L'Héritage des Eléments | |
Topic visité 296 fois Dernière réponse le 14/02/2006 à 08:55 |
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LES CHRONIQUES DE SHURA HELL (TOME I)
Chapitre I : RETOUR A ZAGNADAR (an 2028 Saison des vents) Nous étions vers le milieu de la saison des vents. J’avais quitté mon village natal, Tora, avec mon père pour participer au rituel de la croix. Dans la rue, mon père saluer tout le monde comme si chacun était une vieille connaissance. Mon père avait été forgeron à Zagnadar avant de rencontrer ma mère et de se reclure dans un petit village avoisinant. Nous sommes donc rendus à l’office de la ville. Là je rencontrais un géant du nom de Deflagrator. Mon père lui expliqua : -Nous venons pour le rituel. -Un instant répondit le géant en saisissant un gros volume de recensement …hmmm…Votre nom s’il vous plait…. -Hell. M’empressais-je de dire. -Hell, hell….Ah! Voilà… Deathscythe Shura Hell. Vous avez encore deux petites heures avant que ce ne soit votre tour. L’oracle vous attendra au sud de la ville. -Merci. Nous allons trouver à nous occuper en attendant. Répondit mon père avec un grand sourire. Mon père m’emmena à la forge où il avait travaillé pendant de longues années et qu’il avait quitté vingt ans plus tôt. Tous étaient ravi de revoir Psi, leur vieux collègue. -Alors c’est ton fils ? Dit un géant de terre en me dévisageant. On voit que c’est le tien, il est aussi frêle que toi à son âge. Il vient pour le rituel je suppose ? -arrête de charrier ! Oui, bien sûr aucun autre événement ne m’aurait fait quitter mon paradis perdu. -Il à toutes les chances de devenir un puissant géant de l’air comme son père. Ajouta un géant du feu qui tapait avec une masse sur un morceau de fer pour lui donner la forme d’un sabre. Nous passâmes près d’une heure à la forge durant laquelle père et ses amis évoquèrent le passé. Et alors que nous partions le géant du feu qui venait de terminer son œuvre m’interpella -Hé ! Deathscythe ! Il s’approcha de moi et me tendit l’arme à la lame recourbée. -Tiens ! Ça peut toujours servir. Je le remerciais en m’inclinant respectueusement et je mettais le sabre dans la carriole que mon père où se trouvaient déjà nos affaires de voyage et mes offrandes aux autels élémentaires. Nous vagabondâmes ensuite, à droite à gauche dans la ville, croisant ami sur ami, pour finalement nous retrouver à la porte sud. -ça va bientôt être à toi je pense, dit alors mon père. Tu devrais y aller. J’acquiesçais et déchargé la carriole de mes offrandes que je revêtais. [on t'♥ Boss]
Nous ne devons jamais verser de larmes. Les Larmes ne sont que la défaite du corps contre le coeur. Elles constituent la preuve que garder un coeur ne sert à rien d'autre qu'à s'affaiblir. |
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Chapitre II : LE RITUEL DE LA CROIX
(an 2028 Saison des vents) Je rejoignis l’oracle. Nous commençâmes par l’autel du feu auquel j’offris mon épée, la première que j’avais forgée avec l’aide de mon père, symbole de ma force que je voulais dédier à cet élément. Puis nous fîmes route vers l’autel de l’air. Chemin faisant, nous discutions moi et l’oracle. Bien qu’il m’écouta évoqué mon passé bien plus qu’il ne parla. Il me posa cependant une question : -Deathscythe, j’ai entendu dire que tu voulais intégrer l’armée, j’aimerai savoir quelles sont tes motivations ? -Il y a sept ans ma mère a été tuée par des géants hors la loi, j’aimerai que plus aucun enfant n’ait à subir cela. C’est le rôle d’un soldat, Non ? Arrivé à l’autel de l’air j’adressais une petite prière à l’élément qui protégeait mon père. Puis, je déposais à cet autel mes bottes, symbole de ma célérité, de ma volonté au combat et de mon courage que je voulais protéger par cet élément. Le chemin jusqu’à l’autel de l’eau se fit en silence. J’ôtais la tiare qui ornait mon front et je la déposais religieusement sur l’autel de l’élément qui avait accompagné ma mère tout au long de sa vie. Cette tiare était tout ce qui me restait d’elle et elle symbolise le savoir et la sagesse que ma mère m’avait transmise. Je demandais à l’élément de veiller sur cela. Jusqu’à l’autel de la terre, j’évoquais ma mère avec l’oracle. Devant l’autel de la terre je retirais mon armure que je rendais à la terre lui signifiant que je voulais qu’elle protège mon corps. Je m’étais presque entièrement dévêtu, il ne me restait que ma paire de braies et le sabres que l’ami de mon père m’avait remis quelques heures plus tôt. Me dénuder physiquement m’aidait à me dénuder psychiquement. Puis retournant à Zagnadar, où j’allais attendre la cérémonie de ce soir, l’oracle me dit : -Quel élément préfères-tu ? -Je me suis longtemps posé la question. Pendant longtemps, ce fut l’eau, c’était l’élément de ma mère. Mais quand elle est morte, je me suis dit qu’il fallait que je devienne fort pour pouvoir protéger ceux que j’aime. -Protéger, être plus fort, ce sont les rôles des éléments Terre et Feu. -Précisément -Et entre les deux ? Je ne répondis pas et l’oracle n’insista pas, le regard perdu dans le vide, le sourire aux lèvres, comme perdu dans un lointain souvenir. Le soir vint très vite. Je fut éblouis par les manifestations élémentaires. Nous étions en pleine saison du souffle et le nombre de jeunes géants choisit par l’air était assez important. Mon tour vint bientôt. Je me détendais, essayant de ne penser à rien mais un mot résonnais dans ma tête… Terre…Terre…Ce mot résonna intensément dans ma tête pendant d’interminables minutes. Puis mes yeux s’injectèrent de sang, et puis le trou noir. Je me réveillais dans une chambre que je ne connaissais pas, mon père à mes côtés. -ça va ? Demanda mon père. Je me levais frottant mes yeux je demandais -Où suis-je ? Quand je me rendis que mes yeux étaient devenus aussi durs que la roche ! -Nous sommes chez…. -Qu’est ce qui est arrivé à mes yeux ? Paniquais-je. Notre hôte, qui était adossé à l’encadrement de la porte de la chambre, intervint alors : -Tu as été choisi par l’élément de la terre. Les gemmes qui te servent d’yeux sont une des caractéristiques des géants de la terre. Je me suis donc trompé. Je le reconnaissais. C’était le géant qui m’avait donné le sabre à la forge hier. À coté de lui se tenait un autre géant que j’avais rencontré la veille, Deflagrator. Mon père reprenait. -L’attente a été longue mais le spectacle en valait la peine. Une gerbe de feu est apparue et s’est dirigée vers toi. Mais alors qu’elle allait te toucher et envahir ton corps, une barrière de terre a jailli du sol et t’a entourée. Quand tous les éléments se sont ensuite dissipés, tu gisais au sol, inconscient. -Tu désires intégrer l’armée, je crois ? Me demanda alors Deflagrator, qui avait l’air de me porter le plus grand intérêt, le fait que deux éléments se battent pour s’insuffler dans un géant n’était pas courant. -Oui…. -A ce propos, Reprit alors mon père d’une voix plus grave. -Si tu rejoins l’armée, tu devras rester ici pour défendre la ville et je ne possède pas de maison à Zagnadar. En revanche, mon ami Aiolos à proposé de te loger, ici, à la forge comme ça tu pourras également développer un peu ce dont que je t’ai transmis. -Tu ne reste pas ? -Non tu sais très bien qu’ils ont besoin de moi au village. En plus, Deflagrator s’est proposé de t’entraîner et il est certainement plus compétent que moi. Je regardais alors le géant du feu, souriant. -oui, je comprends…Eh bien si une de mes missions me mène à Tora je ne manquerais pas de faire un tour à la forge. Je me tournais alors vers les deux autres géants. -Merci pour votre aide et de vous préoccuper autant de moi. -Eh ! Ce ne sera pas gratuit ! J’ai bien l’intention que tu fasses du rendement à la forge. Dit alors Aiolos dans un grand éclat de rire, sur lequel Deflagrator embraya. -Quant à moi je te ferai tellement travailler et te mettre dans un tel état que tu ne sois d’aucune utilité à la forge, il va falloir être endurant ! Puis lui aussi parti dans un grand éclat de rire. Je souris, j’avais trouvé ma place à Zagnadar. [on t'♥ Boss]
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Chapitre III : DEFLAGRATOR
(an 2028 Saison des vents) Le lendemain, je rejoignis Deflagrator à la caserne de la ville. -Bon ! On va voir ce que tu vaux et on avisera ensuite quel entraînement il faut que tu suives. Prêt ? Demanda le géant du feu son épée en garde vers moi. Je décrochais de mon dos la faux que mon père m’avait offert, il y avait de cela quelques années et je la fis tournoyer dans ma main droite. Puis, je répondis : -Quand tu veux ! Deflagrator se jeta sur moi. Je fis passer la faux devant moi. La lame de Deflagrator ricocha sur celle de ma faux, ouvrant la garde du géant du feu. Je pliais les genoux et donnais un grand coup horizontalement au niveau de son ventre que Deflagrator paraît de justesse avec son épée avant que la faux ne se plante dans son flan. Je faisais tourner le manche de 90° sur lui-même, pour que la lame soit orientée vers le haut, et donnais un grand coup de bas en haut pour toucher le bras de Deflagrator. Celui-ci se jetait sur la droite se réceptionnait sur une main et effectué un flip latéral pour se dégager. Je recommençais à faire tourner ma faux dans ma main. Deflagrator abaissa sa lame et dit -T’es pas mauvais. On va passait à la vitesse supérieure. Deflagrator se rua sur moi. Cette fois-ci le coup partit de la droite. Je bloquais l’épée au niveau de la garde en étendant mon arme, bloquant son bras devant son buste et je donnais un coup de droite à gauche entaillant le bras droit de Deflagrator. Puis, je sautais en arrière pour esquiver son coup d’épée qui effleura mon front. Mais je ne pus esquiver le second. Je fus obligé de le parer avec le manche d’ébène de ma faux. Deflagrator retirait son épée du manche entaillé, je me remettais en position offensive. Je me remis à faire tourner mon arme dans main. Mais Cette fois Deflagrator attendit que j’attaque, ce que je ne tardais pas à faire par un coup horizontal de droite à gauche. Il para mon coup avec l’épaulette gauche de son armure, puis avec son épée il frappa sur le manche de ma faux à l’endroit où il l’avait déjà entaillé. La lame et le haut du manche volèrent à plusieurs mètres. -Tu as combattu vaillamment mais maintenant tu as perdu, tu es désarmé. -Et ça ? Dis-je à Deflagrator en lui montrant le reste du manche de la faux. -Et qu’est ce que tu compte faire avec ça ? -Je ne sais pas mais si on arrête maintenant, je considérerais ça comme un abandon de votre part. -Il n’a pas tout à fait tort dit alors un troisième géant, tu es le seul à vouloir arrêter ce combat, Deflagrator. C’était l’oracle en personne qui venait de faire irruption dans notre combat. Il nous observait depuis le début sur un toit en surplomb. -D’autre part, je suis aussi curieux que toi de savoir ce qu’il va faire de ce manche. -Bon dans ce cas je vais faire vite. Déclara Deflagrator. Il fit un estoc pour me retirer le bâton des mains, mais Je le lâchais et sa lame alla se planter dans mon ventre alors que j’utilisais la solidité du roc. L’épée avait certes largement pénétré ma peau, mais elle ne l’avait pas traversée et maintenant que ma peau avait complètement durcit l’épée semblait figée dans mon ventre. Je relevais la tête souriant à Deflagrator, et je pensais, « alors qu’est ce que tu vas faire maintenant ». Comme en réponse à ma pensée Deflagrator sourit, puis sa peau se mit à rougeoyer légèrement, puis il appuya son estoc et ma grande surprise la fine couche de peau rocheuse qui avait résistée céda. Je crachais une gorgée de sang. Ma peau semblait cicatrisée autour de la lame. Je lui souriais encore à mon tour puis, je pliais les genoux et me laissais tomber en arrière, Deflagrator qui tenait fermement son épée fut projetée par au-dessus de moi. Il lâcha son épée et alla rouler quelques mètres plus loin. J’interrompais ma solidité du roc, me relevai, et récupérais l’épée de Deflagrator. Malgré ma profonde blessure au ventre, je ne lui laissais pas de répit. J’attaquais feinte d’estoc à gauche suivit d’un coup horizontal qui touchait Deflagrator sur son avant bras gauche. J’avançai, j’avançai l’épée en garde puis un nouveau un estoc au centre. La peau de Deflagrator se mit à rougeoyer comme tout à l’heure et il arrêta la lame à main nue. Chacune de ses mains sur un plat de l’épée. Je la retirais vite fais pour ne pas me faire avoir de la même manière que je l’avais eu. Je donnais un grand coup horizontal. Deflagrator roulait à terre évitant mes coups et quand il eut fini de rouler, sa main tomba sur la partie basse de ma faux. Il se releva le bâton à la main. Cette fois-ci sa peau devint orange, on pouvait voir des flammes dans ses yeux. Le bâton prit feu au contact de sa peau. Il chargea frappant le dos de ma main droite dans laquelle je tenais l’épée. Il frappa tellement fort qu’il me casa les os de la main. Je tombais à genou sous la douleur. Je relevai la tête, et voyais une grande silhouette noire aux yeux rouges lever un bâton embrassé vers le ciel. Puis l’arme descendit en direction de mon visage. J’étais trop faible pour lancer une seconde solidité du roc. Je fermai les yeux et penchais la tête pour amortir le choc. J’attendais, j’attendais. Toujours rien ? Je réouvrais les yeux, le bâton était à quelques centimètres de ma joue. La peau de Deflagrator reprenait sa couleur habituelle et le bâton s’éteint comme il s’était embrassé. -Bon je suppose que là tu abandonnes. Dit alors Deflagrator Il reprit. -Alors, niveau escrime, tu te tiens, tu analyses bien ton combat tu sais anticiper les coups de ton adversaire, par contre, tu as de très sérieux problèmes de force. Il me montra alors ses bras. -Regardes les blessures que tu m’as faites. C’est à peine si tu as entaillé la peau. Et puis tu es trop porté sur le sacrifice. Tu sais analyser ton combat, si tu vois qu’il est perdu d’avance, essaie de survivre. Ne meure pas inutilement. -Il a un autre problème. Dit alors l’oracle qui était descendu de son toit. -Quand tu as pu utiliser trois fois ta compétence spéciale, il n’a pu le faire qu’une seule fois. -Cela ne fait que peu de temps qu’il la possède, je trouve déjà pas mal qu’il ait pu s’en servir de cette façon. -Oui, mais tu fais son bilan pour son entraînement, c’est un paramètre à prendre en compte. Tiens Deathscythe. L’oracle me tendait une paire de gants noirs, renforcés par des plaques de métal sur le dos de la main, sur la première phalange du pouce et sur les deux premières phalanges des autres doigts. Je les prenais et baissais la tête en signe de remerciement. Je mis le gant droit et je rangeais le gant gauche à ma ceinture. -Non Deathscythe ! Dis l’oracle alors qu’il partait. Seul il n’a aucun effet tu dois revêtir les deux. Je prenais note son conseil, mais difficile de mettre un gant gauche quand votre main droite est cassée. Je me relevais. Il partit. Deflagrator me dit alors -C’était pas mal du tout pour un premier combat. Je suppose que c’est ton père qui t’as formé ? J’acquiesçais avec un signe de tête. Et bien, il n’est peut être pas aussi compétent que moi mais il s’en sort plutôt pas mal. Jamais j’aurais pensé que tu pourrais me soulever. Deflagrator mesurait près de trois mètres comme moi. Mais il pesait bien 200 kilos alors que j’atteignais péniblement les 150. Il reprit : -Je vais m’occuper de ta formation physique, diplomatique, historique et culturelle. Pour ton entraînement au combat tu iras voir Arual, avec sa force si tu ne fais pas de progrès de ce côté là c’est que c’est vraiment toi qui le veux. Et je demanderais à Arcas de développer ton esprit d’équipe, c’est vital chez les géants, et de calmer tes envies suicidaires parce que t’es vraiment un kamikaze. Ce fut mon seul et unique combat contre Deflagrator. [on t'♥ Boss]
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Chapitre IV : ENTRAINEMENTS
(an 2028 Saison des vents) Tant que ma main ne fut pas en état, l’entraînement au combat avec Arual fut plus théorique qu’autre chose. Les os de ma main droite ayant étaient broyés lors de mon combat contre Deflagrator. Comme l’avait dit le géant du feu, c’était un géant d’une force hallucinante, même peut être supérieure à celle de Deflagrator lui-même. Mais c’était surtout un des plus gentils géants que je n’ai jamais vus. Je ne l’ai pas vu une seule fois triste, même dans des situations très difficiles, et le plus souvent, il riait ou me charriait. C’était un géant qui essayait de comprendre son élève pour savoir quel style de combat lui convenait le mieux. Il m’a d’ailleurs souvent répéter que le fait que je sois blessé ne changeais rien et qu’il aurait quand même passer au moins jusqu’à la fin de la saison à discuter avec moi pour me connaître, que tout ce qu’on aurait pu faire de plus c’était un combat, mais que ça avais déjà été fait avec Deflagrator et que je ne m’inquiète pas qu’on se rattraperait bien plus tard. Le fait que je sois blessé arrangeais bien Arcas par contre. Quel meilleur moyen de souder un groupe que de le faire sauver et soigner une personne: -L’équipe A doit ramener le blessé au campement de ravitaillement et l’équipe B doit l’en empêcher. Le campement se trouve à 5 kilomètres au Nord de Zagnadar. Allez-y !! C’est le genre de mission que nous faisait faire Arcas. L’équipe A devait se coordonner pour passer et l’équipe B devait faire de même pour bloquer. Ne pouvant me battre correctement, le fait de n’avoir que ma main gauche me décourageais de lancer une charge héroïque, le plus souvent je supervisais les batailles. C’est à cet entraînement que je fis la connaissance d’Exos, un géant de l’air qui avait effectué son rituel de la croix un peu après moi. Bien que les équipes tournaient régulièrement pour varier les rôles et les personnes avec et contres qui combattre, Exos se retrouvait souvent avec moi. C’est lui qui suggéra que je supervise les combats. Quand il était dans mon équipe nous arrivions toujours au campement sans dommages considérables. Deflagrator pris soin de m’enseigner tous ce que je devais savoir sur les us et coutumes géantes pendant qu’il me faisait faire de l’exercice. Le fait que je n’aie qu’une seule main ne constituait pour lui une raison suffisante pour baisser le niveau de difficulté des entraînements physiques et de résistance. Heureusement pour moi la magie géante est une magie basée sur les malédictions et non sur les sorts offensifs comme la magie elfique, donc durant les entraînements à la résistance à la magie je bénéficiais d’un peu de répit, bien qu’une fois j’ai pris une « baffe dans ta gueule » du shaman Sayan Kottor. Il ne la maîtrisait pas encore très bien mais je l’ai sentie passée. Comme il me l’avait promis le jour de mon arrivée à Zagnadar, il me faisait travailler jusqu’à l’épuisement le plus total. Quand je retrouvais l’usage de la main les entraînements de Arcas devinrent bien plus intéressants. Celui d’Arual me sembla plus ennuyeux car il ne tenait à m’affrontait que lorsqu’il n’y aurait aucun risque de rechute due à un faux mouvement ou une idiotie du genre. C’est pourquoi il crût bon de me faire faire de la rééducation et de reprendre les bases, pendant toute la saison des longues pluies dans laquelle nous étions entrés depuis une dizaine de jours. Avant, au moins, j’avais un dialogue constructif avec lui. Maintenant il ne faisait que m’expliquer des choses que je savais déjà depuis des années. Mais avec le recul cela à sûrement du m’aider à ne pas me blesser pendant les entraînements de Arcas durant lesquels je ne me ménageais pas. Maintenant que je pouvais pleinement combattre j’étais aux anges. Arcas changeait régulièrement ses scénarios, et maintenant que son groupe d’entraînement ne comportais plus de blessé, il n’avait pas de raisons d’en intégrer un. Cette fois-ci, il nous expliqua : -L’équipe A tient un campement dans la forêt. L’équipe B doit prendre ce campement en neutralisant les membres de l’équipe A. Deflagrator avait raison, j’étais beaucoup trop suicidaire. Toujours en avant garde, à avancer le plus vite possible. Heureusement pour moi, Exos faisait une nouvelle fois partit de mon équipe. Il me calma et proposa que l’on progresse dans cette forêt tous les deux ensembles, tranquillement avait-il ajouté. Je soumettais l’idée à tout le monde après avoir regroupée « L’équipe B » : progresser en binôme complémentaire dès qu’un groupe trouvait l’autre équipe, il recherchait les autres groupes et on montait un plan d’assaut. Ce jour là nous avons essuyer un cuisant échec, mais je m’étais rapproché d’Exos sa magie combinée à mes facultés de combats était redoutable. Mais après avoir neutralisé une bonne demi-douzaine de combattants adverses nous sommes tombés dans un piège. L’équipe A s’était vraiment bien préparée. L’entraînement de Deflagrator devint encore plus dur une fois l’usage de ma main revenu. Il m’avait pourtant félicité deux ou trois jours plutôt. Arcas lui avait fait un rapport sur mon comportement durant ses entraînements. Deflagrator avait l’air fier de moi et de mes progrès. Mais cependant il intensifia l’entraînement. Il me disait que j’étais vraiment trop frêle et que tant que je n’atteindrais pas les 200 kilos comme lui il ne me laisserait aucun répit et que l’armée n’avait que faire d’un soldat qui ne pouvait qu’égratigner ses ennemis. Il me rendait tous les soirs à la forge, agonisant, dans un état d’hypoglycémie avancée. Suites aux félicitations de Deflagrator, j’allais remercier Arcas d’avoir était si élogieux à mon égard. Il me dit : -C’est tout naturel. Il le faut dire quand quelqu’un fait mal quelque chose, pour qu’il se corrige. Mais il faut également le dire quand c’est bien pour que la personne sache qu’elle ne doit pas changer sa façon de faire et qu’elle sente que ses efforts ne sont pas inutiles et qu’elle est soutenue. Cependant Deflagrator m’a dit quelque chose d’étrange : Je devrais lui casser les mains plus souvent, ça le calmerait. Depuis ce jour je n’ai plus quitté les gants que l’oracle m’avait offerts pour les protéger. Puis ma main fut complètement rétablie, nous entrions dans la saison de l’engourdissement. Arual m’avait dit que j’avais un style « assassin » : rapide, vif, précis mais avec un manque de force évident et qu’il avait hâte de m’affronter mais qu’il voulait attendre encore un peu. Le combat était imminent. [on t'♥ Boss]
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Chapitre V : LA FORGE
(an 2028 Saison des vents) Je rentrais à la forge la lame de ma faux à la main ça faisait seulement deux jours que j’étais à Zagnadar et je n’étais déjà plus en état de combattre. Heureusement ma blessure au ventre, pourtant profonde, avait déjà cicatrisé. Certainement une compétence liée à mon élément, la terre. Quand Aiolos me vit, il s’exclama : -Eh ben ! Y rigolait pas le p’tit Def’. Y t’as salement amoché dit donc ! Y avait raison, tu seras d’aucune utilité à la forge dans c’t’état. -J’ai toujours ma main gauche. Et en plus il m’a dit de me rendre à l’entraînement demain, alors je peux bien forger. En plus il a cassé le manche de la faux que mon père m’avait offerte. -Ouais, mais ça c’est le travail d’un sculpteur, pas celui d’un forgeron, p’tit. -Non, non ! J’ai l’intention de faire un manche en adamantium ou bien avec un alliage si j’en trouve un assez résistant. Je me suis fais avoir parce qu’il a découpé le manche. Je ne veux plus que ça se reproduise. -Sois réaliste petit ! Y’est un aspirant au post de gardien élémentaire, celui du feu en plus, celui de la force et toi t’es un nouveau tu crois vraiment que t’aurais pu le battre même si ton manche avait été incassab’ ? J’crois pas, moi. -Ca n’empêche que je veux réparer le cadeau de mon père ! -Ca n’empêche que t’y’es blessé et que t’as besoin de repos ! -Pfff…. J’abandonnais la discussion en me disant que ma faux pouvait bien attendre demain et que je n’obtiendrai jamais raison face à cette tête de mule d’Aiolos. Je comprenais pourquoi il était ami avec mon père. Ce fut une grossière erreur. Le lendemain je revenais exténué de l’entraînement. J’avais commencé par l’entraînement au combat avec Arual. Nous avions passé trois heures à parler de nos expériences du combat et de nos passés. Il avait vécu des tas de choses. Les meilleurs des bonheurs comme les pires horreurs. Je comprenais qu’il prenne tout à la rigolade maintenant. J’étais parti manger, puis ce fut l’entraînement en équipe avec Arcas. On me mit dans une carriole et on m’acheminait d’un point à un autre. Jusque là pas grand chose à faire. Puis, en fin d’après midi, vint l’entraînement physique avec Deflagrator. Il me faisait porter des poids deux fois plus lourds que moi, me faisait faire des tours du mur d’enceinte de la ville au pas de course et avec des poids aux pieds, des shamans s’exerçaient à jeter des sorts sur moi. Je rentrais à la forge. J’avais du mal à mettre un pied devant l’autre. Ce n’était pas ce soir que j’allais pouvoir réparer mon arme. Puis avec l’habitude, j’étais de moins en moins épuisé ou, tout du moins, je ressentais moins la fatigue. Au bout d’une dizaine de jours, je rentrais en état de travailler. A partir de ce jour, je travaillais jusqu’à tard dans la nuit pour la forge, au grand damne de mon hôte, Aiolos, qui voulait que je me repose et qui me disait que je n’avais en aucun cas à payer mon séjour chez lui. J’avais mis trois nuits à fabriquer un nouveau manche en adamantium, mais maintenant mon arme était plus belle que jamais. Ma faux, Arkan, que mon père m’avait offerte un jour alors que j’avais débarrassé Tora, mon village natale, d’un lion géant qui le menaçait. Je gardais l’arme à la forge en attendant mon combat contre Arual. J’allai à l’entraînement, combattais au sabre, à l’épée, et même avec des dagues parce qu’Arual trouvait que c’était une arme qui correspondait très bien à mon style rapide. Il m’en avait d’ailleurs donné une que j’avais reproduit à sept exemplaires. J’avais donc toujours huit dagues sur moi, cinq dans la besace attachée à ma cuisse droite, deux dans ma manche droite et une à ma cheville gauche. Puis un jour alors que ma main se remettais, j’appris de la bouche de Arcas que Deflagrator n’hésiterait pas à me casser une nouvelle fois la main pour améliorer mon comportement. Je rentrais en courant montant l’escalier qui menait à ma chambre, mettant tout sans dessus dans la pièce pour retrouver le second gant que m’avait offert l’oracle. Jusque là, je n’en avais toujours mis qu’un parce qu’il avait un effet magique et que je ne voulais pas de traitement de faveur. Mais je préférais encore ça que de ne plus pouvoir combattre encore pendant une saison. Je le retrouvais dans un coin de mon armoire. Je le revêtais. Je sentis alors comme un flux me traverser. Je regardais mes mains, émerveillé, je me concentrais et ma peau changeait de densité à volonté et cela ne me demandais aucun effort. Ses gants semblaient également augmenter mon énergie. Mon effort à la forge était plus intense depuis que j’avais mis les gants. Aiolos n’en revenait pas mais il avait pris l’habitude de me laisser faire, parce qu’il savait que je n’en ferrai qu’à ma tête, j’étais bien le fils de mon père m’avait-il dit et puis j’augmentais son chiffre d’affaires. Mais comme il m’avait dit qu’il ne voulait en aucun cas que je paye mon séjour chez lui, il me remettait l’argent de toutes les ventes des armes que j’avais forgées. Argent que j’arrivais toujours à lui rendre sous forme de nourriture ou pour acheter du matériel et des outils de forgeron que je mettais au service de la forge. Deflagrator était content que je travaille ainsi, ce travail physique contribuait aussi au résultat de son entraiment. De plus, depuis ma contribution à la forge, Aiolos avait trouvé le temps de se lancer dans l’orfèvrerie. Je m’y étais aussi intéressé pour le nouveau manche d’Arkan. J’avais coulé une couche d’or pour remplir les interstices qui formaient des runes de protections sur le manche de l’arme. Le combat contre Arual approchait, mais cette fois elle ne céderait pas. [on t'♥ Boss]
Nous ne devons jamais verser de larmes. Les Larmes ne sont que la défaite du corps contre le coeur. Elles constituent la preuve que garder un coeur ne sert à rien d'autre qu'à s'affaiblir. |
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Chapitre VI : ARUAL
(an 2028 Saison de l’engourdissement) Hier matin, à la fin de mon entraînement, Arual m’avait mystérieusement dit -C’est pour demain. J’avais très bien compris qu’il s’agissait de notre combat. Pour la première fois je ramenais ma faux, mon arme fétiche, à l’entraînement au combat. Me voyant arriver, Arual fit de grands yeux, se passa une main sur le visage et soupira. Je le saluais : -Salut. Qu’est ce qu’il se passe ? -Je pensais que Deflagrator avait détruit cette arme. Enfin, c’est ce qu’il m’avait dit… -Il l’avait fait…Mais je l’ai réparée. -Si tu veux mon avis, et celui de Deflagrator au passage, laisse tomber cette arme obsolète. C’est du gâchis ! Tu te bats bien, surtout pour un jeune ! Alors ne prend pas une arme aussi encombrante, toi qui te bats avec un style si rapide. -Justement ! Mon but c’est de devenir aussi rapide avec ma faux qu’avec mon sabre. -C’est impossible ! Les progrès que tu ferras à la faux engendreront immanquablement une augmentation de ton niveau au sabre. -Parce qu’il est plus maniable ? -Oui. Si tu es rapide avec ta faux, tu seras toujours plus rapide avec ton sabre parce qu’il te permet plus de mouvements. C’est un problème de la faux que tu ne pourras pas régler avec ta vitesse. -Comment puis-je le régler alors ? -Tu ne peux pas ! Parce qu’une faux c’est un outil d’agriculture. Pas de combat !! -Tu veux voir ? -Ne sois pas aussi impudent ! Moi je ne suis pas Deflagrator, je ne m’arrêterai pas avant que tu agonises ! -Ah ! Mais lui non plus ! Il s’est bien rattrapé sur ce point depuis notre combat. -Trêve de bavardages !! Arual engageaient le combat. Leçon n°5 de Deflagrator : Si ton adversaire s’énerve facilement, utilise sa susceptibilité à ton avantage. Arual était d’une rapidité déconcertante mais il manquait cruellement de technique. D’après ce que j’avais compris, Arual était un des meilleurs tireurs de Zagnadar. Il avait donc de grosse lacune en corps à corps. Deflagrator voulait donc uniquement que je développe ma force ? J’esquivais de justesse son premier coup en me décalant sur ma droite. J’allais passer en dessous de lui pour attaquer son buste maintenant à découvert quand je fus surpris par une détonation venant de ma gauche. Je sautais en arrière et le plus à droite possible. Arual avait frappé avec une telle force qu’il avait crée, avec son épée, un cratère d’une quarantaine de centimètres de diamètre, dans le sol à l’endroit où l’épée avait frappé. C’était clair, un coup au but et j’étais mort. Mais sa force neutralisait sa vitesse. S’il lançait un coup et que j’esquivais, il ne pouvait plus que regarder. Il l’avait bien compris quand j’avais essayé de passer en dessous de lui. C’était quitte ou double. J’analysais la situation. -Techniquement, je peux le battre. Pensais-je. Ça peut être un facteur important dans ma tentative d’esquive. D’un autre côté, il est au moins aussi rapide que moi. Mais, s’il attaque, il sera entraîné par son poids et son mouvement deviendra prévisible. D’ailleurs, il est bien plus prévisible que Deflagrator. Les informations fusaient dans ma tête. Il attendait. Puis, je jetais ma faux au sol. -T‘es trop dangereux ! Je tiens à mes mains !! Leçon n°1 de Deflagrator : Ne sous-estime jamais ton adversaire. Le géant éclata de rire. -C’est dommage ! J’aurais vraiment voulu voir ce que tu valais. Deflagrator s’était trompé. Ce n’était pas grâce à Arcas, mais grâce à Arual que j’avais calmé (un peu) mon tempérament suicidaire. Ce fut également mon seul combat contre Arual. [on t'♥ Boss]
Nous ne devons jamais verser de larmes. Les Larmes ne sont que la défaite du corps contre le coeur. Elles constituent la preuve que garder un coeur ne sert à rien d'autre qu'à s'affaiblir. |
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Chapitre VII : LES DISCIPLES DE DEFLAGRATOR
(an 2028 Saison de l’engourdissement) Après ce combat, j’allais demandais à Deflagrator de m’affecter à un nouvel entraîneur au combat plus technique et moins fort. Deflagrator réfléchit et finit par dire. -Bon ! Apparemment je dois tout faire moi-même ici. A partir de demain, je vais épauler Arual dans ton entraînement. Mais je veux qu’il t’entraîne encore ! Je t’assure que c’est le seul moyen de développer ta force efficacement. Deflagrator m’avait demandé de mettre un heaume bizarre. Je n’avais pas posé de question, j’étais trop content qu’il m’entraîne et je me disais que je ne serai jamais trop protégé contre lui. Mais ce qu’il ne m’avait pas dit c’est que lui aussi était en charge d’élèves pour l’entraînement au combat. Quelle ne fut pas ma surprise quand je le vit débarquer avec un autre élève affublait du même casque que moi et me dire : -Voilà ton adversaire ! Avoue qu’il a moins de chance de te casser une main qu’Arual ou moi. Deflagrator affichait un franc sourire, mais il avait raison. J’acquiesçais d’un signe de tête et sortais mon sabre. Et voilà que mon adversaire sortit une arbalète de son dos. Ces reflets bleutés sur ses bras ? Un géant de l’eau. Deflagrator me sortait de mes pensées. -ALLEZ-Y !! Aussitôt, trois carreaux étaient décochés. Pas le temps de parer, je sautais pour esquiver. A peine mon acrobatie terminée que deux nouveaux projectiles arrivaient en ma direction mais cette fois-ci j’étais prêt. J’effectuais des moulinets avec mon sabre tout en avançant. Les deux carreaux ricochaient sur la lame, mon adversaire n’aurait pas le temps de recharger cette fois-ci. J’approchais et alors que j’arrivais à une distance suffisante pour lui asséner un coup, je vis une flèche armée. Il avait gardé un projectile en réserve, j’ignorais comment mais il l’avait fait. Une fraction de seconde après, la flèche partait. J’esquivais en me jetant au sol, puis j’en profitais pour faucher mon adversaire, trop occupé à recharger, pour le mettre au sol. Il s’affalait laissant choir toutes ses munitions. Je me relevais et plaçais la lame recourbée de mon arme sous la gorge. -Pas mal du tout, Deathscythe. T’as été plus rapide que je l’aurais cru. Dit alors Deflagrator. -Mais pourquoi m’avoir confronté à un tireur ? -Oh ! Ça ? En fait, ce combat était une mise en jambe. C’est un jeune disciple que j’ai recruté hier. Je voulais voir ce qu’il valait et je n’avais pas envie de combattre contre lui, alors…Tes vrais adversaires ne devraient pas tarder à arriver mais comme je te l’ai dit, je ne pensais que tu aurais été aussi rapide alors je leur ai dit de venir un peu plus tard, histoire de pas les déranger pour rien. Je restais sans voix. En effet, dix minutes plus tard, quatre géants avec le même casque que moi arrivaient au lieu où nous nous trouvions. Deflagrator prenait alors la parole. -Vous allez tous vous affronter. Pas de système de tournoi ou de truc dans le genre vous m’organisez une table des rencontres là-dessus. Nous dit-il en nous tenant une feuille de parchemin accrochée sur une planche en bois et une mine de graphite. Je saisissais la planche. Puis voyant les quatre autres disciples de Deflagrator alignés devant moi. -Vous savez quoi ? On va pas faire compliquer : 1,2,3,et 4. Disais-je en les montrant l’un après l’autre de gauche à droite. Moi, je serais le 5. Voilà à quoi ressemblait la table : Tour 1 1/2 3/4 2 2/3 1/5 3 1/4 2/5 4 1/3 4/5 5 2/4 3/5 Je ne jouais pas le premier tour et j’en profitais pour bien observer mes adversaires. Enfin ce que j’en pus. Le joueur 2 vaincu le joueur 1 en un temps record. Ce fut donc à mon tour. Mon adversaire venait de perdre très rapidement son combat précédant mais je ne devais pas le sous-estimer. Il combattait à l’épée. Il attaquait, un coup puis deux. Parés sans problème. Il continuait à s’acharner et moi à parer. Il appliquait la leçon n°3 et moi la leçon n°6 : Leçon n°3 de Deflagrator : Qui ne tente rien n’a rien. Si tu ne t’engage pas à fond dans un combat tu n’as aucune chance de le gagner. Leçon n°6 de Deflagrator : Tout vient à point qui sait attendre. Personne n’est parfait. Si tu peux contenir les coups de ton adversaire, attend qu’il te dévoile ses failles. Il continuait à attaquer. Je parais et observais attentivement ses mouvements. La faille m’apparut. Lorsqu’il attaquait, il avançait son pied droit pour me faire reculer. Il attaqua à nouveau. Je m’abaissais passer sous son bras droit, enjambais sa jambe droite avancée, et me retrouvais derrière son dos. Je le bloquais avec mon bras gauche et passais mon sabre sous sa gorge. Ensuite, je devais combattre celui qui avait vaincu mon précédent adversaire si rapidement tout à l’heure. Ah, il était rapide et bien j’allais lui en donner moi de la rapidité. Cette fois, j’allais combattre avec mes dagues. Il combattait également à l’épée. Je saisissais deux des cinq dagues de ma besace. J’en passais une dans ma main gauche, que je prenais lame vers le bas, et j’attaquais. Tel une bête sauvage, genoux fléchis, en appui sur l’avant de mes pieds, je sautais tout autour de mon adversaire donnant des coups ça et là. Quand tout à coup, je vis l’épée de mon adversaire s’abattre sur moi. Je la bloquais in extremis, à quelques centimètres de mon crâne, avec ma dague gauche. Je jetais alors ma dague droite au visage de mon adversaire. Il esquivait la dague en penchant la tête en arrière. Je faisais glisser les deux dagues qui se trouvaient dans ma manche droite jusqu’à ma main et les lançaient dans le flanc gauche du géant avant que celui-ci n’ait relevé la tête. Il lâchait son arme et portait sa main à ses blessures. Une parfaite application de la Leçon n°7 de Deflagrator. Leçon n°7 de Deflagrator : Il vaut mieux savoir rester dans l’ombre et dévoiler sa lumière au moment opportun dans un combat. Ne dévoile jamais trop vites tes forces, se serait un atout pour ton adversaire Je n’avais pas pu observer mon troisième adversaire. Mais je décidais de combattre au sabre. Comme mes deux précédents antagonistes, il combattait à l’épée. Nous avions une technique assez similaire. Il esquivait ou parer sans problème mes coups et je faisais de même. Ce combat pouvait durer éternellement. Je décidais tout de même de prendre une initiative, je ne me complaisais pas dans ce « match nul ». A son attaque suivante, je bloquais avec le gant gauche d’Hardaway, laissant ma lame libre pour une attaque. J’allongeais alors mon bras au maximum pour le toucher, je me jetais en avant même, mais il esquivait et je tombais lamentablement au sol et mon adversaire pointait mon dos avec son épée. J’avais était pris au piège par la leçon n°6 et ma faille, mon tempérament suicidaire. Je me relevais, reprenais mon souffle et me préparais au dernier combat avec ma faux, histoire de finir en beauté, pensais-je, et de prouvais à mes deux mentors, soupirants, qu’elle pouvait être utile. C’était un autre adversaire que je n’avais pas pu observer. Il se mettait en garde, j’attendais en faisant tourner ma faux dans ma main. Il n’attaquait pas, je me lançais donc. Ma faux partit bien droite son épée aussi. Le choc produit des étincelles. Puis, je retirais ma faux en la ramenant vers moi, je la prenais en gaucher et touchais son bras droit. Mais en changeant la faux de côté j’avais ouvert ma garde et moi aussi j’avais était touché sévèrement et assez pour être obligé de rester en gaucher. Je manquais de prise avec mon bras droit blessé. Mais même s’il avait transpercé mon bras avec son épée, j’en avais fait de même avec ma faux et lui aussi fut bientôt obligé de prendre son arme de la main gauche bien qu’il fut droitier. Mais le maniement de la faux nécessite les deux mains. Le changement d’arme étant interdit, j’abandonnais. Nous nous entraînâmes ainsi pendant toute la saison de l’engourdissement. [on t'♥ Boss]
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Chapitre VIII : LA CEREMONIE DE LA TERRE
(an 2029 Saison du temps du réveil) La saison de l’engourdissement touchait à sa fin et bientôt arriva le premier jour de la saison du temps du réveil et avec lui la cérémonie de l’élément de la terre. Tous les géants de la terre de Zagnadar s’étaient levés de bonne heure. Comme tous les géants de la terre récemment arrivés, je suivais mes aînés. Nous commençâmes par nous rendre aux halles. Là, Mormus, le gardien de notre élément mis à notre disposition des grands paniers. Il n’y avait certes pas assez de paniers pour que chaque géant ait le sien mais cela importait peu, nous avait dit Mormus. Ensuite, nous nous rendîmes à l’autel dédié à notre élément en faisant un assez long détour dans les montagnes. Arrivé là, nous nous recueillîmes pendant environ une heure sur l’autel, dans un silence des plus total, presque effrayant. Puis, Mormus rompis le silence et nous dit de remplir les paniers avec la terre qui se trouvait dans les alentours de l’autel. La dizaine de grands paniers à ressource qui avait été mise à disposition par Mormus fut remplie très rapidement. Enfin, le cortège repartit en procession. Nous fîmes le tour de Zagnadar, sur le plateau, passant par les champs qui entourait notre beau village. Les plus vieux portait les paniers pleins de terre tandis que les plus jeunes la jetait à pleine poignée sur les champs que nous traversions. Nous passâmes devant l’autel de l’air, puis devant celui de l’eau, ensuite du feu, et enfin nous retrouvions notre autel, celui de la terre. Puis nous rentrions à Zagnadar. On était à la mi-journée. Arrivé à Zagnadar, le cortège se rendait à l’auberge. Nous prenions un frugal repas et nous commencions à préparer une multitude de mets délicieux. Mormus avait une recette d’ours farcit qui mettait l’eau à la bouche. Le soir arrivé. Toutes les tables de l’auberge étaient emplies de plats plus alléchant les un que les autres, la plupart à base de céréales. Nous sortions alors pour installer des tables devant l’auberge en cette fraîche soirée de la saison du renouveau. Une fois les tables et les chaises installaient, on faisait cinq grands feux pour réchauffer et éclairer l’endroit et pour réchauffer les plats aussi. Des géants de tous éléments commencèrent à affluer et à prendre place autour des géants de terre déjà installés. Je me retrouvais à côté d’Aiolos et nous passâmes jusqu’au lendemain après-midi à ripailler et à discuter. [on t'♥ Boss]
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Chapitre IX : IGDARROW
(an 2029 Saison du temps du réveil) Nous étions au tiers de la saison du temps du réveil. Je rentrais comme tous les soirs de mon entraînement. Entraînement qui avait quelque peu changé depuis la fête de la terre. Pour ce qui était de l’entraînement avec Arual et surtout maintenant avec les disciples de Deflagrator, la différence venait du fait que Deflagrator avait vanté l’efficacité de cet entraînement au banquet. Plusieurs formateurs nous avaient donc rejoins. On procédait désormais en tournoi, tellement le nombre d’élèves participant à cet entraînement avait augmenté. Nous étions plus d’une vingtaine. L’entraînement de Arcas changeait de plus en plus fréquemment de scénarios. Quant à l’entraînement avec Deflagrator, il s’endurcit encore. Deflagrator m’ayant vu combattre dans l’entraînement en tournoi, il avait constaté mes progrès et jugé que mes progrès au niveau de ma force n’étaient pas suffisants compte tenu de ceux que j’avais fait en escrime. Je poussais la porte de la forge et je vis mon père attablé avec Aiolos. -Ah ! Death ! Ça va ? Me dit-il. Pris par la stupeur, je restais muet. Puis, je finissais par dire : -P’pa ? Ben qu’est ce que tu fais ici ? -T’as l’air content de me voir, dis donc ! -Très. Mais je m’y attendais pas. -Mes talents m’ont conduit à Na’helli. Les elfes sont des forgerons remarquables. Ils utilisent des matériaux très intéressants je crois que je vais me lancer dans des expériences toutes aussi…intéressantes. Et toi alors ? Qu’est ce que ça donne ? -Deflagrator m’a dit que, selon lui, je serai bientôt prêt. C’est pourquoi ses entraînements sont de plus en plus durs et je t’assure qu’ils n’ont jamais étaient faciles. Ailos acquiesça d’un signe de tête pour me soutenir. Je reprenais. - Mis à part ton escapade chez les elfes, qu’est ce que tu as fait d’autre, tout le monde va bien à Tora ? -Je n’étais pas rentré depuis une saison que des elfes ont demandé mon aide. En revenant de la ville elfique, j’ai décidé de faire un petit détour par Zagnadar pour voir ce que tu devenais. Je n’ai donc pas plus de nouvelles que toi des autres. Ah ! J’allais oublier. Tiens! Joyeux anniversaire ! Mon père me tendait ce qui semblait être une cage recouverte d’un drap blanc. Je la prenais et soulevais le drap. A l’intérieur se trouvait un rapace. -C’est un autour dressé par les elfes. J’en ai un moi aussi. Grâce à eux, nous pourrons communiquer par lettre ! Il se nomme Idgarrow. Il appartenait à une sentinelle de Na’helli qui est décédée récemment. Je remerciais mon père et depuis ce jour, où que j’aille, Idgarrow m’accompagne. J’en profitais pour lui montrer les améliorations que j’avais apporté, grâce à Deflagrator, à la faux qu’il m’avait donné un peu plus de sept ans auparavant et j’en profitais pour le défier en duel ce qu’il refusa catégoriquement. Il m’avait pourtant formé au combat, je pensais qu ‘il voudrait voir les progrès que j’avais pu faire grâce à Deflagrator. Mais mon père n’avait que de faible base en combat, c’était un magicien. C’est ce qui donnait à ses armes une qualité supérieure à celle de bien des forgerons. Suite:"La vie chez les Rocs" [on t'♥ Boss]
Nous ne devons jamais verser de larmes. Les Larmes ne sont que la défaite du corps contre le coeur. Elles constituent la preuve que garder un coeur ne sert à rien d'autre qu'à s'affaiblir. |