Enquête à Zagnadar | |
Topic visité 719 fois Dernière réponse le 05/11/2011 à 12:33 |
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Sir Erkeos se remettait doucement de l’épreuve qu’il venait de subir et Aspic avait décidé de rester à ses cotés. Heureusement il leur avait laissé des instructions détaillées de leur parcours en terre géante. Néanmoins il fallait quand même annoncer leur arrivée en usant de beaucoup de diplomatie afin que leur venue ne soit pas mal vue.
La situation était forte embarrassante, Rôde ne savait pas comment s’adresser au gouvernement de Zagnadar, et encore moi à Rorschach, celui que jusqu’ici il considérait comme son ami. Il n’arrivait toujours pas à s’imaginer que Ror puisse l’avoir trahi, pourtant Erkeos avais maintenu sa version, le gardien était bien l’auteur des sévices, mais la révélation d’Egbert pouvait laisser sous-entendre une manipulation par une maitre vaudou. Rôde décida donc de rester très protocolaire dans ses propos, mais porta un grande attention lorsqu’il rédigea le message pour Rorschach. « Gardien Rorschach Karnage Vous avez fait part, sur la terrasse des indiscrétions, de votre inquiétude à propos de la lenteur de l’enquête. Sachez que la situation n’est guère simple et que l’alliance entre nos nations dépend du résultat de cette enquête. Nous ne pouvons donc pas nous permettre de faire n’importe quoi. J’ai néanmoins le plaisir de vous annoncé que l’auscultation a domicile est enfin terminée et que nous allons continuer en extérieur. Nous aimerions reconstituer son itinéraire, hélas le lutin Aspic ne peut se joindre à nous. Comme vous êtes le principal accusé mais également compagnon de route de l’ambassadeur, je souhaiterais grandement vous avoir à nos cotés pour élucider cette affaire. Vous n’avez cessé de clamer votre innocence, voila donc une occasion de vous disculper et de trouver le véritable instigateur. Vu la situation plutôt tendue entre nos cités respectives, j’aimerais une autorisation officielle de libre circulation sur votre territoire ainsi que dans votre ville. Je me doute que les citoyens de Zagnadar n’apprécieronts pas trop de voir débarquer des Lardaniens qui leur ont interdit l’accès à la Cité Blanche. Pour le moment seul quatre personnes se sont portées volontaire, à savoir: Isa, Tizi, Egbert et moi. Peut être pourrons-nous compter sur la présence de la générale des Paladins, Elia, mais cette dernière ne s’est apparemment pas manifestée. Dans l’attente de votre réponse, Rôde-la-Nuit, Grand Pontife » Trois jours venaient de s’écouler, les quatre volontaires étaient prêts à partir. Trop de temps était passé depuis les premiers symptômes pour attendre que d’autres personnes ne se joignent à eux. Rôde envoya donc un message à compagnons : Bonjour les amis, Vous vous êtes tous portés volontaire pour enquêter dans le territoire de Zagnadar, je tenais à vous rappeler que ce voyage n’est pas sans risque. Nous allons faire face à des géants frustré d’avoir été jetés de Lardanium, je vous recommande donc d’user de tact et de diplomatie quand nous serons chez eux. Il ne faut pas aussi oublier, sans vouloir vous offenser Sir Egbert, qu’il est question d’une possible trahison, nous nous devons d’être vigilants. J’ai contacté le principal accusé, Rorschach, afin qu’il nous rejoigne et nous obtienne des autorisations de circulation, même si normalement nous n’en avons pas besoin, je préfère ne pas créer de vague durant l’enquête. Actuellement je n’ai pas encore eu de réponse, mais cela ne devrait pas trop tarder... Du moins je l’espère. Quoiqu’il en soit, je suis prêt au départ, j’attends à l’Est de Lardanium. Je vous invite à terminer vos préparatifs et à venir me rejoindre. Cordialement Rôde Quelques minutes à peine avoir envoyé le message, Rôde en reçut un à son tour. L’écriture était celle de Ror, sur la lettre on pouvait apercevoir les quatre signatures des gardiens. « En accord avec les autres Gardiens des éléments, c’est avec plaisir que nous vous recevrons sur le territoire géant afin d’éclaircir ce mystère. Il vous faudra par contre vous plier à certaines règles: - aucune arme ne sera admise en ville ou sur ses territoires proches - seul le matériel pouvant permettre de découvrir des indices sera accepté -vous devrez bien entendu respecter les lois et coutumes de la nation géante. A la première incartade, je remettrai moi-même le fautif a sa place. Désolé du ton un petit peu dur que j’utilise, mais après la façon dont mon peuple a été traité, il ne fallait pas s’attendre à autre chose... » Rôde n’en attendait pas moins mais il était inconcevable de partir sans aucune arme. Le voyage n’était pas sans danger, et il ne pouvait laisser ses compagnons sans moyen de défense. Aussi, il s’empressa de rédiger un autre message. « Messieurs les Gardiens, Je comprends parfaitement votre ressenti et je ne m’attendais pas à être reçu les bras ouverts. Cela dit en ce qui concerne les armes, la situation est très délicate. Vu l’état dans lequel est revenu notre ambassadeur, j’aimerai avoir de quoi assurer notre protection. Il est paradoxal de prétendre se sentir en danger dans une ville alliée et je me doute bien que de tels propos peuvent paraitre insultants, mais je pense à la sécurité de mon groupe. Il est évident qu’un ou plusieurs ennemis se sont attaqués à notre ambassadeur et il semblerait que des indices mènent à votre cité. Est-ce une étape vers un autre lieu, une fausse piste ou une immense machination afin de nuire à nos relations ? C’est ce que nous espérons découvrir grâce à votre aide. Mais se passer d’armes alors que le danger plane toujours n’est peut-être pas vraiment judicieux. Après tout nous ne sommes que quatre dont un géant, peut-être même deux, si le chef Fulminor se joint à nous. D’ailleurs nous nous dirigeons vers ce point ”75/10 (ouest de Zagnadar)” sauf si vous désirez qu’ont se rejoigne ailleurs. » Par chance les Gardiens ne semblaient pas aussi rigides que laissait entrevoir leur précédent message. Ces derniers ne voulaient pas voir d’armes qui soient facilement accessibles, mais ils toléraient qu’elles soient soigneusement emballées dans leurs paquetages. Encore fallait-il que ses compagnons acceptent les exigences des autorités de Zagnadar... Rôde s’adressa donc à ses amis qui l’avaient rejoint. - Bon nous allons nous diriger vers l'ouest de Zagnadar (75/10), sir Egbert nous rejoindra s'il le souhaite. Seulement, il fallait s’y attendre, avec l’exclusion des Géants de notre ville notre présence n’est acceptée que sous certaines conditions : Premièrement, aucune arme ne sera admise en ville géante ou sur ses territoires proches Deuxièmement, seul le matériel pouvant permettre de découvrir des indices sera accepté Troisièmement, nous devons bien entendu respecter les lois et coutumes de la nation géante. J’ai néanmoins réussir à obtenir l’autorisation de garder nos armes afin de nous protéger sous condition qu’elles soient rangées dans nos paquetages. Je n’aime pas trop cela mais je pense que c’est surtout une petite vengeance. Nous les avons contraints à se plier à notre décision de quitter la ville en employant la manière forte, alors ils font de même en nous imposant de nous plier à leurs règles. Si vous êtes d’accord pour respecter ces ”principes” alors nous rangerons nos armes quand nous apercevrons leur cité. Après tout, nous avons plus important à gérer qu’une petite querelle d’orgueil. Isa fut la première à répondre et comme à son habitude avec une pointe d’humour : - En tant que mage, je veux bien y mettre de la bonne volonté et ranger mon bâton. Néanmoins, je préfèrerais que mon cerveau reste à sa place... J’espère que le Gardien sera compréhensif. La sagesse d’Elia n’étonna pas non plus le grand Pontife. Cette dernière s’exclama : - En effet, les conditions du peuple Géant sont légitimes suite à leur exclusion de notre cité. Et c’est pourquoi je m’y plierai sans aucun problème. Mes armes ne quitteront donc pas leur fourreau et seront bien rangées dans mon sac. Alors qu’ils suivaient l’itinéraire que leur avait indiqué Aspic, Isa qui se trouvait en tête du groupe aperçut le gardien, elle en informa immédiatement le groupe. - Rorschach vient de nous rejoindre, à l’avant-garde du groupe. J’ignore s’il est seul mais j’y vois une opportunité d’être fixés sur son propre état. Messire Egbert, j’espère que vous ne vous offusquerez pas de ce que je vais dire, mais autant nous assurer de certains détails avant d’être au milieu des Géants, désarmés. Faisons un campement provisoire ici-même et demandons au Gardien de la Terre de se soumettre au test de magie sur le champ. Si quelque chose l’affecte, nous pourrons l’en débarrasser avec l’élixir et nous aurons un allié solide pour poursuivre l’enquête dans Zagnadar. De plus, comme nous serons en petit comité, le résultat restera connu de nous seuls et nous aurons peut-être cette fois un peu d’avance sur notre adversaire. S’il devient dangereux, nous sommes encore armés et nous pourrons facilement le maitriser. Qu’en dites-vous ? - Ma foi ca m’a l’air honnête comme proposition, approuva Egbert. Faisons cela, autant que tout le monde soit rassuré, et que nous arrivions dans ma cité dans de bonnes conditions, procédons à la détection de magie alors !! Seulement il n’allait pas être évident de convier le Géant à participer à cet examen, même si la demande provenait de lui. En attendant, Tizi était partie en éclaireuse pour vérifier la zone de recherche. Alors qu’elle approchait à destination, elle s’arrêta net puis rédigeant discrètement un message à chaque membre du groupe, en omettant volontairement Egbert. Les amis, je suis en ce moment près de la première destination. Je vois au moins huit géants, trois lutins et deux familiers. Nous sommes certes sur leur territoire mais cela reste inquiétant. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Le Géant Rorschach fut le premier à entamer le dialogue :
- Bonjour Olympiens, salut mes frères, Nous allons donc entreprendre des investigations pour trouver qui se cache derrière cette affreuse histoire. J’ai cru comprendre que vous vouliez discuter avec moi avant de commencer tout ceci. Que se passe-t-il? Le géant était légèrement inquiet, en plus de la suspicion qui pesait sur lui, avaient-ils une mauvaise nouvelle qui le plongerait encore plus dans le tourment ? - Quelque chose de grave ? C’est à propos d’Erkeos ? L’inquiétude montait en lui, il attendait désespérément une réponse. Rôde craignait que s'il disait la vérité au Gardien, la personne qui le contrôlait, si tant est qu'il puisse en exister une, coupe le lien qui les unissait. Ainsi donc pour l’instant il préféra ne pas tout lui avouer. Il se contenta de lui servir une infusion de tilleul réputée pour ses vertus calmantes, sédatives et hypnotiques. Bien entendu, il s’était arrangé pour n’en faire que pour deux tasses, elle n’était pas très corsé mais assez pour le rendre moins méfiant et bien plus conciliant pour la suite des événements. Le dosage était assez précis car il ne fallait pas que le géant s’endorme : Tizi avait remarqué un bon paquet de Zagnadariens à proximité qui pourraient bien déclencher une guerre si cela se produisait. Bonjour sir Rorschach, tout d’abord, je voulais vous remercier pour vous être déplacé. Concernant l’état de santé de sir Erkeos, je vous rassure il va mieux et se remet petit à petit de cette mésaventure. Mais je vous en prie asseyez-vous, vous me ferez bien l’honneur de boire un tasse avec moi, histoire d’apaiser l’ambiance ! Rôde préféra l’avertir des vertus apaisantes de sa boisson, afin que cela ne lui paraisse pas louche tout en minimisant les effets. Il servit donc deux tasses, une pour lui et une autre pour le gardien, puis se proposa d’en refaire pour les autres en s’excusant de ne pas avoir de casserole plus grande. Bien sur il espéra une réponse négative de la part du groupe, et fort heureusement Isa se proposa d’en faire. Sûrement pour éviter au Grand Pontife d’effectuer une tâche aussi simple à moins qu’elle ait compris l’intention de Rôde. - Je tenais aussi à m’excuser pour la lenteur de l’enquête. Je me doute que cela n’a pas dû être facile pour vous, mais ma position n’est pas simple non plus. Rôde, but quelques gorgées tout en espérant que le géant ingurgite rapidement la boisson avant qu’il ne tombe à court de phrases pompeuses. Puis Humant l’air frais, en prenant un air mélancolique : - Cela faisait bien longtemps que je n’étais revenu par ici, j’aurais préféré que ce soit dans un autre contexte. Rorschach prit la tasse que Rôde lui tendait. Il regarda le liquide, légèrement méfiant. Il vit ensuite Rôde en boire une gorgée. Cela le rassura et il décida d’en boire aussi. - Merci pour cette attention Rôde. Je suis rassuré de savoir qu’Erkeos ne court plus le risque d’y laisser sa peau. Ror but une gorgée et grimaça en son fort intérieur. Cette boisson n’était pas à son goût du tout. C’est dégueulasse mais le vexons pas pensa-t-il, et il avala le reste d’une traite. - J’accepte vos excuses. Je comprends bien qu’il ne faille pas précipiter les choses, au risque de râter un indice ou une information importante. Rorschach se sentait étonnement serein. Sa méfiance était totalement envolée, ce qui n’était pas habituel chez lui. Il se demanda ce qui se passait... - Ta tisane est drôlement relaxante Rôde, tu n’essairais pas de me droguer ? Plaisanta le gardien.J’ai une revendication avant qu’on s’avance un peu plus dans le territoire géant. Je vous demande de ranger vos armes dans vos paquetages. Pas de baguettes, d’épée ou d’hoplon à portée de main directe. Ceci n’est pas négociable, c’est à prendre ou à laisser. Rôde posa sa tasse tout en rigolant. - Droguer ? Il serait plus juste de dire empoissonner ! Les visages des personnes présentes se crispèrent et le géant eu un moment d’hésitation mais Rôde reprit aussitôt : - Il faut croire que je n’ai pas le talent de Dame Isa en ce qui concerne la préparation des tisanes. A en voir votre tête vous n’avez pas trop apprécié et pour tout vous avouer moi non plus. C’était gentil de votre part de vous forcer à boire mais vous n’auriez pas dû, je ne vous en aurais pas tenu rigueur. Il faut reconnaitre une chose, le marchand ne m’avait pas menti sur les propriétés apaisantes de ce breuvage ! Rôde étant de plus faible constitution, les petites gorgées qu’il avait bues se faisaient déjà sentir - En ce qui concerne nos armes il n’y aura pas de soucis, j’en avais déjà averti mes camarades, cela dit je ne pensais pas qu’il fallait les ranger de sitôt. Je pensais le faire à proximité de votre ville mais soit, je me plierais à votre demande. Par contre, en retour j’aimerais que vous acceptiez de vous plier à votre tour à un petit test. Pour cela il faudrait que vous vous allongiez et que vous restiez immobile tout en fermant les yeux, comme si vous méditiez. Je me doute que vous voulez connaître les raisons mais le temps nous manque, je vous expliquerai tout en détails quand nous reprendrons la route. De toute façon vous n’avez rien à craindre et même si vous ne faites plus confiance aux Olympiens, vous êtes sur votre territoire. Depuis quand un Olympien et deux Olympiennes sont plus redoutables que quatre géants ! Rôde esquissa un large sourire. Grâce aux effets du tilleul, il était beaucoup plus serein qu’à son arrivée, ce qui aida à créer un climat de confiance. - Vous avez tout à fait raison, Grand Pontife, lança Isa en voyant le manège de Rôde. Mettons-nous donc tous à l’aise et débarrassons-nous de ce qui peut déranger... Elle alla poser son bourdon dans l’une des tentes qu’ils avaient montées à l’occasion de ce campement sommaire et invita d’un coup d’oeil appuyé ses compagnons à faire de même. Comme pour Erkeos, si le Gardien de la Terre, adouci par la tisane, se prêtait au jeu alors les sources de magie annexes pourraient contrarier l’expérience. Cette fois, forts de leur essai passé, Egbert et Isa n’auraient même pas besoin de discuter entre eux pour savoir comment mener le test, tout se passerait à l’abri des écoutes indiscrètes, s’il en était. Ror souleva un sourcil en entendant la demande de Rôde-la-Nuit. - Ils ont vraiment de drôles de mœurs ces olympiens lança-t-il en regardant tour à tour ses frères géants présents. Soit, si cela peut aider de quelque façon que ce soit pour l’enquête... Ror s’approcha de Gramax et glissa discrètement les instructions suivantes : Gramax, j’ai une totale confiance en toi. Si tu vois quelque chose de suspect, que la situation dérape, tu me les écrabouilles, t’en fais de la bouillie... Observe bien leurs agissements, tu me feras un compte rendu précis de ce qu’ils ont fait, et surtout si tu vois qu’Egbert devient suspicieux vis-à-vis de leur expérience, tu stoppes tout ! Ror fit un signe de tête à Gramax puis se tourna vers les olympiens. Allons-y, faites ce que vous avez à faire, mais faites-le vite. Le géant massif s’allongea, ferma les yeux tout en serrant les poings. Il était légèrement crispé, malgré les effets de la tisane qui s’accentuaient avec le temps. Gramax répondit sur le même ton. -Ne t’inquiète pas mon ami, je veille sur ta vieille carcasse! le géant lui fît un clin d’oeil. Regardant les trois Olympiens tour à tour il leur dit ceci Je sais que vous êtes des gens raisonnables, et donc que l’on peut vous faire confiance dans une certaine mesure, mais ce n’est pas pour autant que je vous laisserai faire n’importe quoi ! Pas d’entourloupe et tout se passera bien... Dans le cas contraire, la fureur des éléments vous emportera... Le géant retourna à sa communion avec son élément. Sa concentration semblait nettement moins profonde qu’auparavant. Le Gardien se pliait de bonne grâce à la requête du Grand Pontife et Isa en était grandement soulagée. Il faut dire que Rôde avait louvoyé à la perfection entre les exigences du test et celles de Rorschach, tout en restant très à l’aise par rapport à la situation. Heureusement qu’il est là, pensa-t-elle en souriant intérieurement. Mais les messes basses des deux Géants réinstallèrent une petite boule dans sa gorge. Avant que son trouble devienne visible, elle répéta pour elle plusieurs fois : C’est normal, on ferait la même chose, tout va bien... Elle savait que sa physionomie ne la faisait pas paraître dangereuse et Egbert avait bien vu avec Erkeos que l’expérience était tout à fait transparente pour le sujet. Il n’y avait pas de raison que cela dégénère; du moins voulut-elle s’en convaincre. Les objets perturbateurs avaient été écartés, alors elle lui confia de nouveau le parchemin et s’attela à préparer les coupelles, le feu de camp fournissant le charbon. Bientôt les volutes entoureraient le Gardien de la Terre avant de s’élever pour s’imprimer sur le grand parchemin. Isa pria Aphrodite qu’ils trouvent quelque chose ou cette nouvelle impasse aurait des conséquences désastreuses... Rôde s’approcha de Gramax. Il était tellement détendu qu’il bailla plusieurs fois avant d’arriver à son niveau. Il se secoua énergiquement la tête puis lui parla d’une voix douce. - Sir Gramax, je pense que vous me connaissez assez pour savoir que mon intention n’est pas de nuire injustement aux Géants. Je les ai plusieurs fois soutenus contre les propos diffamatoires de certains Olympiens, j’ai même été jusqu'à donné ma vie pour sauver votre Oracle. Pensez-vous que je serais assez stupide pour anéantir notre alliance au risque de déclencher une guerre tout en sachant que le Roi des Nains a laissé sous-entendre qu’il se rangerait auprès des Géants si l’alliance venait à se rompre ? Je suis pour l’instant toujours Grand Pontife et en tant que tel je dois veiller à la sécurité de mes citoyens, alors déclencher une guerre n’est pas du tout dans mon intérêt. De plus nous ne sommes que quatre dont trois femmes et l’une d’entre elles est une lutine... Rôde espérait ne pas avoir vexé ces demoiselles avec des propos machistes, mais il fallait bien ça pour convaincre le géant. - De plus comme vous le savez déjà, j’avais pas mal d’amis chez les Géants, vous compris, et j’ai passé pas mal de temps aux cotés de Ror. Alors croyez-moi cette séparation me chagrine autant que vous, voire plus. Mais du fait de mes obligations, aussi bien professionnelles que personnelles puisque sir Erkeos est un très bon ami, je ne pouvais faire autrement. Rôde essayait de trouver une solution au cas où tout cela déraperait. Si rorschach se mettait tout d’un coup à hurler comme le faisait Erkeos et qu’il devenait violent, Gramax réagirait-il en tentant de calmer son « frère », ou penserait-il à une agression des Olympiens et agirait-il en conséquence ?! Ne sachant combien de Géants étaient impliqués dans cette histoire, Rôde ne pouvait vendre la mèche. Il essaya donc d’amener le Géant à se poser les bonnes questions et surtout de faire les bons choix. - Vous savez sir Gramax, très souvent on agit par instinct, c’est ce qu’ont pourrait appeler la réaction du cœur. Hélas il arrive fréquemment que ces réactions spontanées ne soient pas les meilleurs et parfois une bonne analyse de la situation évite de regrettables erreurs. Vous pouvez constater que le petit cérémonial d’Isa et d’Egbert n'a rien de dangereux en soi. Par conséquent il ne devrait en résulter aucune bizarrerie. Si jamais il devait se passer quelques chose d’anormal, ce serait plutôt inquiétant, et j’espère que vous ferez le bon choix ! Ses propos pouvaient paraitre flous, mais Rôde ne pouvait en dire plus. Il espérait avoir semé le doute dans la tête de Gramax, que ce dernier ne s’en tiendrait pas seulement aux actions des trois Olympiens, mais jugerait également celle du Gardien. Ainsi si rorschach se mettait à avoir des réactions démesurées, Gramax pourrait peut-être s’en rendre compte et agir en conséquence. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Le géant vit Rôde s’approcher et lui parler.
- J’ai tout à fait confiance en vous Rôde, c’est juste que la magie étant imprévisible et que j’l’aime bien Ror, j’voudrais pas qu’il lui arrive des pépins, vous comprenez j’espère ?! Gramax repensa au ton qu’il avait employé et à son allure...ouaip, il avait peut-être fait peur. Oups. Bah, c’est pas des bons à rien, ils comprendont. - J’suis désolé si j’vous ai inquiétés, comme vous dites, la ”réaction du coeur” fait que j’le protège le Ror. Ca m’ennuirait vraiment beaucoup qu’il lui arrive quelque chose, ce n’est pas n’importe qui ce géant, c’est un des piliers de notre peuple en plus d’être mon ami. Il ne doit rien lui arriver... Cette dernière phrase était dite plus avec espoir que menace. |
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Rôde tenta de rassurer le géant :
- Je peux vous assurer que notre intention n'est pas de lui nuire, bien au contraire. Puis il s’approcha d'Isa et lui glissa discrètement à l’oreille : - Alors ça donne quoi ? Si jamais c’est positif, pensez-vous qu’il sera en mesure de prendre la potion de lui-même ou la volonté de son « hôte » pourrait l’en empêcher ? Car si c’est le cas il va encore falloir trouver un subterfuge pour lui faire boire la boisson... Quoiqu’un élixir des dieux ne se refuse pas, ce n’est pas comme si c’était une confection locale ! Rôde faisait bien sûr référence à sa fameuse tisane au tilleul. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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- C’est très positif, en effet. Enfin... Si l’on peut dire.
Une partie des glyphes s’étaient mis à scintiller mais au lieu de disparaitre, ils restaient bel et bien imprimés sur le parchemin. Un mélange d’illusions et de malédictions puissantes, d’après les enchevêtrements des diagrammes. Et ce qui était tout aussi intéressant pour la suite, le fait d’avoir une trace de la façon dont cela avait été fait, une sorte de marque de fabrique du mage qui avait concocté l’ensemble. Il n’y aurait plus qu’à comparer avec des ”oeuvres” de suspects potentiels, à Zagnadar. Si les tracés étaient inquiétants, Isa avait cependant retrouvé le sourire. Il existait une piste, un début de solution et ils progressaient grandement. Egbert qui pourrait apporter son expertise sur les malédictions à ses côtés, elle tenta d’expliquer à Rôde ce qu’ils avaient analysé : - Et bien, Grand Pontife, le Gardien a bien été manipulé. Quelqu’un, un mage que nous pouvons éventuellement identifier si nous avons d’autres échantillons de sa magie, a brouillé son esprit et des illusions camoufflent dans ses souvenirs ce qui a réellement dû se passer à Zagnadar. Et le plus incidieux, c’est qu’une partie de l’enchantement se nourrit du caractère de Rorschach : plus on l’accuse, plus il se braque et devient expéditif. Je crois que nous avons beaucoup de chance qu’Erkeos soit un de ses amis et que cette amitié combatte justement son aversion d’avoir été accusé, sans quoi l’enchantement l’aurait poussé à ne jamais se soumettre à l’enquête. Elle jeta un coup d’oeil à Gramax avant de parler de l’elixir. - Tout le monde a vu que l’expérience s’est déroulée dans le plus grand calme. Je pense qu’il faut mettre Gramax au courant et Egbert et lui pourront convaincre le Gardien de boire le magistère, il a une totale confiance en eux. Il suffira de lui dire que c’est pour son bien, ou pour finaliser la méditation. Ce qui est assez vrai, en somme. Par contre... Une lueur de peur s’était allumée dans son regard. - Il faudra être attentif car je ne sais comment pourra réagir Rorschach au choc de la vérité, lorsque tout lui apparaîtra... |
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Rôde était stupéfait, pour un peu il en aurait même embrassé Isa. S’avoir tout ça rien qu’avec des bouts de papiers, une carte et de la fumée, ces mages ne vivent pas dans le même monde… pensa t-il.
Rôde affichait un large sourire, ce n’était pas la boisson, mais bien de savoir son ami innocent qui le réjouissait autant, pourtant l’inquiétude d’Isa était justifiée. - J’avais déjà réfléchi à ce sujet, peu importe la manière dont on va lui annoncer la nouvelle, Ror en sera très affecté. Il se peut que dans un premier temps il refuse la vérité, mais ses souvenirs lui révéleront l’atroce réalité. Je n’aimerais pas être à sa place, je crois même que je préférerais la position d’Erkeos à la sienne. Cela dit nous n’avons rien à craindre de lui, à mon avis sa seule cible sera le manipulateur. D’ailleurs si on le trouve, bien que sir Erkeos soit la victime dans cette histoire, je comptais laisser Rorscach décider de son sort. Je pense qu’il mérite cette attention. Il a lui aussi été une victime et a été accusé à tort. Rôde eu un petit rictus : - Et puis, de toute façon connaissant Rorschach, ce dernier ne nous laissera pas le choix. En ce qui concerne l’avancée de l’enquête, bien que Rorschach est disculpé, il faudrait que chacun de nous garde cela pour lui. Tant que nous ne connaissons pas le responsable, nous ne pouvons nous permettre de lui laisser entrevoir que nous sommes sur sa piste. Sans compter que sir Erkeos avait vu DES Géants… J’espère que Gramax n’est pas l’un d’entre eux… Non je ne le pense pas ! Bref de toute façon nous ne pouvons lui cacher d’avantage la vérité, et puis le Gardien aura besoin de son soutien. Allons ensemble annoncer à Gramax le résultat de notre enquête, je crains que notre « sujet » commence à trouver le temps long Rôde fit un signe de tête en direction de Rorschach qui semblait se tortiller comme si des fourmis parcouraient son corps. A l’approche de Gramax, Rôde se pencha vers Isa et lui glissa à voix basse : - Pour ce qui est des détails techniques, je vous laisse lui expliquer, vous faites cela si bien. Pour dire vrai, Rôde se sentait incapable d’expliquer avec précision certains détails. Puis un cri perçant déchira le ciel. Un aigle de grande envergure fendit les nuages pour venir se poser sur l’épaule du grand Pontife. - Tiens des nouvelles de la ville !... Rôde, comme à son habitude, parcourut rapidement la lettre afin de savoir si elle était importante : - Ackron…. Résultat…. ha, ce sont les résultats du vote. L’Hémicycle à été reconduit ! Malgré le fort taux d’abstention, Rôde était heureux que l’hémicycle ait satisfait la majorité des votants. - Finalement je pense qu’on va pouvoir fêter cela, Ror ne pourra pas refuser un petit verre La situation n’était pas à la plaisanterie, mais si le groupe se dirigeait vers le Gardien avec une tête d’enterrement, Rorscach se poserait sans doute des questions. Rôde tapota donc dans le dos d’Isa et de Gramax, toujours sur le ton de la plaisanterie. - Et avec le sourire s’il vous plait ! Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Rôde repartit ensuite avec les siens puis Isa Cestia lui parla. De quoi il ne le savait pas, elle semblait juste inquiète, ce qui ne le rassura pas, lui. Il se rapprocha et écouta avec attention le résultat de l’enquête.
- Bien trop de magie pour moi là-dedans, peut-être qu’Egbert pourra vous aider... Le géant regarda dans sa direction à ce moment-là. - En tout cas pour le petit verre, sûr qu’il acceptera, un calvaDeus lui ira très bien croyez-moi. Il fit un clin d’oeil à Rode. M’enfin, j’sais pas s’il aura vraiment soif après avoir appris la nouvelle... |
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Rôde réfléchit un instant.
De quelle nouvelle veut-il parler ? Celle de ma réélection, ou bien la vérité sur ce que Ror à fait à Erkeos ? La première aurait été vexante alors ça devait surement être la seconde. - Gramax, je crois que vous inversez les choses, ce que nous voulons c'est lui faire boire le magistère avant de lui apprendre la nouvelle. Si nous faisions l'inverse, la mémoire de Ror étant faussée par la magie, il risque de ne jamais nous croire. Puis se tournant vers Isa : - Enfin si j'ai bien compris ! Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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A l'annonce des résultats du scrutin, Isa s'exclama :
- Félicitations, Rôde ! Euh... Grand Pontife ! Se reprit-elle de justesse. Mais je ne vois pas comment il en aurait pu être autrement ! Elle aurait aimé lui dire qu'elle était contente pour lui et aussi très fière d'être parmi ses proches compagnons, mais le temps n'était hélas pas aux grands épilogues. Retournant à des préoccupations bien moins joyeuses, elle réfléchit aux options. Un calvadeus ? Rôde avait l’air de connaître, si l’on s’en référait au clin d’œil de Gramax. Mais le Gardien risquait de vouloir partager la tournée… Quoi que… La fiole du magistère n’était pas bien grande, c’était à tenter. - Bon… Alors faisons ça… Chuchota-t-elle. Isa imaginait déjà les énormes mains de Rorschach se fermer autour de son cou dans un accès de rage… - Oui oui Grand Pontife, avec le sourire ! Fit-elle en prenant sur elle. Elle revint vers le Gardien de la Terre. - Tout s’est très bien passé, Gardien vous pouvez vous relever. Nous allons pouvoir discuter de la suite mais avant j’ai promis à tout le monde une tournée de tisane ! Le Gardien allait-il faire grise mine ? Isa l’espérait avant d’enchaîner, comme si elle pensait subitement à quelque chose. - Oh ! Mais vous préférerez sûrement quelque chose de plus fort pour vous remettre de la décoction du Grand Pontife ? Ce sera parfait pour en terminer avec nos expériences ! Elle sortit la fiole à la vue de tous pour se garantir l’assentiment du groupe et des Géants en particulier. Cela rassurerait probablement le Gardien. - Vous me direz si cela ressemble à du calvadeus, c’est l’avis de certains en tout cas ! Dit-elle en tendant le breuvage à Rorschach. Effectivement, en considérant la flasque et le Géant, s’il décidait de boire son contenu cela ne ferait pas plus de deux gorgées. Isa se demanda une fraction de seconde si elle aurait le temps de détaler avant le cataclysme probable… |
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Rorschach regarda fixement cette fiole finement décorée. Il n’avait jamais vu une bouteille de Calvadeus si petite et si bien ornementée. Il s’interrogea: Devait il la boire?
Du Calvadeus? Vous êtes sûre? Je n’ai jamais vu un tel flacon pour un alcool si banal... Il attrapa la fiole, la porta juste devant ses yeux. Il jugea du contenu. La couleur est légèrement différente et l’odeur ne correspond pas au Calvadeus. Il serait pas périmé votre truc des fois? Le gardien jeta un regard interrogateur à Gramax et Egbert. Ils lui firent un signe d'approbation de la tête, comme pour lui dire qu’il pouvait avaler le contenu. Bon et bien goutons ca... Le géant avait une descente assez impressionnante. Il faut dire qu’il avait écumé les tavernes des villages autour de Zagnadar pendant des années avant de prendre les armes et de travailler à la protection de la capitale géante. Bof, pas terrible. C’est très sucré, et même pas fort. C’est pas de l’alcool ca. Des arômes subtils, encore inconnus pour lui, émergèrent dans sa bouche, et une sensation étrange parcourue son corps. Ah finalement c’est pas si mal que ca. Je dirais même que c’est excellent. Par contre... Le géant s’arrêta, un frisson venait de lui parcourir le corps, puis un deuxième. Je ... un flash l’éblouit Qu’est ce que vous m’avez fais boire !! d’autres Flashs le rendirent aveugle quelques secondes. Le géant se tint la tête en criant: Qu’est ce que vous m’avez fais boire !!! QU’EST CE QUE VOUS M’AVEZ FAIS BOIRE !! RÉPONDEZ !! Il se rua sur Isa qui avait reculé de quelques pas, puis l’attrapa par le col de son élégante robe et la souleva de près de 50cm. Il commença à la secouer. Le groupe fût surpris de la réaction subite du Gardien. Ils s’apprêtaient à intervenir. VOUS AVEZ VOULU M’EMPOISONNER !! POURQUOI !? POURQ... Le géant s’arrêta net et lâcha Isa Cestia. Tout le monde s’arrêta également. L’effet de la magistère venait d’opérer. Le voile qui flottait sur le souvenir des évènements atroces qu’il avait mené contre Erkeos venait de se lever. Le flot d’informations que Rorschach dût assimiler lui infligea une violente migraine. Un léger filet de sang perla de son nez. Son regard semblait vide. Le géant se tenait debout, au milieu du groupe, tel un zombi. Son esprit semblait ailleurs. Un conflit intérieur éclata. Entre haine pour la personne qui l’avait obligé à faire ca et culpabilité d’avoir agit de la sorte, de ne pas avoir réussi à résister à ce sortilège. Le visage de Rorschach se décomposa. Le gardien tituba puis s’assit, ou plutôt s’effondra. Il ne comprenait pas. Comment avait il pu faire ca à son ami? Comment un maléfice pouvait-il surpasser la noblesse de ce sentiment? Quel être pouvait être aussi sournois pour appliquer un plan aussi machiavélique? Des questions par dizaines torturaient son esprit. Le géant se sentait sale. La noirceur de ses actes pesaient sur son âme. La douleur psychologique qu’il ressentait ne pourrait s’atténuer qu’avec le pardon de l’Ambassadeur... et le sang du coupable. |
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Isa avait haussé les épaules pour témoigner de son ignorance aux remarques de Ror sur la boisson. Elle n’avait goûté ni l’une ni l’autre, aussi espérait-elle seulement que les différences ne rendraient pas le Gardien soupçonneux au point de refuser de la boire. Mais la connivence de ses amis l’emporta. Elle en profita pour s’écarter comme si elle allait préparer la tisane pour les autres… De l’agression de Rorschach, elle ne réalisa que ses hurlements accusateurs et l’abîme de douleur qui transperçait le regard du Géant. Ses pieds pataugèrent en l’air tandis que ses mains tentaient, bien vainement, de se dégager de sa prise. - Je suis désolée, je suis désolée !! Se mit-elle à crier aussi, tellement apeurée qu’il ne lui serait même pas venu à l’idée de se défendre grâce à la magie. Mais Rorschach n’entendait plus rien. Elle allait éclater en sanglots, de panique et de remords, quand les forces du Géant l’abandonnèrent. Elle glissa au sol juste avant qu’il ne s’affaisse à son tour. Rôde alla immédiatement vérifier l’état de santé d’Isa : - Vous allez bien ! Voyant qu’elle n’était pas blessée physiquement, il l’attrapa par les épaules. Mais la jeune femme, encore sous le choc, se blottit contre lui à la recherche de protection. Elle avait vu dans les yeux de Rorschach le même mélange de colère et de peine qu’elle avait éprouvé devant la Vasque aux Souvenirs. Et savoir qu’elle en était en partie responsable la rendait malade au point qu’elle en frissonna longtemps. - Ce rustre vous a secouée comme un prunier ! Vous aviez raison, il n’avait pas toute sa tête pour confondre une belle plante avec un arbre fruitier ! Rôde espérait que ses flatteries et son humour lui feraient oublier cette mésaventure, la pauvre était déjà assez angoissée comme ça. Elle finit par esquisser un sourire, consciente des efforts du Grand Pontife pour relativiser. Ayant retrouvé ses esprits, elle s’écarta doucement. Rôde en profita pour lui réajuster son col, avec un sourire rassurant avant d’aller aux nouvelles du Gardien. - Je suis désolé mon ami ! Cela allait faire un bon moment qu’il ne lui avait plus parlé de la sorte. Désolé pour tout ces mensonges, toute cette mascarade, mais je ne pouvais faire autrement. Rôde commença à lui expliquer calmement toute l’histoire. C’était un long monologue et à aucun moment le Géant n’eut de réaction. C’était à se demander s’il l’écoutait. - Le destin est parfois étrange…Alors que cette partie de l’enquête est d’une atroce cruauté pour toi, de mon coté elle m’a réjouit de plaisir. Et tu sais pourquoi ? Rôde posa sa main sur l’épaule du Géant. - Parce que mon ami est disculpé et que la traque du vrai coupable va enfin pouvoir commencer. Cela dit, personne ne doit savoir l’avancée de notre enquête, il ne faudrait pas que notre ennemi prenne peur et s’enfuit. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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La première réaction de Gramax fût l'étonnement, ensuite vint l'inquiètude, et enfin la colère. Il ne s'attendait pas à ce que son ami réagisse de cette façon.
Il a à peine bousculer Dame Cestia, un broyage de gorge m'aurait moins étonné pensa t-il... Puis, Gramax se rendit compte que Rorschach s'effondrer sur lui même, comme assomer. Que lui arrive t-il? Qu'a donc fait cette potion à son corps et son esprit?. Le géant s'approcha de son ami. Et Ror, tu nous fait une blague hein?! Tu vas bien dit?! Dit?! La léthargie de son ami l'inquièta beaucoup puis il vît la petite fiole par terre. Toutes ses pensées alarmantes fûrent balayer par un autre sentiment : la colère! Il tourna son visage vers dame Cestia puis avanca dans sa direction. Qu'il y avait-il dans cette fiole? on sentait la colère dans sa voix, comme un grondement de tonnerre. Il se tourna vers Rode et avanca. Pourquoi le faire souffrir? sa voix tonitruer comme mille chevaux au galop. Le géant bouillonner de colère d'avoir permis que son ami soit dans cet etat. Tout ça pour découvrir la vérité. Tout ça pour qu'il soit disculper. Pour le sauver. Il jeta un regard à son ami, puis aux olympiens présent et se décida à maitriser sa colère mal contenu pour aller s'occuper de son ami à terre. |
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Egbert assista a toute la scène en fin observateur, la finesse d'esprit des Olympiens l'avait fortement impressionné, mais surtout, le résultat était plus que satisfaisant.
Bien mes amis, je pense que nous entrons dans le vive du sujet, il ne nous reste plus qu'a analyser correctement les indices trouvés, et nous diriger vers le vrai coupable de toute cette histoire. Notre alliance s'en sortira peut être grandi grâce a tout ça, je m'en réjouit. Ce qui m'inquiète, c'est l'éventuelle trahison d'un de nos maître à tous, qui pourrait vouloir nous manipuler, je n'imagine pas un de nos sages professeurs le faire et pourtant, je vais devoir peut être me résoudre à cette triste conclusion. S’inquiéta pour son ami, il se tourna vers Rorchach: Alors comment te sens tu? Vois comme nous sommes tous impliqués pour régler au mieux cette affaire, tout va s'arranger!!!! Gramax, calme tes nerfs mon ami, Rorchach va bien il est juste secoué, mais c’était un mal nécessaire comprends-tu? Erkéos a subi le même traitement, maintenant nous allons devoir redoubler d'effort pour continuer notre enquête. Ambassadeur de Zagnadar |
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Pendant ce temps là, à une dizaine de lieues de Lardanium, à l’est, quelques Olympiens préparaient un petit camp juste pour passer la nuit. C’était la première fois depuis de nombreuses saisons qu’Erkeos s’extrayait hors des remparts de la capitale. Il était ravi de retrouver le contact avec la nature, avec ses couleurs et ses senteurs. Mais il était tout aussi anxieux des dangers qu’il pouvait être amené à rencontrer. Un peu comme la toute première fois où il s’était aventuré dans des contrées sauvages. Depuis cette première fois, il avait certes gagné en expérience et en assurance. Mais sa dernière expédition qui l’avait mené en tette géante l’avait profondément affecté.
Le territoire géant… C’était justement la destination qu’il s’apprêtait maintenant à reprendre avec ses amis. Il avait accusé les Géants et notamment Rorschach, le Gardien de Terre, de l’avoir horriblement torturé lors de sa dernière visite à Zagnadar. Mais il venait de recevoir un message de l’expédition qui enquêtait actuellement en terre géante sur cette abominable affaire. Le message indiquait que Rorschach avait été ensorcelé également. Il aurait alors commis ses actes barbares sans même sans rendre compte. De toute façon il fallait que cette enquête aboutisse sur la vérité. Et comme il se sentait physiquement et mentalement dans de bien meilleures dispositions, Erkeos s’était donc décidé à quitter ses appartements douillets de l’Ambassade. Il se sentait prêt à rejoindre l’expédition et à participer à l’enquête. Non seulement il pouvait détenir des éléments pour aider à élucider ce mystère, mais surtout il voulait ardemment réaliser ce nouveau voyage en territoire géant. Le succès de l’enquête et sa participation à celle-ci représentaient pour lui un formidable remède pour apaiser au maximum son affection. Un dernier compagnon de route olympien devait les rejoindre à l’aube. Le Géant Vrugrar allait aussi les rejoindre pour la route. En attendant, l’Ambassadeur relisait le courrier qu’il envisageait d’envoyer aux Dignitaires géants. Malgré les accusations qu’il avait tenues contre eux, il allait maintenant demander des visas pour pouvoir circuler chez eux. La chose était osée. Mais au vu de la situation, elle pouvait être compréhensible. Du moins il l’espérait. |
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Rôde, Voyant que Gramax s’approchait vers dame Cestia le visage grimaçant de colère, maugréa:
- Ah non, ça ne va pas recommencer ! Il s’avança afin de s’intercaler entre les deux mais stoppa net quand il s’aperçut que le Géant avait changé d’objectif. Finalement après avoir tempêté quelques phrases, Gramax se calma. Rôde n’avait pas vraiment de réponse à lui donner, il était persuadé que les Géants les connaissaient toutes. Le temps passait vite, et ils ne pouvaient rester là à se morfondre. Rorschach devait se reprendre rapidement afin que l’enquête puisse continuer. Dans le but de réveiller les deux grands gaillards, Rôde s’adressa à Gramax tout en prenant soin que le Gardien entende. - Et toi ! Tu serais à sa place, tu aurais préférer vivre dans l’ignorance, persuadé d’avoir été injustement accusé pour un crime que tu n’a pas commis, laissant par la même occasion le véritable coupable s’en sortir. Ou au contraire, connaitre la cruelle vérité afin d’assumer ses actes, en ayant la satisfaction d’être blanchi et d’avoir une opportunité de te venger du vrai coupable. CELUI-LA MEME QUI A BLESSE TES AMIS ET TRAINE TON NOM DANS LA BOUE ! Rode avait bien appuyé sa dernière phrase dans le but de faire réagir les deux Géants. Puis ne laissant la possibilité à ses derniers de répondre, il enchaina d’un ton sec : - Alors si vous avez de la colère à revendre, trouvons rapidement le nom de celui sur qui elle va s’abattre. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Tizi s’ennuyait à mourir, cela allait faire un bon moment que le groupe s’était arrêter. Elle savait que c’était indispensable a l’enquête, mais chaque minutes perdu augmentait le risque que le vrais coupable s’évanouissent dans la nature.
Alors qu’elle arpentait la plaine comme une âme en peine, attendant que le groupe se remette en marche, elle aperçu a sa grande surprise son ami Erkeos au coté d’Aspic. Sans même se soucier du lutin, Tizi se précipita vers l’ambassadeur. Erkeos, quel plaisir de vous voir enfin rétabli, comment allez vous ? La joie des retrouvailles, fit rapidement place à l’inquiétude, cette derniere harcela l’ambassadeur de questions. Vous êtes bien loin de votre cité, n'est-ce pas dangereux d’effectuer un si long voyage alors que vous avez été alité très longtemps ? Vous devriez vous reposé un peu. Et puis ce n’est pas très prudent, le coupable n’a pas été arrêté. Vous sentez vous capable de surmonté cette épreuve si rapidement ? Sans compter que vous allez croiser Rorschach ! S’apercevant de son manque de politesse, la lutine se tourna vers Aspic qui semblait légèrement vexé d’avoir été ignoré de la sorte. Bonjour sir Aspic, excusez-moi pour tout à l’heure, je me suis laissé emporter. Les autres sont la bas. Elle fit un signe de tête dans leurs directions. Rorschach était bien envouté, il est redevenu lui-même grâce à la potion mais semble très abattu depuis que le charme s’est rompu. Il ne bouge plus, et n’a pas dit un mot depuis qu’il s’est effondré au sol. De plus son copain Gramax est très nerveux, il nous accuse d’être responsables de son apathie. Le grand pontife tente en ce moment de les remotiver, mais ce n’est pas gagner. |
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Erkeos fut enchanté de rencontrer Tizi en premier. La Lutine avait toujours fait preuve de sagesse et gentillesse. Son innocence et sa petite taille faisait immanquablement penser à une enfant. Après de courtoises salutations, elle mena la troupe de l’Ambassadeur auprès du groupe expéditionnaire qui avait débuté l’enquête. Ce groupe était moins loin qu’Erkeos ne l’avait imaginé. Ils se retrouvèrent donc tous non loin des marais d’Alwestedzag.
Erkeos, Aspic, BriseFer, Tritemer, Sans-Os et Vrugrar se joignirent ainsi à Rôde-la-Nuit, Tizi, Elia Furienoire, Isa Cestia, Gramax, Egbert, Rorschach et Willow. L’Ambassadeur appréhendait sa nouvelle rencontre avec Rorschach, qui se rapprochait d’ailleurs. Le visage de ce dernier était profondément marqué et affecté par la révélation qu’il venait de subir violemment. - Bonjour mon ami ! dit le Géant d’un ton étouffé et affligé pour accueillir Erkeos… Je suis sincèrement désolé pour tout ce qui s’est passé. Je suis… vraiment bouleversé. Je n’arrive pas à comprendre… comment quelqu’un a t-il pu prendre le contrôle de mon esprit, à mon insu. Comment ai-je pu laisser quelqu’un me faire faire tant de cruautés envers un ami ! Erkeos, me pardonneras-tu ? L’Olympien se sentait pris au dépourvu par l’intervention de Rorschach. Il ne savait pas lui-même quel était son propre état d’esprit vis-à-vis de cette nouvelle situation. Il ne savait donc pas quoi répondre. Il lui fallait déjà assimiler et gérer le fait qu’il se trouvait en face de son tortionnaire, même s’il s’agissait d’un tortionnaire malgré lui. Car en vérité, Erkeos ne se sentait toujours pas en sécurité. Réaction logique au vu des atrocités traumatisantes qu’il avait vécues. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques doutes. Le Géant avait-il réellement agi malgré lui ? Sans nul doute. Car tout son être transpirait du tourment qui le hantait. Il en frissonnait même. Erkeos reconnaissait même son propre état passé dans l’état actuel du Géant. Alors soit ! Il n’y avait quasiment aucun doute sur le fait que Rorschach était une victime tout comme lui. Cependant il restait inquiet. En effet, qui pouvait lui assurer que la perte de contrôle du Géant ne pouvait pas se reproduire ? Qui ? Erkeos regarda rapidement les personnes présentes autour de lui. Toutes le regardaient. Elles attendaient la réponse de l’Ambassadeur à la question du Géant. Lui pardonnera t-il ? Probablement… Le Lardanien ne réussit pas à répondre par un OUI net et franc. Il se contenta d’acquiescer timidement de la tête. Puis, pour ne pas que sa réponse frileuse ne deviennent encore plus embarrassante, il renchérit immédiatement sur la poursuite de l’enquête : - Il semble que quelqu’un, et probablement même une organisation, soit à l’origine de cette ténébreuse histoire. Il nous faut absolument trouver le ou les responsables ! Que la vérité soit clairement établie ! Il regarda l’ensemble du groupe avant d’ajouter : - Notre guérison, à Rorschach et moi, en dépend ! |
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Le géant s’était redressé en apprenant qu’Erkeos arrivait. Il se devait de faire bonne figure. Son visage restait malgré tout fortement marqué par l’épreuve qu’il venait de subir. Il essayait de tirer de son désarroi et de sa haine la force pour continuer à enquêter, et surtout à retrouver le comploteur. Il échangea quelques mots avec Erkeos, qui lui fit comprendre qu’il lui pardonnerait tout ceci.
Il fallait maintenant se presser, chaque minute compte pour ne pas perdre définitivement la trace de leur ennemi. C’est pourquoi Rorschach lança au groupe: Notre premier arrêt fut à l’Ouest de Zag. Nous devrions nous y diriger dès maintenant. J’ouvre le chemin. Le géant boucla ses affaires et se dirigea vers l’Ouest des montagnes de Zag. |
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Le groupe arriva enfin à l’Ouest de la cité géante. Les impressionnantes falaises de Zagnadar les surplombaient, donnant un sentiment de force et de sécurité pour certains, notamment pour les Géants. L’impression d’Erkeos était inverse. Le poids de ces monts l’oppressait, comme si quelque chose, ou quelqu’un, pouvait lui tomber dessus à chaque instant. Cela venait surtout de ce qu’il avait enduré la dernière fois qu’il fut ici. Le vrai responsable de ses tortures devait se trouver quelque part… sous ou sur ces montagnes. C’était plus que probable.
Les fouilles commencèrent. C’était ici que fut le point de départ de la visite de l’Ambassadeur lardanien, ici qu’il avait rencontré Rorschach, le guide pour cette visite. Selon Erkeos, ce n’était cependant pas l’endroit le plus vraisemblable pour y trouver des indices. Car l’endroit était assez fréquenté. Les passages y étaient incessants. La piste qui pourrait les mener là où il fut emprisonné puis torturé, cette piste au bout de laquelle ils espéraient trouver les exécuteurs de l’ombre à l’origine de cette abominable histoire, devait se trouver ailleurs, dans un lieu plus discret. Mais les fouilles étaient réalisées méticuleusement. Il fallait être sûr de ne rien laisser passer. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ![]() |
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Les fouilles à l’ouest de Zagnadar n’avaient rien donné. L’expédition s’était alors remise en marche pour rejoindre la zone nord de Zagnadar. Erkeos se souvenait très bien de l’emplacement de leur halte, jadis, quand Rorschach avait joué le rôle de guide. Quand ce dernier avait commencé à expliquer l’histoire de cette plaine, son visage avait été d’ailleurs partagé entre la joie de pouvoir partager l’histoire de son peuple et la tristesse des événements qu’il avait choisis de conter :
- Voyez cette plaine qui parait si calme et paisible aujourd’hui, avait-il raconté dix saisons plus tôt. Cette terre verdoyante aujourd’hui, était hier gorgée de sang. En effet, il y a de cela plusieurs dizaines d’années, un géant du nom de Kharok, exerçait ses talents de Shaman sur des bêtes de bergers géants, les mutilant, les démembrant, et les faisant revenir à la vie ensuite. Il avait réussit à développer des sorts de nécromancie, et était très adroit en terme de malédiction. Le Conseil de Zagnadar et Hardaway, notre Oracle, décidèrent avec l’appui des Rocs de punir de mort ce Shaman maléfique. Mais celui-ci jura de se venger avant de rendre son dernier souffle. Il était passé dans l’oubli jusqu’il y a très peu de temps. Il y a quelques années, celui qu’on croyait définitivement hors d’état de nuire, réussit à puiser la force d’une relique du Clan du Faucon, pour lever une armée de morts et la faire s’abattre sur Zagnadar. Il réussit même à maitriser de puissantes Araignées géantes, des Némésies ressuscitées. Les premiers zombis arrivèrent dans cette plaine devant nous, en petit nombre, très résistants mais très bien coordonnés. L’un d’eux avait les traits d’un Elfe de Lune. Leur résistance extraordinaire fit que les nôtres tombaient les uns après les autres. Et chacun de nos morts venait agrandir leur armée. Rorschach était alors resté silencieux quelques secondes, pensif, se remémorant la perte de ses amis. Puis il avait poursuivit : - Beaucoup y ont perdu la vie. Kharok a réussi à réunir sous son contrôle les zombis à l’effigie de chacun des membres du Conseil de Zagnadar pour ses sombres desseins. La guerre fut très meurtrière, à tel point que la cité géante fut vraiment menacée. L’aide des Olympiens fut très appréciée, et certainement salvatrice. Les zombis continuaient à se battre, se relevant sans cesse, épuisant toujours plus nos valeureux guerriers. Il fut alors décidé de réaliser une transe pour essayer de rompre le lien entre Kharok et son armée maudite, exactement à l’endroit où vous vous trouvez, Erkeos ! avait précisé le Géant. Les 4 Gardiens, dont je fais parti, entourèrent Sayan Kottor, un Shaman expérimenté de Zagnadar, pour le maintenir dans son état de concentration extrême et lui décupler ses forces. Cette opération mit en déroute l’armée des morts qui fut repoussée. Puis une unité d’élite se chargea d’abattre Kharok et sa garde dans une grotte dans le grand Nord, espérons-le définitivement. Tels avaient été les mots de Rorschach, il y a dix saisons. Kharok pouvait-il être encore à l’origine des événements actuels qui avaient brouillé les relations entre Géants et Olympiens ? C’est avec de telles questions que les fouilles reprirent, cette fois au nord de Zagnadar. Rien n’était épargné. Les aspérités du sol furent sondées. Les parcelles de terre remuée furent remuées à nouveau. Les troncs d’arbres furent étudiés pour voir s’ils sonnaient creux. Les grottes parsemées sur le flanc des falaises de Zagnadar furent visitées. Les fermes et maisons isolées également. Mais la plupart d’entre elles étaient abandonnées et vides. Avaient-elles été vidées par leurs propriétaires ou pillées ? Difficile à dire. Aucun indice pertinent n’avait été découvert. On commençait à se poser la question si cette expédition allait être fructueuse. Mais subitement… BRAAOOOUM… BAAOOOUM…. BRROOOOUM…. Une explosion assourdissante se fit attendre, puis une deuxième et d’autres qui s’enchaînaient. Elles venaient toutes des falaises et du plateau de Zagnadar. Un énorme nuage de poussière et de fumée s’envolait du plateau, mais pas seulement. Certaines cavités dans les falaises-mêmes recrachaient aussi de la fumée. Un énorme et long grondement donna l’impression que toute la montagne était sur le point de s’écrouler. La vibration au sol avait du être ressentie depuis très loin ! ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ![]() |
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Quelques minutes auparavant, suite à un message de son Chef, Isa s’était approchée du Gardien de la Terre. Elle avait encore le feuillet à la main et jetait des regards à Rôde pour s’assurer qu’il ne s’éloignait pas. Sa dernière conversation avec Rorschach s’était terminée assez rudement pour qu’elle reste méfiante.
- Messire Karnage, Fulminor, notre Chef de faction, voudrait venir nous prêter main forte ici et peut-être sera-t-il accompagné de certains de nos collègues. Les autorisez-vous à venir en terre géante ? Quand tout explosa, elle crut que le monde allait encore s’ouvrir pour laisser couler ses torrents de lave. L’explication était bien plus simple, quoique plus horrible... Zagnadar était-elle attaquée ? Elle resta figée un long moment, aussi incrédule qu’horrifiée. |
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Rorschach écouta attentivement Isa lui demander si un nouveau groupe d’enquête pouvait venir se greffer à l’actuel. Le géant accepta volontier
Bien entendu. Plus nous aurons de bras et de bonne volonté pour chercher des indices, plus nous aurons de chances d’en trouver Alors que le géant soulignait néanmoins que la discretion était de mise, et qu’il commencait à rappeler les différentes règles qu’il avait imposé au groupe d’olympiens, le géant eu un brusque mouvement instinctif pour se protégé quand les différents explosions éclatèrent. Que se passe-t-il ?! s’écria le géant S’en suivi des scènes de panique et de chaos autour de Zagnadar. Quelle pouvait être cette nouvelle catastrophe qui s’abattait sur la cité géante? Roschach était complètement abasourdi... |
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Rôde semblait regarder toute cette agitation plutôt sereinement, à moins que ce n’était une de ses nombreuse « absence d’esprit ».
Il attrapa lentement son sac qu’il portait en bandoulière, et saisit une sorte d’objet grossièrement emballer dans du linge qui dépassait de ce dernier. Puis il s’adressa à Rorschach le regard toujours fixé vers l’origine de ses explosions. -Devant toute cette agitation, les autorités géantes peuvent-ils revoir les modalités de notre séjour ! Afin d’accompagner ses propos, Rôde déballa partiellement l’objet, laissant entrevoir le pommeau d’une épée. -Devant l’inconnu, il vaut mieux être prêt à tout, ne croyez-vous pas ! Rôde tourna légèrement la tête vers le gardien afin de voir sa réaction. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Rôde semblait regarder toute cette agitation plutôt sereinement, à moins que ce n’était une de ses nombreuse « absence d’esprit ».
Il attrapa lentement son sac qu’il portait en bandoulière, et saisit une sorte d’objet grossièrement emballer dans du linge qui dépassait de ce dernier. Puis il s’adressa à Rorschach le regard toujours fixé vers l’origine de ses explosions. -Devant toute cette agitation, les autorités géantes peuvent-ils revoir les modalités de notre séjour ! Afin d’accompagner ses propos, Rôde déballa partiellement l’objet, laissant entrevoir le pommeau d’une épée. -Devant l’inconnu, il vaut mieux être prêt à tout, ne croyez-vous pas ! Rôde tourna légèrement la tête vers le gardien afin de voir sa réaction. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Ror réfléchit quelques secondes avant d’accepter la demande de Rode la nuit. La confiance revenait petit a petit entre les 2 peuples, et le géant se sentait assez solide pour fuir si les Olympiens se coordonnait dans une attaque fourbe sur sa personne.
Oui vous pouvez vous réarmer ! Je pense que c’est plus prudent vous avez raison. |
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Rôde fit un signe de tête a Rorschach, et bien qu’étant en mission officiel, il ne pu s’empêcher d’abandonner le protocole.
-Je te remercie Ror! Je ne sais pas si ces explosions on quelques chose a voir avec notre enquête, mais quoiqu’il en soit tu peux toujours compter sur mon aide. Rôde extirpa son sabre et fit un signe a ses compagnons pour de les inviter à en faire de-même. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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HRP : j'ai rajouté quelques images sur les récits ci-dessus.
La suite de l'histoire se trouve ici : Cataclysme à Zagnadar |