Les lamentations infernales | |
Topic visité 526 fois Dernière réponse le 10/08/2010 à 11:43 |
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On dit parfois que les âmes qui reviennent du monde d’Hadès se trouvent transformées, comme si ce passage dans les Enfers avait influencé l’esprit des malheureux qui avaient trouvé la mort.
La jeune Elsaria n’avait jamais pensé qu’elle mourait si jeune, mais son attitude fougueuse ne lui permettait pas de connaître un meilleur destin. Dans les plaines gelées du Nord, Elsaria avait finalement périt des crocs effilées d’une des nombreuses araignées qui s’attaquaient à elle. Alors qu’Elsaria agonisait dans la neige, les battements de son cœur se faisaient de plus en plus rares, les cliquetis incessants des araignées s’estompaient progressivement, les douleurs s’annihilèrent progressivement et les ténèbres finir par l’engloutir. Encore étourdit par l’effluve de souffrance qu’elle venait de subir, Elsaria reprit conscience dans cet étrange environnement. Les couleurs semblaient inexistantes, aucun son n’était audible, aucune chaleur n’était perceptible, tout semblait fade dans ce nouveau monde. Alors qu’Elsaria examinait cet étrange endroit, elle remarqua qu’aucun sol ne la supportait, seul le néant s’étendait tout autour d’elle. Scrutant plus précisément cette absence de matière, elle remarqua qu’elle même n’était plus, son corps tout entier ne semblait pas l’avoir suivit. Cette terrifiante découverte l’affola, comment pouvait-on être réduit à cette « incarnation » si primaire, alors que sur Olympia un corps lui avait appartenu. Ce qui lui avait semblé être un rêve se transformait progressivement en un cauchemar dont elle espérait vite se réveiller. Alors qu’elle semblait se déplacer, bien que rien ne lui permette de l’affirmer puisque rien de ce décor monotone ne pouvait lui servir de point de repère, elle entendit des murmures sur son passage, comme si des êtres similaires à elle tentaient de communiquer. Étendant tous ses sens, pour peu qu’ils existaient encore, Elsaria tentait de capter ce qui l’entourait. Mais soudainement elle sentit un curieux malaise d’atteindre, ayant l’impression que des milliards de regards étaient rivées sur elle. Elsaria cherchait la raison de ce mal-être, mais aucune présence ne se manifestait. Pourtant les murmures furent de plus en plus audibles. *Mort..............Supplice...................Vengeance.................Tuer.............Peur.............Torture..........* Plus Elsaria tentait d’ignorer ces plaintes plus celles-ci s’intensifiaient, jusqu’à devenir rapidement des hurlements. Elle tenta alors de fuir ce supplice qui lui torturait l’esprit, mais inexorablement les hurlements persistaient, comme si toutes ces âmes en peine s’attachaient à l’Olympienne pour ne pas perdre leur martyre. Soudain la jeune défunte sentit une étrange sensation, comme si leurs tourments n’étaient pas suffisants, les esprits s’immisçaient dans celui d’Elsaria. Sentant la folie des esprits la gagner, Elsaria se dressa un mur de souvenirs, dernière protection dont elle pouvait faire appel pour se libérer du supplice mental qu’elle subissait. Alors que tous ses souvenirs défilaient dans son esprit, pour se créer l’illusion d’une quiétude qu’elle espérait rapidement atteindre, ce mirage sembla apaiser ses ectoplasmes tumultueux. Tandis qu’Elsaria projetait tout les souvenirs de sa courte vie, cette réminiscence qu’Elsaria avait finit par nier l’existence refit surface, attirant l’attention particulière d’un des spectres qui la tourmentaient. Il y avait plusieurs années, alors qu’elle venait de rentrer dans l’école des épéistes la plus ancienne et la plus respectée de Lardanium, Elsaria avait eu une amie, Ato. Bien que cette école acceptait les élèves du sexe féminin, leurs présences dans l’enceinte de l’établissement était rare, rendant les filles nettement plus solitaire que leurs camarades masculin. Ato était l’une des étudiantes les plus brillantes de toute l’école, bien que sa présence soit cachée aux yeux de tous les autres élèves, ses entrainements s’effectuant le soir après le coucher des Titans, comme si le faite qu’une fille puisse surpasser ses homologues masculins ne pouvait-être toléré. Dans cet isolement désespérant, la jeune fille avait quand même trouvée une amie, où plutôt celle-ci l’avait trouvé lorsqu’elle avait tenté de fuguer le camp d’entrainement, estimant les exercices bien trop dur pour sa noble personne. C’est ainsi qu’elle connu Elsaria Lahankreeb, la fille du Prince Arksart Lahankreeb, et qu’elle se lia d’amitié à cette jeune princesse à la forte tête. Bien entendu cette amitié devait rester secrète, car la réaction que les maîtres auraient eue aurait été catastrophique pour la jeune prodige dont l’existence semblait être une aberration. Ainsi tous les matins, Elsaria rendait visite à la seule amie qu’elle ait eue durant son apprentissage, veillant à ce que les gardes postés devant la porte aient succombé aux pouvoirs de Morphée. Discutant des derniers évènements de l’extérieur, et des rumeurs qui circulait, Ato et Elsaria échangeaient leur point de vue tout en informant Ato de ce qui existait en dehors des murs qui la retenaient prisonnière. Puis avant que les cloches indiquant le début de la journée d’exercices qui attendait Elsaria, ne se mettent à résonner dans toutes les ailes du bâtiment, la jeune Lahankreeb rejoignait son dortoir. Jamais Elsaria ne s’était demandée pourquoi les maîtres épéistes préservaient autant Ato de la société, pourtant elle allait de découvrir à son dépend. Alors qu’Elsaria rendait visite à son amie, comme tous les matins, la discussion portait sur les réelles motivations qui poussaient le Seigneur Ackron à être aussi prévenant envers l’Impératrice Salminar. Les deux jeunes filles étaient tellement passionnées par le Général des Paladins, qu’elles ne remarquèrent pas le temps passé. Lorsque les cloches se mirent à retentir, Elsaria se précipita vers la porte. Malheureusement les gardes qui en protégeaient le passage étaient désormais réveillés, il fallait donc qu’Elsaria attendent la relève pour qu’elle puisse sortir de la chambre de son amie. Alors que la jeune fuyarde attendait de pouvoir rejoindre ses appartements, elle sentait les battements de son cœur s’intensifier puis qu’elle entendit une agitation particulièrement inhabituelle, elle tendit l’oreille. La voix du directeur s’adressait aux deux gardes. - N’auriez vous pas vu une jeune élève se promener cette nuit ? Comprenant que son absence avait été découverte, Elsaria crut que son cœur venait de cesser de battre, et s’approchant de la porte pour que la discussion lui soit plus audible, elle ne fit pas attention à chaise qui lui se dressait devant elle. Le silence de la chambre s’en trouvant bouleversé, l’attention des deux gardes et du directeur se porta sur la porte noire d’Ato. - Jeune impudente, j’espère pour toi que tu n’es pas dans cette chambre ! Entendant le bruit d’un trousseau de clé, Elsaria n’eu pas le temps de se cacher que la porte s’ouvrait déjà, laissant entrer les rayons des Titans, immergeant la pièce dans une lumière dorée. Ato se mit alors à hurler. Elsaria, qui ne comprenait pas la raison de ses cris, se retourna et vit l’étrange maléfice qui affectait son amie. En effet la jeune fille cachant son visage semblait être brulée, de nombreuses cloques envahissaient progressivement ses mains. Les rares endroits qui n’étaient pas caché de la lumière semblaient subir cette même anomalie qui consumait lentement la jeune fille. Accourant près d’Ato, le directeur semblait bouleversé par le sort de sa plus brillante élève, ne sachant quoi faire pour apaiser la souffrance de sa plus brillante élève il sortie un étrange poignard. Dans un élan de folie, il le plaça sous la gorge de la brulée avant de la lui trancher. Se tournant vers Elsaria, le poignard ensanglanté encore à la main, il la fixa et s’approcha. - Ce serait sans le moindre regret que je te ferai subir le même sort. Mais heureusement pour toi, ta noble naissance te préserve de cette destinée. Tu peux remercier les dieux que ton père soit un Prince influant. Puis le souvenir se brouilla et prit fin, ce qui eu pour effet de ranimer les plaintes des esprits. C’est dans cette souffrance insupportable qu’Elsaria perdit conscience. Lorsqu’elle reprit ses esprits, c’est dans sa chambre au manoir des Lahankreeb qu’elle ouvrit les yeux. Toute cette mésaventure n’avait-il été qu’un abominable cauchemar ? Alors qu’elle se dirigeait vers son armoire, passant devant le miroir de sa chambre, son reflet l’interpella. Son corps était changé, de long cheveux noir lui descendait jusqu’au bas du dos, ses yeux habituellement bleu étaient désormais rouge vif, et le teint pâle de son visage était inquiétant. Alors qu’Elsaria se demandait se qui lui était arrivé pour qu’une telle métamorphose se soit produite, un sourire se dessina sur ses lèvres. - Tu ne pensais quand même pas que j’allai te sortir du royaume d’Hadès sans contre partie. J’espère que tu ne m’en voudras donc pas d’avoir modifier quelque peu ton apparence. Cherchant à contrôler son corps, Elsaria comprit qu’elle était prisonnière d’un corps étranger, et que l’un des esprits avait dupé le Seigneur des Morts en fusionnant avec son esprit pour sortir des Enfers. Puis un sourire mesquin se dessina sur la nouvelle Elsaria Lahankreeb. - Je vois que tu comprends vite ! En effet je suis LIBRE… Oui LIBRE. Puis c’est dans un rire machiavélique que l’Echappé des Enfers sortit de la chambre, bien désireuse de pouvoir profiter de sa nouvelle vie. |
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Vivement la suite, j'aime beaucoup ! |
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Haaaan ! Elsaria passe du côté obscur ![]() Je suis curieux de voir ce que ça va donner ![]() |