Le petit chef de caravane. | |
Topic visité 547 fois Dernière réponse le 13/12/2009 à 13:51 |
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[Musique de mise en scène]
Beaucoup ont fuit, nombreux ont déjà périt. C'est le sauve-qui-peut. Le consul Shây avec de trop rares compagnons quittaient maintenant Fernliae. Ils avaient échoués. Cette fuite finit de convaincre les habitant les plus entêtés qui jusqu'au bout espérèrent voir Fernliae sauvée. Il n'en serait rien. Tout était fini. Sinistres évidences d'une ville sur le point de tomber, des relents suffocants de cendres noires dans une pluvieuse brume bien humide et grise enveloppait la cohue silencieuse et pressée qui s'échappait de ces bois tristes acquis à l'ennemi. Shây et les autres, bien qu'abattu par l'échec de ne pas avoir réussit, avaient pris la décision de retourner fissa aux ruines pour assurer le succès de la quête voulue par la reine No'Irin. Dans la charivari et l'adrénaline de la fuite, l'héritier Mensha Noor n'entendit pas les appels qui l'interpellaient. - "Shây ....Shâaay...SHÂAayy! Consul Shâyla Mënsha Noor!" Lorsque la main énergique de la conseillère Valériane se posa sur l'épaule du consul, celui-ci arrêta sa course contre-la-montre et fit halte... - "Où vont aller tout ces gens? Ils ne peuvent tout de même pas nous suivre aux ruines!!?!", S'irrita la conseillère sauvage sous une pluie de plus en plus mordante. Le consul eut alors seulement conscience que nombres de civils désorientés et apeurés les suivaient. Ils n'avaient plus nulle part où aller. Comme une évidence, l'elfe noble sanctionna d'une sèche compassion : - "Qu'ils aillent à Na'helli." - "Quelqu'un doit alors les y mener, consul!!", Surenchérit rudement la conseillère Valériane. Agacé, Shâyla dévisagea la redoutable femme sauvage. Hormi lui, plus aucun na'hellien n'était ici et ces gens n'en connaissait l'endroit, il le savait. L'angoisse des ruines perdues eut pourtant le dessus. Le consul elfe s'interdisant de perdre Fernliae et les Ruines interpella alors la foule affolée et hagard d'une chaude voix résolue: - "Qui ici pourra marcher jusque Na'Helli sans trembler? Pour guider tout le monde??" Seul un regard ne fut pas fuyant. Comme trop plein d'espoirs. - « Toi là-bas, approche! » Un bien jeune enfant sale fit un pas en avant. Un désespoir contenu suintait de ces pupilles brillantes. Il était trempé. - « Comment t'appelles-tu? » - « je....on m'appelle Len, consul. ». Celui-ci acquiesça dubitatif. Pas le choix. - « Len, écoute-moi. », Shây s'agenouilla paternellement en prenant le jeune sauvage par les épaules et lui souffla, « Marche quatres jours vers le Sud-Est, ensuite porte le regard vers l'Est. Crie aux vents que Fernliae est tombée, et que l'hospitalité vous a été accordée par le consul Mensha Noor. On viendra vous accueillir. Vous serez chez vous, je t'en fais la promesse. » Len resta un instant interdit et intimidé, murmura : « je ferai ainsi ». - « Tu veux une monture, Len? » Demanda Shây. Par politesse. Soupçonnait-il qu'il n'en aurait pas quoiqu'il réponde? En tout cas, l'enfant sauvage aux yeux d'ambre lumineux mima un non machinal d'un air absent. Dévasté. Len invita alors à reprendre d'un geste fatigué la marche et d'un hochement de tête à peine expressif remercia le consul elfe. Il fut suivi de tous les civils autour. Le profond courage, sans larme, du jeune sauvage serra le coeur du consul, amèrement éveillé et comme soudainement surpris d'avoir à commander un enfant. Shây masqua son dégoût. L'empire aurait à payer un jour. En attendant, une ultime caravane de refugiés arriverait saine et sauve en Na'Helli. Quand Len disparut derrière le premier bosquet, la conseillère Valériane reprit à l'adresse du consul Shâyla Mensha Noor : « Allons-y, consul...on ne peut attendre. Mourir ici serait inutile. » Sans un regard pour la conseillère, le jeune consul détourna la tête et reprit la marche vers les Ruines. Seul devant, sous la pluie, on ne le verrait pas ému. « J'espère, ma Reine, que ces ruines en valaient seulement la peine...... », s'inquiéta intérieurement Shây. Devant le consul, la morne plaine de Basileus et des ruines devenues bien couteuses. Loin derrière, une incongrue petite caravane. [HRP : merci à Valériane. ![]() |
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A ba enfin, j'avais peur d'être seule à parler des ruines! |
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C'est autant un plaisir de te lire que de combattre contre toi.
(Quoique non, je préfère te lire, ça fait moins mal ![]() |
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Très belle chronique, et la musique est vraiment bien choisie ! |