Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Le Dernier Jour des Nains
Choix des forums  |  Revenir au forum  |  Page d'accueil

Le Dernier Jour des Nains
Topic visité 574 fois
Dernière réponse le 18/12/2010 à 13:22

hs Par Raksha  le 02/12/2010 à 19:37

Préambule: Ceci est un texte d'ambiance qui traînait depuis longtemps dans mes cartons. L'animation en cours m'a donné l'envie de le terminer et de vous le présenter. Il constitue un hommage à tous les joueurs nains de la V1 et une transition vers l'époque dans laquelle nous évoluons actuellement avec nos personnages. Ce texte ne se veut pas comme la vérité sur ce qu'il s'est passé mais sur une vérité possible. J'espère que vous apprécierez (et toutes mes excuses si je n'ai pas su inclure votre ancien personnage dans le récit ^^).

Le cor annonçant le changement de pause pour les travailleurs de la cité avait déjà retentit depuis de nombreuses heures. De lourds volets d’aciers recouvraient en partie les fanaux des galeries, occultant partiellement leur lueur. La lumière ainsi tamisée symbolisait la nuit qui régnait en surface. Mais la fière cité naine ne dormait jamais et dans le quartier général de la Guilde des Travailleurs Nains, Vassili Stakhanov et Gorbad Kaksanferr tenaient conseil avec le jeune maître de guilde, SoumSoum.

SoumSoum : « Bon, j’espère que vous avez de bonnes nouvelles pour mes poches… enfin je veux dire nos pioches… enfin, les caisses de la guilde quoi »

Gorbad : « Oui, on a reçu des nouvelles de notre comptoir dans l’oasis du désert de Yacoov. Les artisans de Sigdil ont fini de préparer les potions que nous leur avons commandées. Nous pourrons les commercialiser à Kazad dans une semaine tout au plus »

Vassili : « Les travaux d’entretien des forteresses entourant Kazad sont également terminés. On va pouvoir lancer nos deux gros projets de concession minière. La première devrait être établie aux grandes fosses moyennant une taxe payée à la cité rebelle et puis comme ça, on pourra mieux surveiller… »

Le vieux nain s’arrêta net dans sa phrase. Il partagea un regard inquiet avec Gorbad. Tout deux se souvenaient que les grandes fosses cachaient l’un des seuls accès naturel aux Enfers. Ils l’avaient exploré entre autre en compagnie de Deathscythe, Samir et le Champion des Enfers, Dolf et leur rencontre avec Cerbère hantait encore quelques unes de leur nuit.

Vassili : « … l’approvisionnement en minerai de Kazad. Pour la seconde, ça va être un peu plus compliqué. Le Gouffre des Sources étant devenu un lieu de pèlerinage pour les géants, Zagnadar rechigne un peu à nous laisser une concession permanente sur les lieux. Il va falloir mettre le paquet pour les convaincre mais nos artificiers ont besoin du salpêtre qui s’y trouve. »

SoumSoum : « Mmm… je tenterais de les convaincre mentalement cette nuit »

Le jeune nain s’était récemment découvert certains « pouvoirs de l’esprit ». Il était persuadé de pouvoir manipuler la réalité qui l’entourait. Ses deux comparses, eux, espéraient juste que la bosse qu’il s’était faite dernièrement en tombant de son tabouret allait se résorber au plus vite et que SoumSoum reprendrait ses esprits rapidement.

Gorbad : « Euh… Ok ! Mais faudra sans doute quand même envoyer quelqu’un sur place… Enfin, sinon la scierie de l’Etang de la Dernière Halte n’a plus enregistré d’attaques depuis… »

SoumSoum : « Qu’on a explosé la gueule des sauvages avec les autres monstres ? »

Quelques temps plus tôt, le roi Grimbar I avait décidé, sous le conseil de Kardrim, de régler le problème des Lestrygons et des Sauvages d’une pierre deux coups. Luminae ne s’était jamais occupé d’enlever les mines que les sapeurs nains et géants avaient posées dans les racines de nombreux arbres de la cité sauvage lors d’une précédente occupation. Un commando de la Garde de Pierre était rentré dans la cité à la faveur des combats face aux monstres géants et avaient fait exploser les charges, détruisant de multiples explosions la cité sylvestre.

Gorbad : « Ouais, c’est ça ! On ne sait pas encore trop s’il y a beaucoup de survivants mais au moins, on peut enfin couper du bois tranquillement »

SoumSoum : « On devrait peut-être même ouvrir une scierie dans la forêt des ombres, non ? C’est vrai quoi, s’il n’y a plus de sauvages, ça serait du gâchis de ne rien faire de leur bois ? »

A ce moment là, un tremblement de terre puissant ébranla le bâtiment, jetant par terre les occupants de la pièce. Lorsque celui-ci se calma, plusieurs détonations résonnèrent de cavernes lointaines et des cloches d’alarme sonnaient dans la cité.

Vassili : « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »

Gorbad : « Allons voir dehors… »

Des hurlements commençaient à percer dans le quartier marchand alors qu’une forte vapeur s’échappait de la galerie menant au quartier des forges. Des mouvements de panique se créaient dans la foule tandis qu’un nain de la guilde vint au rapport.

Thraïn : « Chefs, on a un problème… »

Vassili : « Qu’est-ce qu’il se passe, Thrain ? »

Thraïn : « On ne comprend pas trop encore comment ni pourquoi mais semblerait que la rivière souterraine a décidé de nous jouer une chiasserie version majeure. Le débit a commencé à augmenter considérablement sans qu’on comprenne trop pourquoi… Au début, les barrages et les bassins auxiliaires ont tenu le choc mais ils viennent de céder. Les forges sont actuellement noyées et si on ne fait rien, c’est d’autres quartiers qui vont rapidement déguster. »

SoumSoum : « Ok, c’est bon, je gère. Je me sens plutôt en forme ce soir. Je ne sais pas si c’est la bière de Gurdil Bugman qui me rend si confiant mais Je sens que je peux y arriver. Je vais figer les eaux par la pensée et pendant ce temps-là, bah… vous gérez le reste »

Sans attendre l’assentiment de ses compères, SoumSoum s’engouffra dans la brume. Personne ne tenta de l’en dissuader, les autres nains avaient compris que la situation était grave et ils n’avaient pas de temps à perdre avec les lubies de leur chef. D’autres secousses ébranlaient déjà le Radar Bek. Un autre nain de la guilde arrivait en courant du mieux qu’il pouvait.

Khaldan : « Vous êtes demandés au Palais de toute urgence. C’est la chierie complète. Grimbar a besoin de vous »

Vassili : « Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Khaldan : « Les sauvageons sont de retour et apparemment, ils sont prêts à en découdre pour de bon. M’étonnerait pas qu’on ait réveillé Gaia avec tout le boucan qu’on a fait chez eux y a pas longtemps et si elle est de la même humeur que quand on réveille Zerk un lendemain de la veille, elle doit être de féroce humeur ! Durin rassemble la Garde de Pierre en ce moment. Ils vont faire une sortie. »

Vassili : « Ok, c’est bon. J’y vais… Je peux te laisser la suite des opérations en main? »

Gorbad : « Tu sais qu’il ne va pas apprécier ce que tu vas lui dire ? »

Vassili : « Ouaip mais en même temps, on n’a pas vraiment le choix pour le moment. Si on laisse les choses en l’état, on va droit à la catastrophe »

Thraïn : « Vous comptez faire quoi ? »

Gorbad : « On va faire sauter les accès aux cavernes communiquant avec la rivière »

Khaldan : « QUOI ? Mais on n’aura jamais le temps d’évacuer tout le monde… »

Gorbad et Vassili se turent un instant. Leur silence était pour le moins lourd de sens. Ils n’auraient pas le temps de pouvoir évacuer certains quartiers, c’était évident.

Khaldan : « Mais on parle de plusieurs centaines de nains ! »

Gorbad : « Et on pourrait perdre la ville si on ne fait rien et d’ailleurs, tu devrais déjà partir au boulot ! Au plus tôt on s’y met, au plus on sauvera de gens les gars. », Le nain haussa le ton pour que tous les travailleurs présents l’entendent bien. « Ok, les gars, j’en peux plus de vous voir avec vos yeux penauds, vous allez bosser et tout de suite. On a déjà envisagé des scénarios de rupture pour les barrages donc vous prenez vos ordres auprès des contremaîtres et je ne veux pas voir un de vous bailler aux corneilles alors qu’on a notre cité à sauver ! »

La conscience professionnelle des nains reprit vite le dessus sur la panique et tous se mirent à l’ouvrage. Tagazog émergea d’un des dortoirs de la guilde, encore à demi-endormi. Il portait Sirroco, son perroquet, dans ses mains car il n’était pas encore suffisamment réveillé pour tenir sur son épaule.

Tagazog : « Qu’est-ce qu’il se passe, Gorbad ? »

Gorbad : « Pour faire court, on a Gaia en colère qu’a décidé de nous noyer parce que Kyp a ronflé trop fort en faisant péter Luminae »

Tagazog : « Euh, tu plaisantes ? »

Gorbad : « Non Tagazog, les secousses sont pas là pour rire et j'ai pas le temps de t'expliquer les détails! »

Tagazog : « Ok, et quels sont les ordres ? »

Gorbad : « Toi, tu vas chercher Cwlyan et les autres jeunes. Vous filez à l’académie des runes et vous prenez avec vous leurs jeunes et vous filez à l’ancienne concession royale à l’ouest du Radar Bek. Les galeries là-bas sont hautes et vous pourrez sortir dans une portion sûre du Radar Bek. De là, vous bifurquez au sud et vous rejoignez Sigdil où vous attendez les ordres ! »

Tagazog : « Non Gorbad, je veux être avec vous sur le terrain ! »

Gorbad : « Je sais Tagazog, je sais mais… j’ai personne sous la main qui possède ton verbe et j’ai besoin de quelqu’un qui va pouvoir rassurer nos jeunes parce que ça va être la panique dans quelques heures si on n’arrive pas à reprendre le contrôle de la situation. Et puis, on te racontera comment ça s’est passé à Sigdil autour d’une chope et tu nous rappelleras toutes les formidables aventures qu’on a vécu, ok ? »

Tagazog : « ok ! »

Gorbad se rendit alors à l’Ancienne Agora naine, qui était le cœur religieux de la cité et l’une de ses plus anciennes cavernes pour superviser une série d’opérations complexes. Entretemps, il avait entendu que Kardrim, le Gardien des Anciens, était introuvable, qu’une première sortie de la Garde de Pierre avait été repoussée à la porte principale de la cité mais que les vétérans de la garde, menés par le Roi Grimbar en personne, allaient forcer le blocus sauvage dans les heures qui viennent pour que les nains puissent évacuer la cité.

L’eau avait déjà commencé à s’infiltrer dans le quartier religieux et les premières marches des temples d’Héphaïstos, d’Héra et de Dyonisos étaient déjà recouvertes d’eau. Gorbad arriva juste pour voir un pan d’une paroi s’effondrer, créant un nouveau torrent déversant de l’eau dans la caverne mais quelque chose n’allait pas… Il n’y avait pas que de l’eau… Des créatures mi-homme, mi-poisson pénétrèrent dans la cité se jetant avec leurs tridents de bronze sur les nains qui tentaient de fuir. Au sommet de la chute d’eau, une voix symphonique retentit dans la caverne. Elle émanait d’une femme somptueuse qui arborait un rictus cruel.

Sirène : « Je suis Lalastia, commandante des troupes de Poséidon. Votre cité sera désormais nôtre et nous nous délecterons de vos cadavres »

Gorbad, pour lui-même : « Mauvaise pioche avec Gaia… Poséidon ? Vraiment ? Ca aurait été Arès à la limite j’aurais compris mais là… »

Le nain porta sa main mécanique à son fourreau et dégaina Ordalie. La lame sortie de son écrin semblait irradier au contact de l’air. Elle avait été l’œuvre de sa vie, sa plus grande création en tant que forgeron, une lame de légende!

Gorbad : « Hé la garce, j’ai un petit message d’Héphaïstos pour toi ! Y a un bouillon de poisson au menu ce soir à Kazad ! »

Le nain rallia alors quelques guerriers présents et se lança dans la bataille. L’eau était particulièrement handicapante mais sa force de mineur conjuguée à son entraînement à la lame reçu par le maître d’arme rebelle Dolf faisait des ravages. Néanmoins, les ondins n’étaient pas en reste. Leur mobilité dans l’élément aquatique était redoutable. Profitant de la surprise, l’un deux arriva à planter son trident dans le dos du nain qui chuta en avant. Le coup était vicieux. Le nain ne pouvait rien faire pour enlever l’arme de la créature et elle s’approchait déjà pour porter le coup de grâce au forgeron mais avant qu’il puisse le faire, son corps s’affaissa soudainement. Il lui manquait sa tête. Gorbad aperçut des runes naines brillant sur une hache en périphérie de sa vision.

Beregroth : « Alors Gorbad, on se fait avoir comme un débutant ? »

Gorbad : « Enlève moi plutôt ce trident au lieu de te foutre de ma gueule ! »

Beregroth, s’exécutant : « C’est une bonne soirée pour mourir »

Gorbad : « Je te le fais pas dire… »

Beregroth : « Dos à dos, Gorbad ! Faisons tourbillonner l’acier tant qu’un souffle de vie nous parcoure encore »

Gorbad : « Pour Héphaïstos »

Beregroth : « Pour Kazad »

… et bientôt, plus aucun autre bruit que celui de l’eau qui se frayait un chemin à l’extérieur du Radar Bek ne se fit entendre dans la cité naine. Le tumulte des batailles avait cessé. Le bruit des pioches s’était tu. Tout fut fini…

C’était le Dernier Jour des Nains.

La fin d’une ère…

Les survivants à la catastrophe écriraient la prochaine...



elfe Par Ambre  le 02/12/2010 à 20:07

Obligés de faire le rp des Nains à leur place ... pfeuh.

Superbe, Raksha.



geant Par Rorschach Karnage  le 03/12/2010 à 08:18

sublime, j'adore



nain Par Katerina Stakhanov  le 03/12/2010 à 10:02

*Trépigne*

Trop bien trop bien trop bien trop bien trop bien !!!!

Rha ça rappelle de bons vieux souvenirs. Faudrait que je me motive à écrire la fin de Vassili, ce bon vieux mineur.

En tout cas ça fait plaisir à lire !

PS : Ambre, les nains te crottent ^^



elfe Par Nil'nelia  le 03/12/2010 à 22:58

Ah que de bons souvenirs avec la GTN
Tous ces voyages aux quatre coins d'Olympia.
En tout cas j'suis content de faire partie de cette petite histoire.
Bonne continuation les gars

PS: C'est Thraïn, je me suis connecté avec le compte de mon frère pour vous laisser un p'tit message.

PS2: Vive les Nains! Vive la GTN! Que vos barbes soient longues et vos choppes bien remplies.



el Par Thunziel  le 05/12/2010 à 22:53

Chapeau pour tout ce que tu écrit Raksha.
Et sa tombe bien parce que j'adore lire ce que tu fais



geant Par Orodreth  le 18/12/2010 à 13:22

J'aime beaucoup!

Beregroth a même le droit à son heure de gloire, simpa!