Legends of Olympia : La Litanie du Passé - La chronique de Zurma...
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La chronique de Zurma...
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Dernière réponse le 26/02/2006 à 00:33

olymp Par Zurma  le 26/02/2006 à 00:21

Lardanium, belle déesse de toutes les nuits, resplendissante du glorieux passé de ses ressortissants, entendait raisonner sur sa douce robe sertie de pierres les pas légers, presque tremblants, de l’un de ses citoyens, presque honteux de souiller son étrange tranquillité, une once de crainte dans les yeux de peur de la froisser de son impureté... Parcourant rue après rue telle une ombre, les vents faisant valser sa cape et effleurant les pavés glacés, tel un mécanisme parfait, d’une certaine manière, comme pour effacer les marques de la profanation de ses pas sur la voix sacrée. Faisant attention à ne croiser personne il passait par de petites rues sombres et noires. Seul persistaient encore ces yeux jaunes luisants, transperçant la nuit tel un éclair fendant le ciel.

Au croisement de deux rues, un homme était entraperçu et l’ombre d’un instant je me volatilisais dans le renforcement d’un mur aussi vite que si ma vie avait été en jeu, tel un fantôme... Je ne savais ce qui me poussait ainsi à vouloir toujours être discret, me cacher ainsi de tout par moment... la peur des autres? Pouvoir me prouver à moi-même que je pouvais disparaître ? Autant que je me souvienne, j’avais toujours eu cette attitude à me cacher ou me fondre dans la masse, à rester un simple homme parmi les autres, j’avais toujours eu le besoin, je n’avais jamais su pourquoi, et je crois que je ne le saurais jamais… Je me promis néanmoins d’y réfléchir plus profondément un de ces jours, une telle partie de moi-même ne pouvait rester cachée à mes propres yeux. À la seconde même je m’arrêtais net, une pensée venait de me foudroyer l’esprit... et si c’était pour ça ? Hein ? Pourquoi voudrais-je apprendre à connaître les autres, alors que je ne me connais pas encore totalement moi-même ? N’est-ce pas là la première chose à faire ? Le premier pas ? J’en débattais avec moi-même en continuant mon chemin...

Vous vous demandez sûrement ce que je fais là, dans un endroit pourri et sans intérêt qui ressemble plus à un cul de sac qu’autre chose… Bah ne soyez pas si impatient, na ! Bah voila, un autre aspect que vous venez découvrir sur moi comme ça, je suis sadique ! Hi hi hi ! Vous saurez tout le moment venu, ou quand je l’aurais décidé ! De toute façon, je suis là pour vous faire découvrir ma vie… mais si je vous disais tout maintenant, vous ne resteriez pas bien longtemps à m’écouter, un peu de suspense n’a jamais tué personne.

D’un geste vif de la main, je renversais le chandelier activant ainsi un mécanisme qui dévoila un nouvel escalier...
Comme je le dis précédemment, j’étais déjà venu dans cet endroit il y a longtemps... j’y trouvais régulièrement refuge quand j’étais jeune, c’était un moyen de m’isoler du monde...



olymp Par Zurma  le 26/02/2006 à 00:25

Je descendais les dernières marches. À peine mon pied avait-il touché le sol qu’une nappe de poussière s’envolait pour faire danser la flamme de ma torche. Elle résistait, c’était déjà bien, mais à présent j’avais peur pour mes pauvres poumons... Après avoir éternué un bon nombre de fois et avoir fermé les yeux, je rouvris doucement un œil, puis l’autre... C’était comme dans mon souvenir... 23 ans plus tard. Une pièce assez petite, un plafond à hauteur de tête qui m’obligeait à m’abaisser légèrement, chose que je n’avais pas à faire étant jeune. Les murs étaient de pierre et on pouvait distinguer deux colonnes de chaque côté de la pièce, disposés symétriquement. En plein milieu se tenait un vieux bureau en bois... Je m’approchais doucement mais sûrement quand ma tête toucha quelque chose de collant. La seconde suivante ma main touchait mon visage...

-Saleté d’araignées !

Je rouvrir les yeux pour en voir une à quelques centimètres de mon visage, je poussa un petit cri et me jeta en arrière !

- Je hais les araignées !

Je l’esquiva et continua de progresser. Je mis le doigt sur le bureau pour découvrir que la couche de poussière qui s’y trouvait faisait près d’un centimètre... C’est dans ces moments là que je me rappelle à quoi sert une femme !

Il me paraissait nettement moins grand que dans mon souvenir. Je tirais la chaise et m’y essayais. Je posai mon regard devant moi, pour voir un autre escalier, toujours fidèle à sa place des années après. Certes, certes, il avait peu de chance de bouger, mais sait-on jamais... Je savais qu’il menait à un étage inférieur, mais il n’y s’y trouvait rien de particulièrement intéressant, néanmoins je me promis d’aller y faire un tour un peu plus tard. Au fond à droite se trouvait une porte, fermée comme je l’avais laissé. Je ne savais pourquoi, mais cette porte m’avait toujours terrifié. Il m’avait fallu très longtemps pour oser l’ouvrir pour la première fois. J’ouvris le premier tiroir pour voir que la clef s’y trouvait toujours. De même que pour l’escalier, je me promis d’y aller plus tard. Je refermai le tiroir, et alluma le vieux chandelier posé sur le bureau de bois, faisant, par la même occasion, brûler les toiles d’araignées qui s’y trouvaient.
J’ouvris ma cape pour sortir d’une poche intérieure un vieux livre vierge. Je sortis une plume, un encrier, et je me mis à écrire.



olymp Par Zurma  le 26/02/2006 à 00:33

La quête d’une vie : La puissance magique.

I Ma jeunesse :

Moi, Zurma, Olympien parmi les olympiens, né à Lardanium il y a un moment déjà…

J’avais 9 ans quand mon père et moi étions venus nous installer dans une petite maison dans les parages après le décès de ma mère. Je n‘ai jamais été très attaché à ma mère, j’avais toujours trouvé les femmes inutiles et faibles, tellement que je m’en demandais pourquoi on les avait crée. Ainsi donc son décès ne m’a pas spécialement affecté, mais bon, passons. À peine arrivé, je partais à la conquête du quartier avec pour seule arme ma petite baguette... Je n’avais pas besoin de plus, mon seul courage à l’époque aurait suffi à terrasser les terrifiants ennemis, les jeunes se sentent souvent intouchables et n’ont peur de rien... dommage que ça passe avec l’âge et la raison... Oula je m’écarte de mon sujet moi ! Je disais donc que je partais en repérage dans ce monde inconnu. Après avoir fait le tour des rues alentours et croyant avoir tout vu, je tombais sur une rue que j’avais oublié, bête que j’étais... Je sortis un bout de parchemin pour noter...


-Règle n°1 : Quand on croit avoir tout vu... c’est qu’on a pas assez regardé !!!!

Enragé contre moi-même, je rangeais mon parchemin dans ma cape et m’aventurais dans une rue qui me paraissait gigantesque vu ma petite taille. Des portes, des fenêtres, encore des portes, encore, et encore. Tiens… bizarrement encore une porte. J’arrivais au bout de la rue, déçu, quand j’aperçus un petit recoin sombre à gauche. Pris d’une subite force qui m’attirait, eh comment on appelle ça déjà ? Ah oui, suis-je bête, la curiosité ! Arrivé quelque secondes plus tard, je remarquais une planche qui semblait boucher un trou… avec une force herculéenne, je la déplaçais… c’était bien un trou ! J’étais rassuré et reporté mon parchemin.

-Règle n°2 : Ne jamais être déçu quand on a trouvé... ce que l’on pensait trouver !

Heureusement, je remarquais que le trou était profond et qu’il semblait être cerné de pierres ! Pour une fois j’avais peut-être trouvé quelque chose ! Vous imaginez, j’étais tout excité. Sûrement une vieille cave plus utilisée, me dis-je. J’entrepris de la dégager… je grattais la terre à même mes doigts. La soirée commençait à tomber, je dus me dépêcher... Après avoir dégagé suffisamment de terre pour passer, lors d’une des dernières pelletés, avec un coup brusque je fis tomber ma baguette dans l’antre du diable, d’où sortit un étrange bruit me donnant une grande frayeur, me faisant tomber en arrière et reculer en rampant sur le dos...

...

Je me redressa brusquement... je m’étais endormi sur mon livre.
Vous vous demandez sûrement pourquoi je fais tout ça ? Pourquoi je me fatigue à vous raconter ma vie alors que ça n’intéresse personne que probablement personne ne lira jamais ce livre. Je ne sais pas, j’en ressens le besoin, donc je le fais sans me poser de question. J’ai envi de laisser une trace de mon passage dans ce monde, mais égal à moi-même, je préfère le faire d’une manière discrète. Je suis revenu dans ce lieu où j’ai passé une bonne partie de mon enfance car je m’y sens en sécurité. J’avais envi de me retirer un temps du monde. Je fais donc ainsi, le futur me dira où ça me mènera. Peut-être demain aurais-je envi d’abandonner cette idée, peut-être pas.

Je décidais de reprendre un peu mon oeuvre...

...

Je me dépêchais de ressortir mon guide de survie, pour y marquer une nouvelle instruction.

-Règle n°3 : Quand l’on a perdu sa baguette… courir !!! Courir !!!

Une seconde plus tard sortait une bande de chauve-souris… quel boulet que je faisais. J’étais rassuré mais je vis un passant qui me regarda et rigola. Je lui tirai la langue ! Je me relevai et criai :

-Monstre, vous êtes à moi !

À l’instant même, une dernière chauve-souris, en retard sur le groupe, sortit et me donna une nouvelle frayeur qui me fit sursauter. Je poussai un grognement de fureur contre moi-même !
« Je n’ai peur de rien, de rien » que je me répétais… Je décidai d’entreprendre une expédition. Je descendis sûrement, marche après marche, dans le noir. Bien que je ne voulais pas me l’avouer, j’étais mort de trouille, mais je devais récupérer ma baguette. Enfin, je l’aperçus prise entre deux toiles d’araignées accrochée entre deux marches, j’avançai suffisamment près pour la ramasser. Il se faisait tard, et je décidai de rebrousser chemin, mais ce n’était que partie remise, je reviendrai le lendemain !