Ils n'avaient eu guère plus que quelques jours de répit depuis l'arrivée d'Elen. Le piège de métal avait été vérifié et soigneusement réagencé mais chacun savait que cela ne suffirait pas. Il ne s'agissait plus de combattre séparément les déferlantes mais l'ensemble de ces entités.
Calith n'avait pas tenu longtemps en place, délaissant rapidement la ville pour aller constater de ses propres yeux le désastre provoqué par le passage des tempêtes. Des elfes et des hommes-sauvages de tout horizon étaient en action, au dehors, pour trouver un moyen de stopper cette menace ... Sylphes, Ombres, Jades et même, à la surprise générale, des géants. Mais, malgré tout, les tourmentes atteindraient bientôt les portes de la ville.
Insensibles aux appels d'Elen et Milka, elles paraissaient pourtant toujours sensibles à l'action de la poudre de mana. Thalie, au cœur de la cacophonie ambiante, semblait les retenir de par sa seule volonté, dispersant au gré du vent l'étrange poussière bleue. Malgré sa réticence face aux vents puissants, le Faucon traça à travers bois pour l'atteindre, criant presque pour se faire entendre :
"Thalie ! Il me faut des feux solaniels ! Je veux tenter d'arrêter les autres au marais !"
Courant en tout sens, la femme-sauvage parut à peine assimiler ses paroles, s'empressant de fouiller dans sa sacoche pour lui remettre trois feux en main. Et déjà, elle repartait. L'elfe n'eut pas le temps de lui glisser un "merci", s'en retournant vers les zones marécageuses où les feux ne risquaient pas de commettre de dégâts collatéraux. Une tourmente venait à peine de s'y engager, faisant une cible de choix pour les projectiles enflammés. Il craignait que la mèche ne s'éteigne avant de parvenir à son objectif, mais cela lui donnerait au moins un premier aperçu de l'efficacité du feu contre ces nuages noirs.
Avec une force insoupçonnable, le Faucon envoya le projectile contre la tourmente. Ses vents ne parvinrent pas à le repousser à temps, l'explosion retentissant en périphérie de l'élémentaire. Néanmoins, le résultat était bien moins concluant que prévu, ce fut à peine s'il réussit à distinguer la brume légère signalant la dispersion des nuages. Cette technique fonctionnerait certainement, mais avec une quantité de feu assez importante pour faire brûler la forêt dans la foulée.

Il secoua la tête, dépité, manquant d'idées pour arrêter l'avancée inexorable de ces éléments intangibles.
Mais soudain, le vent sembla tourner. Les tourmentes changeaient de trajectoire ! Il eut à peine le temps de comprendre que, déjà, toutes les précautions qu'il avait pris pour éviter leur fureur étaient réduites à néant. La foudre gronda, non loin de lui, les vents empêchant toute fuite. Il se sentit balloter en tout sens, recevant branches, poussières et matériaux en tout genre. Un éclair de lumière parvint à sa hauteur, une décharge violente le laissant au sol. Il sentit son Saïka réagir, comme cherchant à faire barrière devant cette magie ancestrale...
Quand il rouvrit les yeux, Feirbus était penché au-dessus de lui, lui prodiguant les premiers soins. Il étouffa un grognement en se relevant. Il avait plutôt bien encaissé le passage des tourmentes, à y repenser, mais tout son corps lui paraissait raide et extrêmement douloureux. Il n'avait pas prévu ce retournement de situations, les tourmentes ayant maintes fois prouvées leur intérêt unique pour les roseaux. Autre chose aurait retenu leur attention... Mais quoi ? Que se trouvait-il plus au Nord de si important ?
Piqué à vif par la curiosité, il remercia rapidement Feirbus et repartait déjà au pas de course, à la suite des tempêtes. Son regard de faucon lui permit de repérer les nuages noirs bien loin devant, et bientôt, il les dépassa par le côté. Ambre pensait qu'elles se stopperaient aux marais d'Héliké, connus pour leur forte proportion en cristaux de mana, mais elles n’en firent rien. Et, en fixant l'horizon, il comprit pourquoi : Elles se regroupaient au centre du monde, rejoignant les précédentes tourmentes repoussées par les cages de métal. Et, inévitablement, un énorme nuage noir et menaçant se dressait entre les terres connues, inquiétant alors tous les peuples d'Olympia...

Faceo avait réussi à faire passer l’idée de ramener du sable du désert aux portes de Fernliae.
Beaucoup de forestiers ont trouvé totalement folle et ont bien rigolé, malheureusement les solutions afin d’éloigner les tempêtes sans les tuer sont assez faibles.

Deux autres idées ont été proposées, tout d’abord celle d’envoyé des boules de feu dans la tempête. Malheureusement, les elfes maitrisant cette magie ne sont pas là pour le moment. L’autre idée était de faire une transe afin de communiquer avec les tempêtes mais quand on voit l’état d’Ahmand, l’idée de la transe laisse à réfléchir.


Malheureusement l’idée d’entourer Fernliae de sable avait un défaut majeur : le sable. ET oui, il faut faire le chemin jusqu’au désert afin d’y ramener du sable.
Les membres de la tour de jade actuellement dans le désert risque de mettre du temps à revenir avec du sable et Nanawho ne serait surement pas assez rapide.

L’elfe semblait se poser des questions.

Ce n’est plus qu’une question de jour. Nous devons tenir encore assez longtemps, le plus dur est passé en nombre de jours. Il faut tenir les positions.

Machinalement, il était entrain de s’amuser avec une pièce d’or en la laissant glisser sur ses phalanges. C’est alors que l’idée lui vint :
Réduire ses pièces d’or en poussière dorée, pour une tempête la couleur du sable dorée et la couleur d’une poussière dorée, ça doit être la même chose.
Sauf, si ces tempêtes arrivent à percevoir l’âme et le finrye des êtres et là ça pue du boudin comme on dit par chez nous.

L’elfe fit un passage par la banque afin d’y retirer ses économies et demanda à la banque de lui donner ses pièces dans plusieurs sacs.
Arrivé à la sortie de la ville, le dur labeur pouvait commencer. L’elfe mettait des pièces d’or dans une bourse, puis posé la bourse au sol et frappa à plusieurs reprises avec son marteau à 2 mains et pour être sur, il y lança quelques sorts. Lorsqu’il ne sentit plus rien de solide dans le sac, il le déposa au sol.

Et de 1, au suivant. Je vais prendre un sac plus grand maintenant, ça ira plus vite. Les tempêtes vont surement arriver dans quelques jours, en travaillant jour et nuit, ça devrait marcher. En attendant que le sable arrive.


Lorsque l’elfe commença à remplir de poussière d’or le côté ouest de Fernliae, un elfe lui sauta dessus. Il reconnu assez vite Milka qui s’excusa pour ce saut, mais deux géants arrivaient vers Fern et il venait me mettre au courant et prévenir les gens dans la cité.

Des géants, tien c’est bien le truc qu’on avait besoin. Peut être que la tempête ira sur eux. Essayons de diriger les géants vers les tempêtes, sur un malentendu cela peut fonctionner.

Aileen posa sa main sur le tronc d'un grand chêne, tombé à terre sous les assauts du vent. Il devait être si vieux, et qui sait combien de temps il aurait encore vécu, sans les ravages causés par les Tourmentes..?
Elle s'assit dos au tronc et fouilla dans son sac avant d'en sortir de quoi écrire...

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Aux Sylphes...

Comme moi vous avez vu l’état de la forêt et de la ville, n’est ce pas ?
Les Tourmentes ont fait tellement de dégâts, elles ont ravagé la forêt et la ville. Je sais que nous avons fait tout notre possible pour les éloigner, mais pourtant...
Je ne peux pas m’empêcher de penser que même indirectement nous y sommes pour quelque chose... En amenant les roseaux dans la ville, j’ai peur que nous ayons provoqué quelque chose que nous ne comprenons pas. Enfin, moi, en tout cas, je n’y comprends rien... Je ne comprends pas ce que sont ces entités ni ce qu’elles veulent.
Mais ce n’est pas ce qui me chagrine le plus.

Comme je vous l’ai dit, je me sens coupable des dégâts qui ont été causés à la nature autour de la ville peut être que je ne devrais pas, mais c’est ainsi...
C’est pour ça que je pensais vous proposer de faire quelque chose pour aider la forêt à retrouver sa fierté. Le peuple sauvage doit tellement souffrir de voir leur forêt ainsi meurtrie... Après tout, il s’agit de leur refuge ! Le seul endroit qu’ils ont, c’est ici... Combien d’entre eux nous pensent coupable de cette destruction, je ne sais pas, je crois que je ne veux pas savoir... Mais quand bien même, j’aimerais les aider. Tout ça, ils ne l’ont pas mérité.

Peut être qu’un peu de magie, peut être qu’en s’y mettant tous, quand tout ceci sera finit... Peut être que nous pourrons aider la nature à reprendre ses droits ?
Je n’ai pas de grandes connaissances en magie, je ne suis pas non plus une professionnelle en matière de botanique mais j’ose espérer que nous pourront faire quelque chose...

Je sais bien que le temps est le meilleur allié de la nature, que lui seul pourra effacer les traces du passage des tourmentes mais faut-il pour autant ne rien faire ?

Moi, je pense que non...

La technique des pièces d’or entourant la cité sauvage fut un échec total, enfin pas pour tout le monde les jeunes avaient pu ramasser les pièces.

Entouré la cité sauvage de poussière d’or fut un échec total. Tout d’abord réduire les pièces en poussières tenait plus du rêve que de la réalité, ensuite les Tourmentes semblaient autant effrayé par la couleur dorée des pièces qu’un nain est effrayé par un elfe. Mais bon, certains sauvages y trouvèrent leur compte en récupérant les pièces d’or après le passage de l’elfe.
Le malheur des un fait le bonheur des autres à ce qu’on dit.

Même les géants n’ont pas eu d’impact dans cette bataille, on aurait dit l’affrontement du vent face au roseau. Le vent passe comme si de rien n’était, les géants semblaient aussi impuissants que nous devant un tel phénomène.
Mais quel était donc le but de ces tourmentes ?
La réponse n’allait pas tarder à se faire connaitre. Et ceci grâce aux Sylphes.
Bien qu’ils ne puissent pas le savoir, la livraison des roseaux changeraient à jamais le relief d’Olympia. Car on obtient jamais rien sans rien, ils ont obtenus des ressources rares en échange des roseaux mais de telles ressources ne s’obtiennent pas gratuitement.

Serait-ce la fin d’Olympia, telle que nous l’avons connu ?
Seul l’avenir nous le dira.
Suite


HRP: Bon bah voila fin de la chronique. Désolé du retard et merci à tout le monde pour la participation