Journal de Spike, Chapitre 1. | |
Topic visité 570 fois Dernière réponse le 06/01/2010 à 23:34 |
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Spike. Je m’appelle Spike.
Quoi de plus facile a écrire quand on ne sait pas par quoi commencer. Écrire dans de telles conditions... Mais commençons par le commencement. Car il faut que ce soit écrit. Spike. Je m’appelle Spike. C’est de loin la seule certitude que je peux encore affirmer. Tout le reste n’est plus que chaos, ruine et destruction. La guerre ne peut être que maléfique, machiavélique... les peuples luttant pour leurs survies, seul le plus faible et isolé, se fera exterminer. Les autre s’entredéchireront sans fin. Ruine et désolation, pour le plus grand bonheur du Malin. Je suis né dans ce qui est maintenant un tas de cendres. Luminae s’appelait-elle, la grande cité des hommes sauvages. J’étais très jeune à l’époque, je n’ai quasiment pas connu cette ville. Quand l’armée ennemie est arrivée pour la détruire, je me suis enfui avec ma mère. Mon père resta parmi les braves... Les Braves, oui. Il faut être courageux pour rester défendre une ville que l’on sait condamner. Il est resté pour nous permettre de vivre, nous donnant le temps de nous enfuir. Je l’admire ! Je ne me rappelle pas de l’exode. Mon subconscient a du effacer les partie les plus sombres de notre calvaire. J’étais jeune, et au pays des atrocités les plus barbares, l’oubli est salvateur. Mais dans mes rêves, je ne contrôle plus rien, le feu et le sang resurgissent. Toujours le même cauchemar... le départ précipité de ma maison, la course à travers bois... et la, je me retourne. Je vois ma ville brulée, détruite par des porcs arrogants qui ne pensent qu’au pouvoir, ces combattants qui ont oublié pourquoi ils se battent ! Nous avons marché jusqu’à la grande ville des Elfes encore réuni à l’époque. Na’helli se dressait, fière, face aux envahisseurs, faisant un pied de nez à ses ennemis. Les elfes nous ont accueillis à bras ouverts... mais ce n’était pas chez nous. À peine arrivé, mon peuple pensait déjà à la reconstruction. C’est a ce moment que je compris cette indéniable règle de la vie, et de la guerre : Un peuple qui n’est pas exterminé jusqu’au dernier, pour peu qu’il ait des amis assez forts, renaitra toujours, encore plus hargneux, encore plus violent. Il remplacera toujours le pourquoi du début de la guerre par le dernier cataclysme majeurs survenu, et leur haine sera d’autant plus forte. Mais la haine engendre la haine. Et de la haine nait la destruction. Ma mère l’avait compris, et avec quelques uns, nous nous somme retirés dans les bois, non loin de la fière cité. Le volet suivant de ma vie fut des plus paisibles... Ma mère a tout fait pour nous faire oublier ce que nous avons vécus. Elle y avait presque réussi. Après avoir subi les cours de magie obligatoires du chef du village, J’ai quitté le foyer familial pour explorer la foret. J’avais vingt-trois ans. A l’aube de mon vingt-cinquième anniversaire, cet elfe est rentré dans ma vie. Je vivais reclus dans une forêt non loin de la capitale Elfique, vagabondant d’est en ouest pour connaitre les bois qui m’entouraient. Je ne voyais presque plus personne, et j’en étais heureux. Je suis souvent resté seul si longtemps que j’en avais presque oublier comment on parlait. Jamais je n’oublierai son regard quand je l’ai découvert mourant. Sa plaie avait commencé à se nécroser. Il avait du marcher pendant plus de deux jours. Il était affamé, et je ne parle même pas des liquides qu’il avait du ingérer pour faire tout ce trajet... Un vilain coup d’épée qu’il avait reçu. Un peux plus à droite, et son appareil digestif était touché, il serait mort en quelques heures. A gauche, son adversaire lui sectionnait la colonne vertébrale, et il finissait paralysé... ou achevé d’un coup d’épée dans le cœur. Malgré son périple, cet elfe avais eut de la chance. On m’avait enseigné la médecine. Mais j’avoue ne jamais avoir mit mes connaissances en pratique avant, aussi poussées. La blessure la plus grave que j’avais du soigné était une petite foulure à la cheville d’un voyageur... Mais je ne pouvais pas le laisser mourir sous mes yeux, sans rien n’avoir fait. Je le ramenai vite dans mon campement de fortune, et commençai à nettoyer sa plaie. Il avait perdu beaucoup de sang, mais il était coriace. Pendant que je m’affairais à le sauver, Je lui fit ingérer l’intégralité d’une de mes bouteilles d’alcool ”fait maison”, appelé ”tord trip’” par les connaisseurs. Je me suis dit que ça serai dommage de lui refuser ça, si jamais il mourait maintenant, au moins... il ne sentirait pas la mort venir. De plus, cela ne pouvait que le ”nettoyer” de l’intérieur, pour purifier tout ce qu’il avait pu ingérer ces dernières 48 heures. Les cours de l’ancien n’était vraiment que théorique... Mais l’elfe survécu. Il mit trois jours à se réveiller. Je ne sais pas ce qui lui a donné le plus de difficulté à s’en remettre, ma médecine ou l’alcool ? Ce fut les trois jours les plus épouvantables de ma vie, à me rappeler tout ce que le monde est devenu. J’ai passé beaucoup de temps à réfléchir si de part mon inaction, le monde n’avait fait qu’empirer ? Et si je pourrai changer le cours de l’histoire ? Et surtout... comment ? Je suis un piètre guerrier, mais avec de l’entrainement, j’arriverai surement a esquiver un coup ou deux. Je ne parle même pas de mes talents d’archer : même les lapins de la clairière avoisinante ne bougent plus quand je m’approche d’eux avec mon arc. Mon seul vrai talent est la magie. Je sais m’en servir. Je sais modeler la mana... mais pour en faire quoi ? En regardant mon patient, je compris. J’allais soigner les miens, Voila ma destiné. Une semaine se passa, et l’elfe n’était toujours pas revenu à un état de conscience acceptable. Et s’il restait indéfiniment comme cela ? Allais-je un jour mettre un terme à sa vie de manière délibérer ? Mais la chance lui sourit a nouveau, et il se réveilla un jour plus tard, la bouche pleine de questions et le corps d’un grand malade incapable d’aligner plus de deux phrases sans faire de longue pause. Pour le faire taire, je lui racontai mon histoire, et ma solitude. Il me dit qu’une cité avait été construite, par les hommes sauvages, près de la cité Elfique. Que mes frères essayaient de reconstruire ce qui avait été détruit... et que c’était là qu’il allait, avant de se faire attaquer. Des elfes venaient aider les hommes sauvages. Sans vraiment réfléchir, je lui répondis : ”guéris, et on ira voir cela de plus près...” La saison des longues pluies arrivait à grands pas quand nous rentrâmes en ville. Que d’émotions lorsque que je vis cette ville, portrait craché de feu sa grande sœur! La ville n’était encore qu’un gigantesque chantier, mais je voyais déjà dans les fondations de certains bâtiments la réplique exact de sa prédécesseur... Mais il ne suffit pas d’une décennie pour reconstruire une ville centenaire ! J’avais soutenu mon blessé tout le voyages, mais à cet instant, il m’a semblé qu’il me portait... En nous approchant, j’eus la surprise de voir qu’il n’y avait pas que des Hommes sauvages dans cette ville, certains elfes y vivaient aussi. Un Elfe, sans doute un homme chargé de l’ordre dans la ville, nous héla : ”Bien le bonjour, brave gens! Vous m’avez l’air fatigués, et perdus... auriez vous besoin d’aide ? -En effet, répondis-je. Mon compagnon d’infortune a été attaqué sur la route, et il m’a dit qu’une cité Sauvage avait été érigée... et qu’il s’y rendait. Curieux... je suis venu voir. Mais j’avoue que je ne sais ou l’emmener pour qu’ils reçoivent les soins adéquats, je ne lui ai procuré que les premiers secours... - Emmenez-le à l’école de magie, en ce moment, tout le monde s’y rend. Ils y ont installé une officine en attendant mieux. -Merci... ? -Ash.” Ash. Tel qu’il nous voyait, tous les deux, il pouvait légitimement se demander d’où nous sortions. Nos guenilles n’avaient pas été lavées depuis plus d’une semaine, et je n’avais pas osé laver l’elfe blessé dans une rivière boueuse de peur d’aggraver la situation. Mal rasés, voir carrément pas du tout, d’une odeur repoussante... Quelle image nous donnions ! A l’officine, je laissai mon elfe entre de bonnes mains. L’homme qui me reçut, très poliment... m’a indiqué ou je pourrai me procurer de nouveaux habits, et un bon bain. Ayant passé la nuit à l’auberge, frais, disposé, j’ai commencé à explorer la ville... Une copie conforme ! Je me revoyais enfant, gambadant dans les rues... Je suis revenu sans le savoir devant la taverne, lieu de rencontre avec Ash. Je ne sais pourquoi, j’y suis rentré... peut-être plus pour avoir une discussion censée avec quelqu’un, je ne sais pas. Toujours est-il qu’il était là, adossé au bar. Gêné, n’ayant que peu d’argent, je demandai au serveur s’il pouvait me donner de l’eau... Ash s’approcha, et engagea la conversation : ”Je sais ce que vous avez fait pour l’elfe. Ce fut très généreux de votre part. Vous auriez pu le laisser mourir, et vivre paisiblement dans la forêt.” Je ne savais que répondre. Devais-je lui dire que ce n’était rien, que c’était normal, et qu’il en aurait fait autant pour moi ? Devais-je répondre en disant que j’ai fait ce que j’avais pu pour lui ? Avant que je pus répondre, il lança déjà au serveur : ”Deux verres par ici!”. Sans que je ne m’en rende compte, j’ai commencé à lui raconter mon histoire... plus les verres passaient, plus mes descriptions étaient hésitantes... A la fin de mon récit, je lui posai la question fatidique : ”et toi, que fais tu si loin de ta ville natale ?” Hésitant, je le vis réfléchir... mais il avait déjà compris que j’avais vécu en dehors du monde pendant plus de dix ans. Il me répondit sans détour : ”J’ai demandé avec mes frères, à la reine, si je pouvais venir vous aider. Elle m’a donné sa bénédiction, et nous nous sommes exécutés. Cela fait près de quinze années que nous aidons les Sauvages à s’en remettre.” J’en fus abasourdi. Un peuple venant en aide à un autre, meurtri... sans compensation ! Lui donnant terres, outils et vivre pour à nouveau s’épanouir ! Certes, les elfes y ont gagné aussi avec le commerce qui débutait entre les deux villes, mais quand-même ! ”Et vous acceptez des Hommes Sauvages dans votre groupe ? Je ne sais où aller, mais je sais une chose : je ne peux rester là à ne rien faire. J’aimerai aider mon peuple, mais je ne veux pas devenir un guerrier. Me défendre, oui. Me battre, non. Je ne sais aussi faire que de la magie... et mes connaissances en médecine sont faibles.” Je scrutais son visage, impassible. Je n’aurais pas pu prédire sa réponse. ”Rejoins nous ce soir. Mais ton aide est la bienvenue, Spike!” |
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Cela faisais quelque mois que je n'avais pas repris ma plume. De grands événements se sont déroulé, et avouez que ce n'est pas facile d'écrire au coin du feu, quand vous avez ordre de ne pas en allumer, parce que vous êtes en guerre.
Que de sang, que de mort. mais l'empire nous a attaqué. Il fallait nous défendre... Et a la fin, ils ont perdu la vie, et on a perdu notre ville. Mais je m'emballe : reprenons du début. La rencontre avec les amis d'Ash n'a jamais eut lieu. Ce n'est pas de leur faute, a vrais dire. La mobilisation était imminente. Tout le monde se mobilisait, et je n'ai pu les rencontrer. Et les ombres sont rentrer par la grande porte. Sur la place de Fernliae, la faction faisant foi recrutait pour la guerre. la guerre arrivais sur nous... les même que la dernière fois. les même que ceux qui ont tué mon père ! La haine et la colère. La haine engendre la colère, qui engendre la guerre. et la guerre crée la haine. Ce cercle vicieux ne s'arrêtera pas. Jamais. Mais je ne pouvais laissez les miens mourir sans rien faire. Et le discours vengeur de l'orateur a ravivé les haines enfouis au font de moi... Il avais gagné. Je m'engagea dans les ombres. j'ai signé, oui. Au revoir les beau discours d'Ash et les siens. mais les miens étaient en danger. J'ai signé pour "médecin urgentiste" et "premier secours sur le champ de bataille". Durant de longue semaine, je ne voyais que blessé et souffrant. les morts, je ne les voyais pas. personne ne pouvais s'occuper d'eux. Ils étaient morts, et j'avais bien trop à faire avec les vivants. Enfin, devrais-je dire les morts-vivants. parce qu'un type que je voyais, ils étaient cassé de partout. pas un seul n'avais qu'une petite angine, ou une simple blessure... non, que des membres en morceaux, des tripes à l'air, et ce genre de joyeuseté... Les ombres sont une grande famille. Je défendais les miens, et il me le rendait. Mais je soignais plus d'elfes que d'hommes sauvages. Les miens ne sont pas assez résistant. Gamroc, un Elfe des lunes dont je me suis occupé mainte et maintes fois, à survécu grâce a mes soins. C'est ma plus grande fierté, je crois. Je l'ai ramassé là, gisant, laissé pour mort. Durant sa convalescence, il m'a beaucoup parlé de la grande Nah'. Jamais je ne croyais que nous sortirions de cette guerre un jours, et l'espoir est un bon échappatoire. J'ai même pu soigné Ash et les siens ! Mais mon rêve de visité cette grande ville peu enfin de réaliser ! Je ne peu pas dire que la paix est revenu sur Olympia. mais l'empire a perdu cette bataille. Et mes rêves peuvent enfin avoir une substance ! Moi, l'homme de la campagne, puisse enfin visité la grande ville elfique ! Oui, je vais m'installer là bas ! |