Nous n'aurions jamais dû | |
Topic visité 384 fois Dernière réponse le 05/03/2007 à 12:01 |
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J’aimerais croire que ces perles qui ruissèlent sur cette feuille morte ne sont pas ses dernières larmes, que les cris strident qui provoquent l’envol des oiseaux ne sont que le fruit de mon imagination, que ce liquide qui coule sur ce parchemin n’est pas de l’encre mais bien du sang...
Le crépuscule d’une vie si belle venait de perdre sa lumière, zebrant le ciel étoilé d’une lueure blanchâtre. Le bruit de l’os qui cède sous le poid d’une masse, les gouttes de transpiration qui longent ce crâne rasé et qui vient tomber sur le visage de ma mère, les cris guturaux de cet Olympien au regard de braise... Tout ca je souhaite l’occulter, me dire que ce n’est qu’un rêve et que désormais, plus personne ne pourrait m’enlever un être qui m’est aussi chère. J’ai assisté au viol et au meurtre de ma plus grande amie… de ma sœur, ce jour-là, le ciel grondait... - Drichka, nous devrions rentrer. Je n’aime pas tellement trainer par ici. - Tu t’inquiètes encore ? La Ville d’obsidienne est bien loin, à quelques centaines de lieux. - Les tristes légendes qui hantent cette forêt existent belles et bien, je ne veux pas en faire partit ! Si allégée soit-elle, notre bourse pourrait être convoitée. - En tant que femme nous serions effectivement une bonne proie pour eux, deux pauvres donzelles perdues au milieu de la forêt oubliée, avec deux bourses pleines d’or - Gnagnagna… joues avec l’ironie tant qu’il te plaira, ca n’enlevera pas mes craintes. Comme un présentiment, une force invisible qui me serrait le cœur et m’empéchait de respirer. Mes jambes semblaient peser plus de trois fois leur poids et de fines gouttes de sueure froide coulaient sur mon front.. L’air humide de la rosée du soir provoquait une legère brume inquiètante a l’horizon tandis que les arbre se transformaient en ombre pour ne laisser qu’une triste vision chaotique. A cet instant je compris pourquoi cette forêt pouvait donner naissance à tant de légendes et de mythes que les gens aimaient raconter au coin d’un feu. Que faisions-nous là cet après-midi ? je ne saurais vous donner réponse… peut-être étions-nous venu étancher une soif d’aventure, ou peut-être étions nous simplement venu en simple touriste pour visiter ce coin dont tout le monde parle : Le territoire de la citée de Quatar. Cela faisait déjà plusieurs semaines que nous étions partit de Na’helli, la route avait été longue et nous n’étions qu’à l’orée de la forêt, la où les passages étaient les plus dégagés et les moins effrayants. Et au lieu de poser bivouac et de nous restaurer, nous avions décidé de nous enfoncer dans les noirceurs des sous-bois. Cette erreur, je suis malheureusement la seule à pouvoir la regretter. - Bon, tu te dépèche ? J’ai cru voir une grotte ou nous pourrions nous reposer pour la nuit. - Je persiste à dire que c’est une mauvaise idée, on aurait du rester à la lisière, au moins les risques étaient moindres. On aurait visité la forêt dans la journée et on serait repartit le soir-même ! - Rhôôôôôôôô, ce que tu es rabajoie ! allez viens, plus on traîne et plus on a de chances de se faire attaquer par ... *chuchottant* ... Les hors la loi. Je me rappel qu’une fois avoir entendu ça, mon pas se vit leste et rapide. Et nous avions en effet trouver une grotte logée sous un bosquet, à l’abris d’un grand chêne. Des râles ricochaient sur les paroies humides tandis que le ciel commencait a se baigner de perles. Nous n’avions plus le choix, il fallait que l’on s’enfonce dans cette grotte… La forêt était devenue bien moins accueillante. Drishka s’était empressée de ramasser du petit bois tandis que je réunissait nos derniers vivre de manière à économiser le plus possible, je sentais que nous resterions bien plus longtemps que prévu dans cet endroit lugubre. Elle mit, d’après moi, bien trop de temps pour peu de chose. J’allais jeter un œil à l’exterieur alors qu’une chouette frappa de plein fouet mon visage, suivi d’une nuée de chauves-souris. Appeurée et surprise à la fois, mon reflex fut de déclencher deux boules de feu successives qui s’empressèrent de mettre fin aux jours de ces affreuses bestioles. Et alors que j’hurlais à Drishka de se dépecher un peu, car cette grotte ne me disait rien quand j’y étais toute seule, j’appercu au sol devant moi un tas de bois mort. J’ai tout de suite pensé qu’elle était retourné chercher un peu plus de bois et qu’elle ne voulait pas être encombrée. Du coup, je ne me suis pas posé de question tout de suite, mais c’est quand j’appercu qu’il y avait des traces de batailles partout dans l’herbe autours, que le bois étant fendu et surtout… le bois ne saignait pas, alors à qui était ce sang ? Je pris un équipement leger, une simple dague et quelques fleches avec mon arc court. Cela devrait suffir, de toutes facons c’est tout ce que j’avais. Heureusement pour moi, mon père était ranger et m’avait appris les bases pour pister le gibier, et les traces aussi nettes que trop visibles me menèrent pendant plusieurs lieux au travers des broussailles dans divers pièges naturels tels que murs de ronces, fosses piégées ou même pièges a loups. Apparament, les hors la loi avaient des soldats olympiens, ou des nains, ou peut-être même des rangers elfes… quoi qu’il en soit, ils maitrisaient parfaitement les pièges et protégaient leur territoire comme la légende le disait. Cette longue piste et l’inquiétude de la disparition de ma sœur m’avaient fait complétement oublié la peur de cette forêt, j’avais bien plus l’impression d’être le chasseur… que d’être la proie. C’est au bout de 5 bonnes minutes de course éffreinée que j’arriva devant une clairière, au loin je l’appercu, un halo de lumière rouge émanant de son centre trahissait la présence d’un feu. Lorsque je m’approcha un peu plus afin de voir de manière plus claire ce qui s’y trouvait, j’appercu ma sœur, allongée sur le ventre, nue et les mains liées. Elle mettait toutes ses forces pour se débattre et tenter de se libérer de son étreinte. Elle pleurait de rage et de peur tandis que l’un de ceux que j’avais reconnu comme étant un Olympien se déshabillait. Nule besoin d’être une érudit pour deviner ce qu’ils comptaient faire. Alors que la rage me montait, j’appercu un bon nombre de soldats olympiens qui observaient la scène d’un air amusé et semblant attendre leur tour. Alors qu’ils ricannaient tandis que ma sœur dévoilait a l’insue de son plein gré son intimité, j’entendis le son d’un cors, résonnant dans la forêt comme un appel au meurtre. Un des violeurs restait assis et dans l’empressement, fit un appel au dieu de la guerre. Ô Ares, dieu de la guerre et maître des lames suintantes de sang, je t’appel pour que tu bannisses à jamais cet être qui ne mérite pas de vivre. Je n’en croyais pas mes oreilles, suite a ce simple appel, le corps de ma sœur disparu en cendre sous la lame de l’Olympien. Hades avait du entendre cet appel lui aussi et permettre à Ares de mettre définitivement fin aux jours de Drishka. Mais je me demandais toujours qu’est-ce qui avait bien pu faire un tel son, et alors que je pleurais la perte de ma sœur, terrorisée et a la fois énervée, j’appercu une armée, de plus de cinquantes hommes et femmes, les étendars sombres flottant derrières eux. Les voilà, les fameux hors la loi, alors ce n’était pas eux qui avaient enlevé ma douce et tendre sœur de sang. Alors que l’éscarmouche venait de débutter, je pris ma dague au poing et défiant toute gravité, je m’élanca dans la bataille a corps perdu… A peine quelques secondes plus tard, je me retrouvais inanimée au sol, le corps transpercé par une lance olympienne. Je n’avais rien a faire là, et ma sœur non plus. Cette bataille n’était pas la nôtre. Je dois maintenant prier Ares afin de lui demander grâce, et de lui demander de me rendre ma sœur. La rivière du styx m’attendait, les remous de la surface me rappelait le fond des yeux de Drishka. Je restais hypnotisée pendant des heures, avant d’apercevoir en rêve une immense tours avec un vortex sur le toit. C’était surement cela le passage qui devait nous rammener dans le monde des vivants. C’est alors que je m’empressa d’entrer… une fois que j’avais monter les centaines de marches, j’arriva devant le fameux passage, et ma sœur semblait m’attendre devant, un sourir béat comme je n’aimais pas voir sur son visage si triste. |
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Bien, je serais odnc la première...
Je trouve que c'est très bien écrit, que les événements s'enchainent avec fluidité, et le suspens est maintenu... Bref, en deux mots: j'adore... A quand la suite? |
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Au fur et à mesure que je m’avancais, sa silouhette s’estompait. Prise par le temps, j’allais de plus en plus vite et lorsque j’étais enfin censée rejoindre ma sœur, il ne flottait en l’air qu’un mince nuage de fumée grisâtre qui s’élevait dans les noirceurs du ciel.
Je ne peux pas retourner dans ce monde, pardonne mon erreure, vis ta vie telle que tu l’entends. Je vivrais eternellement en toi. Souviens-toi, les dieux m’ont bannis mais ne vis pas dans la rancœur… Rien à faire, j’avais beau tenter de retenir mes larmes mais elles coulaient à flot tandis que ma voix ne répondait pas à mon appel. J’ai du rester au sommet de cette tours pendant plusieurs jours, la faim ne se faisait pas ressentir, ni même la fatigue. J’ai réfléchis, j’ai opposé le pour et le contre, entre revenir dans un monde où je serais seule, ou suivre ma Drishka. Sa dernière volonté était de me voir vivre ma vie et de suivre ma propre voix, c’est ce poids qui à le plus joué dans la balance. J’ai séché mes larmes et suis passée à travers le vortex, instantément je me suis retrouvée dans la clairière du massacre. A ce même endroit ou nous avions été assassinée Drishka et moi-même. Devais-je y voir un signe des dieux, désireux de me voir payer psychologiquement notre témérité d’avoir mis les pieds dans cette forêt maudite ? - Vous êtes sur un territoire défendu, déclinez votre nom ainsi que votre lieu de résidence. Une voix venue des cîmes me questionnait, embusquée dans un arbre derrière moi. Tandis que j’allais lui répondre, je me retournais lentement. - Je n’ai pas de nom et je n’ai plus de résidence. Mon regard se posa alors dans les branches, le plus haut possible, tentant de voir d’où venait la voix - Vous êtes actuellement la cible d’une dixaine de tireurs embusqués, partez immédiatement ou mourrez. - Je commence à être fatiguée de vos menaces et de votre ton hautain. Mes poings se serraient tandis que je découvrait une force magique grandissante en moi, la rage et la colère, la peine, la souffrance… tant de sentiments tels que la culpabilité me donnait une force que je ne connaissais pas. - Je ne compte pas bouger d’ici, montrez-vous et peut-être que nous pourrons régler cela autrement. A peine avais-je eu le temps de finir ma phrase qu’une grenade dégoupillée siffla en passant prêt de mon oreille. Elle vint rebondir sur l’arbre qui semblait abriter mon interlocuteur. Cachée derrière mon avant bras porté devant mon visage, j’appercu brièvement quelques ombres fuir. L’explosion me forca à renforcer mes appuis pour ne pas chutter, quelques secondes plus tard, la fumée se dissipa et aucuns corps ne gisaient au sol. Terrorisée, je n’osais pas bouger d’un pouce, tandis qu’une personne inconnue s’exclama. - Pfouaaaaa, on à foutu un beau basard pour rien ! On à touché personne. Cette jeune Elfe à de la chance d’être encore en vie. - Je suis d’accord, ils nous ont encore une fois échappé, nous avons au moins le mérite de les avoir fait fuir une nouvelle fois. Mademoiselle, n’ayez pas peur, nous ne sommes pas les « méchants ». Peu importe qui ils étaient, je venais d’assister une seconde fois dans ma vie à une escarmouche. Etait-ce là la vie promise à tous les gens d’Olympia ? Je me retourna encore une fois lentement, tremblante et pas franchement rassurée. J’appercu alors un groupe de guerriers plus qu’étrange. Etrange parceque tous cachés sous des rubans ou des bandeaux de couleures sombres. - Vous ne devriez pas trainer par ici toute seule, vos amis, votre famille ou votre patrie doivent être inquiets. L’un d’entre eux me sembla être une femme, silouhette élancée et poitrine cachée derrière un plastron. Elle s’avanca vers moi les bras loin de son corps comme pour me montrer qu’il n’y avait aucunes intentions béliqueuses dans sa démarche. - Vous n’avez pas de voix ? ne vous inquiétez pas, nous ne vous voulons aucuns mal. Nous sommes des Quatarites, venez avec nous, Archéos notre dieu saura vous accueuillir. - Aucuns dieux ne méritent d’être vénéré ! Je ne connais pas d’Archéos, mais si c’est un dieu de l’Olympe, je ne pourrais pas entrer dans sa maison. J’entendis un bruit qui trahit un petit rire. Elle continua - Alors vous avez votre place à Quatar, si les dieux sont vos ennemis, vous avez donc le même but qu’Archéos. Je ne peux vous forcer à venir, mais je peux vous y convier. - Si je viens, c’est juste pour voir alors ! Mais ca ne veux pas dire que j’y vivrais !! Ainsi débuta ma nouvelle vie. Sur le trajet jusqu’à la ville d’obsidienne, j’ai beaucoup réfléchis, il me fallait un nouveau nom, un nom qui marquerait cette renaissance : Damahira me sembla être une bonne idée. C’était le nom d’une héroïne de chanson que ma mère nous chantait. Elle avait donné son nom à une constellation… dans la chanson. Alors que les Quatarites tentaient de me mettre à l’aise, je me souvenais des paroles de Drishka. « Je vivrais éternellement en toi »… Tout à l’heure, pendant que j’étais visée par les archers… ce n’était pas ma puissance |
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J'aime bien la vision realiste que tu donnes des Catwes.. ![]() Tres agreable.. L'Ombre ne survit que par la Lumière..
Archéos est donc la flamme de mon existence.. Profitons-en et brûlons nos ennemis avec! |