Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Les souvenirs restent mais les causes se perdent.
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Les souvenirs restent mais les causes se perdent.
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Dernière réponse le 27/12/2009 à 14:23

el Par Ah'Ziusudra  le 01/12/2009 à 23:55


Les ténèbres, encore. Ah’Ziusudra quitta son sommeil agité pour se retrouver dans un lieu plus sombre encore : les enfers, et pas les champs Elysées mais bel et bien ces plaines désertes où errent les âmes des infortunés conduits au trépas.
L’elfe tenta de se rappeler des derniers instants avant son passage dans les limbes.
Il y avait le champ de bataille, mais tout fut très bref. Maintenant il se rappelait : à peine arrivée, et toute cette cohorte d’olympiens en furie qui s’étaient jeté sur lui sans qu’il puisse faire quoi que ce soit.
C’est frustré qu’il était arrivé aux enfers. Frustré de ne pas avoir eu le temps d’au moins dégainer son épée. L’elfe avait rejoins les enfers sans même avoir pu se battre ! Quel déshonneur, mais surtout quelle honte, et quelle perte de temps. Lui qui voulait vivre librement, sauvagement, le voilà qui entrait dans un cycle de mort et de réincarnation. Et maintenant, le but de tous ces tourments lui échappait.
Alors l’elfe avait sombré dans un profond sommeil. Dormir en enfer, il y avait de l’ironie dans cette situation.
Mais le voilà désormais réveillé. Il ne savait pas encore s’il avait bien fait de quitter ce sommeil. Mais c’est comme si un appel lointain lui avait sommé de se lever. C’était étrange, cet appel venait du plus profond de son être, mais il lui semblait également entendre plusieurs voix. Comme si plusieurs être lui ordonnaient de sortir de sa torpeur. Une voix rauque et macabre, une plus noble avec un étrange accent du Nord, enfin une autre, plus… nasillarde.
C’est cependant avec lassitude que notre personnage se leva et commença à se diriger vers la porte qui le ramènerait chez les vivants. Même l’envie de se battre l’avait quitté, et cela l’aurait lui-même surpris s’il n’était pas si blasé.
Inexorablement, il marcha, et la porte se dessinait lentement sous yeux au fur et à mesure qu’il avançait.
C’est ainsi que le loup fatigué emprunta encore une fois le passage, encore une fois il fut pris de vertige, encore une fois la lumière lui éclata à la figure à son arrivé. Dès lors qu’il put retirer la main de son visage pour ne plus se le voiler du soleil, il s’apprêta à repartir là où le « devoir » l’appelait. Lui qui espérait vivre sur de grands champs de bataille, le seul vers lequel il pouvait se rendre lui semblait désormais lointain, comme si sa cause, ou même sa volonté de se battre étaient à dix mille lieux de cet endroit.



el Par Ah'Ziusudra  le 01/12/2009 à 23:57

C’est alors qu’il prêta attention à l’agitation qui semblait régner en ville. Enfin, ce n’était pas vraiment les mouvements de foules qui l’avaient interpellé, plutôt certaines paroles, clamées par des quidams. « Fernliae est tombée » semblait être l’idée générale.
Cette dernière failli achever toute forme d’envie, de passion chez l’elfe agar. Comme si mourir encore et encore sur un front où les adversaires rient de leurs opposants n’est pas assez décourageant, voilà qu’une ville tombe.
Ah’Ziusudra ne sentit pas venir en lui cette si « belle » envie de se retourner contre la terrible injustice qui frappait le peuple forestier. Le malheur et le déshonneur des autres ne lui donnaient pas l’envie de se battre, au contraire, l’elfe n’en éprouvait qu’une envie de dégoût, de rejet. Il ne voyait pas pourquoi il se battrait et souffrirait encore pour une cause qui n’était pas la sienne et semblait vouée à l’échec.
Il voulait pouvoir sentir la pluie sur son visage, et se dire que cette sensation n’était pas soumise à toute sorte de contrainte matérielle. Il voulait courir, libre comme l’air, que ce soit pour se jeter contre un adversaire ou simplement tenter de rattraper le soleil, mais que dans tous les cas il fasse cela librement.
Deux souvenirs lui revinrent alors à l’esprit. Tout d’abord celle d’une quête lointaine, qu’il lui fallait assouvir à tout prix, puis il se rappela aussi de l’estime qu’il pouvait avoir pour certains de ceux qui lui ressemblaient.
Quelques instants plus tard, l’elfe avait quitté la cité. Il écrivit une missive pour un certain conteur de légende, puis il reprit la route vers le Nord, tout en sachant que le destin l’emmènerait sûrement vers d’autres directions, lointaines et incertaines.



el Par Dlaumor Elido  le 27/12/2009 à 14:23

Un conteur de légende...tsss...