Une vie cachée | |
Topic visité 610 fois Dernière réponse le 17/06/2010 à 17:06 |
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Cycle Second : un amour passionné
- Hagios, dépêche toi ! Ton père te demande depuis plus d'une heure. Je vais me prendre des coups de fouet. D'un regard presque assassin, elle la dévisagea. - Cesse ! Mon nom est Andromaque. Hagios ne servira que lorsque je serais soumise à mon Dieu. - Tu dois t'y habituer, dit elle d'un ton calme et conciliant. Je ne souhaite aucunement ton départ... Un silence se fit entre sa nourrice et elle. C'était l'un de ces moments qui ramènent à la dure réalité. Vivant un dernier instant, Hagios la serra très fort contre elle. Avant que les larmes ne commencèrent à perler, elle se retira et continua de ranger les affaires pour le départ. L'étreinte finie, une amertume s'introduit en elle. La fin d'une vie d'innocence et d'insouciance laissait place à la vie adulte remplie d'embuches, de questionnements, de choix... Aujourd'hui, son destin était tout tracé. Arrivée dans le mégaron, son vieux père était debout. Face à lui se tenait une femme magnifique. Sa beauté n'avait d'égal que celle d'Aphrodite. - Hagios, tu pars aujourd'hui. La grande prêtresse de Zeus, Halysia, vient elle-même te chercher. Considère cela comme un honneur. L'Olympienne fut saisie par cette nouvelle. Le regard fuyant, elle ne sut quoi dire. Une prêtresse de Zeus ? Le Dieu au mille femmes ? Voyant Hagios déconcertée, Halysia s'approcha. Sa démarche élégante et la grâce qu'elle donnait à ses mouvements, interpella la future prêtresse : elle était de la haute aristocratie. Afin de la mettre à l'aise, un fin sourire se dessina sur son visage rayonnant. - Tu sais, magnifique enfant, je sais ce à quoi tu penses. Te vouer à un dieu te semble idiot, mais tu verras et sauras au moment venu quelles satisfactions peuvent en découler. Quel est ton nom ? - Je me nomme Andromaque. L'homme bourru et barbu s'avança alors d'un pas lourd, mais Halysia lui barra la route. - Enchantée, je me nomme Cassandre. Nous parlerons de tout ça en chemin. Pour la première fois dans sa courte vie, elle se sentit forte devant son père. Sa vie appartenait désormais au Temple de Zeus, et avant tout à Zeus. Au zénith, elles partirent. Seul son frère Hector lui dit au revoir ainsi que quelques balbutiements d'excuses. La Cité était radieuse. Un soleil d'été éclairait les murs blancs et les rues étaient bondées de monde. Halysia interrompit leur marche silencieuse : - Ta mère m'a longuement parlé de toi Andromaque. Tu sais également qu'elle avait une grande influence dans la Cité par ses titres et son charisme exceptionnelle. Si elle n'avait pas épousé ton père, elle aurait eu une vie meilleure. Il a voulu la reléguer au second plan après leur mariage, mais elle a gardé son influence et ses contacts auprès de la moyenne noblesse comme dans la grande. - Excusez moi mais je ne comprends pas pourquoi vous me parler de ça. Elle a choisi mon père non ? - Qu'à moitié. Enfin cette histoire n'a pas lieu d'être racontée ici. Je voulais simplement t'expliquer que ta mère t'a permis de choisir comment tu serviras Zeus. Ton père a décidé dès ta naissance que tu serais prêtresse, et je ne m'explique alors pas ton prénom. Mais ce que je veux dire, c'est que tu n'es pas obligée de rester dans le Temple comme moi, tu seras une sorte d'émissaire. Tu nous préviendras dès que tu auras des renseignements, sur un front, une querelle de hauts dignitaires ou simplement si nous avons besoin de choses plus concrètes. De plus tu suivras un entrainement physique, afin de pouvoir résister quelque peu si tu tombes en de mauvaises mains. - Très bien, ça me convient. Si je n'ai pas à rester ici et que je suis « libre « . Elles reprirent leur chemin d'un pas preste lorsque Halysia se retourna : - Une chose encore : tu te nommes Hagios. Cette discussion fut la dernière avec Halysia. En effet, les fois où elles se croisèrent dans les couloirs du magnifique temple, elles firent mine d'entretenir aucun rapport. Elle ne savait pas pourquoi et ne chercha pas à en savoir plus. Tout ce qu'elle savait c'est qu'une grande partie, si ce n'est la majorité du personnel du Temple, faisait partie de la noblesse, et notamment de la haute noblesse. C'est ainsi que petit à petit, une animosité se créa entre Hagios et les jeunes recrues. Malgré la richesse de sa famille, les titres ainsi que les prestiges complétaient grandement la puissance familiale. Son père étant commerçant, n'avait rien à envier. Cette condition était largement détestable, ces nouveaux hommes, se créant une fortune colossale et achetant des titres, n'avaient guère leur place au sein d'une société basée sur le lignage. Parallèlement, Hagios prit ses entrainements corporels très au sérieux. Son instructrice parlait peu et ressemblait fort à Halysia. La prière ainsi que ses services étaient respectés minutieusement. Parfois, elle eut quelques missions données par les prêtres du Temple : la plupart du temps il s'agissait d'apporter des messages. Un matin, elle se réveilla brutalement. De l'eau gelée recouvrait son visage. Fronçant les sourcils, elle se leva. - Hé bien, la brebis galeuse se réveille enfin pour paitre. - Qu'est ce que tu me veux Créüse ? J'étais entrain de me reposer, le grand prêtre nous interdit de nous « fréquenter ». - Cesse tes paroles inutiles ! Je t'attends dans la cour d'entrainement. Elle repartit. Hagios prit son temps. Avant de partir, elle s'agenouilla face à l'immense statue de Zeus qui prônait au milieu du naos. Faite d'or massif, ses reflets apportés par les rayons du soleil encouragea l'Olympienne. Lorsqu'elle arriva dans la cours, le sol était mouillé. De la boue? Qui a eu cette idée ? C'est alors que fit face à elle, Créüse. Elle s'avança dans le cercle boueux et provoqua Hagios par un sourire dédaigneux. Le combat fut bref. Hagios se rua sur son adversaire prenant tous les appuis sur ses deux jambes. Bondissant comme une lionne sur Créüse, la pauvre ne s'attendant pas à ça, s'écroula sous le corps d'Hagios. Plaquée au sol, elle se débattait comme une diablesse, mais l'Olympienne la maintenait comme jamais. - Zeus, roi des Dieux, veuillez veiller sur votre peuple, qui se bat chaque instant pour maintenir votre création et ainsi accroître votre pouvoir face à d'ignobles créatures osant vous offenser même jusque dans votre sanctuaire. Je fais allégeance en votre force et votre voie. Au bout de quelques minutes, deux prêtresses les séparèrent. |
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[hrp : ceci se déroule pendant l'adolescence d'Hagios, donc avant le début de la V2]
L'aube se levait lentement sur Lardanium. Hagios était déjà éveillée depuis quelques heures. Attendant patiemment devant la statue de Zeus, elle s'amusait à la détailler, bien qu'elle l’ait déjà fait plus d'une centaine de fois. Magnifique œuvre sculpturale, l'artiste s'était appliqué sur les finitions des traits du visage, de la musculature et surtout le regard. Pour l'Olympienne, il s'agissait de la partie du corps la plus importante car la plus expressive. Le toucher, bien que considéré comme la sensation la plus agréable pour de nombreuses personnes, avait pour elle, un sens étranger ou presque. Depuis la mort de sa mère, elle évitait tout contact avec son entourage. Elle s’était renfermée sur elle-même, recluse dans une bulle que seul son frère avait eu l'audace de franchir... Le Temple brillait de mille éclats. Les rayons des soleils parcouraient chaque paroi de l’édifice. D'un blanc éclatant, le sanctuaire semblait refléter la pureté d'un tel lieu... enfin en théorie. Hagios savait que de nombreuses prêtresses n'avaient gardé leur innocence que très peu d'années. Le péché de la chair, s’il était avéré, était un réel outrage, mais l’abnégation exigée était éprouvante. Les filles et les femmes étaient confinées dans un endroit dans lequel les très rares représentants masculins étaient vieux ou attirés par la gente masculine. Cela était propice à une sorte de débauche très organisée et cachée. Les rumeurs racontaient que même certaines novices avaient eu la possibilité d'entrer dans le Temple, en usant de leur charme envers les grandes prêtresses. Ces pratiques qu’Hagios réprouvaient, étaient pourtant bel et bien devenue mœurs. Trépignant devant la statue, la solitude de l'Olympienne lui paraissait agréable. S'occupant des offices nocturnes, elle rencontrait ainsi peu de ces « filles » dont elle n'appréciait pas la compagnie. Elle ferma les yeux afin d'atteindre une certaine plénitude lorsque la chaleur des rayons l'atteignit. Quelques minutes après, Halysia sortit. D'un pas preste et le regard noir, elle ne fit guère attention à Hagios. Une seconde prêtresse arriva mais s'arrêta devant la jeune novice. Elle l'invita à se lever et à la suivre : - Nous avons une mission à te confier. Interloquée, Hagios ne sut quoi répondre. - Ceci peut te paraître bizarre, bien que tu ne sois encore une novice, mais nous avons confiance en toi. - Vous ne me dites pas tout j'ai l'impression. - Non effectivement. Ton statut et ton rang nous sont utiles. Nous t'envoyons porter un message à une personne de la noblesse. L'inquiétude gagna l'Olympienne. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait fréquenté un tel milieu. De plus, la confiance sans faille de la prêtresse la tracassait. - Enfin pour être plus exacte, reprit-elle, il s'agit de la haute aristocratie. L'inquiétude se transforma en angoisse. - Très bien, puisque je n'ai pas le choix. Où dois-je le mener ? - Chez les de Khylion. Tu dois mener cette missive dans un secret le plus total. Ne la lis pas et essaye d'arriver avant que toute la Cité ne soit éveillée. Hagios acquiesça et tendit la main. La prêtresse lui donna le billet. - Veilles à ce que personne ne te vois Andromaque. Par cette nomination, la novice comprit que cette mission était officieuse. Le malaise la rongeait petit à petit. - Très bien je vais me préparer. - Halysia est partie te préparer des affaires. - Des affaires ? - Oui. Tu t'y présenteras au nom de ta famille. L'olympienne comprit qu'elle n'apprendrait rien de plus. Elle tourna les talons, le billet dans la main. La curiosité la tenterait plus d'une fois sur le chemin. La prêtresse la rattrapa par l'épaule. - Habilles-toi comme il se doit et, au risque de me répéter, conduis-toi comme Andromaque. Le regard coléreux, Hagios partit sans répondre. Arrivée dans sa sobre chambre, des vêtements étaient posés sur le lit. Un magnifique chiton, de couleur lapis-lazuli, lui rappelait celui de sa défunte mère. La finesse du tissu était comparable aux toilettes les plus riches, qu'elle allait voir d'ici une heure. Deux fibules dorées et minutieusement travaillées attachaient le chiton et étaient sculptées de scènes divines. La première relatait l'histoire du combat entre Zeus et les Titans. La seconde représentait Aphrodite, délicieuse, belle et dans une position lascive. Un diadème recouvert de fines feuilles d'or était accompagné par des petites boucles d'oreilles ornées d'une émeraude taillée à la perfection. Elle réfléchit alors à la manière d'aborder la maîtresse de maison. La famille de Khylion possédait une réputation renommée et irrévocable. Elle pouvait se targuer de remonter aussi loin dans la lignée, ou presque, que la famille de l'Impératrice. Hagios redoutait ce moment. Enfin habillée, elle délaissa à grands regrets sa tenue quotidienne. Elle se décida enfin à quitter sa chambre, puis le Temple. Elle voulut sacrifier un ou deux mets pour Zeus mais elle s'abstint. Les soleils brillaient de leur plus bel éclat. Les rayons apportaient la chaleur tant recherchée dans ce Temple froid, qu'un simple corps pouvait apporter le temps d'une étreinte. Rêvassant, comme à sa grande habitude, elle s'arrêta net au détour d'une rue. Un râle sourd provenait de la rue adjacente. Silencieusement, l'Olympienne s'approcha, longeant prudemment le mur. Elle vit un premier homme vêtu d'une cape grisâtre. Elle ne put voir son visage, encapuchonné. De belle stature et plus grand qu'elle, il se retourna et la vit à son tour. Son cœur palpita. L'excitation de la mission se mêla à une angoisse provenant de cet homme. Son regard ne put se décrocher de ce visage impénétrable. Ils restèrent quelques secondes sans bouger, Hagios pétrifiée et l'inconnu incertain. Un gémissement provint de derrière lui. Un autre homme était présent, à terre. Recroquevillé sur lui-même, l'olympien baignait dans une marre de sang rouge bordeaux ruisselant sur les pavés blancs de la Cité. Les yeux émeraude de l'Olympienne si souvent confiants et remplis de défis, reflétaient la peur d'une enfant qui l’inondait et bientôt allait la noyer. Être sa prochaine victime n'était pas ce qui effrayée Hagios. Ses pensées était plutôt rivées (ou concentrées) sur le billet qui ne devait pas tomber dans les mains d'une tierce personne. Un bruit se fit entendre un peu plus haut dans la rue. Hagios détourna le regard quelques secondes et l'étranger la plaqua contre le mur. Le choc violent contre la paroi, lui coupa le souffle et lui arracha une grimace due à la douleur. Fixant l'agresseur droit dans les yeux, elle descella que très peu de ses traits. Il la maintenait avec son bras, lui bloquant la tête et le reste de son buste viril et musclé immobilisait le menu corps de la novice. Ce rapprochement corporel permettait à Hagios de sentir son souffle court et chaud. Elle se souvint qu'à quelques mètres de là, se tenait une petite taverne et en déduit que les deux antagonistes devaient y provenir. Hagios remarqua également que son fourreau maintenait sa lame et qu'il ne comptait pas l’occire. La lumière des soleils illumina suffisamment pour qu'elle puisse entrevoir de magnifiques yeux orangés et une chevelure brune. Une alchimie presque inimaginable traversa le corps de la jeune olympienne. Les quelques années de sa vie d'adolescente avaient commencé dans ce temple, éloigné de tout homme. Les désirs ne manquaient guère et la luxure se relevait aussi accessible que tentatrice. La proximité des deux corps, la lueur orangée émanant des deux soleils et cet imperceptible visage se ralliaient, comme dans un rêve, afin de créer une impression de vide sous les pieds, une sensation à l'estomac se vouant à une attirance charnelle, qui d'ailleurs s'avérer être plus basse. Brutalement elle s'éveilla et commença à résister. L'Olympien la maintenait toujours contre le mur et n'avait grandement guère besoin de forcer. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Hagios le défia de ses yeux les plus perçants, mais celui-ci appuya davantage sur la gorge dénudée d' Hagios. Elle détourna la tête et vit un autre homme au loin. Cet 'Olympien, à l'épaisse chevelure flamboyante, lui fit signe et partit dans une rue parallèle. Le fauteur de troubles avança son visage vers celui d' Hagios, lui lâchant un dernier sourire avant de détaler vers la même ruelle. Secouée, la novice se laissa tomber à terre. Le froid des pavés la fit frémir. Des bruits de pas lourds s'approchaient d'elle. Elle se releva, serrant le message dans sa main gauche et courut. Quelques minutes plus tard, elle parvint devant le magnifique palais des De Khylion. A bout de souffle, elle s'accorda quelques instants. Elle reprit ses esprits difficilement, redoutant la prochaine rencontre. Dame Athanasie était reconnue pour être une bonne hôtesse. En effet, ses nombreuses réceptions étaient toujours un franc succès dont on en entendait parler encore les mois suivants. D'une grande beauté et d'une assurance inégalable, celle-ci rendait Hagios nerveuse. La crainte de se retrouver comme une potiche face à une femme de pouvoir, la mettait en émoi. Elle s'arrangea quelque peu, essayant d'effacer cet homme de sa mémoire. Elle fit un pas, mais s'arrêta soudain, une idée curieuse lui venant à l'esprit. Son regard se baissa au niveau de sa main et l'ouvrit. Le billet était un peu froissé et à moitié déplié... Se retrouvant devant la grande porte, Hagios frappa. Personne ne répondit. La rue était déserte mais l'heure se faisant pressante. Attendant quelques minutes, un bruit attira son attention. Celui-ci provenait de derrière l'édifice. Curieuse, l'Olympienne fit le tour. Une poigne ferme l'attrapa et la traina à l'intérieur du bâtiment. Essayant de lutter contre cette force, elle regarda son nouvel agresseur. Il s'agissait du médecin de la famille. Ils échangèrent tous deux un regard coléreux. - Savez-vous qui je suis ? - Oui et ici il y a d'autres personnes plus importantes que vous, Hagios. - Vous auriez pu simplement m’appeler... - Pardonnez-moi, mais vous ne deviez être vue. Fronçant les sourcils, elle se ravisa regagnant son allure noble et son visage tendre. Le serviteur l'invita à le suivre. Ils avaient atterri dans les cuisines et ils traversaient à présent un petit corridor menant à l'entrée principale. Le marbre régnait sur les murs et le sol. Rayé par de petites marbrures bleues, l'entrée imposait toute sa splendeur à l'invité pouvant y être accueilli. Ils continuèrent et arrivèrent devant un cour ouverte. Entourée d'un péristyle, le petit jardin embaumait de milliers d'odeurs. Emplissant ses poumons et profitant de ce si bon air, Hagios se sentit transportée. Elle s'assit sur un banc et admira la magnifique vue qui s'offrait à elle. Les rayons des soleils caressaient sa peau blanche et une légère brise fit danser ses longs cheveux bruns. - J'espère que vous vous y plaisez. Une voix suave et douce interrompit cette pause qu' Hagios s'était accordée. Elle se releva prestement et fit face à Athanasie de Khylion. - Dame Athanasie. Hagios s'empressa de faire une magnifique révérence comme les lui avait appris sa mère. - Pardonnez ma désinvolture, mais... j'ai eu une petite frayeur en arrivant. - Oui, je viens d’en être avisée, mais votre venue doit revêtir la plus haute discrétion. - Si vous m'aviez répondu dès que j'avais frappé, cela aurait été moins risqué. L'Olympienne regarda la destinataire du message, regrettant ses paroles. La vie au Temple lui avait fait oublier de nombreux points concernant les rites de l'aristocratie. Elle baissa les yeux et tendit le message. - Ne soyez pas si incommodée, vous êtes ici officieusement. Merci. Elle s'empara du billet, l'ouvrit et le parcourut rapidement. Un léger sourire de soulagement se dessina sur son visage harmonieux. - Très bien. J'espère que vous n'avez pas pris connaissance du contenu. - Aucunement. La prêtresse m'avait prévenu. Elle acquiesça d'un signe de tête. - Merci d'avoir pris cette mission à cœur. Vous pouvez disposer. Hagios fit une nouvelle révérence. L'entretient fut bref, mais cela ne la dérangea pas. Peu de paroles avec la haute aristocratie valaient mieux que des discours longs et ennuyeux. L'Olympienne se retourna vers la sortie, lorsqu’elle fit nez à nez avec Anastase. De taille légèrement plus élevée qu'elle, elle leva la tête pour admirer sa beauté légendaire. Elle l'avait déjà aperçu auparavant, lors de ces nombreuses ballades dans la Cité, mais jamais elle ne l'avait approché d'aussi près. Restant stoïque devant lui, tout en elle semblait chambouler; les prémices du premier amour de jeunesse l'envahissait et elle le savait. Restant devant lui, sans bouger, ils s'échangèrent, pendant une courte seconde, plus qu'un regard, une attirance... du moins pour Hagios. Elle se recula, afin de lui accorder sa plus belle révérence. Ces quelques secondes bouleversèrent ainsi sa vie. - Messire Anastase. Avant qu'il n'ait pu répondre quoi que soit, elle le contourna repassant par le même chemin que son allé. Elle recroisa Neikh Phronis auquel elle lui adressa un sourire. Elle franchit la porte et s'éloigna du palais. |
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Il faudra quand même que je demande à ma mère ce qu'il y avait dedans.
Mais ne t'inquiète pas Hagios, peut-être qu'un jour, tu réussiras à accéder à la haute ![]() |
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Qui sait ? dans un prochain poste ^^
La classe ? Je l'ai déjà, suffit de compter le nombre de mes admirateurs ![]() |