Chroniques de Ginteo | |
Topic visité 489 fois Dernière réponse le 27/12/2009 à 15:24 |
![]() |
Il y a trente deux ans de cela, durant la saison des vents, lors d’un soir où le temps est indomptable, une nouvelle vie se présenta à Olympia. Des vents fracassants, abattants les premières pluies avec violence au sol, dans cette sombre nuit où la lune fut dérobée par ce ciel orageux, des cris se distinguaient dans le grondement de la foudre.
Les éclairs firent apparaître brièvement une silhouette au loin. L’obscurité revint puis un autre cri se fit entendre, en direction de la silhouette. Quelques instants après, la foudre s’abattit de nouveau sur les montagnes de Zagnadar, et on distingua bien les contours de la silhouette, celle d’une géante tenant dans ses bras un enfant qu’elle venait de m’être au monde. C’est sur ces roches acérées que Gintéo vit la nuit. Gintéo grandit au sein de la communauté de Zagnadar. Il vit se succéder les nombreuses fêtes saisonnières, et, à l’année de ses 22 ans il se soumit au Rituel de la Croix. Malgré cela, au fil des années, cette ville l’oppressait. Ces remparts, devant lui, devenaient de plus en plus important. Il ne s’y sentait pas à l’aise. Dans ce lieu, il étouffait. Il rêvait d’une douce brise, parcourant les fibres de son corps. Ce désir, grandissant dans ses pensées, lui fit quitter Zagnadar pour aller s’installer sur les falaises, dans un petit village. Il était heureux d’avoir suivit cet appel du vent, il pouvait rester immobile pendant des heures sur les flancs de la montagne, tel un roc incrusté dans le décor. Sentir un vent si puissant, quelle douce sensation était-ce. Coupé de l’effervescence de Zagnadar, il vécu ainsi quelques années. Dans cette tranquillité, il put forger son esprit, modelé par les différents vents, le foehn et bien d’autres encore ont su lui apporter sagesse et compréhension. Une rencontre fit changer le quotidien de Gintéo, c’était au lendemain de la Fête de l’air. Pour l’occasion, il s’était rendu à Zagnadar, y déposer ses offrandes comme le veut la tradition. En sortant de l’auberge, un Géant alpaguait les passants dans le but de trouver de la main d’œuvre afin de récolter des ressources. Celui-ci vint à la rencontre de Gintéo et lui proposa de rejoindre son groupe. Ses arguments étaient convaincants, il parlait entre autre d’accroître la prospérité de Zagnadar et dans un même temps de récupérer de l’or. C’est vrai que Gintéo était pauvre, il vivait de lui-même, ce n’est pas comme s’il en avait besoin pour vivre, mais le manque d’argent se ressentait. Il avait vu dans des boutiques certaines choses qui pouvaient lui être pratique. Comme ce bourdon qui lui permettrait de mieux canaliser sa magie, car il savait bien que sa maîtrise de celle-ci était déplorable, cet objet pouvait lui être d’une grande aide pour progresser. Gintéo accepta la proposition de Drogoth et c’est ainsi qu’il rejoignit son groupe. Sur la route en direction de la grotte, ils eurent le temps de faire connaissance. Gintéo côtoya surtout Arkéos, son compagnon d’entrainement. Ils étaient partis à la carrière, récolter quelques pierres. Cependant, l’arrivée proche de la saison des pluies rendait de plus en plus difficile le travail. Les éboulements s’accentuaient, sans tenir compte des inondations qui se renforçaient au fil des jours. Dans ces conditions, il était laborieux de continuer le travail, l’accès à la carrière fut alors bloqué et l’exploitation suspendue pour toute la saison des pluies. Avec la pauvre récolte que nous avions effectuée, retourner à Zagnadar était grotesque. Lardanium n’était pas si loin et Orodreth nous avait parlé d’un autre filon, fort intéressant et relativement proche de note position. Comme Lardanium était sur notre itinéraire, nous décidâmes d’y faire une halte pour y vendre notre faible butin. Je fus étonné par cette ville, c’était la seconde que je voyais après Zagnadar. Je n’aurais imaginé une ville si étendue. Leurs mœurs étaient différentes. Un peu intrigué, je partis explorer les recoins de cette ville. Lors de cette journée, ce qui m’a charmé était leur magie, très différente de celle de Zagnadar. Attiré par celle-ci, j’essayai d’en comprendre l’essence, mais en vain. Je me suis renseigné auprès des habitants de Lardanium qui me conseillèrent d’aller à la rencontre de l’Hémicycle. Chose dite chose faite. Je suis donc allé à la rencontre de l’Hémicycle pour leur faire part de ma demande. Après une concertation de leur part, ils ne me pouvaient me donner une réponse immédiate. Ne pouvant attendre leur réponse, car mes compagnons et moi-même repartons le lendemain à l’aube, espérant que d’ici mon retour en ces murs ma demande sera approuvée. Aux premières lueurs du soleil, notre groupe, allégé en poids, se dirigea vers son prochain lieu de travail. Guidé par Orodreth durant plusieurs jours, une grotte s’ouvrait enfin à nos yeux. A l’intérieur, ça fourmillait, les gisements de minerais avaient l’air de s’étendre jusqu’au centre de la terre. On avait de quoi rapporter plus qu’il n’en fallait à Zagnadar. Dans ces souterrains, on perdait toute notion du temps, ne voyant plus les jours se succéder, on s’échinait à extraire ces minerais. On ne savait plus combien de journées s’étaient écoulées, mais on avait récolté le maximum qu’on pouvait transporter. Chargé comme des mules, nous repartîmes sur Zagnadar. Le retour fut difficile et beaucoup plus long que l’aller, le temps de l’Engourdissement était venu. Dans la mine les températures étaient agréables, mais à l’extérieur, les plaines avaient commencé à geler. Les premiers jours furent les plus difficiles, le temps que nos corps d’habituent à la température. A notre retour dans notre ville natale, celle-ci fut presque vide, chose inhabituelle. Que pouvait-il bien s’être passé durant notre absence ? Les quelques personnes qui étaient restées à Zagnadar nous rendirent compte de la situation. Une guerre avait éclaté, des ruines avaient été découvertes et ce lieu s’était transformé en champ de bataille, les combats faisaient rage là-bas. J’allais donc remettre mon retour à Lardanium à plus tard, il fallait rejoindre le front au plus vite. Nous mîmes quelques jours pour arriver sur place, la situation de l’empire était critique. Je fis tout ce qui était en mon pouvoir pour mieux organiser le front et repousser les verdeux hors des ruines, mais je n’eus même pas le temps de fouler ces ruines. Juste le temps d’apercevoir un magnifique Oiseau de feu d’une lumière si intense avant que les ténèbres ne m’enveloppent. Les premières lueurs que j’aperçue étaient celle de Zagnadar, je me réveillai et me croyais encore sur le champ de bataille, mais la guerre avait pris fin par la défaite de l’empire. Un sentiment d’amertume et d’impuissance m’envahir, je ne savais quoi faire. Si je le savais, je devais retourner à Lardanium. Espérant que l’Hémicycle aurait accepté ma demande, l’apprentissage de leur magie pourrait me permettre de perfectionner mon art. |