour sauver le village… _Mais ce n’est pas possible, il serait venu s’il avait su que vous étiez en danger… _C’est ce qu’il m’a dit mais il s’est énervé juste après et… et il a tout cassé dans une fureur comme je n’en avais jamais vu… _Je reconnais bien là mon père… Ne t’inquiètes pas, les morts seront vengés et le sang coulera à flot. Ses ennemis n’auront jamais de répit, c’est ce qu’il m’a toujours dit… Les Nilfe’al sont forts mais j’ai bien peur que mon père ne nous fasse bannir pour dire trop haut ce qu’il pense… [Gardien du Sanctuaire de la Forêt]
Suivez-moi et je vous mènerai à la victoire. Menez-moi et je ferai en sorte que vos plans ne nous mènent pas à une défaite trop catastrophique. |