Frankenpatate | |
Topic visité 465 fois Dernière réponse le 10/12/2010 à 18:35 |
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Les jardins des grandes demeures lardanienne étaient des plus calmes. Et pour cause, les cris de Fritz McKeyne n’y résonnaient pas. C’est un autre lieu qui en ce jour accueillait les multiples injures du lutin roi de la patate. Fritz se trouvait dans un lieu qui n’appartenait qu’à lui, une cabane au fond d’un jardin, à moitié en terre, dans laquelle il menait toutes ses expériences les plus farfelues. Et ce jour fut celui où il eut la plus farfelue.
-Ma Bubuse ! J’ai fait un rêve. UN RÊVE MAGNIFIQUE. J’ai réveillé que je donnais vie à une patate. PATATE, TU COMPRENDS ? Non seulement elle me parlait, comme d’habitude, mais en plus, elle avait des jambes et me suivait. C’ÉTAIT MAGNIFIQUE NOM D’UN TUBERCULE SANS DORYPHORE ! Fritz s’agitait dans son atelier, regardant sa « bubuse », son lance-patate, avec admiration et amour comme tout autre aurait regardé sa femme. Il renversait à peu prêt tout sur son passage, ne laissant rien en état derrière lui. Son rêve l’avait rendu littéralement hyperactif, et il faisait bien dix choses à la fois. Sachant qu’à l’habitude il ne réussissait même pas une tâche quand il ne faisait que ça... -Ma Bubuse, passe-moi mon crayon. J’ai une idée. J’AI UNE IDÉE, NOM D’UNE PATATE ! PATAAAAAAATE ! Je vais donner vie à une patate. Mouahahah. FRITZ T’ES LE MEILLEUR ! Il va me falloir UNE GROSSE PATATE ! LA PLUS BELLE DE TOUTE ! Mais comment lui donner vie... Fritz fixa perplexe son lance-patate, droit dans le canon. -EXACTEMENT ! UN CŒUR, IL LUI FAUT UN CŒUR ! Tu es trop forte ma bubuse ! T’EXPLOSES TOUT ! Mais où trouver un cœur... ? Je pourrai arracher celui de mon maître certes. Mon maître... MON MAÎTRE ! Mais oui mais c’est bien sûr ! IL A RAMENÉ PLEIN DE CŒURS DE SON EXPÉDITION ! Ill va donc falloir lui en piquer un discrètement. Il rejeta un regard à son lance-patate, comme si celui-ci lui soumettait une idée. -MAIS OUI T’AS RAISON ! IL VA LUI FALLOIR DES JAMBES ! Il va falloir lui trouver des os pour maintenir sa chair à patate. NOUS ALLONS Y ARRIVER, NOUS ALLONS Y ARRIVER ! Un cœur et deux os... Fritz fixa la patte de lapin qui trônait comme un trophée sur son plan de travail. -Et une patte de lapin en collier ! Il faut bien qu’elle soit chanceuse CETTE PATATE VIVANTE ! Le lutin se mit alors à sauter partout dans son atelier et à danser avec son lance-patate, tout heureux à l’idée d’avoir un nouveau compagnon. |
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