Du feu et de l'eau | |
Topic visité 2031 fois Dernière réponse le 23/05/2011 à 17:34 |
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Un nouvel îlot est apparu au milieu de la mer d’Émeraude, sorte de d’Oasis de terre ferme au milieu de ce désert bleu, pour la jeune sauvage.
Décidément peu à l’aise en milieu aqueux, elle avait grandement apprécié les étendues de bancs de sable qui ouvrait une sorte de chemin invisible dans cet immense piège des profondeurs. Le brouillard qui atténuait la visibilité combiné à l’eau peu claire, qui ne permettait pas de discerner la présence d’une étendue solide juste sous la surface de l’eau, offrait à Thalie la vision presque mystique d’un groupe de Sylphe semblant littéralement ”marcher sur l’eau” par endroit, mais la chose ne se faisait pas avec aisance, loin de là. Ce n’est pas sans raison que Thalie bénissait la nature d’avoir eu la somptueuse idée de faire apparaitre un sol sous ses pieds au moment ou elle arrivait à quatre patte sur la plage. Alors qu’elle avait quitté son dernier banc de sable avec confiance, finalement habitué à ce nouvel environnement, pour suivre le groupe. Après la peur des haut-fonds, des algues et des créatures que l’ont ne pouvait voir sinon les sentir vous chatouiller les mollets, Thalie avait finalement fait connaissance avec les ”courants” et les tout aussi surprenant ”tourbillons”. Ceux-ci qui avaient été pour le moins discret, pendant la traversé des précédents voyageurs qui avaient progressé apparemment sans encombre jusqu’à l’habitat des roseaux géants, se montrèrent fort joueur avec Thalie qui en fit un peu les frais... Et la détrompa sur sa dernière impression comme quoi un tel endroit pouvait finalement être agréable. Après 5 minutes de pause à maugréer (à voix basse par peur de frustrer les éventuels élémentaires de -=EAU=-) elle finit par retrouvé le groupe, guidée par le son de la flûte qui avait repris de plus belle. Enchanté, émerveiller de retrouvé un semblant de verdure qui lui rappelait sa cher Fernliae, elle accorda plus d’attention aux plantes qu’aux personnes présentes. Calith voit facilement l’excellente santé des plantes. Un artisan pourrait les utiliser pour plein de choses. Conscient du potentiel de la plante en terme d’ingrédient, Thalie se demandait déjà si elle ne pourrait pas en tiré quelque chose pour ses futures potions ”Bon je ne sais pas si il serait bien prudent, comme l’a fait remarquer Elen de commencer à abimer les plantes mais dès qu’on sera sûre de n’offusquer personne, ou quand on sera sur le point de repartir d’ici, je prélèverais bien quelques morceaux de ces fameux roseaux géants. Leur propriétés curatives me sont inconnues. Quelqu’un peut dire si on peut fabriquer des objets particulier avec ça, comme un arc ? Le boit semble très souple à priori. Un artisan parmi nous est-il en mesure de nous donner un avis ?” Pour les potions Thalie avait une certaine intuition mais pour les armes pas du tout. Elle savait que Nil’nelia était une alchimiste de formation mais elle se savait pas si d’autre membre d’un quelconque corps de métier étaient parmi eux. |
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La danse d’Elen accapare l’attention d’une des créatures, peut-être étonnée de ses gesticulations à moins que ce ne soit parce qu’il chasse en partie la brume.
L’autre par contre s’est rapprochée du rivage et des sortes de bras d’eau commencent à se diriger vers ceux qui inspectent les roseaux. D’autres remous sont perceptibles par ci par là autour de l’ilot. *** Concentrée sur les roseaux, Aileen n’avait pas vu tout de suite les mouvements de l’être de l’eau dans sa direction. Elle entendit juste Thalie lui parler, juste derrière elle et un lutin qui tirait sur ses vêtements de manière insistante... « Euh... Aileen retourne toi tout doucement , et surtout retient toi de crier en te retournant... » Elle fit un pas en arrière et perçut du coin de l’oeil un mouvement étrange. Elle se retourna complètement et vit l’eau qui s’approchait d’elle. Aussitôt elle bondit en arrière, entraînant avec elle Thalie et le lutin tout en criant à ceux qui se trouvaient derrière : « -Attention, les roseaux!! Touchez pas les roseaux!! » Elle continuait de reculer tout en parlant, et finit par percuter Calith, qui se tenait quelques pas en arrière. Elle se retourna et tira l’intendant par le bras, à l’écart des roseaux. « -Faut pas les... (Elle se rendit compte qu’elle avait peut être un peu brusqué le Faucon. Elle respira un bon coup pour reprendre un peu son calme) Euh... Excusez moi, j’voulais pas... Mais... Les roseaux, je crois qu’on devait éviter de trop les toucher, ’’ils’’ ont pas l’air d’aimer ça... » Tout en parlant, elle continuait à jeter des coups d’œils inquiets en direction des serpents d’eau. Elle recula encore de quelques pas, plus pour se rassurer elle même que pour se mettre à l’abri, car où qu’elle soit, elle ne le serait pas, personne ne le serait tant que les créatures seraient là... Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
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Au son des eaux agitées, l’Intendant s’était vivement ravisé. Mais peu importe où il portait son regard, il n’apercevait rien de plus que cette éternelle brume, jusqu’à ce qu’Elen reprenne son chant. Un couloir se forma à nouveau et des serpents d’eau se révélèrent, ondulant au-dessus des vagues.
Il dû prendre trop de temps pour mûrir sa réflexion, car déjà l’un d’eux se rapprochait dangereusement, tendant des mains aqueuses vers lui. Il sentit Aileen le percuter de plein fouet et la stabilisa en posant ses mains sur ses épaules. La panique semblait la prendre, comme d’autres aux alentours qui devaient sentir le piège se refermer sur eux, car jamais ils ne pourraient se sauver assez vite pour éviter les esprits d’eau. Lui-même s’était tendu à cette pensée, mais pour Calith, la seule éventualité allait rester le combat. ”J’ai compris, Aileen. Ils doivent protéger cet îlot, ces roseaux, ou autre chose sous la terre, pour se montrer seulement maintenant. Cependant, cela me paraît logique de nous confronter à des élémentaires d’eau quand nous venons sous la demande d’un élémentaire de feu. Ce qu’il recherche en ces lieux sera source de conflit, par ces deux éléments opposés.” Il se recula déjà de quelques pas supplémentaires, gagnant le rivage à l’autre extrémité des serpents d’eau, posant une main légère sur son chakkrang à sa ceinture, au cas où l’esprit d’eau continue son avancée. ”C’est ici et nous ne pourrons pas repartir sans. Ils ne nous laisseront pas faire.” |
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Tandis que les autres discouraient sur la meilleure méthode pour ne pas énerver les créatures aquatiques, Elen jouait tout en dansant. Cela avait l’air de fasciner au moins l’une des créatures. Cela suffirait-il ? Il en doutait. D’autant qu’il y avait de nombreuses chances que d’autres élémentaires semblables se tapissent au creux des vagues.
Le fait que son épouse soient juste à côté de lui ne le rassurait guère. Si les créature attaquaient, elle risquait d’être blessée. Et le fait que ses apprentis soient dans les parages l’inquiétait aussi dans une certaine mesure : un Adrakil appréciait guère de mettre sciemment ses Naos en danger. Mais Calith était là. Et Thalie. La plupart des Sylphes présents avaient vu maintes et maintes danger. Danger... Jouer ! Continuer à jouer ! Occuper l’une des créatures pourrait faire gagner du temps au groupe au cas où celles ci s’avéraient belliqueuses. La fatigue ne tarderait pas à venir, et le rhume aussi si ce fichu froid continuait. Et éternuer dans une flute provoquerait des accords bien moins mélodieux et probablement très peu susceptible de plaire aux serpents d’eau. Il fallait calmer les créatures, les rassurer quant à leurs intention pacifiques. Elles n’avaient rien à craindre d’eux si elles ne les mettaient pas en danger... Il changea subrepticement l’air de sa chanson, tout en continuant de danser. Après tout, pour charmer un serpent, il suffit de remuer le bout de sa flute, la musique importe peu. Peur ceux là, le danseur en mouvement devait suffire, et s’ils disposaient d’une once d’intelligence, la musique établirait un contact. L’elfe fouilla au plus profond de son esprit comment s’était établi son contact mental avec Logdé Pyros : des impressions, des sons, des images, c’est ainsi que communiquent ces êtres. Au moins ceux de feu en tout cas. La mélodie devint apaisante, lente et douce, comme une berceuse. Il tenta de rendre sa musique la plus vivante possible, de décrire au travers d’elle qui ils étaient et d’où ils venaient, sans toute fois laisser apparaitre ce qu’ils recherchaient. S’il existait un élémentaire d’eau plus intelligent que les autres, peut-être viendrait-il communiquer avec lui... *** Hélas, la musique n’avait pas l’air d’avoir l’effet de communication escompté. La créature devant Elen ne bougeait pas vraiment. Elle se contentait d’osciller. Mais la curiosité de Calith puis le moment de fébrilité qui avait agité le groupe avait surement donné l’alerte. D’autres formes se dessinaient distinctement maintenant, tout autour de l’ilot. Celle qui avait tenté de s’emparer de l’intrus avait abandonné pour retourner dans son élément. Les sortes de tentacules soudain dépourvues d’énergie s’étaient simplement écroulées en flaques, vite absorbées par le sable. Elen, EdL
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Calith semblait prêt à l’attaque, ce n’était pas étonnant, vu la menace potentielle que représentaient les créatures... Mais Aileen était plutôt dubitative, elle se voyait mal combattre de l’eau, surtout dans de l’eau...
Lindorie avait l’air effrayée par les serpents et elle essayait de se cacher derrière l’intendant de son clan, même s’il représentait un abri tout relatif... D’autant plus que le nombre ”d’ennemis” avait doublé, et le groupe était maintenant encerclé par les serpents. En même temps, la jeune Cerf pouvait comprendre une telle réaction, elle même était loin d’être rassurée... Elle jetait des coups d’œils en tout sens, craignant l’arrivée d’une menace supplémentaire, ou d’une quelconque autre tuile qui pourrait leur tomber dessus... Elle finit par lever les yeux vers les roseaux, vers leur sommet, plusieurs mètres au dessus de leurs têtes... Malmenés par le vent de la mer, ils étaient sans cesse agités d’un mouvement de va et vient, régulier, souple... Elle tendit l’oreille, attentive aux murmures du vent. Il chantait. L’action combinée du vent et du balancement des tiges entrainait une modification presque mélodique des rafales. Elle repensa à la vision qu’Elen leur avait décrite, au tout début de l’aventure... « un son de flûte très bas, de cor ou d’orgue peut-être » Peut être que... « -Hé! Lindorie!! Regarde! (elle lui montra le sommet des roseaux) ils bougent à cause du vent! Écoute! » Intriguée et curieuse, Lindorie tendit l’oreille à son tour, affichant d’abord une mine perplexe. Puis son visage s’éclaira quand elle perçut la mélodie du vent. « -Oui! C’est très joli! -Ouais, tu te souviens de ce qu’à dit Elen, au début? A propos d’une mélodie? -Quoi, tu veux dire que ça serait... Les roseaux?! -Y a des chances... Peut être qu’on devrait essayer d’en déraciner un et de le ramener! On avait fait ça avec un citronnier, avec Syi, en emballant ses racines avec de la terre dans une toile de tente! Peut être qu’on pourrait le refaire avec ça! S’enthousiasma Aileen. -On pourrait, mais les gros serpents risquent de ne pas aimer ça... -Hum... Attends, je vais prévenir Elen, à nous trois on devrait s’en sortir! » Elle s’éloigna quelques instants et s’approcha d’Elen qui tentait d’attirer tant bien que mal l’attention des esprits de l’eau. Tout en restant à une distance suffisante pour ne pas entraver ses mouvements, elle lui exposa son plan risqué, veillant à ne pas parler assez fort pour que les serpents l’entendent, au cas où ils soient doués d’une ouïe relativement normale... « -Par contre, j’ai un peu peur qu’ils... Nous sautent dessus, conlut-elle en regardant l’esprit qui ondulait au son de la flûte. » Le Loup, tout en continuant sa musique et sa danse, répondit par un simple hochement de tête. Il n’en fallut pas plus aux deux jeunes filles pour être animées d’une profonde détermination et se placer face aux végétaux géants, tandis qu’Elen, tentant tant bien que mal de faire barrage aux créatures, se plaçait entre elles et les elfes téméraires... Aileen, sans réelle raison, s’agenouilla et ramassa quelques poignées de sable qu’elle rangea dans une bourse qu’elle avait avec elle. Au regard interrogateur de Lindorie, elle répondit avec un sourire et un « On n’sait jamais? » un peu amusé. Lindorie lui rendit son sourire et, puisqu’on « ne sait jamais », décida de faire de même... elle se redressèrent et firent face au mur végétal. « -Prête? Souffla Lindorie. -Pas l’choix! -Alors, on y va? -On y va!! » Elle s’élancèrent en avant et se focalisèrent sur un seul et même roseau, creusant le sable à mains nues pour dégager les racines, le plus vite possible, sans les abimer. Heureusement, creuser dans du sable se révélait assez simple, même s’il avait tendance à « couler » tel de l’eau pour reboucher le trou qu’elles tentaient de dégager. Néanmoins, elles progressaient assez vite, ne se préoccupant pas des actions des élémentaires, guettant tout signe extérieur leur indiquant un danger immédiat. Déterminées. *** Tandis que les deux femmes creusaient, elles remarquèrent que les racines des roseaux s’emmêlaient pour former une masse assez importante mélée à du sable, un peu de terre et quelques cailloux. En creusant plus vite que le sable revenait, elles firent pencher sensiblement une brassée de plantes, que plus grand chose ne retenait droites. *** Elles n'avaient rien vu arriver, trop concentrées sur le travail, qui avançait plutôt bien... Et puis d'un coup... « -KYAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!! -WAAAAAAAAAAAAAAAH!!! » PLOUF!! Sans trop comprendre comment, elles s'étaient retrouvé en train de faire un magnifique vol plané au dessus de la mer... Aileen remarqua que les autres Sylphes avaient l'air tout petits, vu d'en haut! Enfin, ça, c'était avant qu'elle retombe dans l'eau, dans un formidable plat du dos qui créa une magnifique gerbe de gouttelettes d'eau. Le choc lui chassa l'air des poumons, sans oublier la cuisante douleur dans son dos, mais elle pensait moins à ça qu'à essayer de remonter vers l'air libre. Elle se débattit comme une folle contre la gravité qui l'entrainait inexorablement vers le fond. Quand elle émergea de nouveau à l'air libre, elle inspira tout l'air que ses poumons contenir, avec tant d'avidité qu'on aurait pu croire qu'elle voulait vider Olympia de son atmosphère... A ses côtés, Lindorie faisait de même, mais la jeune faucon semblait plus calme. Elle montrait moins d'empressement qu'Aileen pour tenter de rejoindre lîlot. Et grand bien lui en prit, car tandis qu'Aileen nageait, maugréant contre l'eau froide et jurant intérieurement qu'elle ne toucherait plus jamais à ces *#@ù*!ù§ de roseaux, l'élémentaire revint à la charge et l'attrapa par les pieds et la tira vers le fond... Sauf que cette fois, elle avait eu le temps d'inspirer avant de couler... La Cerf se débattit comme une furie, pestant contre l'élémentaire qui ne voulait pas la laisser retourner au sec, qui ne voulait pas la lâcher alors qu'elle aurait préféré qu'il lui fiche la paix... Sans trop savoir comment elle finit par rejoindre à nouveau la surface au moment où elle pensait que ses poumons allaient exploser. L'îlot n'était plus bien loin et elle le rejoignit, s'écroulant sur le sable, éreintée... Elle réussit tout de même, dans un souffle à lâcher un « sale bête!! » rageur... En plus de ça, avec ses cheveux très long, elle avait l'impression d'avoir prit au moins 5 kilos de plus tant ils retenaient l'eau... Et 5 kilos, c'est quand même important, quand on est une jeune demoiselle... Quand elle trouva la force de se relever, tout le monde était en armes, tout le monde fonçait vers le serpent qui avait tenté de la noyer. Par pur esprit de vengeance, elle ramassa son arme et fut la première à frapper la masse d'eau. « -Tiens!! Ça c'était pour le plouf! » Et puis elle recula pour laisser la place aux guerriers plus forts et plus expérimentés, retournant pester dans son coin. Elle ne remarqua même pas que la créature qu'ils avaient attaqué était réapparue -ou peut être que c'en était une autre?- un peu plus loin... « -Moi j'touche plus les roseaux... » Néanmoins, elle continuait à leur faire face, réfléchissant à ce qu'ils pourraient maintenant faire. Les racines étaient compactes et sous le sable, elles avaient trouvé de la terre et des cailloux. Les sortir de terre dans faire trop de dégâts risquait d'être difficile... Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
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Ainsi Aileen avait un plan : déraciner les roseaux pour les emmener avec eux. Prendre du sable ne serait sans doute pas inutile non plus. Et peut-être aussi de l’eau ; celle qui constituait les créatures pourrait s’avérer utile soit à Logdé Pyros, soit aux Forestiers... Bien sur, il faudrait aussi fouiller sous le banc de sable, peut-être y avait-il quelque source de magie enterrée pour avoir fait pousser ces plantes si haut et si bien.
La Cerf lui exposa son plan, qu’elle allait mettre en action avec Lindorie. Il hocha la tête, tout en continuant de jouer. Il avisa les créatures : l’une d’elle avait voulu attaquer Aileen. Se placer entre la jeune femme et les créatures ne serait pas du luxe pendant qu’elle s’affairerait. Il changea lentement de place, tout en jouant, conservant sans cesse un oeil sur les deux serpents d’eau qui lui faisaient face, l’un fasciné, l’autre résigné par l’échec de son attaque. Il se plaça entre eux et Aileen, jouant de plus belle dans l’espoir de subjuguer les deux créatures à la fois... *** Mais ces précautions ne suffirent pas. Des nouvelles créatures, l’une s’approcha et son corps aquatique se détendit hors de l’eau, s’emparant d’Aileen puis de Lindorie. Quand elle les relâcha, les deux Elfes finirent leur vol plané loin du rivage... *** Dans la panique, le groupe s’attaqua à la créature qui avait attiré Aileen dans les eaux, menaçant de la noyer. Les sortilèges, les lames et armes de jets furent lancées sur la créature, provoquant des gerbes d’eau et de vapeur. L’élémentaire sembla retourner à l’élément aqueux d’où elle provenait. Était-elle vaincue ? Peut être... Le mal étant fait, Elen cessa de jouer, prenant son bouclier à pleine main, il attaqua à son tour la créature qui s’était précédemment approchée de Aileen. Il avait décider de n’attaquer que les élémentaires qui s’étaient montrés belliqueux. Le bouclier frappa l’eau, dispersant des gouttelettes de ce qui formait la créature, sans pour autant beaucoup la gêner... Mais d’autres prirent sa suite, dans l’assaut. Reprendre la flute pour jouer était exclus. Il était certain, à présent, que l’élément -=EAU=-, sans doute affilié à Poséidon, ne les aiderait pas dans cette tâche, la divinité ayant abandonné les Forestiers... Il espérait ardemment que les choses aillent pour le mieux pour le groupe... Elen, EdL
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Landeras était resté silencieux depuis le départ du groupe mais celui-ci n’en était pas moins attentif à tous les faits et gestes de ses camarades.
En voyant les élémentaires d’eau celui-ci n’avait qu’une idée en tête, le groupe tombait petit à petit dans un guet-apens car leur positionnement ne laissait guère de doute. Lorsque Aileen fut projeté il compris que les hostilités étaient lancées et qu’il faudrait maintenant se battre pour sa survit et celle du groupe. Elen l’avait déjà devancé. Son Adrakil frappait avec une force telle que Landeras en était bouche bée. Pour ne pas donner sa part aux autres, il décida alors d’imiter son Adrakil et tout en sortant son épée, il se lança d’un bon sur la même créature qu’Elen. Sa grande surprise fût que celle-ci paraissait blessé voir même sévèrement blessé. Pourtant Landeras ne croyait pas en une victoire par les armes. Il revint dans le groupe et prit une place en première ligne, c’est ici qu’il se sentait le mieux. Puis en regardant Elen, il lui dit : Crois tu vraiment que nous pouvons battre des créatures d’=EAU= dans leur propre élément ? Même si nos attaques font mouche j’ai la forte impression quand tant que nous resterons sur cet ilôt nous serons toujours à leur merci. Rappelle toi lorsque les bras de l’autre créature sont tombés au sol, le sable à tout de suite absorbé la substance. Peut-être que le sable pourrait être une arme plus utile que nos lames? Landeras n’attendait pas de réponse mais il voulait juste lancer une réflexion. Il se retourna donc vers les créatures prêt à réagir au moindre geste. |
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Elen avait été entrainé dans les eaux, en représailles. Il manqua de se noyer mais il parvint à toucher le fond de l’eau et à se propulser vers la surface. Il creva l’onde agité, et replongea, volontairement cette fois. Il s’accroupit sur le fond marin et se propulsa de toutes ses forces hors de l’eau, frappant de son bouclier la créature qui l’avait attaqué.
Il la dispersa un instant sous le choc, ce qui lui permit de nager vers le banc de sable. Son second apprenti, Landeras, se jeta courageusement dans la mêlée, rejoignant Milka au combat. Il bondit sur la créature, l’empêchant de rattraper son Adrakil et dispersant un peu plus d’eau qui la constituait. Tandis que Elen reprenait son souffle, Landeras lui dit : Crois tu vraiment que nous pouvons battre des créatures d’=EAU= dans leur propre élément ? Même si nos attaques font mouche j’ai la forte impression quand tant que nous resterons sur cet ilôt nous serons toujours à leur merci. Rappelle toi lorsque les bras de l’autre créature sont tombés au sol, le sable à tout de suite absorbé la substance. Peut-être que le sable pourrait être une arme plus utile que nos lames? Ce à quoi il répondit : Non, tu as raison, nous n’avons que peu de chance de les atteindre. Mais vois comme nous avons réussi à les affaiblir ! J’ai la conviction que les tuer n’arrangera rien ! Je pense que c’est ainsi qu’il se multiplie ! Nous devons toutes les affaiblir, comme celle-ci. Une fois ceci fait, Nil les gèlera de sa magie, cela devrait les immobiliser ! Quant à utiliser du sable, cela pourrait les gêner, et s’avérer un avantage pour nous. L’idée est bonne, Landeras ! Elen, EdL
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A peine venait-il de quitter une Aileen toute paniquée qu’il recueilli un Faucon dans son dos, cherchant à le prendre comme rempart. Il jeta un coup d’oeil dubitatif à Lindorie avant de s’inquiéter subitement des bras d’eau qui semblaient se tendre vers lui. Non, vraiment, elle n’aurait pu choisir meilleur rempart. Ce rôle ne lui convenait déjà très mal, mais si en plus il attirait les coups...
Ce fut un brin étonné qu’il vit les longs bras disparaître dans le sable, comme absorbé. Il semblait qu’il avait eu raison de prendre ses distances. Mais comme la clef semblait être ces roseaux, d’autres téméraires se jetèrent dessus, cette fois-ci pour les déraciner. L’Intendant resta quelque peu étonné de ce revirement de situation, car les deux si déterminées à en découdre n’avait été que les plus alarmées par l’apparition des élémentaires. Tout se passa trop vite, et mal. Il eut à peine le temps de voir Aileen et Lindorie projetée hors d’atteinte des roseaux, qu’il délassait de suite son arme. La Cerf tenta en vain de regagner le rivage, un élémentaire s’acharnant, tentant de la noyer après son outrage à leur sanctuaire. Il n’eut pas à réfléchir plus longtemps pour envoyer une première salve, et que les coups pleuvent autour de lui. L’élémentaire d’eau s’évapora sous les derniers coups d’Odeli, munie de son épée flamboyante. Mais ils n’étaient pas au bout de leur peine, car d’autres arrivaient inlassablement. Rien que des coups dans l’eau, ils ne pourraient pas continuer longtemps ainsi, à contre-courant. L’elfe eut la mauvaise surprise de voir l’action vengeresse des autres élémentaires, Elen et Milka furent aussitôt projeté après avoir intenté à un second. Et lui n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait, déjà pris par les eaux. Il sentit comme un carcan de glace se refermer sur lui et la lutte fut rude pour regagner la surface. Dans un geste rageur, il tenta de riposter, mais l’élémentaire ne fit pas mouche, l’arme lui passant en travers et sifflant aux yeux de Lindorie. Une faute qu’il allait regretter amèrement, dans son élan de rage. C’est grimaçant de douleur qu’il se força à maintenir un rythme de nage accéléré pour revenir sur la terre ferme. Il traversa d’un pas difficile l’îlot avant de se laisser choir au sol, reprenant son souffle. Mais tout autour de lui ondulait les esprits, maintenant au nombre de cinq. C’était peine perdue. « un son de flûte très bas, de cor ou d’orgue peut-être » Calith ouvrit de grands yeux en sentant la caresse du vent, chanter doucement au contact des roseaux. Les plantes représentaient un véritable orgue naturel, un objet de convoitise pour les élémentaires. Un son... Et s’il suffisait d’un son ? ”Elen ! Nous ne pourrons pas faire face très longtemps, se battre contre des élémentaires d’eau au sein même de la mer était insensé. Peux-tu reproduire le chant des roseaux avec ta flûte ? Si l’élémentaire de feu désire un ”son”, nous allons lui ramener. Peut-être que l’harmonie nous permettra de comprendre ces esprits, de susciter la moindre réaction chez eux !” Il se relevait lentement, tout dégoulinant d’eau, ses mèches noires lui masquant la vue. ”On a rien à perdre à essayer.” |
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Tout en boudant dans son coin, elle écoutait les différentes propositions des autres Sylphes...
Celle de Calith lui semblait la meilleure. « -La mélodie des roseaux... C’est peut être bien ça... Mais tu pense vraiment qu’une flûte peut le refaire..? Enfin, quoi qu’il en soit, les roseaux, j’y touche plus... On a réussit à les faire pencher mais je pense pas qu’il soit possible de les déraciner complètement, les racines sont trop emmêlées et y a de la terre en dessous, c’est plus difficile à creuser... Et je te parle même pas des serpents...» Elle fit la moue en découvrant qu’ils étaient désormais cinq. La plupart des sylphes qui avaient attaqué avait été projetés au loin à leur tour par les êtres aquatiques. On pouvait en voir certains qui retournaient près de l’îlot, les autres... Ils étaient perdus dans le brouillard... « -Visiblement, on pourra pas se débarrasser d’eux... On fait quoi, on fait la paix? » Bien qu’elle dise ça sans y croire, elle n’avait visiblement pas l’intention de retourner combattre dans l’immédiat... L’ennui, c’est qu’ils étaient... Encerclés. Et personne ne pouvait savoir combien d’élémentaires se cachaient encore dans le creux des vagues... Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
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A peine eut-il entendu les dernier mots de Calith qu’une des créatures l’entrainait à nouveau par le fond. Et cette fois, elle ne lâcha pas son étreinte. Au contraire, la créature se refroidi à tel point que l’esprit de l’Intendant manqua de vaciller.
Tentant le tout pour le tout, il simula la noyade : son corps se fit mou et flasque. Cela parut convaincre la créature qui le relâcha aussitôt. Il prit appui sur le fond, comme la fois précédente et creva la surface. Il écarta l’élémentaire. Alors qu’il nageait vers le banc de sable, il remarqua que sa femme était à son tour attaquée. Il nagea vers le serpent d’eau qui avait attaqué Nil et le dispersa quelques instant par de violents coups de bouclier. Il se plaça alors entre Nil et la mer... il avisa Landeras, perdu dans les vagues plus loin, lui aussi entrainé par une créature. Ils allaient tous y passer s’il n’agissait pas rapidement. Il fouilla dans sa besace, qu’il espérait suffisamment hermétique pour que son instrument ne se soit pas perdu dans la mer. Il retira, non sans un sourire d’espoir, sa flute de son sac et suivit le conseil de Calith : il imita de son mieux, et le plus fort possible la mélodie que faisait le vent dans les roseaux. Il copia de plus les ondulations des roseaux par les mouvements de son corps. Il espérait que l’ensemble calmerait les créatures et leur permettrait de s’occuper des roseaux sans qu’elles ne les dérangent... *** Malheureusement, la musique avait un certain effet sur les vents et permettait de limiter la brume, mais elle ne pouvait rien contre les créatures, passé le premier temps de la surprise qui les avait conduites à observer. Elen, EdL
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Lenwe était au milieu de l’île, absorber par la musique produit par ces étranges plantes.
C’est un peu comme s’il y avait communion avec les violettes qu’il avait fumé qui déconnectait l’elfe de toute réalité. Ou alors c’était la combinaison, fumette, fatigue et thé qui l’avait mis dans cet état. Les bancs de sable devenaient des taches éblouissantes, presque assommantes de clarté. Quand aux autres membres du groupe ils se troublaient comme perdu dans un mélange de brume et de fumer. A certain endroit, l’image se faisait net, puis instantanément après brouillé, puis encore net. Ces choses avançaient vers le groupe. Elen fut emporté et tous commençaient à défendre la position. Lenwe fut le dernier à réagir, ne comprenant pas bien ce qui se passait, ne comprenant pas ce que signifiai les cris de ces compagnons semblaient brouillé. Puis ce fût le déclic, tout se calma dans son esprit, il était derrière tout son groupe, l’elfe pris alors une impulsion et sauta sur l’adversaire et y planta sa rapière, dégainant aussitôt son épée de feu afin de frapper l’élémentaire. Lenwe rentra aussi vite son arme pour retirer la rapière encore planté dans le corps visqueux de son adversaire qui semblait perdre sa consistance. Il frappa encore un coup pour protéger son retour sur l’île sachant qu’ici il était plus que vulnérable. Mais la créature ne le poursuivit même pas et semblait même incapable de faire autre chose que de flotter. Le loup repris son souffle sur l’île, profitant du répit pour réfléchir à la situation. On lui hurlait des ordres mais, bien que les images étaient de nouveau nette, les sons restaient incompréhensible, surpassé à chaque fois par la mélodie des roseaux. L’élémentaire restait encore incapable d’agir alors Lenwe fit volte face et aperçu ses amis se concentrer sur une autre de ces créatures. Alors, il recommença la même attaque, le bond, puis l’arme enflammé qui fait l’allé retour dans le fourreau. Mais cette fois il y avait plus de profondeur et l’elfe avait déjà la tête sous l’eau avant d’avoir pu enchaîner. Il se propulsa à l’aide de ses bras et de ses jambes en même temps avant que le courant ne l’emporte, repris son souffle une fois hors de l’eau. Comme la fois d’avant, il utilisa sa rapière pour tenir en respect l’élémentaire et comme la fois d’avant cela se révéla superflu puisque l’élémentaire semblait déjà hors de combat. De retour sur l’île Lenwe chercha du regard qui serait le prochain... - Et voilà, encore un hors de combat. Plus que deux. |
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Un éternuement. Et puis un autre...
Aileen soupira, en plus d’avoir les vêtements encore humide, les élémentaires avaient eu l’idée ingénieuse d’utiliser leur magie de glace. Et ce qui devait arriver arriva, la jeune elfe commençait à s’enrhumer, assise sur le banc de sable, à ronchonner dans son coin. Encore un éternuement. « -Manquait plus qu’ça... » En partie à cause de ça, elle ne participait plus vraiment aux combats. Elle n’avait pas trop envie de retourner se tremper, ça risquait d’aggraver son rhume... Les combattants n’essayaient pas d’éliminer les élémentaires, juste de les affaiblir, afin d’avoir un peu de répit, à la fois pour réfléchir et se reposer car les créatures harcelaient le petit groupe et aucun d’entre eux n’avait été épargné. L’ordre du jour était donc, en substance : On leur fonce dessus mais on ne les achève pas! L’un des serpent venait d’ailleurs de subir l’exécution du plan et avait subit des assauts répétés et furieux. Aileen, à la fois pour se rendre utile et pour empêcher la créature de se régénérer, se leva et traversa le banc de sable, pour se placer face au serpent... Ce qu’elle allait faire, elle n’en avait pas l’habitude, elle était plutôt tendue et craignait d’échouer... Elle prit une grande inspiration, se concentra... Et la magie vint à elle sans résister, la malédiction traversa l’air, comme une onde invisible qui frappa la créature, s’insinua en elle pour ne plus la quitter. Comme en réponse aux attaques, l’élémentaire s’affaissa sur lui même, dépassant à peine au dessus du niveau des vagues, comme s’il avait du mal à maintenir sa forme. Au total, trois sur les cinq serpents subirent le même sort. Attaqués et maudits, ils peinaient à rester hors des flots. Et aucun de ces trois là ne lançaient plus d’attaques. La jeune cerf y vit là une possibilité de retourner sans risque examiner les roseaux, en particulier ceux qu’elle et Lindorie avaient presque réussit à sortir du sol. Elle interpela les sylphes présents. « -Hé, tout le monde! J’pense qu’il faut qu’on en profite, ils nous laissent tranquille mais ça durera pas, Lindorie, tu viens avec moi? On retourne finir de s’occuper des roseaux?! » Dans son élan d’optimisme, elle avait oublié qu’elle s’était juré de ne plus y toucher...Quoi qu’il en soit, elle n’attendit même pas la réponse de ses camarades et repartit au pas de course vers les plantes. Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle ! ♥ |
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Les élémentaires commençaient vaguement à se calmer, se régénérant lentement dans les eaux de la mer Emeraude. Il était temps pour eux de récupérer les précieux roseaux, de creuser plus en dessous pour le cas où la croissance des végétaux ne soit pas naturelle puis de déguerpir.
Aileen, Lindorie, prenez autant de roseaux que vous le pourrez ! Emballez les racines dans des morceaux de toiles de tentes ! Il leur jeta sa propre tente, qu’il avait utilisée pour s’affranchir du froid de la saison de l’Engourdissement. Prenons en le plus possible, je ne sais combien seront nécessaires à Logdé Pyros, ni combien nous réussirons à tailler selon ses désir pour concevoir un orgue de vent... Prenez bien le temps de fouiller sous les racines ! Au besoin, demandez à Nil de geler le sable pour qu’il ne s’écoule plus. Elen, EdL
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Lindorie attrapa au vol la tente d’Elen. Il allait sûrement dormir avec Nil, ce qui la fit rire intérieurement.
Elle échangea un regard avec Aileen, puis toute deux commencèrent à creuser le sable, aussi vite qu’elles le purent. Le sable continuait à s’écouler mais cela restait gérable si on exceptait leurs doigts transis de froid. Elle creusait mais la quantité de roseaux lui semblait improbable comparée à la taille de la tente.... -Aileen tu crois qu’on pourra tout emporté ? |
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Une ombre étrange passa au dessus de sa tête et fit tressaillir Aileen. Elle releva la tête pour voir Lindorie attraper une toile de tente au vol...
La jeune Cerf se retourna en direction de l’importun qui l’avait faite sursauter à lancer tout et n’importe quoi sur les gens, à savoir Elen, et lui adressa un regard de reproche un peu effarouché qui signifiait approximativement « Hé, fais attention, j’ai eu peur! » Les deux filles creusaient dans le sable et le froid ne rendait pas la chose aisée. Mais elles s’en sortaient plutôt bien. En élargissant le trou et en envoyant le sable au loin, elles arrivaient à l’empêcher de trop revenir à l’intérieur. Elen avait proposé l’aide de la magie de Nil’nelia, mais elles n’allaient peut être pas en avoir besoin, finalement. « -Aileen tu crois qu’on pourra tout emporter? » La question la surprit un peu, elle n’y avait pas vraiment réfléchit... En tout cas, elle n’envisageait pas la possibilité de tout emmener... Elle examina un instant la quantité de racines des roseaux et la taille de la toile de tente. « -Euh, non, on pourra pas tout prendre. Par contre, on peut essayer d’emporter les plus petits, c’est ceux qui ont moins de racines, ça sera plus facile... » Elle leva les yeux vers le sommet des tiges et laissa passer un petit silence... « -Les roseaux c’est des plantes creuses, ça devrait pas être trop lourd... Par contre vu leur taille, on pourra sûrement pas les porter seuls, va falloir s’y mettre à plusieurs. Je pense qu’on pourrait en mettre au moins deux ou trois dans chaque tente, et mettre un ou deux, peut être trois personnes, à intervalles régulier le long de la tige, pour les porter, à l’horizontale. Ça sera pas très pratique pour avancer par contre... Vous en dites quoi? » Sa dernière question s’adressait tant à Lindorie qu’au groupe entier. Ils allaient avoir besoin de volontaires, alors il valait mieux que l’idée soit approuvée par un maximum de gens. Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
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Par Narrateur  le 04/05/2011 à 13:30 |
Thalie suggéra :
- Pour le transport, nager avec les roseaux serait difficile. On pourrait pas geler l’eau et faire glisser le tout ? Milka se rapprocha un peu plus du groupe. - ou alors, on pourrait lier les roseaux entre eux et les laisser flotter, avec quelque forestier devant qui tire et les autres qui se repose et assure la sécurité du convoi. Aileen se gratta la tête, perplexe, en regardant tour à tour Milka et Thalie. « -Euh... J’suis bête... J’avais pas pensé au transport dans l’eau, je nous voyait déjà sur la terre ferme... Enfin, sinon, faire glisser les roseaux, c’est une bonne idée, mais j’ai peur que ça fatigue trop les mages, vu la distance qu’on doit encore faire... (elle jeta un coup d’oeil en direction de Nil’nelia). J’imagine que les faire flotter serait sûrement mieux. Par contre, on fera mieux de se dépêcher, sinon, nos amis les serpents vont encore nous envoyer faire un vol plané! » Elle espérait que laisser flotter les roseaux dans l’eau ne les abimeraient pas trop, d’autant plus que l’eau de mer est salée... Mais pour atteindre cette taille phénoménale, il y avait fort à parier que les plantes ne se souciaient guère d’un peu de sel... Thalie reprit pour Aileen : - Pour les faires flotter sur l’eau, je vous voyais plutôt envelopper les roseau que l’on veut ramener dans la tente, et construite une sorte de radeau avec d’autres roseaux d’une taille adaptée, assez grands. Mais bon on construit pas un bateau ! on doit faire cite on prend juste le minimum pour avoir une structure qui flotte et pose le sac en toile dessus. Autre chose, vous pensez en avoir pour combien de temps à creuser ? Je peux éventuellement utiliser la déflagration d’une quintescence si il faut déraciner plusieurs roseaux rapidement. |
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Elen observait Aileen, l’aidant rapidement de temps à autre à tirer sur un roseau pour le déraciner. Ils en avaient déjà plusieurs à disposition. Les roseaux étant creux, il serait relativement aisé de le porter, même sur la terre ferme. Et les faire flotter jusqu’à la plage ne serait pas difficile.
Aileen, Lindorie, voyez vous quelque chose sous les racines ? Thalie, Nil, sentez-vous quelque chose de magique sous ces plantes ? Soudain, deux nouveaux serpents d’eau apparurent. Milka, d’un geste malheureux, avait abrégé le vie de l’un de ceux qu’il restait et celui ci s’était dédoublé en serpent d’eau en forme et prêts à l’attaque. Attention ! En voilà deux nouveau. Aileen, Lindorie, je compte sur vous. Je dois retourner au combat ! Elen passa immédiatement à l’attaque sur l’un des deux serpent d’eau, le dispersant de son mieux au bouclier... *** Lors de l’observation des racines, Aileen et Lindorie purent voir de minuscules fragments bleutés qui y étaient fixés. Un alchimiste pourrait comparer ça à la fixation de certains composants par les racines (comme l’azote), sauf qu’il s’agissait là d’essence magique, qui une fois fixée, devenait des grains de mana. *** Une fois emballés dans la tente, les roseaux débité furent pris par Elen et Lindorie s’en emparèrent. Des fragments bleus parsemaient les racines. Elen savait qu’il était urgent d’apporter ces objets à Logdé Pyros mais il pourrait s’avérer utile de connaître la nature de ce qui avait aidé les roseaux à pousser. Il donna alors des recommandations : Lindorie, il nous faut partir tout de suite. Je ne sais pas combien de temps survivront ces plantes sans terre. Je veux que trois personnes nous escortent. Quelqu’un qui voit loin serait fort bienvenu. Aileen, je crois savoir que tu es plutôt bonne à la course, tu pourrais nous servir d’éclaireuse. Il nous faudra aussi quelqu’un pour nous soigner, en route. Quant à vous autres, restez ici. Et enquêtez sur ces fragments bleus. Ils pourraient être utiles à Na’Helli ou Fernliae. Si jamais il s’avérait impossible de faire quoi que ce soit avec ces choses, alors partez, discrètement, en direction du sud. Il s’adressa ensuite à Lindorie : Nous devons partir immédiatement. Nous nous rapprocherons le plus possible de la chaine des Dieux, ceci pour éviter le tournoi des Lutins dont nous avons eu des nouvelles il y a peu. Nous mettrons le cap vers le sud et nous obliquerons en direction du Gouffre des Lunes à la hauteur de Fernliae, en espérant que nous ne fassions pas de mauvaise rencontre en chemin. Tu as bien compris ? Elen, EdL
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Calith ne s'était que peu préoccupé du travail de ses compagnons sur les roseaux. Savoir qu'ils trouveraient la solution la plus adéquate pour les déterrer et les transporter lui suffisait, lui avait déjà fort à faire avec ces esprits de l'eau et était mieux placé que d'autres pour veiller à leur sécurité. Un simple bout de terre lui permettait de se tenir paré à toutes éventualités puisqu'il n'avait pas besoin de se déplacer pour se révéler dévastateur, ses yeux suivant attentivement tout mouvement des eaux.
Les esprits se régénéraient à une vitesse stupéfiante malgré leur assaut concerté et les malédictions lancées, mais ils n'avaient pas eu à se confronter à plus de deux esprits éveillés à la fois, ce qui limitait grandement leur force de frappe. Quand ils furent fin prêt, les roseaux emballés dans les tentes, l'Intendant se détendit quelque peu et écouta avec attention les prochaines consignes. Un léger mouvement de tête suivi d'un regard au Loup lui signala qu'il ne partageait, cette fois-ci, pas sa pensée. Lui qui était d'habitude d'une extrême prudence trouvait que son compatriote en faisant bien trop. "Nous ne pourrons jamais les ramener en bon état à la caverne avec un tel détour ... Et je pense qu'il est très important de rapporter leur mélodie, et non des plantes fanées et inutilisables. Prenons plein Sud, par Luminae, en longeant la forêt à l'Est. La rapidité sera notre meilleur atout et non la discrétion. Le passage proche de Luminae sera l'étape la plus dangereuse, mais notre groupe est preste, même si important. Ils n'auront pas le temps de s'organiser et de nous rattraper, nous serons bien vite dans le territoire de Fernliae." Il inclina la tête, rangeant déjà ses armes, prêt à reprendre la route. "J'ouvrirais la voie et vous signalerais tout danger. S'il se révèle que j'avais tord quant au chemin à prendre, je serais le premier à payer cette faute." |
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Elen écouta son homologue. Les plantes avait pour lui de l’importance, certainement, mais il n’était pas certain que Logdé Pyros les veuille vivantes. En effet, les roseaux pourraient être taillés à leur guise pour former un intrument, un orgue ou une flute de pan gigantesque sans problème, même une fois les feuilles jaunies.
Mais la porposition de Calith avait au moins le mérite de mettre le groupe à l’abri de représailles de l’élémentaire si celui-ci voulait les roseaux vivants. Cela dit, le chemin était peu sur. Elen ne fut rassuré que parce que Calith et Tiamath les accompagnaient ainsi que les coureurs les plus rapides des quatre clans. Ainsi, en forçant un peu leur marche, ils pouvaient espérer éviter les ennuis. Soit, Calith, nous ferons ce que tu dis. Et nous réussirons, comme cela tu n’auras rien à assumer, si ce n’est notre réussite ! Elen, EdL
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Par Google   |
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Le petit groupe venait de partir, déjà le brouillard avait enveloppé leur silhouette. Milka suivant les ordres d’Elen étaient en train de regarder la poussière bleue laisser au fond du trou par les roseaux. Il se laissa attirer et en prit un poignet puis la laissa retombé, le scintillement de la poussière bleuté l’avait presque envouté. il remplit une pleine bourse qui pendait à sa ceinture avant de demander à Amalya :
- Amallya, on dirait des morceaux de cristaux de mana réduit a l’état de poussière, sens-tu une aura magique venant du trou ?! il regarda autour de lui la brume était à présente très épaisse, il baissa les yeux sur l’eau, là les élémentaire dépasser légèrement de la surface. Milka savait qu’ils n’avaient pas apprécié le fait de leur prendre des roseaux mes pires cette poudre des énervés jusqu’à leur redonner presque de la force. Il s’assit sur l’ile tout en regardant dans sa bourse le minuscule fragment d’un bleu éclatant. il resta sur la plage à les observer pendant plusieurs heures s’en remarquer la montée de l’eau, ses pieds commencés à tremper dans l’eau, il se leva et se dirigea vers le groupe rester au centre de l’ile. - L’eau commence à monter il faut se dépêcher de savoir ce que sait. Je pense que dans 3-4 jours l’eau aura complètement recouvert l’ile. |
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La question de Milka sortit Amallya de ses pensées. Depuis de nombreux jours la femme sauvage concentrait l’essentiel de son énergie à maintenir les élémentaires éloignés du rivage de leur îlot. Le combat qu’elle menait depuis son arrivée l’avait affaiblie tant physiquement que mentalement et elle avait à présent du mal à se maintenir debout. Elle fixa l’elfe, hébétée, ne semblant pas comprendre ses paroles.
- Amallya... Ca va ? La femme sauvage ne répondit pas. Elle fixa le jeune elfe qui s’adressait à elle. Celui-ci semblait attendre beaucoup de la réponse de la conseillère. Elle tourna alors son regard autour d’elle : l’essentiel du groupe de forestiers qui avaient suivis Elen s’en étaient repartis à ses côtés. La femme sauvage, trop occupée à combattre la magie des élémentaires, n’avait pas remarquée leur départ. Elle comprit alors pourquoi Milka s’était adressé à elle : seuls quatre elfes des lunes étaient encore présents à ses côtés et aucun ne semblait être initié à la magie. Amallya baissa alors son regard vers la poudre dont parlait Milka. Les cristaux inondaient l’île d’une lueur bleutée. L’aura magique qui s’en dégageait était si forte que la femme sauvage se demanda comment elle avait pu ne pas la remarquer jusqu’à présent. Elle releva la tête en direction du jeune elfe et lui répondit dans un murmure. - Oui, je sens de la magie. Sans attendre la réponse de l’elfe, Amallya reporta son regard vers les eaux troubles de la mer d’émeraude. Amallya
[Conseillère du peuple de Gaïa] [Ombre de Liaë] Protégez la forêt et la forêt vous protégera en retour. |
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Milka écoutait les paroles d’Amallya avec attention, on voyait qu’elle savait de quoi elle parlait.
- Trés bien, dans ce cas il faut en ramener le plus possible avec nous à Na’helli ! Il se pencha au-dessus du trou et remplit plusieurs poches vides de son sac. - Il reste des morceaux de tente ?! On pourrait s’en servir pour en transporter ! |
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La brume s'était resserrée au point d'engloutir l'ilôt, déjà dévoré par les vagues. Comme dans un rêve, même les roseaux disparurent, gommés par le brouillard dense.
*** Landeras voyait la montée des eaux, impuissant, il se disait qu’il allait de nouveau devoir barboter encore quelques jours pour atteindre le rivage. Cette idée ne lui plaisait guère mais il fallait le faire malheureusement. Milka était très préoccupé par ces fameux cristaux bleutés et Amallya avait ressenti de la magie en eux sans pouvoir la distinguer. Il fallait donc ramener ces cristaux directement à Na’helli pour les faire examiner par des spécialistes. Cependant une chose trottait dans le tête de l’elfe. Le petit groupe qui était parti en éclaireur aurait peut-être besoin d’eux dans un futur proche. Il faudrait donc dans un premier temps les retrouver et retourner vers le gouffre des Lunes, lieu de rencontre avec l’élémentaire. - Mes amis, il est temps. Les élémentaires ne sont plus et nous devons regagner le rivage. Elen et les autres auront peut-être besoin de nous très rapidement. Nous allons donc prendre la route et nous nous dirigerons vers le Gouffre des Lunes pour y retrouver le reste du groupe. Cependant nous n’allons pas prendre l’itinéraire le plus dangereux comme nous l’a suggéré Elen avant de partir. Regagnons la côté ouest et nous descendrons ensuite vers le gouffre. A peine ses paroles lancées, il se mit à nager vers le rivage qui lui paraissait loin. très loin... |
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Pendant ce temps :
Le chemin du retour avait été parsemé d’embûches. A peine avaient ils débarqués sur la terre ferme que des nains, menés par la garde de pierre les avaient assaillis. Visiblement, le petit peuple considérait les lieux comme leurs. Luminae ! Aux nains ! Baliverne ! La cité en ruine n’appartenait plus à personne, un point c’est tout. Elle était aux hommes et aux femmes sauvages qui étaient tombés là, Luwö garde leurs âmes. Le groupe avait du négocier un droit de passage temporaire. Après tout, les nains avaient bêtement déclenché les hostilités, comme souvent. Trop souvent. Et les Sylphes n’avaient pas réagi dans la violence. Aussi purent-t-ils poursuivre leur route. Quelques jours plus tard, ils furent assaillis par des « commerçants ». L’Etoile d’Abondance, tel était le nom sous lequel ils étaient connus. Bref, des « commerçants » les avaient assaillis, sans autre raison que leur simple présence. Les deux groupes auraient pu se croiser sans accrochage, mais ces « commerçant » avaient décidé qu’il était bon pour le image d’attaquer de potentiels clients. Pourtant, leur groupe était dirigé par un géant. Ce peuple était jadis connus pour sa pondération. Peut-être que les Olympiens avaient déteints sur leurs cousins gigantesques. Elen n’avait jamais apprécié les commerçants. Ils avaient toujours tout fait pour vendre, toujours vendre. Pour leur simple profit. Toujours. Même si cela passait par la vente à des ennemis. Dans ce cas là, en revanche, l’Etoile d’Abondance venait de perdre irrémédiablement des clients. Bref, après qu’ils se fussent rendus compte que les Sylphes ne représentaient pas une force d’attaque suffisante pour les ennuyer et que, de plus, le groupe de Forestiers n’avait aucune intention belliqueuse, les impériaux les laissèrent passer. Le reste du voyage se déroula bien plus calmement. Calith et Elen se retrouvèrent bien vite aux portes du désert. Ils se relayaient pour transporter leur chargement. Soudain, le roi des nains lui même surgit des dunes. Il abattit Calith de ses puissants coups et se tourna vers Elen. Ghormy avait dans les yeux ce petit je ne sais quoi d’égaré ou d’aliéné, comme Kowü, autrefois. Cette lueur dans le regard qui disait qu’il n’était pas tout à fait sain d’esprit. Le monarque braque son regard sur Elen, qui n’eut d’autre choix que de battre en retraite. Il fallait qu’il atteigne la forêt de Fernliae rapidement. Cependant, alors même qu’il fuyait, il évita un Olympien de justesse. Il parvint sans trop de mal à l’orée de la forêt de Fernliae, après deux jours de course effrénée. Il était sauvé ! C’était sans compter qu’un vaste groupe d’impériaux surgit de toute part, des bois et des plaines, l’assaillant. Que fichaient ces crétins d’ombres de Liae ? La protection de la ville du Peuple Sauvage avait toujours laissé à désirer. Mais là, il était attaqué chez lui, sur des terres alliées. Et vu le nombre d’adversaire, plus un instant il ne douta qu’il allait y passer. Était-ce ce qu’il transportait qui intéressait les impériaux ? Balivernes ! Que feraient-ils de morceaux de végétaux ? Déjà sérieusement blessé par l’ennemi, Elen leur hurla : « Bande de crétins congénitaux ! Vous allez en faire quoi des roseaux, si vous m’abattez ? » Ce à quoi l’olympien Crusnik répondit : « On te les mettra dans les fesses, pauvre abruti. » Ce à quoi Elen répondit : « C’est ce qu’on verra. » Le Loup bondit dans la forêt, si vivement que les Impériaux ne purent l’en empêcher. Cela dit, Crusnik, qui était vif le bougre, lui laboura les flancs avec ses armes alors même qu’il se jetait dans les buissons denses de la forêt. Le Loup bondit, franchissant une vaste étendue d’eau. Les Impériaux ne le suivraient pas dans les tourbières, il en était certain. Tandis qu’il se croyait tiré d’affaire, deux traits habilement lancés par un nain le touchèrent. Il s’enfonça plus avant dans les bois, pour se mettre hors de vue. Il courut tant que ses forces le lui permirent, s’écroulant au milieu d’un marais nauséabond. Les plaies étaient mauvaises... Et en de tels lieux, elles ne manqueraient pas de s’infecter. De plus, et la chose choquait Elen, la lame de l’Olympien avait cautérisé immédiatement les plaies qu’elle lui avait provoquée... Normalement, les Impériaux ne disposaient pas de telles armes, il y avait veillé. Mais l’ennemi avait du abattre des forestiers et s’emparer des lames rares et précieuses... Ses pensées vacillèrent et le néant s’empara de lui... Lorsqu’il rouvrit les yeux, il remarqua Thalie penchée sur lui, soignant ses blessures les plus graves. Aniel était là lui aussi, ainsi que Lenwë et Thiamath. La Faucon et le Loup s’assuraient que personne ne dérangerait Thalie dans son office. « Aileen s’en est sortie ? _ Elle a atteint Fernliae sans encombre... Où est Calith ? » Le visage du Loup s’assombrit. L’intendant du clan du Faucon avait succombé, payant de sa vie l’imprudence de son homologue du clan du Loup. Bien que leur butin soit sauf, Elen ne pouvait s’empêcher de se demander s’il n’aurait pas mieux fait de jeter le tout à la figure du roi des Nains et de fuir avec Calith... Mais il était trop tard... « Il est en enfer, Luwö ait pitié de lui. J’espère que Hadès le jugera digne de revenir parmi les vivants... » Le groupe se mit en route, en direction de Fernliae. Ils atteignirent la cité du peuples sauvage trois levés des titans plus tard, Elen les ayant ralentis, et ce malgré des soins journaliers de Thalie. La femme sauvage lui avait expliqué qu’elle essayait d’abord de guérir les blessures les plus gênantes, d’empêcher ses plaies de s’infecter. Par la suite, si le temps leur permettait, elle tâcherait d’effacer les cicatrices disgracieuses que le combat avait occasionné. Aniel assura à Elen : « Je vais faire en sorte que les Ombres de Liae vous accompagnent. » Thalie hocha la tête, visiblement d’accord avec le Lutin. Elle leur conseilla de plus de se reposer, à lui et Aileen qu’ils venaient de rejoindre. « Thalie, il faut que tu m’obtiennes une entrevue avec Shalassan. Les roseaux ne tiendront plus longtemps sans eaux. J’aimerai les replanter ici, le temps que nous nous rassemblions et que je récupère. Et j’aimerai que nous bâtissions quelques bâtiments de défense autour de la forêt... Les Impériaux sont un peu trop nombreux au sud comme à l’ouest. Leurs mouvements doivent être surveillés... » Aussitôt que Elen lui en ait fait la demande, Thalie frappa à la porte d’une cabane en bois. Tandis que le Loup échangeait avec Aileen les tristes informations relatives à leur mésaventure à lui et Calith, un Homme-Sauvage semblable à un vieux fou répondit à la Conseillère. ”Oui ? _ Shalassan, Elen du Clan du Loup souhaite te parler. _ Ah bon, lui aussi il vient m’apporter des fleurs ?” La Conseillère acquiesça, désignant le Guide du Cercle des Sylphes plus bas dans la rue. Elen capta le geste du coin de l’oeil et remonta l’allée en direction du barbu. ”Shalassan, c’est un plaisir de vous rencontrer, une fois encore. La dernière fois, je n’étais pas en fonction. Je crois bien que c’était lorsque Hydris et vous discutiez de la disposition à venir de Ferliae, alors que nous construisions la ville main dans la main.” L’Homme Sauvage hocha la tête mollement, comme par réflexe, obnubilé par les roseaux que transportaient Elen. L’Intendant remarqua cette attention et jugea préférable de poursuivre. ”Nous avons parcouru un long chemin en portant ces plantes de la mer Emeraude jusqu’à ici. Nous devions les apporter à un élémentaire en échange d’une récompense de nature inconnue mais je crains que ces végétaux ne survivent pas à un voyage dans le désert sans avoir été replantés auparavant. En plus, ces plantes semblent posséder des propriétés formidables. Je crois que leurs racines sont capables de capter l’essence magiques dans la terre et de la rassembler sous la forme de fines poussières. Le groupe que j’ai laissé en arrière, et qui arrivera bientôt, devrait pouvoir vous en montrer un échantillon. S’il s’agit bien de ce que je pense, ce sont des cristaux de mana sous forme de petits grains. Bien sur, il nous faudra amener quelques unes des plantes à l’élémentaire, plus tard. Mais si les choses se déroulent bien, ces végétaux, en nombre suffisant, pourraient assurer un partie la production de dérivés de mana pour la ville de Ferliae ! Qu’en dites vous ? Vous avez vécu sur une île, dans la mer Emeraude à ce que l’on dit. Pensez vous que les roseaux survivraient à Fernliae ? Mieux encore, pensez vous qu’ils pourraient donner naissance à de nouveaux plants ? ” Elen, EdL
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Shalassan avait vu de loin Aileen traîner des plantes immenses. Sans faire vraiment attention à la nature des végétaux sinon remarquer leur gabarit hors normes et les difficultés de la jeune Elfe à les tracter, le vieil Ermite avait lancé en plaisantant à sa manière coquine un :
- Ah Aileen, tu m'apportes des fleurs ? Auquel la jeune femme avait répondu, amusée : - J'espère qu'elles vous plaisent ! Il avait à peine eu le temps de regagner sa cabane avant que Thalie ne toque à sa porte pour l'entretien que sollicitait Elen. Repassant la tête par l'ouverture, il vit l'Intendant des Loups chargé du même genre de fardeau et qui se lançait derechef dans tout un tas d'explications. Hydris… Mer Emeraude… Elémentaire (?)… Roseaux dans le désert (?)… Petits grains… Nouveaux plants… - Doucement mon garçon… Tu es en sécurité ici, tu peux respirer un coup… Shalassan tapota sur l'épaule d'Elen, croyant le Loup encore sous le coup du stress de sa course poursuite avec les Impériaux. D'un petit geste de la main, il fit s'approcher quelques miliciens qui s'étaient mis à les observer. - Vous pouvez surveiller ça le temps qu'on discute, mes amis et moi ? Merci bien. Après un dernier regard incrédule sur les roseaux, il invita les deux Elfes à entrer dans sa cahute où une bonne odeur de fruits en train de compoter régnait. - Les premières fraises ! Dit-il avec des yeux pétillants. Il faut que je touille pour que ça n'accroche pas. Asseyez-vous, vous goûterez ! Sur la table trônait un grand saladier de fraises fraîches, prêtes à remplir une tarte. La petite confiture devrait logiquement en napper le fond. L'air accaparé par sa délicate opération de touillage de confiture, Shalassan reprit la conversation : - Un tour de force que vous venez d'exécuter, jeunes gens. J'ai déjà vu ces roseaux, là où vous les avez trouvés. Mais ils n'apparaissent pas comme ça, il faut connaître la bonne harmonique. Comment l'avez-vous obtenue ? Il tourna la tête vers ses invités et son regard se fit perçant, presque accusateur. |
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Aileen n’était pas fâchée d’arriver à Fernliae, transporter les roseaux commençait à lui peser...
La première partie du voyage, elle n’avait eu qu’à les tirer dans l’eau, mais dès qu’elle avait enfin quitté l’humidité perpétuelle de la mer et du marais, elle avait prit conscience du point et de l’encombrement qu’un paquet de roseaux de 10 mètres pouvait avoir... Rapidement, Elen et Calith l’avaient distancée. Mais malgré son retard, elle était arrivée à Fernliae sans encombres, contrairement aux deux intendants... Arrivée dans la ville sauvage, elle déposa un instant son fardeau, épuisée, pour reprendre un peu son souffle. Ici, elle ne risquait pas grand chose... Elle ne remarqua même pas la présence de Shalassan avant qu’il ne s’amuse de son étrange chargement. Elle lui répondit sur le même ton gai : Malgré sa fatigue, revenir en territoire allié la soulageais d’un grand poids. Puis elle aperçut Elen qui venait lui aussi d’arriver, le Loup semblait dans un bien piteux état, mais il était vivant. Et en bonus, il était parvenu à garder son chargement, malgré l’embuscade qu’il avait subit ! Aileen délaissa les roseaux et couru vers lui, à la fois rassurée et inquiète. « -Elen ! Elen !! Ça va ?! Je me suis inquiétée ! ... Et Calith..? Il est... Il va arriver..? Elen baissa les yeux, l’air sombre. -Malheureusement, il a perdu la vie. Par ma faute... Jamais nous n’aurions dû nous aventurer si loin au sud à deux seulement... » L’intendant commençant à remonter la rue en direction de la demeure de Shalassan. Aileen le laissa passer, ne sachant quoi lui répondre. Elle aurait bien voulut trouver les mots pour dire à Elen qu’il n’y était pour rien, qu’il ne pouvait pas prévoir de rencontrer des impériaux si bas dans le désert, mais rien ne lui venait. Elle se contenta de remonter la rue en courant, pour rattraper le guide des Sylphes... C’est fou ce qu’elle se sentait légère, maintenant qu’elle avait posé les roseaux ! Au passage elle murmura pour elle même : « -J’espère qu’il va revenir... (Et puis, elle se tourna et cria en direction d’ Elen) il va revenir, j’en suis sûre !! » Pour elle, il ne pouvait pas en être autrement, l’intendant du faucon en avait trop fait pour les Forestiers, par son rôle d’intendant mais aussi en tant que membre des sylphes et en tant que combattant de valeur, pour qu’Hadès décide de le garder dans son royaume... Ils rejoignirent Shalassan. Elen, tandis qu’Aileen récupérait ses plantes, commença par lui raconter succinctement leur longue mission. L’homme sauvage faisait une drôle de tête, se disait Aileen, tout en se dépatouillant tant bien que mal avec ses roseaux... Apparemment, l’elfe avait été trop rapide pour que Shalassan comprenne... Il intima à Elen de se calmer, et après avoir appelé quelques gardes pour surveiller leur chargement, il entrèrent tous dans la demeure du sauvage. Aileen était quand même un peu réticente à laisser ainsi ses plants, sans doute qu’à force de les surveiller et de les protéger elle avait finit par s’y habituer... D’un autre côté, elle se sentait bien plus libre, maintenant qu’elle n’avait plus tout ce barda à tirer. En entrant chez l’homme sauvage, Aileen fut surprise par l’odeur de fraises... Après tout ce temps en mer, loin de leur forêt, dans un air saturé d’iode et d’humidité, l’odeur des fraises fraiches était comme une bénédiction. « - Les premières fraises ! Il faut que je touille pour que ça n’accroche pas. Asseyez-vous, vous goûterez ! » Shalassan avait lui aussi l’air d’apprécier les fruits et, tandis qu’il retournait à sa confiture, Aileen ne put s’empêcher de lancer un regard envieux vers le saladier... Alors qu’il leur demandait comment ils avaient trouvé les roseaux, il se retourna vers eux. Son regard avait changé, il s’était fait plus aigu, plus incisif... Aileen détourna son regard du saladier de fraises, comme un gamin qu’on aurait prit la main dans le sac. Elle laissa Elen répondre, au sujet de la flûte et de la mélodie. En fait, dans tout ça, elle n’avait pas grand chose à dire et elle se demandait un peu pourquoi elle était là... Elen aurait sans doute pu se débrouiller sans elle... Elle se contenta de confirmer les paroles du loup d’un bref signe de tête. Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle ! ♥ |
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L’Homme Sauvage semblait ne pas avoir même vaguement écouté ce que l’Intendant lui avait annoncé, ni même s’intéresser à autre chose que la taille des roseaux. Cela dit, Elen s’imaginait que son interlocuteur souhaitait paraitre bien plus bête qu’il ne l’était. Et la reprise plus privée de la conversation dans la cabane, malgré l’activité culinaire de Shalassan, lui confirma que ce dernier savait parfaitement de quoi il retournait.
La bonne harmonique... Elen fouilla sa besace, et fut soulagé que ni l’une ni l’autre de ses flutes n’avait été abimée lors du combat contre les Impériauxx. Il sortit l’instrument de musique dont il s’était servi à la mer Emeraude. A dire vrai, Shalassan, je pense avoir eu de la chance. Le Gouffre des Lunes, comme vous en avez peut-être entendu parlé, est la demeure d’un élémentaire de Feu. Il nous donna de nombreux cristaux de mana, en paiement d’avance pour une tâche que nous devions exécuter pour lui. La nature de cette tâche, il me l’expliqua lui-même. J’étais alors dans un état relativement proche de la transe de mon peuple. Il me fit entendre des sons, dans mon esprit, que j’interprétai comme notre destination : la mer Emeraude. Une fois là bas, ce sont ces mêmes sons que j’ai imité, pour commencé. J’ai ensuite modifié le ton et le ton et les sonorité de ma musique pour qu’elle réponde au vent et aux vagues. La brume qui se trouvait alors là bas se dissipa localement, nous ouvrant un passage vers une île où poussaient ces roseaux. Nous n’eûmes plus qu’à traverser. Bref, pour répondre à votre question, soit j’ai recréé les harmoniques par chance, soit l’élémentaire me les a placées dans l’esprit alors que je communiquais avec lui... Elen, EdL
Chaman du clan du Loup au conseil des Lunes Responsable de l'Éclat des Lunes ♥ |
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- Hum…
Le regard du vieil homme se perdit dans le vague. Sa cuillère en bois vint mener le staccato de ses pensées, agitée en l’air bien loin de la marmite qui bouillonnait tranquillement. Des bribes de phrases passaient difficilement sa barbe alors qu’il baragouinait quelques hypothèses davantage pour lui-même que pour ses convives. - Par chance ? Haha !... Le chant de l’Air qui dissipe les brumes… Pourquoi le Feu… Oh !... Drôle d’idée… Shalassan remarqua l’air coupable de la gamine. Ce n’était pas facile d’éviter de loucher sur les fraises alors qu’on ne participait pas à la discussion… Mais soudain une légère odeur de brûlé le ramena à sa tâche principale. - Rhaaa !! Regardez ce que vous me faites faire !! Il se servit d’un pan de sa tunique pour attraper une anse de la petite marmite, l’ôter du feu et la poser rapidement sur la table. Avec sa cuillère, il répandit la confiture sur le fond de tarte déjà doré. - Va te laver les mains, petite, j’ai pas envie de manger du sable. Après tu mettras les fraises sur la tarte. Une fois l’opération terminée, il s’assit sur un tabouret. - Pas de raison que ça ne pousse pas ici, après tout. On verra bien ce que ça donne. Je ne sais pas si vous avez eu une riche idée de vous mêler d’une guerre élémentaire, mais le mal est fait de toute façon hein ? Le vieux sauvage adressa un clin d’œil à Elen tandis qu’en son for intérieur il doutait que les jeunes Elfes aient la moindre idée du guêpier dans lequel ils s’étaient jetés. Et les Terres connues avec eux. |
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L’histoire, et la réflexion qu’elle occasionna chez le vénérable membre du Peuple Sauvage, provoqua une catastrophe culinaire : la préparation qui mijotait dans la marmite manqua de brûler...
Shalassan prit tout de même quelques secondes afin de rassurer Elen quant à la pousse de roseaux. C’était là la réponse qu’il espérait : savoir que le Peuple Sauvage tenterait de faire pousser ces plantes ici. Au mieux, elles leur fournirait de cette poussière bleue, au pire un matériau solide et long pour différentes constructions, voir même pour des lances de fortunes... Avec un enchantement adéquat, cela pourrait même représenter comme une fortification supplémentaire pour la ville... Il faut bien se faire des amis où l’on peut. Et, malheureusement, se faire des amis c’est aussi obtenir leurs ennemis... J’espère juste que l’amitié de cet élémentaire vaut les sacrifices que nous devons faire pour l’obtenir... Elen, EdL
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Shalassan était tellement perdu dans ses pensées qu’il en oubliait ses fraises... Aileen retint un éclat de rire quand il retira prestement la marmite du feu. Heureusement, les dégâts n’étaient pas si dramatiques et la vie de la tarte n’était pas en danger...
La jeune elfe sursauta imperceptiblement quand le vieil homme s’adressa à elle. Elle ne s’y attendait pas vraiment, gardant un silence un peu gêné depuis le début de la conversation. « -Va te laver les mains, petite, j’ai pas envie de manger du sable. Après tu mettras les fraises sur la tarte. -Euh... D’accord ! » Elle se leva tout en jetant un coup d’œil à ses mains... Elle n’y avait pas fait attention, mais Shalassan avait raison, les roseaux lui avaient laissé du sable plein les doigts. Elle s’empressa donc de les rincer avant de retourner s’acquitter de la mission qu’on lui avait confié. Les tartes aux fraises, ça, elle connaissait bien. Elle en avait souvent fait, avec sa mère, quand elle était plus jeune. C’était toujours elle qui s’occupait de laver les fruits et de les répartir sur la tarte, sous le regard bienveillant de ses parents. Plein de souvenirs lui revenaient tandis qu’elle s’appliquait, penchée sur la tarte, un léger sourire aux lèvres... Tout à ses pensées, elle fit à peine attention aux paroles de Shalassan et Elen, concernant les roseaux et les élémentaires. Par contre, leurs propos au sujet de la pousse des plantes la fit réagir, elle venait de se rappeler d’un détail... Elle se redressa, et attendit poliment qu’ils terminent leur conversation et s’adressa aux deux hommes. « -Euh... Je viens de me rappeler d’un truc, à propos de la poudre bleue bizarre... Quand on a déterré les racines, avec Lindorie, on en a vu. Enfin, je veux dire, pas seulement autour des racines, mais aussi sur les racines, collé dessus ! On les a bien emballé pour le transport, donc je pense qu’il doit en rester dessus. On pourrait aller voir, non ? Comme ça, on aurait pas besoin d’attendre que les autres reviennent ? » Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
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Héhé, la grosse au milieu, ça sera pour moi !! Jubilait intérieurement le vieux Sauvage en voyant Aileen arranger méthodiquement les fraises sur la tarte.
L’amitié… Ce n’était pas le machin qui commence souvent quand on donne sans espérer une contrepartie ? Le vieux était vieux, ses connaissances sur le sujet étaient peut-être dépassées mais il ne releva pas. On le prenait facilement pour un illuminé, ce qu’il cultivait avec talent parce que c’était drôle, mais Gaïa le préserve qu’on l’affuble un jour d’un ”le Sage” ou ”le Philosophe”, de ces titres qui sentaient la naphtaline et l’ennui éternel. La lame de sa serpe roula plusieurs fois sur la tarte, si aiguisée que les sillons furent à peine visibles. Sans aucune forme de politesse, il piocha dans le plat, extirpa la part avec la fraise centrale – sûrement sa vue qui baissait trop pour couper de façon égale – puis poussa le plat vers ses invités qui purent se servir à l’envie. - Allons voir ça, lança-t-il en quittant son tabouret. Les gardes étaient toujours là et un petit attroupement de villageois s’était formé autour d’eux et des longues cannes. - Vous voulez bien les démailloter ? leur demanda-t-il en tapotant de sa main libre sur la toile de tente qui emballait les racines. Bien qu’un peu jaunies, les plantes étaient toujours vivantes et effectivement, on apercevait ces petits grains de cristal bleu collés aux racines. Ceux qui s’étaient décrochés étaient mêlés à la terre et au sable qui formaient le ballot. - Ce n’est qu’une propriété de ces roseaux, je dirais presque la moindre. S’ils repoussent ici nous en tirerons forcément un bénéfice. Mais laissons-les d’abord reprendre des forces et se multiplier assez pour que vous puissiez remplir votre contrat. Sous la surveillance assidue des Elfes et de Shalassan, les gardes emportèrent les plantes et le petit groupe les suivit jusqu’aux grandes mares qui entouraient la ville. Là, les paquets furent défaits et les roseaux replantés en motte plus petites. Il ne resterait plus qu’à voir, en quelques saisons, si leur nouvel environnement leur conviendrait. |
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