Lutin malgré lui | |
Topic visité 451 fois Dernière réponse le 19/12/2010 à 17:39 |
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Chups : « Bonjour à tous, je me présente, je suis Chup's, un lutin des forêts. Mon histoire ne vous intéressera peut-être pas, mais je vais vous la compter tout de même ! Libre à vous de l'écouter. »
Je ne suis pas né ainsi. Il y a de cela quelques années, je vivais dans la belle cité de Kazad a Gorog, fierté de tous les nains. Tout dans la ville, inspirait à devenir guerrier, que ça soit les statues à l'effigie de valeureux guerriers ayant marqué l'histoire naine, les récits épiques que l'on entendait à chaque coin de rue, les brasseries aux portes grandement ouvertes, aucun doute n'était permis, il s'agissait bel et bien d'une grande ville à l'image des nains. Les soirs de pleine lune, j'appréciais les balades aux abords de la cité, longeant les flancs de Radar Bek. Comme souvent, je m'aventurais sur un sentier qui remontait jusqu'à une galerie qui menait à la cité naine. De part et d'autre de ce chemin de terre, j'aimais contempler les quelques plantes que l'on voit habituellement dans les montagnes. Quand je sortais d'une des galeries qui menait à Kazad, je marquais toujours une longue pause afin de contempler la sublime vue qui s'offrait à moi. De part et d'autre, on pouvait apercevoir quelques terrasses aménagées pour l'agriculture. Séléné éclairait parfaitement ces dernières de telles manières qu'on pouvait distinguer les diverses céréales cultivées. En contrebas, dans la vallée, une douce odeur émanait de la ville, une douce odeur de bière fraîchement brassée. Après quelques minutes de contemplation devant la ville, je me décidais à rentrer chez moi. Je passais à coté de nombreuses tavernes qui paraissaient toutes plus remplies les unes que les autres. J'entendais clairement des chansons en l'honneur des seigneurs nains provenir de celles-ci. Je poursuivis alors mon chemin jusqu'à ma demeure. Une bâtisse de taille standard, construite dans la montagne. La porte grinçait toujours quand je l'ouvrais, et je m'étais juré de mettre un peu de graisse quand j'en aurais le temps. Ce soir là, après avoir fini les restes de la veille, j'entrepris de me coucher sans trop tarder, le lendemain je dus me lever tôt afin d'assister à la fête en l'honneur d'Héphaïstos. Je ne pouvais me douter qu'il n' y aurait pas de lendemain pour moi, pas de lendemain pour Kazad a Gorog. En effet, cette nuit-là je me réveillai en sursaut, j'étais persuadé d'avoir entendu une explosion en ville, je me hâtai de me lever pour me diriger vers les halles. Un spectacle effroyable se déroulait devant moi, des sauvages surgissaient de partout, comment était-ce possible ? Comment les sentinelles n'avaient-elles pas pu donner l'alerte ? Je n’eus pas le temps de réfléchir, je saisis une hache dans l'armurerie non loin de là et je commençai alors à joindre mes confrères qui luttaient vaillamment. Alors que je me démenai pour survivre, je vis quelques uns de mes amis tomber, d'autres se battre vaillamment avec une telle fureur que j'en fus moi même étonné. Le massacre dura des heures et des heures. Il me semblait que les rayons du soleil commençaient à atteindre la caverne où la cité était bâtie, dévoilant doucement les cadavres de nains et de sauvages qui s'empilaient. Après quelques minutes de combats supplémentaires, les sauvages semblèrent fuirent. Je commençai alors à relâcher un peu mon attention. Ce fût l’une des plus grosse erreur que je commis. En effet, à ce moment, une énorme vague apparut de nul part s'érigea masquant l'accès à de nombreuses galeries. Cette dernière sembla stagner quelques temps dans la grotte.Elle commença alors à fondre sur la cité naine dans un bruit assourdissant, envahissant les quartiers religieux puis les quartiers artisanaux, bientôt vinrent le tour des Halles. Une voix retentit alors dans toute la cité. Sirène : « Je suis Lalastia, commandante des troupes de Poséidon. Votre cité sera désormais nôtre et nous nous délecterons de vos cadavres. » Je compris dès lors que les Dieux nous avaient abandonné, pire, que Poséidon lui même nous avait attaqué. Une colère effroyable s’empara de moi, je hurlais de toutes mes forces, comme si je ne pouvais plus me contrôler. Ma colère se dirigea alors vers les Dieux. Comment pouvaient-ils nous laisser ainsi périr ? Jamais je ne leur pardonnerai ! Jamais ! Les mots que j’employai à cette époque étaient durs. C'est sans doute à cause de cela que les Dieux décidèrent de ne pas m'envoyer dans les enfers. En effet, lorsque je me réveillais, je n'étais pas dans les enfers, attendant Charon, j'étais au contraire dans un endroit ensoleillé, un endroit apaisant, bien que trop vert à mon goût. J'essayais alors de me relever, je me trouvais étrangement léger. Je palpais mon visage, je n'avais plus de barbe, je regardais alors mon corps. Là où je possédais de puissants muscles, je me retrouvais avec de frêles bras et jambes. J'avais maigri, affreusement maigri, terriblement maigri. Ma taille restait inchangée, je crois. À ce moment, je me remémorais des légendes que j'avais lu à la bibliothèque nationale, je ne pouvais croire ces fantaisies, ces mythes, ce n'étaient que des histoires pour que l'on craignent les Dieux. Était-ce seulement possible ? Était-je devenu un Lutin des forêts ? Je ne suis pas né ainsi ! Je ne suis pas né comme cela ! Je suis né guerrier, je suis né brave, je suis né nain ! Je devais réagir vite, inverser la malédiction, je devais retourner en ville, vite, je devais me faire entendre des Dieux. --------------------------------------------------------------------- Espoir, espoir, ... Ainsi commença donc mon épopée sur les terres d'Olympia sous la forme d'un lutin, une jeune créature des forêts. Il me fallait trouver un nom, un nom attirant, un nom inspirant le sourire à ceux qui le prononcent. Ainsi je me penchais sur la dure réflexion qui était celle des jeunes parents, nombreuses furent les idées qui me passèrent en tête, mais toutes me paraissaient trop triste, trop maussade. Peut-être les noms d'ancêtres nains auraient-ils pu m'aider, mais je sentais qu'un nom de nain ne me conviendrait pas, il me fallait un nom plus fluide, plus simple, un nom que je voulais pétillant. C'est ainsi qu'après plusieurs minutes d'hésitation, je décidais de me faire connaître de tous par le nom de Chups. Ce nom me paraissait correct, mieux même, il me redonna le sourire. Il me fallait désormais me repérer, sans carte malheureusement. Je ne pouvais que sur l'expérience que je possédais de ma vie antérieure. Je me mis donc en route, ramassant au passage, une brindille, que je m’empressai de mettre en bouche, ainsi que quelques cailloux de taille moyenne pour un lutin. J'appréhendais beaucoup à l'époque de me faire agresser. Je décidais donc de choisir une direction et de m' y fixer, c'est ainsi que je partis en direction du soleil. Mon périple commençait dans une forêt composée majoritairement de chênes. Les couleurs des feuilles annonçaient que la période de grande chaleur c'était terminé depuis quelques mois. En effet, les feuilles commençaient à brunir légèrement, quelques unes s'étaient détachées des arbres et venaient joncher le sol. Le paysage était absolument magnifique. Pendant un bref instant, je compris pourquoi les elfes appréciaient autant les forêts. Mais je compris rapidement pourquoi je préférais les villes. Dans les cités impériales, je n'aurais jamais pu tomber face à face avec un sanglier. Je ne savais pas de quoi mon corps était capable, je me risquai à jeter quelques pierres sur le sanglier qui me chargeait, je compris rapidement que je ne pouvais gagner ce combat. Alors que le sanglier était à quelques foulées de moi, j'entrepris de l'esquiver comme je pus. Et quelle fût ma surprise lorsque je vis que j'y étais parvenu sans trop de peine. J'avais exécuté un léger roulé-boulé sur la gauche, laissant ainsi le plaisir au sanglier de foncer dans l'arbre qui se situait derrière moi quelques secondes auparavant. Je ne pris pas le temps de réfléchir et je pris mes jambes à mon cou. Étrangement je me trouvais assez rapide, même s'il était évident que j'avais perdu en endurance. C'est est ainsi que je parvins à me défaire de cet assaillant sauvage. Cette petite altercation m'avait ouvert l'appétit. J'entrepris alors de chercher un arbre dont je connaissais bien les fruits. Après quelques secondes, j'aperçus, un magnifique pommier dont les pommes était d'un rouge magnifique. Je m’essayai à grimper sur cet immense arbre, sans succès. Je réfléchis, la concentration devait se lire sur mon visage. Soudain l'idée surgit dans mon esprit, je saisis une poignée de cailloux que je jetai sur un groupe de pomme, 2 magnifiques pommes tombèrent au sol. Je l'ai saisit avec hâte et mordit a pleines dents dedans. Jamais, ô grand jamais, je n'ai mangé de pomme aussi succulente, le jus de ces dernières étaient majestueux. Je me décidai donc à en emporter 2 autres, que je fis tomber de la même manière que les précédentes, afin d'avoir à manger pour la soirée. Je continuai donc ma route dans cette forêt, au fil de mes balades, je remarquai la présence de plus en plus nombreuse de coquelicots, d'un rouge magnifique. Ils laissaient échapper une odeur qui me déplaisaient, mais je devais continuer sur la route que j'avais choisi, donc je m'efforçais de penser aux douces odeurs de bières qui me manquaient déjà. Je poursuivais donc ma route, au fur et à mesure de mes foulées, l'herbe semblait plus tassée qu'auparavant, le chemin que j'avais pris semblait joindre un chemin. Un sentier, semblable à celui que j'empruntais les soirs de pleines lunes, se dressait devant moi, je décidai naturellement de le suivre, tout les chemins mènent à Lardanium parait-il. Le soleil semblait vouloir se coucher, l'obscurité commençait à faire son apparition lorsque j'aperçus une ville, du moins ce qui ressemblait à une ville. Je m'approchai bien décidé à trouver de l'aide. Cependant, plus je m'approchais de la cité, plus mon enthousiasme se dissipait. En effet, il était clair désormais, qu'il s'agissait de ruines. Je franchis ce qui devait être, jadis, une porte principale, le style architectural ne faisait aucun doute, il s'agissait d'une cité olympienne. ![]() La nuit était désormais tombée, je me résolus donc à dormir dans les ruines, je parvins à dénicher auberge,que la nature et la guerre avait épargné. Le bâtiment devait faire dans les 10-15 mètres de hauteur. J'entrai donc dans l'espoir de trouver un lit pour me reposer. La porte en chêne massif grinça quand je l'ouvris, les gonds avaient besoin d'être graissés. La salle principale inspirait au respect, tout ici était démesurément grand. Je pouvais facilement me faire deux ou trois costumes dans chacun des rideaux de velours rouges, devenus poussiéreux avec le temps. Je montais donc à l'étage, les marches ne grincèrent pas sous mon poids, ce qui je peux vous l'assurer n'était pas habituel pour moi. À l'étage, un corridor desservait 4 chambres, je décidai donc de prendre la première d'entre elle. Quand la porte s'ouvrit, la beauté des lieux me laissa sans voix, la chambre ne semblait pas avoir subi les assaut du temps, ici, nulle trace de poussière ou de toiles d'araignées. Je me permis donc de fouiller dans les innombrables tiroirs et placards en quête de vêtements. Cependant les derniers Olympiens ayant vécu ici ne semblaient pas avoir eu d'enfant, je ne pu donc trouver de vêtements à ma taille, peut-être les autres chambres en auraient-elles. C'est ainsi que je revêtis pour la première fois dans ma vie lutine, des habits, un simple veston en toile assorti d'un pantalon que je dus serrer à la taille à l'aide d'un des cordons qui tenait les rideaux de velours. Je pouvais donc désormais aller me coucher dans le lit d'un confort extrême. Cette nuit, là je me souvins que j'avais rêver de parler aux Dieux, leur demandant pardon, leur demandant de me rendre ma forme, les implorants tel un esclave, quel cauchemar cela était. Je me réveillai en sursaut, un bruit provenait d'un peu plus bas, deux olympiens discutaient ensemble. Peut-être pourraient-ils m'aider à retrouver une cité active, peut-être pourraient-ils me dire où je suis, peut-être deviendront-ils de bons amis pour moi. Je dévalai l'escalier à tout allure pour enfin atterrir dans le « living-room ». --------------------------------------------------------------------- (Toutes les critiques constructives sont vivement encouragées histoire afin que je puisse progresser rapidement. Merci a Wilwarin pour la correction ![]() Je ne suis pas né ainsi ... |