Opération GAIA | |
Topic visité 580 fois Dernière réponse le 04/06/2011 à 00:29 |
![]() |
Chapitre I: Tu ne chasseras que pour te nourrir ou te vêtir!
L'histoire se déroule en marge des célébrations pour l'inauguration du Sanctuaire de l'Olivier Après avoir traversé sans encombre les étendues désertiques entourant l’ancienne cité rebelle, les deux comparses étaient arrivés en lisière de la Forêt des Cendres. Le sauvage s’interrompit en remarquant une certaine agitation non loin. Beaucoup de personnes venues de la capitale elfique se dirigeaient vers le sud de la forêt en une longue procession faites de musiciens et d’archers. Les festivités pour l’ouverture du Temple d'Athéna, reconstruit par une poignée d'elfes, avaient débuté. La chasse aux daims, décrétée pour l'occasion, avait également commencé si on en croyait les carcasses qui étaient transportées du terrain de chasse vers le temple. ![]() Il y avait une pointe de reproche dans le ton de l'ancien ermite mais le jeune sauvage n'entendait Hosl que de manière lointaine. Son regard était focalisé sur les cadavres des animaux qui n’avaient rien demandé. Certes, il savait que les elfes chassaient et même si cela lui semblait barbare, il pouvait le tolérer quand c’était pour se nourrir ou pour se vêtir mais il ne pouvait s'empêcher de penser que dans le spectacle qui se déroulait devant ses yeux, il y avait quelque chose de choquant. L’ancien prêtre de Poséidon désigna du mouvement à la lisière de la forêt, un peu plus à l’est de la procession. Sans attendre l'assentiment du vieillard, le sauvage s’élança en avant, les dagues surgissant des manches de sa tunique. On l’entendait dans un murmure continuer à penser tout haut. Hosl se demandait bien ce qu’allait faire son compagnon. Il n’allait quand même pas sauter sur tous les invités pour les égorger ? En tout cas, le sauvage bifurqua en direction des animaux. Il réussit à rejoindre un daim alors que des éclaireurs du groupe de chasse venaient d’apercevoir l’animal. Il manquerait de temps pour faire comprendre à l’animal ses intentions. A l’aide d’une de ses dagues, il fit une légère entaille dans la croupe de l’animal qui s’enfonça directement dans la forêt, non sans avoir tenté de repousser Raksha avec ses bois. La course-poursuite commençait. Le sauvage, hésitant, attrapa sa boule de mana dans sa besace. Il allait sans doute devoir faire appel à la magie, non plus du Dieu des Mers, mais à celle de Gaia maintenant… |
![]() |
![]() ![]() ![]() |
![]() |
Nanawho était parti à la chasse avec la Tour de Jade. Il voulait montrer sa valeur à la Tour de Jade en ramenant de la peau ou des bois qui aideraient les futurs artisans et nourriraient les gens au banquet. De plus Faceo compte sur lui. Voyant un daim gambadant dans la forêt, il lui lança des cailloux pour le prévenir de sa présence afin de faire un duel dans les règles. La mission pour le cerf était claire: montrer qui était le maître de la forêt et ce n’est certainement pas le daim. Le daim alertait par les jets de cailloux lança les hostilités et chargea notre majestueux cerf. Le combat était lancé: un contre un, sans aide extérieur, le premier qui s’avoue vaincu ou qui meurt perd le combat. Le cerf reprit des cailloux et les lança à nouveaux en direction du daim mais ce dernier les esquiva en se cachant dans les bosquets. Ce dernier sortit de sa cachette afin de chargeait de plus belle pour finalement s’enfuir vers la sortie de la forêt. Le vainqueur était déjà tout déclaré mais Nanawho n’abandonna pas. Malgré ses connaissances de survie dans la forêt, les blessures que le daim lui infligeait était trop importante pour cicatriser juste avec quelques plantes. Mais un cerf n’abandonne pas, le cerf se meurt mais ne se rend pas. Nanawho retrouva enfin le daim toujours en pleine forme alors que lui était blessé. Il chargea de toute ses forces le daim et réussit enfin à le blesser mais ce dernier ne de laissa pas faire et chargea une nouvelle fois. Le cerf même au porte de l’enfer ne voulait pas abandonner, le daim le regardait avec un regard emplit de respect ne sachant pas sil devait l’achever ou reconnaitre son courage et le laisser vivre. C’est à ce moment là qu’Ambre lança des cailloux sur le daim qui fut frappé de plein fouet. Nanawho se sentit envahir par une magie douce, ses forces lui revenaient petit à petit. Il était en vie mais avait perdu son combat. Son honneur en avait prit un coup, la loi était simple. Il devait maintenant s’acquitter de sa dette d’honneur auprès du daim contre qui il avait perdu son combat. Sur sa vie, il le défendra et il lui tiendra compagnie jusqu’à ce que sa dette soit payé. L’objectif maintenant était de trouver le daim avant qu’il meurt. Après quelques jours de recherche, il trouva son compagnon entrain de brouter de l’herbe à la sortie de la forêt. Il avait rejoint d’autres daims qui semblaient faire route avec deux hommes sauvages. Nanawho s’approche alors du daim en baissant la tête en signe de soumission. Le daim s’approcha de lui et donna des petits coups de museau au cerf. Ce dernier faisait maintenant parti du groupe. Nanawho remplit de joie suivait ses nouveaux compagnons en suivant Raksha tout en écoutant les chants de Hosl. |
![]() |
Chapitre II : Le sauvage qui chantonnait aux oreilles des daims
D'après les récits d'Hosl et de Raksha Le Sauvage avait peu de temps pour réagir. L’étau des chasseurs se resserrait. Dans sa course, il murmura des mots apaisants pour l’un des daims blessés par les chasseurs. Ces paroles donnaient vie à la magie de Gaia et les plaies de l’animal se refermèrent en partie. Lorsqu’il se rapprocha du daim qu’il avait fait fuir auparavant, il eut d’autres paroles, réconfortantes celles-là, et par l’entremise du chant, les courbatures de la course effectuée à toute allure dans les bois furent soulagées. Les animaux ne comprendraient pas Raksha s’il parlait simplement alors il tenta de reproduire ce qu’il avait ressenti lors de sa transe avec un ondin. Il tenta d’aller rechercher en lui ce qui faisait de lui un protecteur de l’ordre naturel, tant végétal qu’animal pour communiquer ses intentions juste avec le regard. Tout se faisait à l’instinct, avec ses tripes et la conviction que si quelqu’un en était capable, cela devait bien être un homme sauvage. Il indiqua la lisière de la forêt à l’est comme porte de sortie. L’animal sembla perplexe un instant et puis se mit à courir… ![]() … vers le nord ! Raksha tomba sur le sol, le souffle coupé après cette course éperdue dans la Forêt des Cendres, les larmes aux yeux. Comme pour rajouter à sa souffrance, le râle d’agonie du jeune daim qu’il avait soigné peu de temps auparavant retentit dans la forêt. L’animal succombait au mélange de flèches et de magie de Thunziel et Tanysh. Les chasseurs étaient sur leurs talons. Un cri de désespoir mourut dans les entrailles du jeune sauvage et il se releva, titubant lentement en se rapprochant des elfes assassins. Peut-être arriverait-il à leur faire renoncer à leur traque ? De toute façon, vu qu’il n’était pas parvenu à gagner la confiance des créatures de la forêt, il ne lui restait que le Verbe pour tenter de ralentir leurs prédateurs. Peut-être même trouveraient-ils le courage de s’opposer physiquement à eux. Était-il prêt à enfreindre les lois de l’Alliance et à faire couler du sang elfique pour protéger ces êtres de Gaia ? Il le saurait prochainement… … ou pas. Du bruit derrière lui interrompit ses rêveries. Trois daims émergèrent à la lisière de la forêt et se rassemblèrent près de lui. Ils avaient l’air d’avoir peur de s’éloigner ainsi de leur habitat de toujours mais ils semblaient néanmoins avoir compris qu’ils n’auraient aucun salut à l’ombre des arbres millénaires de la Forêt des Cendres. Le sauvage faillit écraser une larme de joie tant la confiance octroyée par les daims le touchait. Il ne les abandonnerait pas au Néant. Nul ne scellerait leur sort pour eux… D’autres bruits se faisaient de plus en plus proches, ceux des rabatteurs qui se rapprochaient à chaque instant. Dans l’intervalle, Hosl apparut, peinant un peu à récupérer son souffle après la folle course que lui avait imposé le jeune sauvage. Hosl ne comprenait pas vraiment d’où venait cette force de Raksha, cet acharnement à sauver ce qui lui semblait juste. Mais bon, c’était ainsi qu’était le petit et jamais il ne l’abandonnerait. Le vieil homme opina de la tête quand il se mit doucement à chanter pour apaiser les animaux, lui même ouvrant le chemin comme s’il était le guide, passant près des animaux comme si de rien n’était. ![]() Ra vo karet e peb amzer Hag adoret war an aoter Va Gaïa, dre ho pasion, Skuilhit grasoù en hor c’halon ’Vit ma c’hellimp ’pad hor buhez Ho servijañ gant karantez » La mélodie était lente mais apaisante... ![]() … et doucement, les daims vinrent entourer le vieil ermite et le suivirent vers une nouvelle destinée. |