Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - L'Empire et les dieux
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L'Empire et les dieux
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Dernière réponse le 10/12/2010 à 14:59

olymp Par Anastase de Khylion  le 19/09/2010 à 17:49

[ Vous marcherez longtemps au-delà des Larmes de la Mère et chacun empilera une pierre, jusqu'à trouver la plus haute de toutes.
...
A travers les champs d'asphodèles il mène ceux qui ont trop vécu. En sa demeure, si elle est vide, vous attendrez que le troupeau revienne et s'il ne vient pas, ce sont vos propres béliers que vous sacrifierez. Vous ferez une grande fête, au feu haut et à la musique forte. Cela l'attirera, le charmera et comme il guide les Dieux il vous guidera. ]



Au début, Anastase avait essayé de mener à bien l’expédition dans le plus grand secret. Avec seulement une poignée d’hommes pour ne pas se faire repérer, il s’était dirigé vers la chaîne de montagne des dieux où, semblait-il, l’énigme semblait les guider. Il devait prier Hermès, et s’il le fallait, lui faire honneur en festoyant.

Pendant de longues saisons, ils franchirent des monts à la recherche de la plus haute cime d’où ils pourraient atteindre plus facilement les dieux. Épuisés dans leurs recherches, ils s’arrêtèrent longtemps attendant on ne sait quel signe. Puis ayant l’impression qu’un haut sommet en valait un autre, l’ancien Grand Pontife lança une prière à Hermès vers le ciel.

L’air devant d’un coup plus doux et le vent ne fouettait plus violemment leurs visages. Seul un zéphyr apporta du lointain une douce mélodie qui sonnait comme un appel à la suivre. Ils se remirent donc en route, et bientôt, ils furent rejoints de toute part par des membres de l'Empire, à l’orée des montagnes. Il semblait cependant que le long chemin avait fait peser sur tous une triste aboulie, et chacun regardait son voisin d’un air vide et sans flamme. Quelques-uns en profitaient pour renouer, mais l’ardeur faisait défaut. D’étranges monticules d’une hauteur inquiétante se dressaient désormais devant eux.

Le prince pensait à son palais aux plaisirs tranquilles qu’il manquait, et embrassa d’un regard les troupes qui s’amassaient. Autant de gens réunis ne manquerait pas de faire du bruit, il fallait se dépêcher. De plus, on entendait à répétition l'affreux bêlement des moutons, amenés pour l’occasion si un sacrifice était nécessaire. L’actuel Grand Pontife, quant à elle, qui était monté sur le monticule semblait plus chercher l’équilibre qu’une prière.

Se demandant ce qui se passait, Anastase fit parvenir rapidement une note à la naine pour que les choses avancent.

« Grand Pontife, je pense que nous attendons tous votre prière. Voici si vous manquez d’inspiration, ce que vous pouvez dire.

Hermès, ô messager des dieux, nous sommes là où vos pieds ailés nous ont guidés.
Puissiez-vous dans votre bonté nous montrer la voie vers les divinités.
Vos adorateurs sont présents et à votre écoute, prêts à vous fêter.
Hermès, ô messager des dieux, entendez nos prières, veuillez nous écouter.

Hermès, ô messager des dieux, transmettez nos imprécations aux dieux.
Nous attendons leur réponse, prêt à vous sacrifier brebis et béliers.
Dites-nous votre volonté, notre destin vous est entièrement lié.
Hermès, ô messager des dieux, nous n’attendons qu’un geste des cieux.



Avec tout mon respest, etc etc, dans l’espérance que vous nous tirerez bien vite de la monotonie ambiante.

Prince Anastase de Khylion




nain Par Katerina Stakhanov  le 19/09/2010 à 19:09

Katerina, qui se désespérait de l'inaction qui pesait depuis quelque temps, avait décidé de monter au sommet de ce qui semblait être un cairn dressé au pied des montages. Peut-être verrait-elle quelque chose, guidée par les dieux.

L'ascension avait été plus difficile que ce qu'elle escomptait. Bien que les nains soient réputés pour leur agilité en montagne, cela faisait bien longtemps qu'elle était une citadine de Lardanium.

Elle parvint enfin au sommet et se dressa fièrement, contemplant l'immensité neigeuse devant elle. Une bourrasque de vent manqua de peu de la faire descendre plus rapidement de son piédestal qu'elle n'y était montée. Peut assurée, elle tentait de reprendre une allure plus digne quand un petit caillou autour duquel était enveloppé un parchemin parvint à ses pieds, sans doute jeté depuis le bas. En parcourant la missive, elle reconnu l'écriture fine et élégante du prince Anastase. Trouvant la suggestion à son gout, et s'en remettant à son expérience d'ancien Grand Pontife, elle se mit à psalmodier :


Hermès, ô messager des dieux, nous sommes là où vos pieds ailés nous ont guidés.
Puissiez-vous dans votre bonté nous montrer la voie vers les divinités.
Vos adorateurs sont présents et à votre écoute, prêts à vous fêter.
Hermès, ô messager des dieux, entendez nos prières, veuillez nous écouter.

Hermès, ô messager des dieux, transmettez nos imprécations aux dieux.
Nous attendons leur réponse, prêt à vous sacrifier brebis et béliers.
Dites-nous votre volonté, notre destin vous est entièrement lié.
Hermès, ô messager des dieux, nous n'attendons qu’un geste des cieux.

Retenant son souffle, un peu plus assuré sur ses pieds, elle attendit une quelconque réponse, espérant que son statut de Grande Pontife et sa position élevée l'aiderait à communiquer efficacement avec les divinités olympiennes.



nain Par Katerina Stakhanov  le 20/09/2010 à 17:55

Katerina était déçue, sa prière n'avait rien donné. Elle sentait les regards des participants tournés vers elle, et se sentait ridicule, debout sur son rocher, sans réponse à leur apporter. Se résignant, elle se baissa pour redescendre au niveau de ses compagnons.

Elle fit un léger faux mouvement qui détacha quelques pierres du cairn. Déséquilibrée, elle battit un moment des mains pour retrouver une meilleure stabilité, lorsque qu'une bourrasque de vent emporta l'écharpe qu'elle s'était tricotée avec la laine des moutons qui suivaient le petit groupe depuis le début.

Désemparée, elle la regarda voleter mollement dans le vent à quelques dizaines de mettre d'elle. Par hasard, son regard se porta sur les montagnes devant elle. Elle distingua alors nettement un décrochement dans la muraille de la chaine des Dieux. Se retournant, elle remarqué que ce décroché se trouvait être plus ou moins aligné avec les différents cairns qui les avaient attirés dans la région.

Plissant les yeux, il lui sembla apercevoir des traces de constructions sur le flanc de la montagne. Dévalant l'empilement de rochers moussus sur lequel elle se trouvait, elle atterrit d'un bond au milieu de ses compagnons.

Ses yeux brillants et sa mine excitée leur apprit qu'elle avait vu quelque chose avant même qu'elle n'ouvre la bouche.


Les dieux nous ont entendus. Là-bas, dans la montagne, des constructions !
Suivez moi...



olymp Par Erkeos  le 22/09/2010 à 21:37

Ne distinguant pas immédiatement le passage dans la montagne, Erkeos se fixa une destination nettement plus accessible. Il entama une marche qui s’acheva une dizaine de mètres plus loin. Il se baissa vers un petit arbuste qui retenait une étoffe malgré le vent qui la secouait.

- Tu ne voudrais pas que ta propriétaire ne prenne froid, quand même !

Il agrippa l’écharpe de laine pour l’extraire des branches qui la confisquaient. Mais l’Olympien n’aperçu que trop tard la structure épineuse de l’arbuste. Des trous béants s’étendirent le long de l’étoffe tandis qu’elle était arrachée à la broussaille. Un sentiment d’embarras submergea Erkeos.

- Ouuups.

L’image du futur proche qui s’était initialement projetée dans son esprit, et qui présentait un sourire reconnaissant de la Naine, s’était brusquement dissipée. Il regarda l’état de l’écharpe avec une hésitation inconfortable. Il finit par la plier, masquant ainsi la fâcheuse dégradation. Puis ses pas le menèrent enfin jusqu’à la Naine. Le subterfuge ne manquerait pas d’être découvert rapidement. La franchise s’avérait être la meilleure solution. Elle s’accordait de toute façon avec ses principes vertueux.

- Katerina… Je crains avoir endommagé l’intégrité de…

Il tendit l’écharpe à sa propriétaire avant de reprendre.

- … de ce qui ornait et réchauffait votre gorge. J’en suis terriblement confus… Néanmoins je suis prêt à vous suivre dans les méandres d’un labyrinthe rocheux.



olymp Par Hagios  le 24/09/2010 à 14:14

Le vent possédait une puissance parfois phénoménal, accompagné de bourrasques soudaines et violentes. Celui-ci pouvait tomber à tout moment, et donner un répit mérité à l'expédition.
Hagios aperçut au loin Katerina sur son cairn. L'expression de son visage interpella l'Olympienne qu'une découverte venait d'être faite. Avant qu'elle ne saute à terre, Hagios s'avança et sourit à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Erkeos, maladroit, venait de déchiqueter l'écharpe en laine de Dame Katerina.

Hagios posa une main sur l'épaule de l'Olympien et sourit à la Grande Pontife.


- Indiquez-nous le chemin, nous vous suivrons.

Hagios se retourna et fit signe aux bergers menant leurs troupeaux de les suivre.



olymp Par Anastase de Khylion  le 28/09/2010 à 14:28

Quand Katerina s’était élancée et avait trouvé les ruines –ou pire, de simples restes de ruines-, le prince avait cru pendant un instant que le temps allait reprendre de la vitesse. C’était peine perdue. Chacun contemplait sans trop savoir ce qu’il fallait faire , ces dalles et ces socles de colonnes tombées depuis on ne sait combien de temps.

Se disant qu’il avait décidément autre chose à faire que d’attendre une intervention divine qui tardait à venir, l’Olympien hêla toutes les personnes, sans distinction de rang, et donna des ordres, même s’il n’avait plus aucune fonction officielle.

-Que chacun retrousse ses manches, je veux que chaque dalle soit inspectée, retournez les voir si rien ne se cache dessous, cherchez la moindre inscription, retirez les éboulis qui recouvrent cette partie du temple. Nous n’avons pas que ça à faire. Et si nous ne trouvons rien dans la journée, je veux que tout le monde soit prêt ce soir à faire la fête et à sacrifier ce troupeau qui décidemment ne sert qu’à abrutir toutes les troupes. Un présent aux dieux ne sera jamais de trop. Une fête non plus, autant nous abrutir dans l’alcool durant un banquet plutôt que dans l’inactivité.

Sans attendre de réaction, il ordonna à sa suite de le suivre là où normalement devrait se trouver l’autel, c’est-à-dire à l’Orient du temple, pour soulever la moindre dalle, et chercher le moindre indice qui pourrait les mettre sur une quelconque voie. Déjà, une partie de ses serviteurs commençaient à inspecter les dalles et des fûts de colonnes qui trainaient aussi morts que les éboulis et les troupes impériales.



nain Par Katerina Stakhanov  le 29/09/2010 à 13:48

Les maigres traces de construction qui subsitaient semblaient avoir décourager une partie des explorateurs en herbe. Après utant de temps passer à rechercher un moyen de communiquer avec les dieux pour découvrir quelques pierres taillées sommairement, on sentait un certain flottement dans les rangs.

Le Prince de Khylion prit les choses en main, avec sa détermination habituelle. La grande Pontife approuvait ce comportement destiné à provoquer un sursaut de la part du groupe.

Elle regroupa autour d'elle quelques soldats et leur demanda de sonder le sol de leur lance, dans l'espoir de découvrir une cavité. Peut-être une crypte subsistait-elle, protégée par les éboulements des structures supérieures.

De quelques mots précis, elle demanda à quelques fidèles nains qui l'avait rejointe de mettre en place les tables pour le banquet, et de préparer un foyer pour y faire cuire les moutons après le sacrifice.

Elle envoya un coureur au devant du convoi chargé des fûts de bières de sa réserve personnelle pour lui demander de forcer le pas afin d'arriver en début de soirée.

Une fois tous ces préparatifs organisés, elle se dirigea vers le Roi des Nains et le Prince de Khylion , en demandant au passage aà Erkeos et Hagios de se joindre à eux.


Bon, parlons peu mais bien. En quoi ce temple est-il similaire aux précédents que nous avons déjà eu l'occasion de découvrir ? Il serait bon de commencer les fouilles par les zones où nous avons le plus de chance de faire une découverte intéressante...



olymp Par Anastase de Khylion  le 29/09/2010 à 15:43

Anastase regarda fixement la naine pendant qu'elle discourait, observant le moindre de ses gestes. Cela le divertissait légèrement de la voir donner des ordres et de s'agiter aussi. Les préparatifs avançaient, et l'olympien avait bon espoir qu'on puisse passer rapidement à la fête, tellement les fouilles se révélaient inutiles.

-Je n'ai pas vraiment l'impression que ce temple ressemble beaucoup aux autres. Il ressemblerait presque plus à un trésor. J'ai essayé de trouver ce qui pourrait être un autel et je n'ai rien trouvé. Ce n'est peut-être tout simplement pas un lieu de culte.

Le prince sembla réfléchir quelques instants, et laissa échapper un sourire.

-Peut-être est-ce une porte, ou bien l'antichambre des dieux. Un simple lieu de passage pour les rencontrer. Ce serait une bonne chose. Je commence à m'impatienter de les voir. C'est tout de même ce que semblait nous promettre l'énigme.

Il regarda longuement les éboulis, et les gens qui s'affairaient à fouiller.

-Avant de nous mettre à faire la fête, il faudrait tenter de reconstituer ce qu'il reste du fronton, peut-être cela nous indiquerait l'usage de ce lieu. On m'a rapporté qu'il y avait quelques inscriptions. Sait-on jamais.



nain Par Ghormy - Roi des Nains  le 29/09/2010 à 17:51

Ghormy écouta d'une oreille attentive les suppositions de ses compagnons avant de prendre lui-même la parole et donner son avis.

- Il est vrai que ce temple semble bien plus petit que les précédents, mais prenons tout de même garde à ne pas laisser de côté ce dernier. Qui sait ce qu'il pourrait déceler ? Peut-être que le temple est principalement souterrain et que cette partie visible n'est qu'infime face à la grandeur de l'édifice total.
Autre possibilité, nous venions pour un sacrifice, non ?
Ce "temple" n'en est peut-être pas réellement un. Il s'agit peut-être simplement d'un endroit spécifique au sacrifice que nous devons effectuer.

Quoiqu'il en soit, nous en saurons plus en attendant l'avancement des fouilles ! Donc si vous n'avez rien d'autre à ajouter, je pense que je vais aller aider et mettre la main à la pâte !

Ghormy entra alors dans une légère réflexion quand aux runes qu'il aurait à utiliser pour pouvoir retirer facilement tout ce qui enfouissant les ruines.



nain Par Skalli Oeil-de-Coeur  le 29/09/2010 à 21:46

Skalli, qui faisait partie de la suite du Prince, détailla les ruines d'un œil circonspect. La naine était en proie à l'hésitation : elle ne se sentait pas très à l'aise à l'idée de mettre les pieds chez un dieu sans y avoir été clairement invitée. Et s'il n'appréciait pas, le propriétaire, hein ? Et si les inscriptions du fronton s'avéraient être du style "frappez avant d'entrer" ?

- En même temps, se murmura-t-elle, c'est pas comme si y avait une porte...

En réalité, force était de constater qu'il ne restait plus grand chose de ce qui avait - ou n'avait pas - été la fameuse demeure d'Hermès.

La borgne extirpa d'une de ses poches un morceau de parchemin sur lequel figurait, recopiée avec soin, l'énigme qu'elle relut en silence :

"Vous marcherez longtemps au-delà des Larmes de la Mère et chacun empilera une pierre, jusqu’à trouver la plus haute de toutes.

A travers les champs d’asphodèles il mène ceux qui ont trop vécu. En sa demeure, si elle est vide, vous attendrez que le troupeau revienne et s’il ne vient pas, ce sont vos propres béliers que vous sacrifierez. Vous ferez une grande fête, au feu haut et à la musique forte. Cela l’attirera, le charmera et comme il guide les Dieux il vous guidera."


Soupirant, elle s'en fut rejoindre Anastase et lui souffla :

- Manifestement, le troupeau n'est jamais revenu. Ni personne d'autre d'ailleurs. Je vais tenter d'allumer un feu. Surveillez bien votre gorge, ce vent est vraiment glacé.

Elle s'abrita en retrait du vieil édifice, derrière des rochers, et commença à entasser des brindilles...



Par Google  

olymp Par Anastase de Khylion  le 30/09/2010 à 18:32

Anastase regarda la naine commencer à ramasser des brindilles et soupira.

-Skalli, tu crois vraiment que j'ai fait le voyage de Lardanium à ici sans penser à toutes les éventualités?

Il leva un sourcil, la fixa droit dans l'oeil, et claqua des doigts. Des domestiques se mirent aussitôt à élever 4 grands bûchers autour du temple en l'honneur du dieu Hermès. Il s'approcha de Skalli et lui glissa rapidement quelques mots à l'oreille.

-Du moins je te remercie de prendre soin de ma gorge. Mais à l'avenir, demande avant de prendre des initiatives, cela me permettra d'économiser ma salive pour que ma gorge ne soit pas trop sèche. Avec ce vent glacé, c'est si vite arrivé...



nain Par Skalli Oeil-de-Coeur  le 30/09/2010 à 21:27

Il n'était pas dans la nature de la naine de se révolter, ni même de désobéir aux ordres, et encore moins de tenter en vain d'allumer un feu ridicule quand toute une flopée de professionnels dresse des bûchers alentour. Et pourtant... Skalli leva l'œil au ciel, haussa les épaules et continua à entasser ses brindilles, obstinée.

La petite gouvernante ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'elle était en train de faire. Le voyage l'avait exténuée, la déception d'aboutir à des ruines l'avait démoralisée si bien qu'elle ne désirait plus qu'une chose en cet instant précis : s'abrutir à la tâche jusqu'à ce que mort, banquet ou retour à Lardanium s'ensuive.

Avec une nette préférence pour le retour à Lardanium.

On raconte qu'Hermès possède des bottes magiques, ailées, qui vous transportent où vous voulez en un rien de temps... Ha ! déclara-t-elle au vide sur le ton d'une bonne blague.

Intérieurement, elle se mit à prier.



olymp Par Erkeos  le 01/10/2010 à 19:33

Erkeos s’en était retourné vers ses compagnons de route, qui ne tardèrent pas à le questionner.

BriseFer : - Alors ? On cherche quoi exactement ?

Erkeos : - Et bien… Rien en particulier. Nous ne pensions pas trouver de tels vestiges. Mais il s’agirait d’un ancien temple, peut-être dédié à Hermès. Et cela est donc très intéressant pour nous. Tous les indices sont bons à prendre… Mais pour l’heure, allons manger un peu !

Tristemer avait d’ailleurs allumé un feu à cette intention. Le petit groupe, évidemment satisfait de cette proposition, se dirigea alors vers le foyer. Un nouveau membre en faisait partie. Il ne faisait pas l’unanimité au sein de la bande, mais son caractère effacé minimisait les embrouilles. Aspic était son nom. Il était un Lutin très discret et fuyant toute situation conflictuelle. Ajoutons à cela sa bonne humeur durable, et nous obtenons alors une synthèse très appréciée par Erkeos. Et ce dernier n’avait pas manqué de la remarquer, et avait proposé au Lutin de l’accompagner.

Aspic vouait aussi une grande importance à la nourriture, d’autant qu’il était plutôt issu d’un milieu assez pauvre. L’heure du repas étant arrivée, il s’était alors empressé d’emboiter le pas à Calvaire, en direction du feu de camp. Sauf que l’Olympien qui le précédait, stoppa net sa marche pour mieux concentrer sa vue sur un détail qui l’intriguait en direction des sommets. Le Lutin, regardant ailleurs, lui rentra alors bien involontairement dans le postérieur. L’Olympien fit alors immédiatement volte-face en affichant un rictus carnassier.

Calvaire : - Dis donc l’insecte, tu me chercherais pas des fois ?

Aspic : - Désolé, je…

Calvaire : - Les nuisibles comme toi, j’les saigne... tu devrais faire vraiment... attention...

Aspic : - Je…

Calvaire : - En plus tu la ramènes ?

Erkeos : - Du calme, Calvaire.

Mais l’Olympien ne pouvait se résoudre à en rester là, surtout vis-à-vis d’un être qu’il considérait de race inférieure. Il empoigna le bonnet qui couvrait le Lutin, l’ôta et l’envoya en l’air. De son autre main, le guerrier avait tiré un poignard.

Calvaire : -La prochaine fois, je…

Une ombre passa au dessus d’eux. La scène stupéfia les témoins. Un aigle arriva de nulle part et faucha le bonnet en plein vol. L’oiseau alla ensuite se poser à une centaine de pas plus loin, en dehors du périmètre actuel des fouilles, où il y lâcha son butin. Il griffa le sol de ses serres comme pour marquer l’endroit, puis sans s’attarder, redéploya ses ailes et se propulsa dans les airs. Il disparut rapidement au milieu d’un nuage.

Aspic alla récupérer son couvre-chef, en compagnie de plusieurs curieux. Il ramassa son bonnet, puis son regard se figea sur le sol.

Aspic : - Oh ! Là… Regardez !



olymp Par Hagios  le 02/10/2010 à 14:56

Hagios avait suivi de loin le déroulement des opérations. En effet, c'était la première fois qu'elle venait s'intéresser à des fouilles. Anastase de Khylion ou même le roi des nains, Ghormy, avaient déjà participé à ce genre d'événements. Les initiatives, elle n'osait les prendre.

Elle réfléchissait malgré tout, à différentes possibilités mais elle se rendit compte que la plupart des personnes réagissaient avec plus de rapidité.
... Un aigle apparut dans le ciel. La scène fut totalement inattendue et presque incroyable. Ceci, plus que des épigraphes, intéressa immédiatement Hagios.
Elle s'avança d'un pas preste sur le lieu de la découverte. Elle sourit à Aspic, le remerciant de cette découverte partagée. Elle s'accroupit alors près du petit élément brillant et épousseta l'objet de la terre qui le recouvrait encore un peu. Intriguée, elle commença à détailler l'objet...



nain Par Skalli Oeil-de-Coeur  le 02/10/2010 à 17:08

Le regard de Skalli se ralluma. Elle avait assisté à la scène, et croyait voir dans ce miracle le signe que ses prières avaient été entendues.
La naine se précipita à la suite d'Hagios, le cœur battant.

Par exemple ! De quoi s'agit-il ? demanda-t-elle, se penchant à son tour au dessus de l'objet.



ldf Par Saltrogne  le 04/10/2010 à 18:55

Saltrogne suivait depuis quelque temps une naine avec qui il s’était lié d’amitié, et cela faisait maintenant plusieurs journées qu’il déplaçait les décombres d’un temple en ruine, qui aurait autrefois servit au serviteur du dieu Hermès.
Le lutin, qui n’appréciait plus les dieux depuis qu'ils l’avaient maudit, aidait néanmoins les impériaux présents dans leur fouille même s’il ne connaissait pas leur projet.
Seuls les dirigeants des différents peuples de l’Empire semblaient être au courant de ce qu’ils cherchaient. Et devant ce manque d’information, le lutin ne pouvait que remarquer la stupidité des humanoïdes, adulant des dieux dont ils ne connaissaient rien, suivant des ordres sans jamais chercher à savoir le résultat qu'engendre ces ordres.
Bien entendu, Saltrogne suivait ces mêmes règles, et décidant que sa présence ne servait en rien, il prépara ses affaires, près à parcourir à nouveau Olympia. Mais des paroles attirèrent rapidement son attention : « banquet ».
Lui, qui ne mangeait plus que des morceaux de gâteau sec depuis plusieurs saisons, ne pouvait pas repartir sans profiter de son détour dans les montagnes.
Mais alors que tout le monde se regroupait autour de l’Ambassadrice Hagios, Saltrogne sentait que le début du festin allait prendre du retard, se tournant vers deux cochons, surement apporter pour l’occasion, il sortit sa petite rapière de son fourreau.
L’animal ne se sentait pas prêt à être rôti, et par un moyen étonnant il visa le lutin à l'aide d'une arbalète.
Accourant vers Skalli, le lutin se mit à hurler :


- Ce cochon refuse de « participer » au banquet. Il faut faire quelque chose, Hermès pourrait ne pas apprécié que cette animal refuse de lui rendre hommage !

Puis se tournant vers le cochon, il lui parla, pour peut que le cochon comprennent ses paroles :

- Laisse toi au moins faire pour la bonne cause !



geant Par Sayan Köttor  le 06/10/2010 à 19:48

Le silence de Sayan n'avait jusque là guère contrasté avec son attitude habituelle. D'un naturel taciturne et réservé, le Géant avait observé avec finesse les réactions de tout un chacun.

La déception, le désespoir et l'ennui se peignaient sur le visage des participants en une fresque morne et presque lugubre. Comment leur en vouloir? Tout ce chemin parcouru dans des contrées inhospitalières, un résultat médiocre qui ne ferait plaisir qu'à un architecte...
Tellement d'êtres attendent quelque chose de la vie, que l'absence de retour est souvent difficile à avaler.


Le seul géant du groupe pour sa part n'avait pipé mot, sinon quelques conversations avec la naine Skalli. L'éloge à Hermès ne l'avait pas intéressé plus que cela, alors qu'il sculptait à partir d'un bois et d'un couteau une poupée vaudou, son esprit vagabondant librement.

Pourquoi l'Air avait-il conduit ses pas jusqu'ici? Pourquoi cet appel urgent avait-il ressenti? Etait-ce bien là les Olympiens qu'il était censé aider? Ces questions escamotaient petit à petit son moral, jusqu'à la découverte du plot.

Elle coïncidait d'ailleurs étrangement avec la découverte du plot. En réalité,le shaman était moins intéressé par le plot que par l'aigle qui avait permis de le révéler. L'aigle, son animal tutélaire. Comme beaucoup, il crut que cette apparition le concernait personnellement. Mais loin de se concentrer sur lui-même, il comprit très vite que c'était le cas de tout le monde.

On reconnaît souvent les interventions divines à leur caractère universel.


Excusez-moi, fit-il en s'approchant de l'attroupement, du fait de sa grande taille et de son silence plus ou moins rompu. Avec l'excavation du plot, et sa fouille intempestive par certains de ses camarades de fortune plus zélés que les autres, un grésillement étrange s'était échappé de l'appareil.


On dirait un mécanisme. Un appareil dont le fonctionnement nous dépasse certainement, mais qui doit probablement servir de relais à mon avis.Je me demande s'il n'existe pas un jumeau, ou s'il a ouvert quelque chose, déclara-t-il en se grattant la barbe, sa main droite faisant bouger la petite poupée de bois par des moyens invisibles.



olymp Par Erkeos  le 13/10/2010 à 09:54

Quand le plot s’était mit à grésiller sensiblement, Aspic avait fait un sursaut en arrière. Erkeos avait reculé de quelques pas également par sécurité. Les visages s’étaient regardés avec scepticisme. Le plot maintenant assagi avait noirci en son centre.

Aspic : - Mais quelle est donc cette magie noire ?

Erkeos : - J’ignore ce que cela signifie. Mais je pense qu’il faut être prudent.

Hagios : - Je crois qu’il serait opportun de signaler notre découverte ! J’y vais de ce pas.

Erkeos : - Je t’accompagne !

Ils s’éloignèrent à grandes enjambées, en prenant la direction du centre du campement pour trouver le Prince De Khylion, le Roi de Nains et la Grande Pontife Katerina. L’annonce de la découverte du plot résonnant allait probablement provoquer une excitation. Mais une grande agitation régnait déjà dans le campement. Avaient-ils trouvé autre chose ? Erkeos s’enquit auprès de la personne la plus proche, un Lutin au physique… peu enviable.

Erkeos : - Que se passe-t-il ?

Saltrogne : - Le Roi des Nains se prépare à partir. Ils sont d’ailleurs plusieurs combattants sur le départ !

Les moues d’Hagios et d’Erkeos montraient leur incompréhension. La clé de l’intrigue ne tarda pas.

Saltrogne : - Nous venons d’apprendre qu’une troupe ennemie avait été repérée sur les plaines impériales. La nouvelle bourgade naine Kazad a Korpic pourrait être en danger.

Erkeos : Les événements semblent se précipiter !

L’Olympien dévisagea Hagios pour observer sa réaction. Mais elle ne s’exprima pas. Son visage était fermé et son esprit semblait soucieux. Le Roi Ghormy attira leur attention. Il était monté sur un rocher pour s’exprimer devant tous. Il était visiblement sur le point de partir.

Ghormy, Roi des Nains : - Camarades, je suis désolé, mais j’ai eu vent d’une attaque imminente sur Kazad a Korpik. Je m’en vais de ce pas pour aller aider à défendre ma ville. Bonne continuation pour les recherches, et tenez moi informé. Si les combats ne durent pas trop longtemps, j’espère pouvoir revenir ensuite.

Il fît un salut de la main, descendit dès la fin de son intervention, et s’éloigna. Hagios prit alors sa décision immédiatement.

Hagios : - Je vais y aller aussi ! Je veux voir par moi-même ce qu’il en est !

Erkeos : - Une ambassadrice sur place pourrait en effet être utile ! Je vais rester ici. Je te tiendrai informée de notre progression.

Elle acquiesça de la tête, remercia son diplomate avec un sourire enchanteur, puis se mit à courir pour aller empaqueter ses affaires.

Quelques instants plus tard, Erkeos avait trouvé Anastase de Khylion et Katerina et leur fit part de la découverte du plot grésillant.



nain Par Skalli Oeil-de-Coeur  le 13/10/2010 à 11:59

La spectaculaire découverte du plot avait redonné à Skalli un semblant d'espoir, mais elle se sentait dépassée. La naine ne parvenait pas à se concentrer, et sautait sans arrêt d'un sujet de préoccupation à un autre : elle avait d'abord écouté les hypothèses de Sayan avec intérêt, puis s'était lancée avec Saltrogne dans une partie de chasse au cochon avant de finalement revenir bredouille vers les ruines.

Aux ruines justement, il y avait du nouveau. Une partie du fronton avait été reconstituée. Voyant cela Skalli voulut d'abord prévenir Anastase, mais son Prince était en pleine conversation avec Katerina et Erkeos. Elle choisit de ne pas le déranger.
La petite gouvernante se dirigea donc seule vers ce qui avait été reconstitué. Une écriture était lisible, qu'elle déchiffra à voix haute :

- Mes premières [...] paysages et [...]
[...] les plus lumineuses [...]
Ceux que je [...]
[...] mes quatrièmes
[...] au plus Grand [...]
[...] épelé [...]
[...] tendent les fils [...]
Le souffle [...]
Mon tout [...]


Skalli se tourna vers l'Olympien qui avait fait office de chef de chantier. Celui-ci faisait partie, tout comme elle, de la suite d'Anastase.

- Voyons... commenta-t-elle, à l'évidence nous avons affaire à ce que l'on appelle communément une charade. Huit énigmes permettent d'en résoudre une neuvième. Enfantin ! Sauf que...

Elle considéra le domestique d'un air sévère.

- ... Il manque beaucoup trop de mots ! Plus de la moitié ! Qu'est-il arrivé au reste de l'inscription ?

L'Olympien haussa les épaules et expliqua que la grande majorité des pierres étaient complètement détruites.
Skalli pesta. Comment faire ? La naine resta, là, plantée, à se triturer la cervelle.



nain Par Katerina Stakhanov  le 13/10/2010 à 14:43

Katerina avait suivi d'un oeil morne la décourverte de l'artéfact métallique. Cela aurait sans doute passionné son père, qui avait une passion pour les machines en plus de son métier de mineur, comme tous les hommes de la famille.

Elle, en tant que femme et surtout en tant que maitresse des runes, ne s'intéressait pas particulièrement à la forgeonnerie. Par contre, lorsque sa conversation avec Anastase avait prit fin, elle s'était immédiatement dirigée vers les travaux de fouilles menée à quelques pas.

Des éléments très endommagés du frontons avait été découverts. Grâce à l'ordonnencement d'une petite frise décorative, on avait pu reconstituer partiellement un texte d'une dizaine de ligne avec une relative certitude. Cependant le texte n'était pas très clair.

Légérement plus grande que Skalli, elle lu par dessus son épaule en même temps que la gouvernante murmurait les quelques mots lisibles.


Moui, ce n'est pas très évident. On dirait effectivement une espèce de charade. Mais ce que je ne m'explique pas, c'est ce que ça figure sur le fronton d'un temple dédié à Hermès.

Elle réfléchit un instant.

Ce que je ne m'explique pas, c'est comment le résultat de la charade peut être obtenu à partir de 8 énigmes. Les réponses doivent être à chaque fois extrémement courtes pour obtenir quelque chose porteur de sens.

Elle parlait autant pour elle même que pour Skalli et le chef d'équipe qu'elle interogeait du regard.



Par Google  

nain Par Skalli Oeil-de-Coeur  le 17/10/2010 à 15:32

Skalli se gratta la nuque, l'œil toujours rivé sur l'inscription.

- Peut-être devons-nous trouver une phrase entière au final, peut-être même plusieurs qui sait. Des instructions par exemple. Les réponses ne seraient donc pas forcément si courtes que cela.

Elle leva son regard vers Katerina.

- Dites-moi, Grand Pontife, suis-je dans l'erreur si j'affirme qu'une énigme telle que celle-ci a de fortes chances d'avoir été rédigée en rimes ?
Hm, quant à savoir comment ou pourquoi en est-on arrivé là...
J'y pense ! Il n'y aurait rien qui puisse nous aider à Lardanium ? Des gravures, des registres... enfin un document, n'importe lequel, qui évoquerait ce temple ? Si c'était consigné quelque part ? On pourrait avoir la suite !


La naine s'animait. Elle parlait de plus en plus vite et avait du mal à tenir en place.

- Nous avons largement assez d'éléments pour cibler la recherche : nous connaissons la taille du temple, ses coordonnées précises ainsi que le Dieu auquel il a été dédié ! Nous savons aussi que l'édifice est très ancien et...

Sa voix retomba, ses épaules s'affaissèrent.

- ... et qu'on a sûrement perdu sa trace.
Bon... Vous pensez que... la tentative vaudrait quand même la peine ?



olymp Par Anastase de Khylion  le 18/10/2010 à 13:54

Les gens s’afféraient à tenter de résoudre une charade dont il manquait tous les éléments et qui n’aidait en rien, si ce n’est qu’elle détournait les gens de la fête. Une fête, ça changerait les idées. Et puis si les gens préféraient continuer les recherches, ils étaient libres. Anastase, quant à lui, sacrifierait aux dieux, mangerait et boirait en leur honneur. Ne gratifiant même pas Skalli d'un soupir, ne demandant même pas l'accord du Grand Pontife dont la charge lui revenait de droit, il mit en branle le reste de sa suite. Ils n’avaient pas tout leur temps. Et surtout, l'olympien redoutait la colère possible des dieux ou de l’Impératrice face à leur incompétence.

Il donna rapidement l’ordre d’enflammer les bûchers et de lui apporter sa dague sacrificielle dont il avait usé pendant un an lorsqu’il était encore Grand Pontife. Sa suite connaissant les rites par cœur, apporta le nécessaire, le vêtement blanc et la couronne de prêtre, l’eau pour la purification, le vin pour les libations, de l’orge pour les offrandes, le feu pour faire monter les sacrifices et les prières aux dieux.

Mécaniquement, le Prince se purifia les mains avec l’eau psalmodiant quelques prières rituelles, leva les mains au ciel et se mit à parler aux dieux.

-Hermès, vous le messager des dieux, et vous autres, dieux d’Olympia, voyez aujourd’hui les honneurs que nous vous rendons. Cette hécatombe est pour vous, ainsi que les offrandes que vous voyez.

Il répandit alors avec une coupelle d’argent des grains d’orge et du vin sur le sol, puis ayant fini les libations reprit sa prière.

-Votre grandeur, votre sagesse et votre bonté nous ont déjà aidés par le passé à maint reprises, vous avez soutenu notre Empire, vous avez accordé longévité à notre glorieuse impératrice, vous nous avez accordé la victoire contre ces misérables Forestiers. Aujourd’hui encore nous implorons votre aide. Guidez-nous vers notre but, guidez nous sur le chemin qui mène à vous.

Il saisit ensuite, aidé par deux acolytes, la tête d’un bélier par les cornes et renversa sa tête pour qu’il regarde les cieux.

-Voilà notre premier sacrifice que son sang gorge la terre, et que son holocauste monte près de vous.

D’un geste sec et parfaitement maîtrisé, il trancha la gorge du bélier dont le sang gicla dans une gerbe pourpre, inondant le sol et les habits du prince d’un flot continu. Puis il découpa lentement la chair de l’animal sacrifié qu’il mit dans le feu pour que la fumée monte aux cieux.

-Hermès, ce premier sacrifice est pour vous, vous dont c’est ici le temple, vous qui êtes le messager qui portera nos prières et nos espoirs auprès de tous les dieux. Entendez nos prières et apportez les réponses à nos questions.



olymp Par Anastase de Khylion  le 21/10/2010 à 11:41

L’odeur du sang avait mis en appétit l’olympien qui crut un instant être le seul dans sa folie à voir le temple se reconstituer sous la lumière des flammes. En effet, la lumière des bûchers se réflétaient sur des murs et des colonnes invisibles, comme si les Impériaux revivaient un vieux rêve où seul le fantôme rougeoyant du temple subsistait. Le Prince continua son œuvre sacrificielle, tuant une à une les bêtes qui répandaient leur sang vermeille sur le sol. Voyant que ce qu’il croyait n’être qu’un mirage dû à l’éveil du sang persistait, il se leva et demanda à ceux qui étaient à ses côté s’ils voyaient également cette apparition. Comme ils répondirent par la positive, il cria quelques ordres rapides, pour ne pas retarder sa tâche religieuse.

-Katerina, voyez-vous quelque chose là où vous êtes? L'inscription est-elle visible? Skalli, tâche de voir l'inscription. Ne viens pas me voir tant que tu ne l’as pas dans son entier.

Il se tourna rapidement vers les olympiens et nains qui s'occupaient des bûchers.

-Et vous autres, avivez les flammes et faites revivre le souvenir de ce temple.

La naine préférant ne pas contredire son maître regarda avec hâte les morceaux du fronton tombés à terre ainsi que l'endroit initial où devait se tenir le fronton pour voir si le mirage reconstituerait les morceaux manquant de l'énigme. Il fallait à tout pris profiter de ce miracle.

Pendant ce temps, quelques bêlements perçaient le fracas du flamboiement des bûchers. L’hécatombe battait son plein.



nain Par Skalli Oeil-de-Coeur  le 22/10/2010 à 17:18

Il ne fallut guère de temps avant que Skalli ne s'en retourne vers son maître, l'oeil brillant, un parchemin griffonné à la main.

- Voilà Anastase ! J'ai vu l'inscription ! Je l'ai recopiée, et la voici :

La naine prit une inspiration solennelle, avant d'entamer la lecture de sa voix la plus haute et claire.

- "Mes premières changent les paysages et poussent la roue du temps
De celles qui veillent sur le sommeil des voyageurs, les plus lumineuses sont mes deuxièmes
Ceux que je volai à mon demi-frère furent mes troisièmes
Sandales et bâton portent mes quatrièmes
Mes cinquièmes obéissent au plus Grand et dirigent le monde
Le Banni épelé donne mon sixième
Mes septièmes tendent les fils de la destinée
Le souffle de mes huitièmes révèle les talents

Mon tout les rassemble et ouvre les Cieux."


Puis il y eut un moment de flottement.

- Ah oui, murmura du bout des lèvres la petite gouvernante, là maintenant c'est beaucoup plus utile...



nain Par Katerina Stakhanov  le 08/12/2010 à 09:42

Remarque : Je me charge de compiler les récits et réflexions menées en interne pendant ce scénario pour les présenter à tous.

Il s'agit donc d'une oeuvre collective, et je m'excuse par avance si j'ai déformé tel ou tel propos tenu par mes petits camarades.

En espérant que ce ne soit pas trop rébarbatif pour ceux qui n'étaient pas comme nous au coeur de l'action, je vous souhaite une bonne lecture.



nain Par Katerina Stakhanov  le 08/12/2010 à 09:42

Anastase n’avait même pas vu Katerina venir vers lui tant la chaleur qui émanait des brasiers l’accablait, accablement auquel s’ajoutait la quantité d’énergie dépensée pour exécuter les bêtes. S’oubliant dans cette tâche sacrificielle, il défoulait sa nervosité contre les bêtes qui mourraient une à une dans ses bras pour les dieux. Ce fut un léger raclement de gorge qui le tira du vide dans lequel il se trouvait.

Très cher Prince, ne pensez-vous pas que ce sacrifice n’est pas de votre ressort, puisqu’en ma qualité de Grand Pontife, cela me revient de droit ? Je vous croyais plus pointilleux sur le protocole. Si cela parvient aux oreilles de vos parents ou même de l’Impératrice, je doute que cela leur plaise.

La naine le regardait avec un sourire cordial que chacun des partis savait faux et forcé, mais qui néanmoins avait sa nécessité dans les échanges qu’entretenait habituellement la naine et l’olympien. Aussitôt les premières cordialités échangées, Anastase adopta lui aussi son sourire, qui tout de même, trouvait-il, était largement plus gracieux et beaucoup plus réussi dans l’hypocrisie que ne l’était celui de la naine.

Je vous prie d’accepter mes plus plates excuses, Grand Pontife, vous sembliez tellement préoccuper que je me suis dit que j’allais vous rendre ce service. Et je me demande toujours si les dieux ne seraient pas vexés qu’un nain fasse un tel sacrifice. Heureusement que je vois en vous un sage protecteur qui me rappelle à la raison à chaque instant.

Mais de rien, Prince - dans la bouche de la naine, le titre revêtait une intonation et une affectation particulière qui derrière une grandiloquence faisait sentir tout le peu d’importance qu’elle donnait au mot- vous n’êtes pas sans savoir que vous rendre ce service est un de mes plaisirs quotidiens que j’affecte particulièrement.

Mais je n’en doute pas. Mais je vous en prie, prenez la place qui vous revient de droit. Vos bras sont en plus tellement plus musclés que les miens que la tâche sera plus aisée pour vous. Vous cachez tant de virilité dans vos formes si gracieuses et féminines.

Je vous remercie du compliment. On ne peut malheureusement pas vous rendre la pareille. Regardez-vous dans vos vêtements maculés de sang. Vous feriez honte à vos parents. Un vêtement siii cheeeeer. Ce sacrifice est un sacrilège à votre bôôôôté.

Le Prince agrandit son sourire hypocrite face à la réflexion de la naine, et ne préférant pas continuer cet échange de courtoisie, lui indiqua la place du sacrificateur par une légère révérence et un mouvement de bras.

Je vous présente toutes mes excuses, Grand Pontife –il y mettait la même affectation que Katerina avait pour le terme de « prince »-, je veillerai à ne plus prendre cette place honorifique que vous occupez si bien et avec tant de raffinement.

J’y veillerai. Vous savez que nous portons un même attachement en ce qui concerne tous les protocoles hiérarchiques. Que ne ferions nous pas sans tous ces artifices.

Après un dernier sourire, Anastase s’écarta du lieu de sacrifice et voyant l’état de ses vêtements se mit à soupirer. La naine avait visé juste. Elle savait pertinemment l’horreur dans laquelle il allait se trouver en se voyant ainsi d’une saleté repoussante. L’horreur fut cependant vite oubliée, laissant place à une curiosité pour le temple qui reprenait vie. Il s’approcha des colonnes et les sentit au contact de ses doigts. Le phénomène était vraiment étrange. Il remarqua surtout, attiré par la présence d’Erkeos et de quelques-uns de ses compagnons une petite colonne qui n’existait pas auparavant. Il toucha rapidement les mécanismes pour voir comment cela fonctionnait. En effet, il avait subitement fait un lien entre le boîtier et l’énigme qui pourrait sûrement servir. Il valait sûrement mieux se dépêcher avant que les bûchers et le sacrifice finisse.



nain Par Katerina Stakhanov  le 08/12/2010 à 10:53

Les successions de sacrifices de bétail reprirent de plus belles. Une bonne partie de la terre était recouverte de sang dont l’éclat était avivé par d’énormes foyers. Le rougeoiement se reflétait sur les ruines. Mais bien plus encore : les reflets surmontaient la bâtisse pourtant détruite. La forme originelle du temple se dévoilait ainsi et les spectateurs pouvaient considérer l’édifice comme s’il n’avait jamais été détruit. Celui-ci devenait même palpable par moment.

Sur sa façade avant, pouvait être lue une longue inscription qui représentait sans aucun doute possible une énigme sous forme de charade, que chacun essayait péniblement de résoudre. Un petit groupe de réflexion s’était formé sur le parvis du temple, à côté de l’autel sur lequel Katerina exercerait son rôle de Grande Pontife, et s’évertuait à comprendre le message des dieux.

L’intérieur du temple avait également reprit forme. En son centre apparaissait une espèce de petite colonne d’environ 1 m et 20 cm de diamètre, en haut de laquelle se trouvait un boîtier contenant 3 molettes parallèles avec des chiffres dessus. Sous ce mécanisme, un cylindre d’une section suffisante pour y appliquer son pouce dépassait légèrement et pouvait apparemment être enfoncé. L’ensemble était plus ou moins solide et faisait partie du mirage. Des arcs électriques parcouraient la colonne de temps en temps, rappelant le caractère éphémère de l’ensemble.

Anastase était à présent à genoux devant le boitier, et essayait d’en découvrir les subtilités. Il manœuvrait avec prudence les cylindres, proposant différentes combinaisons au hasard, sans pour autant appuyer sur le bouton poussoir, pour tenter de déceler la moindre imperfection du mécanisme. En vain, les dieux avaient bien fait les choses.

Il haussa le ton, afin de se faire entendre par ceux restés au dehors, et un conciliabule un peu étrange commença, entrecoupé par les bêlements des bêtes sacrifiées.

Anastase : J’ai l’impression qu’il faut trouver un code à trois chiffres à partir de l’énigme en forme de charade du fronton.
Katerina : Moi j’ai plutôt l’impression qu’à chaque fois on obtient le nom d’une divinité. Regardez, par exemple la première réponse c’est sans doute les Saisons, et peut-être les Titans pour la deuxième.
Anastase : Justement, les saisons sont huit, nos étoiles les Titans sont deux, et ainsi de suite...
Katerina Une lueur d’admiration vite dissimulée dans les yeux : C’est une excellente idée ! Il suffit de sommer les nombres obtenus, et on ouvrira le passage jusqu’aux dieux. C’est simplissime.
Skalli Murmurant, une lueur d’admiration absolument pas dissimulée dans les yeux : Anastase, vous êtes un génie.
Erkeos : Allons-y, ce sera vite résolu. Je m’occupe de faire la somme, ce serait dommage qu’on se trompe !



nain Par Katerina Stakhanov  le 10/12/2010 à 11:54

Les idées fusaient d’un peu tous les côtés, et chacun défendait sa version de l’énigme. Certaines parties de l’énigme remportaient tous les suffrages, mais d’autres restaient toujours aussi obscures, malgré les efforts du groupe pour trouver une solution.

Saltrogne : Le Dieu banni pourrait être Apollon, banni par Zeus à voyager dans le monde avec le char solaire. Épelé il nous donne 7, chiffre qui lui correspond bien, puisque nous fêtons toujours le dieu le septième jour du mois.
Katerina : Je pense plutôt qu’il s’agit de Cronos, puisque c’est un temple très ancien. Et puis Apollon n’a pas vraiment été banni.
Anastase : Vous cherchez beaucoup trop compliqué, il suffit d’épeler le mot BANNI. D’ailleurs je me demande bien pourquoi on prend en compte l’opinion d’un lutin, qui a été renié par les dieux…

La conversation commençait à tourner court, chacun campant sur ses positions. Pendant que Saltrogne et Katerina argumentaient pour tenter de se convaincre mutuellement, entrecoupés par Skalli qui essayait tant bien que mal de donner son avis sur la question, le Prince s’était glissé discrètement à l’intérieur du temple.

Il péchait sans aucun doute par orgueil, mais il sentait pour la première fois sa fierté palpable par lui-même. Il hésitait entre laisser faire quelqu’un d’autre, échapper à toute responsabilité et éviter tout effet secondaire nuisible, mais en même temps, il avait peur que celui qui enclenche le système accapare toute la gloire, ou soit le seul à obtenir le précieux sésame qui permettait, il l’espérait, d’accéder à l’Olympe.

Conscient de cette avidité toute olympienne, il traça du bout du doigt dans la poussière les chiffres qu’il pensait correct afin d’effectuer la somme à inscrire sur le cadran. Il marmonnait entre ses dents les explications pour être bien sûr de ne faire aucune faute.

On a 8 saisons, 2 lunes et non pas les deux titans comme le disait cette stupide naine, 100 bœufs, 6 ailes, 11 dieux pour les 12 dieux de l’Olympe sans compter Zeus, 5 lettres pour le banni qu’on épelle, les 3 moires et les 9 muses.
Ca nous donne… hummmm… 144.
Ahah, c’est forcément ça. 144 est un beau nombre, c’est extrêmement symbolique. Les dieux n’aiment que ce qui est beau (comme moi). Ils sauront me récompenser pour ma perspicacité. Faisons vite !


Relativement sûr de lui, et aveuglé par la perspective d'une récompense à la hauteur de ses espérences, il inscrivit rapidement le nombre sur le cadran, et pressa délicatement sur le poussoir.



olymp Par Anastase de Khylion  le 10/12/2010 à 14:59

HRP// OMG, espèce de naine impitoyable. Que va devenir ma réputation .