Consultation à domicile pour Erkeos | |
Topic visité 767 fois Dernière réponse le 14/08/2011 à 23:51 |
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-Ils sont arrivés…
Les mots avaient résonné dans la pièce, ou se trouvé Elia. Sur le seuil, le messager, qui venait de s’adresser à elle, semblait essoufflé preuve de la course à travers les rues de Lardanium qu’il avait du effectué pour délivrer son message au plus vite. -Merci, vous pouvez disposer. Elia regarda l’homme s’éloigner avant de se lever et de s’équiper. Enfin, ils étaient tous là, l’enquête allait pouvoir débuter… Le mal qui rongeait Erkeos avait bien trop durer et Elle commençait à se demander si cette enquête allez vraiment débuter un jour. Elle envoya rapidement une missive à l’Hémicycle afin de les prévenir et elle prit la direction des portes de Lardanium. Alors qu’elle se avancer dans les rues de Lardanium, elle ne cessait de se questionner. Et s’ils ne trouvaient pas la cause de ce mal ? Et si la malédiction venait vraiment de leurs alliés ? Non, il ne fallait pas penser à ça pour le moment… Le plus important était de guérir Erkeos. Elia arriva enfin devant les portes massive de la ville et elle n’eu aucun mal à retrouver les personnes qu’elle était venu chercher tant ils dépassaient tout le monde de plusieurs têtes. -Sieur Vrugar, Sieur Egbert. Je suis ravie de vous accueillir à Lardanium même si j’aurais préféré que cela se fasse dans de meilleures conditions… J’espère toute fois que vous avez fait bonne route et que votre séjour dans notre cité se déroulera bien. Nous n’allons pas perdre de temps et si vous le permettez, je vais vous demander, comme convenu, de confier vos armes et autres au gardes, qui les garderont en attendant. Elia fit signe aux gardes de s’approcher pour débarrasser les deux Géants, puis elle donna des ordres aux paladins présent afin qu’il assure la sécurité du convoi jusqu’au chevet d’Erkeos. La présence des deux Géants ne passa pas inaperçue dans les rues de Lardanium et partout les Olympiens se retournaient, les observaient, parlaient… Arrivé devant la demeure de l’ambassadeur, la troupe fut rejointe par Isa Cestia et le prince Anastase de Khylion et tous ensemble ils prirent la direction de la chambre où Erkeos les attendait. En route, Elia vit deux lutins qui parler d’une potion magique et le seigneur Rôde qui attendait devant la porte d’Erkeos. -Sieur Rôde, voulez vous vous joindre à nous pour rentrer ? Au moment ou elle prononçait ces mots, les portes de la chambre s’ouvrirent pour les laisser entrer et chacun pu enfin voir Erkeos. Il était là dans sa chambre seul et bien qu’il semblait dans une meilleure forme que d’habitude, on pouvait facilement voir qu’il était toujours très troublé. -Sieur Erkeos, je vous remercie de nous accueillir dans votre demeure et je vous présente les personnes qui vont mener l’enquête sur votre mal… Sur ce, avec votre accord, j’aimerais que chacun commence dés maintenant... Messieurs, dames à vous de jouer. Gardes, fermez les portes et postez vous devant que personne ne puisse entrer sans notre autorisation…ni même sortir… mon epee et ma vie sont au service de Salminar et de l'empire
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Il n’avait même pas eu le temps de répondre que déjà les portes qui venaient de s’ouvrir se refermaient à nouveau.
Rôde ne voulait pas imposer sa présence au risque de déranger, surtout qu’il ne savait pas trop s’il pourrait être utile, cela dit si la situation dégénérait, il regretterait à coup sûr, de ne pas avoir saisi l’opportunité d’entrer. Aussi il s’immisça dans l’entrebâillement des portes avant que ces dernières ne se referment et secoua son long manteau. Diantre, quelle autorité !! C’est qu’ils n’hésiteraient pas à couper un Grand pontife en deux... il faut croire que les appartements de sir Erkeos sont plus sécurisés que le palais de l’impératrice. Rôde esquissa un large sourire à Elia afin de lui faire comprendre qu’il plaisantait, certes, la situation ne se prêtait guère à ce genre de boutade, mais il n’aurait été pas judicieux de tous se présenter devant l’ambassadeur avec une tête d’enterrement. Pour en revenir à votre proposition, Générale, si ma présence ne gène en rien, je me joindrais volontiers à vous. Dame Furienoire, bien que très affecté par cette histoire, sourit également au grand pontife mais resta néanmoins très protocolaire. -Je serais ravie de vous compter parmi nous, Sieur Rôde, donc si Erkeos ne s’y oppose pas soyez le bienvenu parmi nous. Tous ces hommes en armes inquiétaient Isa. Aussi attendit-elle avec une certaine appréhension la réponse du Grand Pontife, même si celui-ci avait déjà témoigné de son envie d’assister à l’auscultation, car elle se sentirait bien plus tranquille s’il restait à proximité. Puis, affublée de tout le fourbi qu’elle avait soigneusement préparé quelques jours auparavant, elle le suivit comme son ombre lorsqu’ils parcoururent différents couloirs et franchirent les portes que les gardes eurent tôt fait de refermer. Après être arrivé devant la porte de la chambre qu’un des amis de l’ambassadeur venait tout juste d’ouvrir, Rôde salua Erkeos d’un signe de tête attendant son autorisation pour franchir le seuil de la chambre à coucher. L’ambassadeur vit le Grand Pontife et l’invita à s’approcher. Il essayait de se montrer détendu. Mais tout le monde pouvait pressentir son anxiété. Rôde poursuivit alors ses tentatives pour égayer l’atmosphère, tout en insistant sur l’excellente sécurité du lieu. Tant de Formalités pour enfin parvenir à t’approcher, à coté, rencontrer sa Majesté l’Impératrice est un jeu d’enfant ! dit t-il tout en s’avançant vers Erkeos. Je suis content de te voir, répondit le malade en forçant son sourire. La présence d’un ami aussi doué dans le combat que dans la guérison ne peut que me soulager davantage. Je compte d’ailleurs sur toi pour rester vigilant. Ces deux Géants… ne m’inspirent pas confiance. Je sais que je les ai déjà pourtant côtoyés et que je n’ai jamais eu aucun souci avec eux. Mais… Il ne termina pas sa phrase. Ses propos devenaient embarrassants et de toute façon son interlocuteur avait bien compris la situation. Rôde lui souffla d’ailleurs : Tu n’a pas à t’en faire pour ça ! J’ai appris la tragédie dont tu étais victime, et bien que je n’arrive pas encore à y croire, je ferais tout mon possible pour te protéger. Mais pour quelle raison tu ne m’en as pas parlé avant ?! Erkeos inspira longuement comme si l’explication était compliquée. Mais il donna une réponse simple et courte. J’ai cru que je pouvais gérer cela tout seul… et que ce mal allait être passager. L’ambassadeur passa sa main sur son torse. Il pouvait sentir ses cicatrices à travers sa fine tunique. Puis il se rendit compte qu’il était attendu pour débuter l’auscultation. Il se résigna à affronter sa destinée et se positionna au centre de la pièce. L’un des médecins de l’Impératrice lui suggéra de s’asseoir et de dévoiler ses cicatrices. Cela fut fait après une douloureuse hésitation. Erkeos riva son regard sur les Géants qui n’avaient pas encore osé s’approcher. Le médecin les invita à le faire. Anastase, Elia et Isa en firent de même pour mieux observer les marques. Les deux Lutins Aspic et Edicius étaient présents également. Mais ils restèrent en retrait, ne sachant pas vraiment quel rôle adopter. Les compagnons d’arme de l’Ambassadeur, Sans-Os, BriseFer et Tristemer participaient quant à eux à la garde rapprochée. Les deux premiers encadraient les deux Géants tandis que le dernier restait posté dans l’antichambre, pour aider à contrôler l’entrée. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Rôde ne savait pas vraiment quoi faire et il se sentait inutile. Tandis que les regards des autres semblaient scruter le moindre recoin de chaque cicatrise, Rôde tenta de rassurer Erkeos en posant sa main sur son épaule.
Etant persuadé qu’être examiné telle une « bête de foire » ne devais pas vraiment plaire à l’ambassadeur qui était plutôt du genre pudique, il décida de lui raconter ses récents événements y comprit sa chute dans la rivière de vapeur, après tout Erkeos n’était pas le seul à avoir eu son lot de malheur, peut-être qu’il se sentirait un peu moins seul une fois qu’il aurait entendu toutes ses péripéties! Tout en discutant, Rôde jeta quelques coup d’œil discret sur le torse de son ami, après tout il avait soigné bon nombres de plaies tout au long de sa vie. Si ces dernières étaient bien physiques, il devrait être capable d'affirmé ou non la thèse de la torture. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Ils s'étaient tous rapprochés d'Erkeos, l'air docte et concentré. Après une courte révérence aussi bien pour saluer l'Ambassadeur que s'excuser de l'invasion qu'elle sentait très dérangeante pour lui, la jeune femme détailla les blessures.
Le sourire qu'elle se forçait à afficher, comme Rôde, pour ne pas rajouter à l'embarras de la situation, disparut peu à peu. Le malaise était profond à observer ces traces de torture. Et les marmonnements des uns et des autres rendaient l'atmosphère morbide. Un moment dans un atelier de taxidermiste en plein ouvrage n'aurait pas été pire. - … Automutilation… Scarification… Non, on voit des traces de fers… Maîtrisé et entravé… Une lame a taillé ici… Trop profond… Pas tout seul… Ca en fut trop pour Isa qui se redressa et chercha une fenêtre du regard, comme pour libérer son esprit d'un sentiment oppressant. Peut-être avait-elle été prétentieuse, cette mission était bien plus dure qu'elle ne l'avait imaginé. Elle aurait mieux fait de laisser sa grand-mère venir à sa place. Au moins la vieille bique ne se serait-elle pas formalisée de quelques cicatrices. Curieux tout de même ces détails sur lesquels Isandre avait insisté alors qu'elle tâchait d'inculquer rapidement à sa petite fille quelques notions particulières sur les points faibles de l'anatomie... Inspirant une longue goulée d'air, elle retrouva un sourire timide et prit doucement la main d'Erkeos entre les siennes. - Ambassadeur, souhaiteriez-vous une tisane ? J'ai fait composer un mélange relaxant par un herboriste de ma connaissance. Nous pourrions poursuivre plus tranquillement ensuite… J'ai de quoi définir les maléfices qui pourraient vous contraindre si… Elle tourna la tête vers Elia et considérat les gardes armés jusqu'aux dents postés à toutes les portes. Décidément, une tasse de tisane lui ferait à elle aussi le plus grand bien. - Si Dame Elia permet que j'utilise quelques matériels magiques que j'ai préparés... La Générale fit un signe aux gardes présents et lui sourit : - Vous pouvez y aller Dame Isa... |
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Aussitôt après avoir accepté la tisane que lui proposait Isa, l’Ambassadeur fixa son attention sur Egbert. Ce géant venait de s’avancer et se proposer pour aider à la décoction. Mais en voyant le regard très hostile d’Erkeos, il se ravisa. Il fit un pas en arrière pour reprendre sa position initiale. Il se racla la gorge, et d’un ton visiblement gêné, il s’adressa à l’Olympien souffrant.
- En tout état de causes, ces cicatrices paraissent la conséquence de blessures assez profondes, de blessures physiques et non magiques. Il aurait fallu quelques lunes pour guérir tout ça ! Or les cicatrices semblent être apparues directement, si j’ai bien compris. Ce qui laisserait donc croire, malgré tout, à une intervention magique également. Erkeos, serais tu capable de nous raconter une fois de plus chaque événement auquel tu as été confronté à ta venue à Zagnadar ? Quels étaient les déplacements précis et quels en étaient les motifs ? L’Ambassadeur considéra le Géant pendant un certain moment avant de se décider à répondre. Il tentait de scruter les pensées de son interlocuteur. Etait-il authentique dans sa compassion ? C’est la question que ressassait l’Olympien. Le Géant donnait l’image d’un homme réellement navré de ce qui s’était passé. Il devrait être un excellent comédien pour tenir un tel rôle tout en étant coupable, pensa Erkeos qui commençait à douter. Peut-être tous les Géants n’étaient-ils pas coupables ? Peut-être qu’une partie d’entre eux n’était pas dans le coup. Le Lardanien répondit alors sans s’écarter de la vérité. - Rorschach était le guide de la visite que j’ai effectuée. Une visite purement touristique, mais qui revêtait quand même pour moi, en tant qu’Ambassadeur, un caractère diplomatique. C’était une bonne opportunité de conforter l’alliance entre nos deux nations. C’était aussi le moyen de démontrer nos manières civilisées, envers la Femme Sauvage qui nous accompagnait. Vayl était son nom. Nous avons fait une première grande halte au nord des falaises de Zagnadar. Rorschach nous conta alors le récit de la bataille que les Géants menèrent contre l’armée de zombies et d’araignées géantes du Shaman Kharok. Nous étions exactement à l’endroit où s’est déroulée la transe des Géants pour déstabiliser le pouvoir de Kharok. Ensuite nous sommes aller camper à l’Est de Zagnadar, très proche encore de votre cité. Rorschach nous a alors décrit la grande chasse aux bisons qui eut lieu, il y a des dizaines d’années, en guise de célébration de grands travaux réalisés dans Zagnadar. Tous les peuples avaient été conviés, y compris ceux des Forestiers. Cette grande chasse est devenue légendaire car un troupeau de centaures était intervenu pour contre-attaquer les chasseurs multiethniques. Les centaures furent finalement chassés en même temps que les bisons. Ma visite se termina ensuite dans Zaganadar même. Rorschach raconta l’origine de la cité géante, et l’origine des liens qui vous unissent aux quatre éléments, l’Air, le Feu, l’Eau et la Terre. Ensuite j’ai pris la direction de Lardanium. Voilà comment s’est déroulé ma visite en vos terres… Mais… Bien que je n’en avais aucun souvenir sur la route du retour, je sais aussi désormais que quelque chose de terrible m’est arrivée sur vos terres. Mes tortures ! Et je peux reconnaître formellement Rorschach en tant qu’agresseur principal. Mes souvenirs se sont d’ailleurs précisés dernièrement, après avoir bu l’élixir d’Edicius. J’ai en tête l’image du lieu où tout m’est arrivé. Je revois distinctement la salle de mes tortures. Je ne peux dire aujourd’hui où c’était exactement. Mais je reconnaîtrais cette salle à coup sûr ! |
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Le prince restait particulièrement perplexe face à ce qui se déroulait devant ses yeux. N’étant pas médecin, il était difficile pour lui de comprendre toutes les implications physiques du mal d’Erkeos. Sentant que tout le monde piétinait, il se décida à intervenir.
-Si l’on s’en tient à vos explications, cela peut avoir de multiples implications. D’abord, votre mal pourrait avoir un lien avec Kharok, même si cela semble étrange puisqu’il devrait être normalement mort. Peut-être que des résidus de magie élémentaire vous ont attaqué n’ayant plus de cible. Le désordre cosmique provoqué par les quatre gardiens a peut-être été trop fort et les effets s’en ressentent toujours aujourd’hui. Mais dans ces conditions, pourquoi vous ambassadeur ? Il pourrait y avoir aussi des esprits de centaures morts. Il ne faut pas oublier que des elfes ont pris part à cette chasse au bison, et c’est peu de temps après que de nombreux elfes sont morts dans une grotte, bombardés par les grenades des géants. Même mort, la tête du loup peut encore mordre. Il fit une légère pause dans son discours, le temps de réfléchir lui-même. Il fit ensuite un signe à un gardien de la porte qui fit entrer un scribe légèrement jeune, une plume et un parchemin à la main. -Désolé d’introduire une personne de plus dans votre chambre, mais ce scribe est un jeune peintre de l’Académie des Arts de Lardanium et il va essayer de reproduire la salle dans laquelle vous avez été torturées. Peut-être qu’en voyant une reproduction, Egbert et Vrugar reconnaîtront les lieux. Soyez le plus précis possible. N’oubliez pas qu’à l’Académie de Lardanium, rien n’est impossible. Mais avant, je tiens à vous faire une demande. Anastase regarda Erkeos dans les yeux. -Erkeos, je n’évoque ici que les sources extérieures qui auraient pu provoquer cela et non vos dénonciations claires et précises. Vos souvenirs sont de toute évidence altérés de quelque manière. Vous ne savez plus quand a eu lieu votre torture. C’est pourquoi j’aurais besoin de votre accord pour procéder à un examen de votre inconscient qui de toute évidence ne veut pas laisser échapper tout de peur des souffrances que cela pourrait apporter. Cela peut se révéler très dangereux, ou cela peut être très bénin, mais en tout cas, cela serait d’une très grande utilité. Il faut seulement que vous me permettiez de fouiller votre inconscient, j’ai besoin de votre permission et de votre participation. Nous pouvons prouver ensemble que Rorschach est coupable. Voulez-vous ? J’attends donc votre description de la salle et votre accord. Le gouverneur avait plusieurs hypothèses en tête et toutes imposaient qu’Erkeos soit sous hypnose, soit pour avoir accès à son inconscient ou pour voir s’il était possédé. Il ne pouvait cependant pas faire cela sans l’accord d’Erkeos. Du moins pour le moment. |
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La jeune femme s'était écartée vers une desserte où l'on avait apporté une pleine bouilloire d'eau brûlante. Elle y jeta un ensemble de diverses fleurs séchées parmi lesquelles on reconnaissait facilement celles de tilleul. Les noms des autres, plus rares, échappaient aux profanes. D'une petite fiole, elle ajouta quelques gouttes d'huiles essentielles dont les senteurs très volatiles embaumèrent rapidement la pièce d'une odeur douce et agréable.
Isa cessa ses manipulations lorsqu'elle entendit Erkeos parler de l'Elixir… Déjà bu ? Mais… L'enchaînement des opérations ne lui paraissait pas pertinent mais elle ne pouvait pas se permettre de faire des reproches à l'Ambassadeur. Elle prit le parti d'expliquer simplement ce qu'il risquait de se produire. - Je ne sais si nous pourrons découvrir des traces de magie sur vous maintenant que vous avez bu le breuvage du marchand… Mais nous pourrons tout de même essayer. Elle servit une tasse de tisane et lui apporta : - Voici pour vous. Elle en servit d'autres qu'elle posa sur la desserte pour ceux qui auraient besoin d'un petit moment d'accalmie. Puis elle alla fouiller dans le panier qu'elle avait emmené, en sortit des coupelles de métal et des étuis à parchemins, pendant que le Gouverneur discutait de ses hypothèses avec Erkeos. - J'aurais besoin d'un petit seau de braises s'il vous plait, fit-elle à un garde pour qu'il lui en apporte. Egbert lui avait proposé son aide pour mener à bien l'expérience de détection, aussi lui proposa-t-elle : - Messire, si vous voulez bien, il faudrait remplir les quatre coupelles avec les braises et les placer au sol autour de l'Ambassadeur, le plus près possible. Ensuite vous pourrez prendre ce grand parchemin et le tenir ouvert au-dessus de lui. La feuille était couverte de signes magiques et le tout semblait complexe. Avec un peu plus d'observation, on distinguait de grands motifs, chacun était plutôt dans une zone délimitée mais avait quand même des connexions avec les autres. - Quant à moi, je brûlerai ces autres feuilles et je verserai de l'eau sacrée. En passant au contact de l'Ambassadeur, les vapeurs relèveront l'empreinte des énergies magiques présentes en lui et viendront en dresser la carte sur votre parchemin. Nous n'aurons plus qu'à lire… Dites-moi lorsque vous voudrez procéder. Nous devrons tous éloigner nos possessions magiques, le temps de l'expérience. Dans le vestibule voisin, cela ira très bien. Isa était prête à distribuer le matériel. Mais peut-être que l'Ambassadeur voudrait d'abord se soumettre à l'hypnose ou encore détailler au peintre les lieux de son supplice… Il y avait tant à faire. En attendant, pour calmer ses inquiétudes, elle but quelques gorgées de la tisane. |
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Erkeos n’eut pas à réfléchir bien longtemps et déclara son choix rapidement :
- Je ne me livrerai à une hypnose qu’en cas de dernier recours ! L’Ambassadeur n’en révélait pas les raisons mais elles étaient perceptibles. Se soumettre à un tel état de sommeil contrôlé par autrui et qui le ferait revivre ses souffrances, n’était pas un choix aisé à formuler. De plus il savait que le Géant Egbert était favorable à une hypnose. Perdre le contrôle de soi, en présence de Géants qui attendaient favorablement une telle occasion… Pour faire quoi exactement ? Non… Il ne s’en sentait pas capable pour le moment. Il ajouta alors : - Je vais donc m’en tenir pour l’instant à boire la tisane, puisqu’elle est prête, et à procéder à la cérémonie de détection de magie. Ensuite je décrirai la salle de torture. Pendant qu’il commençait à plonger ses lèvres dans la tasse, Isa donna alors les instructions pour que débutât cette expérience. Des braises furent hâtivement amenées, puis réparties sur quatre coupelles. Les quatre coupelles furent ensuite ajustées autour de lui. Elles étaient si proches qu’il pouvait sentir la chaleur des braises. Il se tint donc calme et immobile, bien qu’Egbert, sous les indications d’Isa, se penchait maintenant au dessus de lui pour maintenir à plat le parchemin couvert de motifs magiques. Heureusement la tisane avait au moins l’effet d’apaiser son angoisse. Cependant, tout en buvant la boisson chaude, il gardait les yeux levés et braqués sur le Géant qui le surplombait. |
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Egbert se sentait gêné. Comment ne pas l'être il savait bien que sa présence n’était pas la bienvenue, tout du moins, par Erkeos.
Sa souffrance perceptible, envahissait le géant empathique, il ne savait pas quoi faire pour se sentir et être utile. L'hypnose? c’était son idée, mais elle n'est pas acceptée pour le moment, seulement pour lui c'est bien la seule solution, comment l'en convaincre?? Sieur Erkeos! Saches bien que je suis ici pour t'aider, et aussi et surtout pour comprendre comment tout cela s'est passé, je ne te cacherai pas que je note quelques incohérences, quelques trous dans tes récits, dû très certainement par le choc que vous subissez. Si hypnose il y a, je n'y participerai pas, je resterai à distance, s'il faut même pour que tout se passe bien je sortirai de tes appartements. c’était pourtant le flou le plus total dans la tête du géant, l'alliance entre deux grands peuples est en jeu, et la tension en est palpable entre géants et Olympiens en dehors de la ville. Aujourd'hui vous nous considérez comme bannis, ce n'est toujours pas dans mon intérêt de te conforter dans cette idée, et je ferai tout mon possible pour t'apaiser, et résoudre ton énigme. Egbert, aida donc Isa a préparer son rite, pris le plus grand soin a respecter a la lettre les indications de l'olympienne, et tenta de se faire le plus discret possible... Ambassadeur de Zagnadar |
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Le test requérait l'absence totale d'éléments magiques perturbateurs à proximité. Alors que les uns et les autres s'étaient débarrassés d'objets enchantés, elle avait dissipé par précaution le charme de débutant qui camouflait la large cicatrice qui lui barrait la tempe et avait ramené une mèche de ses cheveux à la place.
Le fer des coupelles chauffait rapidement avec les braises qu'on venait de verser. Isa se demanda si cela allait incommoder l'Ambassadeur plus que de raison et préféra se hâter dès qu'il l'autorisa à commencer. Heureusement, la tisane entre ses mains éloignait pour l'instant les effluves sources de souvenirs douloureux. Dans chaque coupelle, elle jeta un petit rouleau de parchemin qui ne mit que quelques secondes à se consumer. Chacun portait des glyphes différents, relatifs à un type de magie et ses liens avec les autres types. Dès que les flammes mouraient, Isa versait de l'eau que les Sœurs du Havre d'Aphrodite avaient consacrée pour elle. Un tourbillon de vapeur dense se créait alors et voletait autour d'Erkeos. Après sa course en spirale, il venait imprégner le parchemin qu'Egbert tenait. On voyait réagir ça et là quelques runes et motifs, mais le chatoiement cessait presque aussitôt. Quand ce fut fini, Isa demanda à Egbert de l'aider à trouver quelque chose qui aurait activé le grand parchemin. Mais les tracés complexes étaient des mêmes encres sombres qu'à l'origine et ni l'un ni l'autre ne virent de quelconques différences. Rien de magique n'affectait plus l'Ambassadeur, la preuve en était faite. A la fois navrée et d'une certaine façon rassurée, elle croisa le regard du Géant. Elle le sentait plein de bonne volonté et aurait aimé que leur expérience débouche sur quelque chose de plus tangible. Après tout, "l'ennemi", quel qu'il soit, s'en était pris à Erkeos mais il pouvait tout aussi bien avoir eu pour cible le Gardien de la Terre. Isa préférait cette théorie plutôt que celle qui consistait à accuser Rorschach d'une action consciente aussi fourbe que terrible, même si cette dernière option était toujours possible. - Je suis désolée, nous n'avons rien trouvé… Fit-elle d'une petite voix. Toutefois la situation méritait un exposé clair et elle continua sur un ton plus assuré : - Mais selon vos propres dires, Ambassadeur, vous vous sentez plus clairvoyant quant à ce qui vous est arrivé. L'Elixir aurait donc annihilé ce qui vous obscurcissait l'esprit. Une illusion, un charme, qui aurait oblitéré vos souvenirs et les marques. Du moins un temps. Et qui aurait faibli, peut-être sous les assauts de votre inconscient décidé à ce que justice soit faite. Il aurait trouvé la force de se rebeller, de faire revenir à la surface ce contre quoi il s'insurgeait. D'où les cauchemars qui vous hantaient, ces cicatrices qui sont apparues. Et puis l'Elixir qui provoque la dislocation finale de ce qui paralysait votre esprit; tout vous revient, y compris vos séquelles physiques sous leur aspect véritable… En conclusion… C'est là qu'elle réalisa le nombre de regards braqués sur elle. Et pas pour des fariboles de pièces de théâtre ou ses éternelles querelles avec sa grand-mère, nonon ! Elle parlait de ce qui était tout bonnement une affaire d'état, au milieu de personnes à la condition tellement supérieure à la sienne et un instant ses jambes flageolèrent. Et ne va pas me faire honte à bafouiller comme une idiote ! Crut-elle entendre Isandre derrière son épaule. Elle déglutit avant d'en terminer. - Je pense que le meilleur moyen d'ôter tout soupçon sur votre Gardien Rorschach, Messire Egbert, c'est de le soumettre à ce test également. S'il est affecté d'un charme qui lui a fait tout oublier, nous le verrons. Le fait qu'il n'a pas eu ces réminiscences partielles, à la différence de l'Ambassadeur, pourrait s'expliquer car il n'a pas été la victime des sévices et que son inconscient s'est davantage… "accommodé" du sortilège. Si cela se vérifie, alors nous pourrons utiliser un autre Elixir pour le libérer du charme. Si Maître Edicius en a encore en sa possession, nous devrions les acquérir à cette fin. Bien sûr, tout ceci n'était encore qu'hypothèses, mais c'était néanmoins une piste à prospecter, quand toutes les autres seraient épuisées ici. |
Par Google   |
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Egbert était plus qu'agréablement surpris par les compétences d'Isa, et semblait admettre sa théorie comme quoi le gardien de la terre était lui aussi sous l'effet de quelque charme, il était prêt a approfondir cette piste:
Dame Isa, vous m’impressionnez, effectivement je pense comme vous, je pense que nous sommes toucher par une magie puissante, manipulatrice, cherchant a corrompre notre amitié, regardez comme les relations sont tendues entre nous? A qui profite tout ça? j'ai mon idée, lorsque nous auront remis sur pied Erkéos, j'attendrait que vous, olympiens, m'autoriserez a proposer le même traitement a Rorschach, c'est peut être la clef de ce mystère. En attendant il nous reste beaucoup a faire... Le géant s’évertua a faire tout ce qu'il pouvait pour se rendre le plus utile possible! Ambassadeur de Zagnadar |
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Anastase observait avec attention tous les gestes minutieux d’Isa et l’agitation discrète d’Egbert qui l’aidait. Malgré toutes ses années d’étude, l’olympien ne connaissait pas ce rituel. Cela l’étonna donc fortement et le déçut aussi lorsqu’il vit qu’il n’y avait aucun résultat. Visiblement Dame Cestia donnait le meilleur d’elle-même mais le mal de l’Ambassadeur était plus fort que quiconque dans cette pièce.
-Sire Erkeos, puisque le rituel n’a pas fonctionné, je vous prierai de bien vouloir décrire votre souvenir de la salle à mon scribe. Les géants pourront nous dire ce que cela leur rappelle. Mais de toute évidence nous allons devoir procéder à une hypnose. Le prince fit exprès de ne pas regarder Erkeos et d’enchaîner assez rapidement pour qu’il ne se récrie pas. -J’arguerai simplement que si vous tenez à cette paix qui cimente notre Empire, si vous tenez aux fruits de votre labeur en faveur de la concorde, si vous êtes prêt à tout pour vos idéaux, c’est le moment de faire abnégation de votre personne et de vous donner totalement pour la résolution de cette épreuve. Je sais que vous en êtes parfaitement capable, et votre endurance mille fois démontrée ne saurait être qu’un excellent atout. Et en tant qu’ami, je me sentirais mal de me voir opposer un refus, et en tant que citoyen de l'Empire, je pleurerais cette ténacité qui ne vous a jamais fait défaut et qui s'est toujours montré quand il fallait sauvegarder l'Empire de la guerre. Tout ce qu’il y avait de plus sincère à l’extérieur, Anastase répugnait intérieurement à parler de concorde, d’abnégation, d’amitié. Rien n’était plus à l’encontre de son égoïsme et de sa haine pour les sous-races du genre des géants. Les maux de l’Ambassadeur tombaient bien, et le gouverneur espérait bien intérieurement que l’hypnose révèlerait la véritable culpabilité de Rorschach Karnage. Mais tout cela trainait, et tandis que les soins se prolongeaient, la guerre ne venait pas. Il faudrait l’empoisonner, sa mort rendrait les géants coupables… Mais comment faire ? Il y a trop de monde qui le surveille. Il fallait remédier à cela. Il verrait après l’hypnose. Et puis, cela ne ferait qu’un pacifiste de moins sur Olympia. Il n’était pas besoin de cette engeance sur une terre sans pitié. Les bons sentiments ne servent qu’à avoir les grâces et les cuisses des femmes. -Ambassadeur, si vraiment vous tenez comme Dame Cestia, comme Egbert, comme moi-même plus que quiconque à l’unité et à la force de notre Empire, veuillez je vous prie vous soumettre à cette épreuve de l’hypnose, quel que dure qu’elle soit. Le prince lança un regard suppliant à l’Ambassadeur plein de compassion, regard assez rare pour qu’il ne soit pas refusé. |
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Erkeos croisa le regard du Gouverneur et se surprit à maintenir son regard dans le sien, sans le fléchir et sans montrer un quelconque sentiment. Il annonça simplement :
- Je comprends l’intérêt de cette hypnose. Je vais y réfléchir… Mais pour l’instant je vais me contenter de décrire la salle de torture au scribe. Et nous verrons bien si cela fait déjà avancer les choses. Le scribe se redressa d’un coup en entendant qu’il devenait le sujet de la discussion, à la manière d’un soldat au garde à vous. Il n’attendait plus qu’on lui fît signe de s’approcher. Mais au lieu de ça, l’Ambassadeur fit un signe à son ami Aspic et ce dernier vint à ses côtés. Erkeos parla alors à l’attention de tous : - Soumettre Rorschach à une hypnose est également une bonne piste à ne pas écarter. Et même lui faire boire l'élixir de dissipation magique que j’ai moi-même bu. Il se retourna ensuite vers le Lutin : - Aspic, où est Edicius ? Sais-tu s’il a encore ce genre de potion ? - Je crois qu’il est parti. Mais je vais essayer de le retrouver. Il ne doit pas être bien loin. - Très bien, prends ceci pour lui acheter un élixir ! Aspic prit l’argent que lui tendit Erkeos et précisa. - J’avais indiqué que j’allais peut-être monter une expédition pour enquêter sur les terres géantes. Je me suis décidé à le faire pour de bon. Je vais donc en profiter pour préparer ça. Il n’attendit pas la réaction de l’Ambassadeur et s’éclipsa. Erkeos regarda avec scepticisme son ami s’éloigner. Puis il pointa son attention sur le scribe et peintre. Il lui demanda enfin de s’approcher et de se préparer. Le scribe s’installa donc avec son matériel de peinture. Une toile vierge fut calée, prête à recevoir les successifs coups de pinceaux pour illustrer les souvenirs de l’Ambassadeur. Ce dernier commença alors sa description. - J’ai en réalité deux salles à vous détailler. La première était la cellule exiguë dans laquelle j’étais. Et la deuxième salle est celle où j’étais amené pour les tortures. La cellule était vraiment simple et sa description sera donc succincte. Une petite pièce d’environ 3 pas sur 3. Aucune fenêtre. Les murs, le sol et le plafond, étaient faits de pierre. Des pierres aux formes plutôt irrégulières. Une pièce assez sombre et humide, probablement souterraine. Rien à l’intérieur, hormis les chaînes qui courraient jusqu’à mes poignets. Des chaînes très solides et très longues puisqu’on ne me les retirait même pas quand j’étais amené jusqu’à la salle de torture voisine. Les extrémités de mes chaînes étaient accrochées à des anneaux massifs scellés au mur à hauteur de tête. Sur les quatre murs, trois avaient une paire d’anneaux scellés. Le quatrième mur avait l’entrée qui était barrée par une grille partiellement rouillée et qui menait directement à la salle de torture. L’artiste exécutait sa tâche avec une agilité et une promptitude remarquable. La pièce peinte prenait forme sur le tableau. Erkeos corrigeait le peintre quand nécessaire pour parfaire les tailles, les couleurs et quelques autres détails. Avant même que la toile fut terminée, les deux Géants Vrugrar et Egbert échangeaient déjà leurs impressions et leurs avis. Puis vint ensuite la description de la salle de torture quand le peintre eut terminé : - Une pièce beaucoup plus grande. Peut-être 20 pas sur 10. Je ne pourrais pas vraiment insister sur l’ensemble des détails, car je n’y restais pas longtemps, et puis mon attention était surtout portée sur mes tortionnaires dans ces instants. Les murs, le sol et le plafond étaient fait de la même pierre que ma cellule. Au centre de la pièce une grande table en pierre également. Suffisamment grande pour que même un Géant puisse y tenir allongé. Avec quatre colonnes servant de pieds et une épaisse plaque de pierre, comme une stèle, de forme ovale, pour compléter la structure et former le plan de la table. Assez lisse et sombre, un peu comme les pierres tombales utilisées autrefois pour les Chevaliers Noirs d’Ordenum. Sur le flan d’un des murs les plus larges, une cheminée y était incrustée. L’Olympien s’était tu un court instant comme s’il tentait de forcer son cerveau à faire rejaillir certains détails. - Je me souviens aussi, au dessus de la cheminée, une sorte de blason, gravée à même la pierre murale. L’immense gravure représentait une sorte d’œil surmontant un collier… un pendentif dont la chaîne ne formait qu’un demi arc de cercle entourant l’œil par le dessous. Le pendentif en lui-même était assez gros et une grande croix oblique le divisait… Maintenant que j’y pense, je me demande si… oui, je crois que c’était ça… les quatre espaces délimités par la croix représentaient les éléments. La terre, l’air, l’eau et le feu. Juste à côté de la cheminée étaient entreposés des instruments de torture, certains avec des formes bizarre. Il y avait même des poupées vaudou parmi ces instruments... Et aussi ce qui ressemblait à d’immenses pattes de bestioles séchées ! Erkeos s’interrompit encore une fois, pour reprendre son souffle. Il réalisa que sa respiration s’était accélérée ainsi que les palpitations de son cœur. Il se tourna vers Isa Cestia pour lui demander une autre tasse de tisane. Elle lui en apporta une immédiatement. Et pendant qu’il avalait quelques gorgées, le scribe continuait toujours à appliquer des coups de pinceaux effrénés sur son tableau. Quand Erkeos se sentit un peu mieux, il reprit sa description. - La cheminée pouvait encore fonctionner car elle était allumée en permanence. Elle servait de brasier pour les instruments de tortures. Et c’était la source principale de lumière. Il n’y avait que quelques torches aux murs. C’est cette luminosité qui éclairait d’ailleurs partiellement ma cellule et qui m’évitait une obscurité totale quand j’y étais. De la salle de torture, quelques issues menaient probablement vers d’autres cellules et une sortie. Quand à mes tortionnaires, je répète et je confirme que je reconnais formellement Rorschach comme le principal d’entre eux. J’ai vu d’autres visages mais que je ne connais pas. Ils avaient tous une longue cape noire qui recouvrait l’ensemble de leur corps, avec une capuche. La seule autre chose que je pouvais distinguer sur eux, c’était des talismans ou des colliers qu’ils avaient par-dessus leur cape. Les motifs de ces bijoux variaient. Certains étaient le même grand œil qui était gravé au dessus de la cheminée, d’autres avaient des symboles très particuliers. L’Ambassadeur termina en révélant ces symboles, dont la description correspondait sans nul doute à des insignes vaudous… |
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Rôde jeta quelques coups d’œil aux dessins du Scribe, mais ces derniers ne lui évoquait rien, il consultât alors son carnet dans lequel il avait reproduite les croquis de la plupart des villes, qu’il avait visité. Hélas ses esquissent sur Zagnadar étaient incomplètes. Il faut dire qu’à chacune de ses visites, un événement s’était produit, l’empêchant de terminer ses dessins.
Alors qu’il repensait aux signes annonciateurs du malaise de l’Ambassadeur, les propos de Tizi lui revint en mémoire. Il y à quelque chose qui me chiffonne dans tout cela. Tizi et les amis d’Erkeos ont bien vu une cicatrice se formé toute seule non ! Si les blessures ont été faites à Zagnadar, comment pouvez vous expliquez cela ! Sont-ils eux aussi sous l’emprise d’une l’illusion ? Rôde se tourna vers Isa afin de connaitre son point de vu De plus je ne pense pas qu’il soit judicieux de faire boire la potion à Rorschach, du moins pas tant que des mages n’ai examiné les traces magique. Nous avons déjà perdu une chance de comprendre de quoi il en retournait, n’en gâchons pas une deuxième en agissant précipitamment. S’apercevant que ses propos pouvaient avoir un autre sens, il se tourna immédiatement vers le malade. Non pas que je ne sois pas ravis que vous soyez désenvouté, loin de là, mais il est également important de trouver la source afin d’être sur que cela ne se reproduise plus. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Egbert réagit bizarrement aux descriptions d'Erkeos, comme si tout cela lui rappelait quelque chose de familier...
Il se dirigea vers Rôde-la-nuit pour le prendre a part, il l'emmena donc assez loin du malade dans un coin de la pièce: Un doute m'habite cher Rôde, mais ces descriptions la me font bien penser a quelqu'un, mais pour moi c'est impossible... le géant s'agitait, un monde s’écroulait autour de lui!!! Ecoute n'ayant pas voulu affolé tout de suite Erkeos, je te prend a part pour t'en parler, vu son état de choc certain il serait bon ton de ne pas tirer de conclusion hâtive devant lui, il faut qu'il se repose et qu'il se ménage, mais tout me fait penser qu'effectivement un géant pourrait bien avoir une influence dans cette histoire, mais pas celui accusé, un vaudou, un vrai, je dirai même un mentor... d'une voix chevrotante, traduisant à la fois de l'incompréhension mais aussi de la peur, il continua Je pense que c'est l'un des professeurs de l'école des shaman, l'un de mes pairs, un de ceux qui m'ont tout appris, mais je n'arrive pas à y croire, une fois la bas j'irais voir de mes propres yeux, il est riche et reconnu par chez nous, un ancien, un sage, il a beaucoup de propriétés a Zagnadar, il faudra trouver la bonne, soit on a utilisé une de ces maison, soit il est impliqué, il faudra approfondir cette thèse. Le géant paraissait abattu, comment cela était-il possible?? Ambassadeur de Zagnadar |
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Rôde resta perplexe un moment, puis l’aire grave s’adressa a voix basse au géant
Ce que vous me dites est très inquiétant, qui dit mentor dit généralement disciple. Si votre maitre est bien impliqué, cela pourrait donc sous entendre que nous avons à faire a plusieurs individu, de plus sir Rorschach n’est peut être pas le seul à être envouté ! Le mieux que nous ayons à faire est de contrôler si oui ou non votre gardien est ensorcelé, si c’est bien le cas, il faudrait que nos mages réussissent à analyser cette magie pour ensuite détecter si d’autres personnes en sont victime, en espérant que cette puissante magie ne les contamine pas eux aussi. J’ai comme l’impression que notre marchant de potions risque d’avoir une forte demande dans les jours à venir ! Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Erkeos commençait à s’apercevoir de l’aparté entre Egbert et Rôde-la-Nuit. Mais le Prince de Khylion vint se positionner devant l’Ambassadeur pour lui masquer la vue. Sans temps mort, il enchaina ainsi sur la nécessité de l’hypnose qu’il avait déjà évoquée plus tôt. L’argumentation était plutôt convaincante. L’enquête n’avançait que faiblement et une telle hypnose pourrait tout accélérer. Elle pourrait surtout prouver la véracité de ses propos et de son accusation contre les Géants.
- C’est d’accord… Vous pouvez procéder à l’hypnose, se résigna Erkeos. Il jeta immédiatement un regard de crainte vers ses amis BriseFer et Sans-OS, qui participaient à sa garde rapprochée. Un regard sans équivoque dont ils comprirent parfaitement le message : Erkeos s’en remettait à la rude épreuve de l’hypnose et il attendait de ses amis une prompte réaction en cas de problème. |
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Egbert s'approcha donc d'Erkeos après un moment de préparation, a base de violette de montagne séchées venues tout droit des monts de Zagnadar, il prépara une décoction, puis la posa a ébullition afin d'en faire sortir les vapeurs....
Sieur Erkeos, tu es donc prêt a subir l'hypnose? Je suis prêt également nous pouvons commencer dès que tu te sentira détendu. Le géant tourna la tête vers les comparses d'Erkéos: Vous voulez vous approchez? dit il d'une voix détendue et accueillante! Vous pourrez ainsi participer a l'expérience et surtout rassurer notre ami, si jamais quelque chose vous parait louche vous pourrez intervenir d'autant plus vite!!!! Ambassadeur de Zagnadar |
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Le shaman était resté en retrait lors des premiers examens d'Erkeos. L'hostilité marquée des Olympiens ne le dérangeait pas, il avait l'habitude des mauvais regards et de la méfiance des étrangers à Zagnadar et même, parfois, de certains géants. Son apparence était d'ailleurs calculée pour instiller la peur dans l'esprit de ses ennemis. De part leurs activités magiques dont l'évocation pouvait faire parfois se dresser les cheveux sur la tête, les shamans avait toujours représenté un groupe à part. Pour le moment, Egbert s'affairait autour d'Erkeos et Vrugar estimait qu'il était plus prudent qu'un seul géant s'approche du malade. Les Olympiens étaient si tendus qu'il voulait à tout prix éviter une réaction épidermique de leur part. De plus, être privé de ses armes l'empêchait de se concentrer pleinement.
Sur la route depuis Zagnadar il avait confectionné une petite poupée vaudou à l'effigie d'Erkeos. Il l'avait dissimulé dans ses vêtements pour le moment et attendait l'occasion de le sortir sans se faire occire à l'instant. La poupée était prête, il ne manquait plus qu'un cheveu d'Erkeos pour établir le lien magique entre la poupée et lui. Le géant avait dans l'idée d'établir un lien inverse à celui dont il se servait habituellement. Plutôt que de répercuter les souffrances infligées à la poupée à celui qu'il représentait, cet enchantement ferait apparaître des tâches de grises ou noires sur la poupée aux endroits et selon l'intensité de la souffrance d'Erkeos. De cette façon, même une fois l'Olympien en transe ou évanoui, les soigneurs pourraient connaître à tout moment son état de santé. Sentant que le moment était venu, il sorti la poupée, la posa immédiatement sur une table, et pris la parole pour expliquer son idée aux olympiens. J'ai ici une poupée vaudou à l'effigie d'Erkeos. Nous pouvons l'utiliser pour connaître à tout moment son état de santé et agir en connaissance de cause même s'il est inconscient ou en transe. Il ne me manque que votre accord et un cheveu d'Erkeos pour l'activer. |
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Elia était resté dans un coin de la pièce, surveillant chacun des faits et gestes des personnes présente. Lorsque Vrugar sorti la poupée vaudou, elle avait immédiatement réagi en empoignant sa double lame et en se plaçant entre le géants et Erkeos.
Sieur Vrugar, vous n'auriez pas du ramener cette objet ici... Elia lança un regard noir aux gardes qui avaient fouillé le géant et qui n'auraient jamais du laisser passer la poupée. Malgré tout, je ne suis pas contre votre idée... Mais le choix revient a Erkeos lui même. En attendant, je vous pris de m'excuser mais j'aimerais que vous laissiez la poupée sur la table et que vous reculiez. mon epee et ma vie sont au service de Salminar et de l'empire
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Par Google   |
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Vrugar leva les mains devant lui pour montrer qu'il n'avait aucune intention mauvaise, se recula d'un pas pour s'éloigner de la table et lança à Elia avec un petit sourire insolent.
Je n'avais bien entendu aucune intention de m'en servir sans votre accord. J'ai apporté cette poupée parce que c'est un des aspects de la magie que nous maîtrisons le mieux et tout doit être mis en oeuvre pour aider notre ami. Il faut parfois prendre des risques pour faire avancer les choses, quitte à risquer la morsure désagréable d'une lame un peu trop vite utilisée si nécessaire. |
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Sachant qu'on à accusé le vaudou d'être à l'origine de tout cela, il est osé de nous sortir une poupée à l'effigie d'Erkeos. Vous vous douté que si tout cela tourne mal, les géants seront accusée de conspiration et de tentative d'assassinat. Maintenant si sir Erkeos accepte de prendre ce risque, je n'y verrait aucune objection.
Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Erkeos lança un regard noir à Vrugrar. Comment avait-il pu oser ? Puis son regard se détacha pour fixer le vide. L’Olympien était à présent dans ses pensées. Il lui fallu un certain temps pour revenir à la réalité. Il était résigné. Il se préparait à affronter les épreuves, pour que tout cela finisse.
- Je suis prêt pour l’hypnose. Je ne sais pas si cette poupée vaudou sera nécessaire. Il se tourna successivement vers le Gouverneur, le Grand Pontife, puis ses amis proches et leur indiqua : - Si vraiment, pendant mon hypnose vous jugez utile cette… cette poupée vaudou, alors soit ! Je vous fais confiance. Il jeta un nouveau regard sombre vers Vrugrar et lui précisa : - Mais attention, au moindre acte jugé hostile, les gardes vous abattront ! Il fit signe de la tête à ses amis armés. Ceux-ci tirèrent leurs lames hors de leur fourreau, prêts à agir. L’hypnose pouvait débuter… |
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Une forte odeur d’encens parcourait la pièce. Les personnes présentes faisaient un arc de cercle autour de l’Ambassadeur qui semblait dans un profond sommeil. L’hypnose fonctionnait. Voyant que personne n’osait initier l’interrogatoire, le Gouverneur de Khylion s’y employa. Il s’avança légèrement vers le dormeur pour éviter d’élever la voix.
- Qui es-tu ? La question pouvait sembler étrange de premier abord. Mais cette interrogation identitaire était pertinente. Peut-être l’esprit d’Erkeos était-il possédé ? - Je suis Erkeos. Anastase restait cependant dubitatif. Une question simple appelait une réponse simple, qu’un esprit malveillant et résidant dans Erkeos pouvait aisément formuler. Rôde-la-Nuit s’approcha à son tour pour exprimer quelques questions. - Te souviens-tu de la déclaration de l’Impératrice concernant la nouvelle organisation de l’Hémicycle ? - Oui… Oui… La déclaration publique … - Exactement… Où as-tu dîné la veille de la déclaration ? L’Ambassadeur fronça les sourcils comme s’il avait du mal à fouiller dans sa mémoire. Mais il répondit : - Dans le Palais Impérial. - Avec qui ? - L’Impératrice, le Seigneur Ackron, Anastase de Khylion et Rôde-la-Nuit. - Qu’est-il arrivé avec l’une des assiettes de l’Impératrice ? - Une assiette a été renversée... Le serveur a été renvoyé. Rôde-la-Nuit regarda l’auditoire en acquiesçant de la tête. Il n’y avait aucun doute ; Erkeos était bien en pleine possession de son esprit. Le Gouverneur reprit ensuite l’initiative : - Tu es maintenant sur le territoire géant. Tu es dans la salle de torture… Egbert se manifesta en murmurant : - Il n’est pas judicieux de l’influencer. Pour le moment rien ne prouve catégoriquement qu’il ait été torturé sur notre territoire ! Il faut laisser à l’hypnotisé son unique jugement personnel ! Bien que la remarque fût pertinente, le gouverneur regarda Egbert d’un œil réprobateur. Il était de notoriété commune qu’Erkeos avait été torturé sur le territoire géant. Quant à l’influencer, si c’était dans ce sens, cela ne posait sûrement pas de problèmes. - Je vous prierai de ne pas m’interrompre, Sire Egbert, murmura-t-il en retour. Je ne vais pas prendre des précautions oratoires pour des faits qui sont présents et ancrés dans l’esprit du malade. Je reconnais cependant la validité de votre remarque et essaierai d’être plus vigilant à l’avenir. Anastase de Khylion ne porta pas davantage attention au Géant et poursuivit le questionnement. - Dans la salle de torture, qui est présent ? - Des Géants ! - Uniquement des Géants ? - Oui ! - Les reconnais-tu ? - Oui… Oui…, répéta Erkeos qui commençait à s’agiter dans son sommeil. - Qui sont-ils ? Pourrais-tu les nommer? - Il y a Rorschach ! Il tient une lame rougie… - Qui sont les autres Géants ? - Laissez-moi tranquille…, protesta l’endormi qui semblait se débattre un peu. - Que se passe t-il ? - Ils m’attachent… Ils parlent entre eux… - Qui parle ? - Il y a Rorschach. - Que dit-il ? - Il dit… il dit que je vais peut-être faire des difficultés… qu’il faut bien m’attacher… L’Ambassadeur s’agitait un peu plus, faisant osciller sa tête rapidement de droite à gauche, puis continua sa description : Il dit… que tout se passe bien, que ce sera prêt dans les temps, qu’ils regrettent de me laisser partir vivant… qu’ils voudraient m’arracher les entrailles pour savoir le temps de demain... ! Erkeos devint blême devant l’humour de ses tortionnaires géants. Egbert et Vrugar étaient mal à l’aise. Malgré cela, le premier d’entre eux demanda l’autorisation de poser également des questions. Quelle que soit l’issue de toutes ces révélations, il voulait éclaircir cette histoire, qu’elle incrimine ou non des Géants. On lui donna l’autorisation et il commença : - Qui sont les autres Géants ? - Je les connais pas. - Où se situe la salle de torture ? - On a descendu longtemps, des marches raides puis des couloirs très sombres… - D’où descendent ces escaliers ? - De… de… - Les escaliers ! D’où descendent-ils ? - Je… Je suis pas sûr, répondit Erkeos après avoir grimacé. Rôde-la-Nuit intervint alors à son tour. Les révélations pouvaient devenir très instructives. Il tenta donc une autre angle d’approche : - Quel jour est-il ? - Je sais pas… Je sais plus… - Avant de descendre les escaliers, quel est le dernier endroit où tu étais et que tu te souviens ? - Hier… - Oui, hier… où étais-tu ? - Les remparts de Zagnadar… - Hier ? Le Grand Pontife insista pour évacuer toute ambigüité. - Oui, j’étais en bas des remparts de Zagnadar. |
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La séance d’hypnose devenait intéressante. Il était désormais clair qu’il allait falloir faire des recherches à proximité de la cité géante, voire même dans Zagnadar. Le Géant Egbert essaya d’éclaircir un peu plus les faits et questionna de nouveau l’Ambassadeur :
- Avez-vous eu la sensation de subir des incantations avant d’être enfermé ? Peut-être des incantations vaudous ? - Je sais pas… - Cela pourrait être avant, pendant ou même après la visite à Zagnadar, persista Egbert. Erkeos réfléchit longtemps puis révéla finalement : - Un soir en me couchant… peut-être… - Que s’est-il passé ? - J’ai eu l’impression d’être saoul… Mais… Je n’avais pas trop bu. Les personnes dans la pièce se regardèrent. Ils tenaient peut-être une piste. - Juste… Juste une boisson géante connue, faiblement alcoolisée… La prochaine question allait demander plus de détails et notamment la datation de cet événement. Mais cela ne fut pas possible. Le dormeur commença à se tordre et à crier : - Non !... NON ! LAISSEZ-MOI ! - Qu’est-ce qu’il y a ? demanda le Gouverneur. - AAAAAH… - Que se passe t-il ? - Ils me torturent… Erkeos grimaça et cria encore de douleur, puis il ajouta : ils me font répéter des phrases… - Quelles phrases ? - C’est absurde… gémit l’Ambassadeur, après avoir encore crié de douleur ! - Quelles sont ces phrases ? - L’herbe est verte… Aujourd’hui j’ai mangé du gibier… marmonna t-il. Il murmura d’autres phrases encore mais à peine audibles. Puis il se tut. Son souffle s’accéléra et il s’agita brusquement. Il se mit à hurler : Non… Laissez-moi… Aaaah… NON… AAAAAAH ! - Que se passe t-il ? - AAAAAH… Il ne répondait plus à aucune question. Tout en criant, Erkeos se démenait de plus en plus, manquant de chuter de son lit à plusieurs reprises. - Nous devrions arrêter là l’hypnose je pense, affirma le Lutin Aspic avec compassion. - Oui, réveillons le maintenant ! renchérit Rôde-la-Nuit. Le Gouverneur de Khylion et Egbert répétèrent à tour de rôle la formule qui devait ramener l’Ambassadeur à la réalité. Mais rien ne se passait. Erkeos criait et gesticulait toujours frénétiquement. - Bon-sang ! Mais que se passe t-il ? s’indigna le Grand Pontife. - Je ne sais pas ! La formule est correcte mais n’a aucun effet ! Je crois qu’il ne nous entend plus ! Sous l’emprise de la douleur, il a du s’enfermé dans son inconscience. - Il faut d’abord apaiser sa douleur ! conclut l’un des médecins de Salminar. Il s’approcha donc d’Erkeos. Son incantation nécessitait de le toucher suffisamment longtemps et sur la zone de souffrance. Mais il n’y parvenait pas. Tout d’abord il ne savait pas précisément où était localisée la douleur. Mais cela était finalement un moindre souci, car il pouvait le deviner. La victime se recroquevillait sans cesse en se tenant le torse et le ventre. L’obstacle pour le médecin résidait surtout dans l’impossibilité d’apposer ses mains convenablement. Car Erkeos se débattait comme un fou. - Aidez-moi ! Maintenez-le plaqué sur son lit ! ordonna le médecin. Mais ce n’était pas simple. Le médecin reçut un coup de poing du perturbé. Rôde-la-Nuit qui aidait à la tentative d’immobilisation en reçut également un. Dans la confrontation, une mèche de cheveux fut arrachée à Erkeos. Détail insignifiant. Mais pas pour le Géant Vrugrar. Il profita de la confusion pour s’emparer de quelques cheveux tombés à terre. Il put alors activer assez rapidement la poupée vaudou qu’il avait confectionnée à l’effigie de l’Ambassadeur. Aussitôt le tronc de la poupée noircit, témoignant de la souffrance de son modèle. Vrugrar se précipita vers le médecin, qui se relevait en saignant du nez. - Essayez votre incantation sur cette poupée ! Abasourdi, le médecin leva la tête vers le Géant. Il lui fallu un petit temps pour récupérer ses esprits et comprendre les intentions de son interlocuteur. - Vous pouvez y aller sans crainte ! souligna Vrugar. C’est votre incantation ! Et je crois que ça peut marcher ! Le médecin récita son enchantement en posant ses doigts sur la partie noircie de la poupée, pendant que plusieurs autres s’essayaient toujours à maintenir immobile l’Ambassadeur. - Ca y est ! Il bouge plus ! dit l’un d’entre eux. Il s’est calmé ! La souffrance d’Erkeos semblait s’être évacuée. L’idée de Vrugrar avait fonctionné. - Vous pouvez le lâcher maintenant, signifia le médecin. Et je pense que la formule du réveil devrait fonctionner ! En effet, quelques instants plus tard, Erkeos ouvrit enfin les yeux. **** La suite ici : Enquête à Zagnadar. |