Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Honorer Poséidon, le Dieu des Mers
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Honorer Poséidon, le Dieu des Mers
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Dernière réponse le 17/01/2010 à 19:57

hs Par Raksha  le 06/01/2010 à 22:18




hs Par Raksha  le 06/01/2010 à 22:24

Prologue : Poséidon et le peuple sauvage

(Récit inspiré des différentes chronologies, background et autres informations contenues sur les forums et dans les règles)

Le Dieu des Mers et les Enfants de Gaia s’unirent il y a de cela quelques dizaines d’années. Pourtant, rien ne permettait, à cette époque, de déterminer quelle serait l’issue de leur relation tant celle-ci commença mal. En effet, lorsque la 1544ème année suivant la fondation de Luminae s’éveilla, le peuple sauvage commis l’un des pires crimes possibles envers un être divin, le meurtre d’un de ses fils. C’est ainsi que Polyphème perdit la vie dans une rixe avec des sauvages, au bord de la Mer d’Emeraude. Les habitants de la Forêt des Ombres n’avaient pas discerné la divine ascendance du cyclope et le prirent pour un géant particulièrement désagréable qui venait les déranger pour une histoire de vol dont ils ne se souciaient guère. Personne ne dénoua jamais le mystère du bien dérobé vu que la solution trouvée fut d’éliminer la victime. La colère du Dieu des Mers fut immédiate et sa vengeance frappa le peuple sauvage tel un raz-de-marée. Déjà affligés de la Malédiction de Cronos, les enfants de Gaia se retrouvèrent une nouvelle fois honnis par une déité. La Sentence de Poséidon draina tel un siphon une partie de l’essence magique qu’ils avaient conservée, les affaiblissant une fois de plus…

Mais le pardon, tous peuvent le mériter. Le temps de murir leur culpabilité, de nombreux disciples de Gaia et des sauvages amoindris, des différentes forêts connues d’Olympia, entamèrent un long pèlerinage de rédemption jusqu’à la Chaîne des Dieux. Il fallut attendre que le climat s’engourdisse avant que le Seigneur des Océans ne leur offre une chance de se racheter. Désormais, ils l’honoreraient en lui dédiant un temple. Pour les soumettre à l’épreuve, Poséidon leur confia les matériaux nécessaires à la construction d’un sanctuaire digne de son nom. Dans les ressources, les représentants du peuple sauvage découvrirent des cristaux de mana, minéral rare et précieux ayant déclenché nombre de conflits en ce monde. Bien que cet élément fût recherché depuis longtemps par les habitants de la Forêt des Ombres pour le développement de Luminae, personne n’envisagea de provoquer une nouvelle fois la furie du Dieu clément et le premier Temple des Eaux fut érigé permettant à l’outrage et à sa sanction de se dissiper d’un souffle.

L’histoire ne s’arrêta pas là. Lorsque le fléau des Lestrygons, créatures dégénérées et difformes aux origines encore mal connues de nos jours, s’abattit sur Olympia, certains y virent des opportunités immorales. Lorsque les monstres remontèrent le fleuve de Gaia pour commencer un festin dans Luminae, les nains firent sauter la ville qui avait été minée lors d’une précédente occupation de la cité par les forces coalisées des peuples de Kazad et de Zagnadar. Les seigneurs du monde souterrain espéraient ainsi faire d’une pierre deux coups, ou d’une explosion, la fin de deux problèmes. La splendeur du premier Temple des Eaux fut souillée par la déflagration qui le transforma en ruine sans magnificence. Shalassan, hérault disparu de Gaia, réapparut après le tumulte et guida les survivants de son peuple, ivres de colère, à travers la Forêt des Ombres, vers le sud et la cité naine. Ils implorent la colère du Dieu des Mers et celui-ci leur répondit en faisant enfler les rivières souterraines, noyant ainsi les galeries de Kazad. Ceux qui ne périrent pas noyés furent déchiquetés par la magie du Chant de Gaia aux sonorités de requiem. Un an après le départ des humains par la Brèche d’Hermès, deux peuples d’Olympia faillirent s’éteindre.

Les torrents qui émergèrent du Radar Bek creusèrent le lit d’une nouvelle rivière au nord-est des monts. Les flots firent bientôt déborder l’étang de la dernière halte qui ne forma plus qu’un avec le marais d’Héliké. Une jeune forêt aux arbres fragiles émergea de la zone. Y voyant un signe de Gaia ou une nouvelle chance octroyée par Poséidon, le peuple sauvage y créa un refuge. Ne pouvant plus s’abriter dans les arbres millénaires de la Forêt des Ombres, les habitants de Liae, la nouvelle née, durent apprendre à maîtriser les rudiments de l’architecture végétale elfique pour construire leurs premières habitations. L’aide du Cercle des Sylphes, organisation mandatée par la reine No’Irin pour venir en aide au peuple sauvage, et le départ des rebelles de la Forteresse des Sables permirent aux survivants de créer un nouvel écrin pour présider à leur destinée. En hommage à leur divin protecteur, un second Temple des Eaux fut érigé en bordure du cours d’eau qui porterait désormais le nom de Rivière de Poséidon.

Fernliae faillit devenir la morte-née lorsque les forces impériales envoyèrent un commando menacer le refuge tandis que la majeure partie des forces du peuple sauvage dont les protectrices Ombres de FernLiae luttait pour assurer la domination de l’alliance forestière sur les ruines de la plaine Basileus. La manœuvre était simple : trouvant que la magie curative sauvage faussait les combats pour le contrôle des ruines, les olympiens proposèrent un chantage on ne peut plus clair. Les hommes sauvages devaient rompre les rangs et regagner leur refuge, faute de quoi il serait détruit. Le conseil choisit de rester fidèle à son allégeance forestière et de rester sur le champ de bataille. La décision était douloureuse, déchirant d’avis discordants les habitants de FernLiae… et déjà, tout bas, certains implorèrent le Dieu des Mers d’un nouveau miracle.

Alors que l’attaque sur le refuge prit des allures de pillage, les assaillants ne remarquèrent pas immédiatement la montée des eaux dans le marécage. Le phénomène ne semblait pas si exceptionnel que cela à la sortie des longues pluies. Le surnaturel émergea vraiment lorsqu’un tourbillon se forma au niveau de la place centrale de FernLiae et que la pluie décida de tomber… vers les Cieux. Poséidon lui-même apparut et les quelques rares témoins de la scène rapportèrent ces paroles terribles du Dieu furibond :

« Combien d'entre vous devrai-je encore noyer pour que vous compreniez qu'il n'est pas bon de détruire ce qui m'appartient ? Ces terres et tout ce qui s'y trouve sont à MOI, pauvres mortels ! Vous seriez bien sots de faire bégayer l'Histoire ! Ici vous n'avez que deux choix viables : me servir ou fuir. Je ne suis pas Zeus à m'amuser de vos caprices, je ne suis pas Hadès à jouer avec vos âmes. Je suis Poséidon, et s'en prendre à ce que je possède, c'est risquer une mort aussi désagréable que définitive. Tenez-vous le pour dit ! »

Nul envahisseur ne demanda son reste et le silence régna de longues semaines à FernLiae avant que le retour des sauvages victorieux des ruines, épaulés par leurs amis elfiques ne permit la reprise définitive du refuge. Il était clair que Poséidon n’avait pas agit par grandeur d’âme mais pour conforter son emprise sur les lieux ou toutes autres obscures raisons appartenant à la logique propre des Dieux. Avant de disparaître, le Dieu des Mers avait eu le temps de délivrer un ultime message. Il attendait de ses serviteurs de la gratitude…



hs Par Raksha  le 06/01/2010 à 22:38



Fernliae et ses alentours, le nouveau royaume du Dieu des Mers?



hs Par Raksha  le 10/01/2010 à 16:56

Chapitre I : Préparatif

Des combats perduraient toujours sur la plaine Basileus bien que les ruines aient livré leur secret et que la statue de l’oiseau de feu se soit éteinte depuis des lunes. Les Ombres de Fernliae avaient emboité le pas aux membres du Cercle des Sylphes, rompant les rangs d’un conflit qui n’avait plus de sens, pour entamer le long voyage vers Fernliae. Depuis le refus de céder au chantage de l’Empire, rien ne filtrait sur ce qui s’était produit dans le refuge sauvage. Existait-il seulement encore ? Combien de survivants avaient pu se réfugier dans la forêt avoisinante ? Les impériaux cherchaient-ils à leur tendre un énième guet-apens ? L’angoisse s’amplifiait au fur et à mesure que la marche les rapprochait des réponses à ces questions. Une certitude trônait, celle qu’ils sauveraient ce qui pouvait encore l’être…

Ce furent les éclaireurs du Cercle qui arrivèrent les premiers sur place. Ils ne remarquèrent aucun mouvement sur les ponts aériens reliant les arbres appartenant au refuge. Il n’y avait aucune trace des impériaux, ni des habitants des lieux… Fernliae était désespérément vide à l’exception de l’imposante silhouette qui se trouvait au centre du village. Poséidon, le Dieu des Mers, était le seul être à accueillir les libérateurs. Néanmoins, le protecteur du peuple sauvage ne chercha pas à s’éterniser sur place. Sa mission était accomplie et d’ici peu les survivants qui s’étaient réfugiés dans la forêt témoigneraient du prodige auquel ils avaient pu assister. Les elfes du Cercle furent soulagés du départ du Dieu, ces derniers n’ayant pas vraiment l’habitude de traiter avec les divinités olympiennes.

A la lisière de la forêt, Valériane, conseillère du peuple sauvage et membre du Cercle des Sylphes, vint trouver Raksha, l’une des Ombres de Liae. Les deux sauvages se connaissaient mieux depuis les récents combats qu’ils avaient menés ensemble au nom de l’alliance forestière. Valériane était même venue prier Poséidon avec lui lors de la prise du refuge par les impériaux.


: « Bonjour Raksha, je ne te dérange pas ? »

: « Jamais conseillère, avons-nous des nouvelles des éclaireurs ? »

: « Oui, c’est pour cela que je viens te voir. Les Sylphes ont trouvé notre protecteur au cœur de Fernliae. »

: « Poséidon est à Liae ? Il ne s’était plus manifesté physiquement depuis… Kazad. »

: « Il était… Il semble qu’il soit parti dès l’arrivée des nôtres. Néanmoins, les survivants que les éclaireurs ont retrouvés dans la forêt ont pu nous raconter que Poséidon avait sauvé notre refuge de la destruction. »

: « Il a donc entendu nos prières… »

: « Oui, sans lui, nous n’aurions trouvé que des cendres… Bien sûr, Liae a souffert. Nos entrepôts ont été pillés et notre université de magie brûlée mais pour le reste, tout semble intact… »

: « Poséidon soit loué! »

: « Vu que tu en parles… Notre protecteur a laissé un ultime message avant son départ. Poséidon désire être récompensé pour son geste et nous attend, avec nos offrandes, en son Temple. Le conseil a pensé à toi pour organiser les commémorations d’usage. Après tout, tu es le plus fervent serviteur de Poséidon parmi nous… »

: « Je vois… Je vais y réfléchir et je vous tiendrais au courant. »

L’Ombre passa la nuit à réfléchir à la meilleure manière d’honorer le Dieu des Mers et surtout, à la meilleure façon d’impliquer un maximum son peuple. Il attendit que le refuge soit à nouveau sous le contrôle de l’alliance forestière avant de demander audience au Conseil. La reprise prit un peu plus de temps que prévu au vu de la tentative avortée des lutins de l’AMF de profiter des récents troubles pour gagner un territoire facilement à leur cause mais Raksha fut finalement reçu par les conseillers Amallya, Tinuviel et Valériane.

: « Conseillers, je vous livre mes pensées. Puissiez-vous les transformer en acte. En effet, je pense tout d’abord que les célébrations pour Poséidon devraient se dérouler au Chant du Renouveau, au moment du pèlerinage normalement dévolu à notre Mère. Je sais qu’elle occupe une part encore importante dans vos cœurs mais soyons réaliste, les récents évènements ne nous permettront pas d’organiser à temps la remontée du fleuve de Gaia cette année. Autant consacrer ce moment hautement symbolique dans notre foi aux louanges à notre protecteur. Ce serait ainsi une marque d’honneur et de respect que nous adressons à Poséidon de venir en son Temple durant cette période. »

Le jeune sauvage marqua un temps avant de poursuivre son exposé.

: « Ensuite, pour ce qui est de la commémoration en elle-même, je pense que nous devrons appeler le plus grand nombre à venir se rendre au Temple des Eaux. Les cérémonies se dérouleront en deux temps, pas nécessairement séparés, celui de l’offrande et celui des louanges. Pour l’offrande, je propose de lancer un appel aux dons parmi notre peuple mais aussi parmi nos alliés, je pense ici aux elfes des Sylphes. Ainsi, au lieu de favoriser les petites offrandes individuelles, nous rassemblerons une somme plus importante en un cadeau unique, à l’image de l’unité de notre peuple derrière notre protecteur. Pour les louanges, il s’agira ici de faire valoir nos qualités de chant en l’honneur de Poséidon. Ainsi honorer par le Verbe et le Geste, nous serons certain des bonnes grâces du Dieu des Mers. »

Les conseillers remercièrent Raksha de son exposé avant de poursuivre les débats.

: «Etant donné que la décision de ne pas céder au chantage de l’Empire a été prise par le conseil, il me semblerait normal que nous fassions un don exemplaire. Cependant si nous voulons que la population puisse elle-aussi contribuer et que les délais fixés soient respectés, il faudrait officialiser la proposition de Raksha qui me semble correcte et lancer un appel au don. »

: « Je contribuerais dans la mesure de mes moyens, au nom du conseil. »

: « J’ai été déjà fort sollicitée par le Cercle pour nos projets de défense de notre forêt mais je contribuerais aussi du mieux que je le peux. »

Lorsque Raksha quitta la salle du conseil, il possédait déjà une bourse bien remplie de près de 300 pièces d’or auquel il ajouta 100 pièces d’or qu’il obtint en revendant quelques gemmes trouvées lors de la fouille des ruines de la plaine Basileus. L’appel au don fut lancé dans les jours qui suivirent et tant les hommes sauvages que les elfes des sylphes apportèrent leurs contributions.

[Merci à Amallya, Ash Gillian, Bouffe-Laitue, Feirbus, Raksha (^^), Spike, Tinuviel, Valériane pour les dons. Les autres, vous n'êtes que des rapiats ]



hs Par Raksha  le 17/01/2010 à 19:23



La commémoration au Temple des Eaux



hs Par Raksha  le 17/01/2010 à 19:55

Chapitre II : Commémoration

Aux premières notes du Chant du Renouveau, de nombreux sauvages quittèrent les sentiers protecteurs de Fernliae pour se diriger vers le ponant. Beaucoup de travail restait à effectuer pour remettre en état le refuge mais l’heure était pour le moment à la dévotion et aux remerciements envers Poséidon, leur puissant protecteur. La plupart des Ombres de Liae se trouvaient parmi les pèlerins. Il fallait dire que, pour eux, la réussite des cérémonies était vue comme une mission où aucun échec n’était possible. Après tout, ils n’avaient pas été là lors de l’assaut impérial et eux aussi se devaient de célébrer la générosité du Dieu des Mers. Raksha menait la troupe à travers la forêt, accompagné de la conseillère Valériane.

: « Il nous faudra une bonne semaine pour rejoindre le Temple »

: « Oui ! J’espère juste qu’il ne nous en faudra pas une autre pour remettre le sanctuaire en l’état… »

: « Que veux-tu dire ? »

: « J’ai discuté avec quelques réfugiés à Liae. Ils s’étaient réfugiés au Temple des Eaux pour fuir l’attaque des impériaux. D’après ce que j’ai cru comprendre, tout n’était pas nécessairement en ordre lors de leur départ… »

: « Hum… Il faut se montrer compréhensif, Raksha. L’entretien du Temple ne devait pas être franchement leur priorité à ce moment-là. »

, affichant une moue réprobatrice : « Mouais, n’empêche… C’est quand même Lui qui les a sauvés. Un minimum de respect aurait été de ranger en repartant…»

, amusée : « Mmm… Tu veux que le Conseil te nomme intendant du temple ? Je te vois bien passer tes journées à balayer le sanctuaire… »

: « Grrr… »

Le second Temple des Eaux se situait dans une clairière, non loin de l’endroit où la rivière de Poséidon avait fait déborder l’étang de la dernière halte. Le jeune sauvage fut soulagé de voir que ses craintes n’étaient pas aussi fondées qu’il ne le pensait. Certes, la boue du marécage voisin maculait le sol du temple mais il n’y avait pas de grosses dégradations. Deux équipes furent désignées parmi les pèlerins. La première s’occupa de remettre les lieux en l’état afin que le peuple sauvage ne puisse pas être accusé de négligence. La seconde partit dans la forêt environnante afin de ramener différents fruits au cas où le Dieu des Mers se montrait et qu’il souhaitait se rafraîchir. Lorsque tout fut prêt, les sauvages se réunirent et entamèrent les prières.

: « Frères, merci d’avoir fait la route pour remercier notre divin protecteur. J’entamerais la cérémonie par la Prière de la Vengeance que j’ai composée alors que nous, Ombres de Liae, apprenions l’infamie impériale alors que nous luttions pour la gloire de l’alliance forestière. Souvenez-vous de cet appel, inspiré des profondes blessures de notre peuple que seul le Dieu des Mers a su apaiser »

Le jeune sauvage prit une flasque d’eau et la vida sur l’autel fasse à lui. D’autres sauvages versèrent parcimonieusement de l’eau dans des réservoirs qui actionnèrent un réseau complexe de bambous dont les sons symbolisaient la quiétude de la pluie. Tous entamèrent le premier chant.

: « Je t’en conjure, Poséïdon,
Face à ceux qui honnissent notre nom,
Ne fais pas preuve de compassion,
Mais livre-les à la fureur des tréfonds.
Rouvre les portes du royaume sous-marin d’Héliké,
Que tes si belles servantes se repaissent sans pitié.
Que tous apprennent à craindre le Trident,
Surtout ceux qui souillent ton présent,
Car aujourd’hui, je porte encore l’espoir,
Celui, infini, de crier haut ta gloire.
J’en t’en conjure, maître des océans,
Que tout soit vengé dans le sang… »


Le silence fit place au premier chant. Le doux son de la pluie artificielle emplissait toujours le Temple. Certains méditaient les paroles de cette prière un instant tandis que d’autres se jetèrent des regards incertains, peu habitué aux cérémonies de ce genre.

: « Une fois de plus, Poséidon est intervenu en notre faveur, sauvegardant notre espoir. Nous sommes ses obligés et nous chantons ses louanges »

Chacun entama alors sa prière de remerciement.

: « Oh toi, Maître des Flots, »

: « Sois remercié de ton action, »

: « Regarde ton peuple dévoué, »

: « S’être réuni au Temple des Eaux, »

: « Pour louer ton nom, »

: « Et t’offrir sa piété, »

: « Poséidon, Maître des Océans, »

: « Que ta volonté soit faite,»

: « Sur la terre et par-delà les mers, »

: « Gloire à Poséidon ! »

Au terme de la prière, le miracle se produisit. Dans un tourbillon d’eau pure, Poséidon se manifesta au Temple des Eaux. Revêtu de son armure divine et de son trident, le Dieu des Mers était majestueux. Il désigna de sa main, le bassin central du sanctuaire.

: « Occupe-toi de mes fidèles, ma puce »

Des bulles firent leur apparition à la surface de l’eau et lentement, le corps nu d’une femme à la beauté incomparable émergea des flots. Son sourire inspira directement la confiance parmi les fidèles et tous ne remarquèrent pas immédiatement ses ailes évanescentes. Il s’agissait de la sirène Thelxiopé, connue dans les mythes pour être l’une des porte-paroles du Dieu des Mers.

, d’une voix chantante, hypnotique : « Le grandissime Poséidon a entendu vos prières et étendra sa bénédiction sur ses terres. Je recevrai vos offrandes en son nom »

Pendant que le Dieu des Mers se fit servir les différents plateaux de fruits préparés à son intention, Raksha avança vers la sirène, littéralement subjugué par son physique attrayant et s’agenouilla devant elle pour lui présenter une bourse de cuir au symbole du trident, contenant 550 pièces d’or. La créature prit le présent de l’homme sauvage d’une main et lui caressa la joue de l’autre.

: « Merci mon beau seigneur. Mon maître appréciera votre générosité. »

Tous récitèrent encore quelques remerciements pour la divinité avant que la plupart des Ombres ne se retirent à la fin des cérémonies. Un gisement de cristaux de mana avait été découvert sur Olympia et si le peuple sauvage voulait honorer les terres du Dieu des Mers d’un refuge qu’on pourrait appeler cité, il fallait qu’ils s’en emparent. Raksha et Séléné furent les deux seules Ombres autorisées à rester sur place pour s’assurer que le Dieu et sa représentante ne manquaient de rien. Non loin, le vieux Hosl traînait toujours dans les parages, matant la sirène d’un regard intéressé.

Visiblement satisfait, Poséidon allait bientôt retourner à ses occupations. Thelxiopé, quant à elle, regagna la rivière toute proche. Sans quitter du regard le jeune Raksha, elle entama un chant d’une rare beauté. Subjugué par la créature, l’Ombre n’avait pas remarqué que son corps s’était mis à bouger et qu’il suivait la sirène vers les flots…



hs Par Raksha  le 17/01/2010 à 19:57



Thelxiopé, porte-parole du Dieu des Mers