L'Arche des Songes | |
Topic visité 752 fois Dernière réponse le 05/11/2011 à 19:39 |
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Acte Premier - Le Fantôme de Sigdil
Répondant à l’appel de la Tour de Jade, l’Intendant de Fernliae s’était dirigé, à travers le désert supérieur de Yacoov, vers la Taverne des Sables, un tripot construit dans cette contrée inhospitalière par un lutin qui devait être un peu fou mais dont la fraicheur serait la bienvenue pour éviter la chaleur des Titans. Il voyageait léger et n’avait pas soumis le Daim qui l’accompagnait depuis que le sauvage l’avait sauvé d’une chasse elfique dans la Forêt des Cendres, à un paquetage trop indélicat. Les vagues indications données par Ambre et Bleu sur la position de l’esprit se révélèrent d’une grande aide car l’âme en peine se trouvait non loin des ruines de Sigdil, hantant l’ancienne forteresse des Rebelles. Diaphane, la créature éthérée ne semblait manifester aucune attention au monde des Vivants. Ainsi, un lutin… à moins que ce ne soit une lutine, gesticulait autour de la forme fantomatique, sans succès. Raksha repérât également la présence d’une autre Ombre du nom de Fafhrd qui avait l’air d’hésiter sur la marche à suivre. N’ayant lui-même pas d’expérience dans le domaine de la communication avec les morts ou autres esprits, le sauvage tenta une approche toute personnelle, empruntant grandement à la part d’ombre qui était en lui. Son rythme cardiaque se ralentit alors qu’il s’avançait vers le fantôme. Il avait récemment remarqué que tant qu’il ne se manifestait pas volontairement, les gens avaient du mal à percevoir sa présence. La discrétion était devenue un art tellement travaillé qu’elle l’entourait d’un manteau qui étouffait le bruit de ses pas et masquait le halètement de ses respirations. Une ombre tentant de surprendre un mort, voila qui était pour le moins cocasse. Lorsqu’il arriva à hauteur de l’âme-en-peine, il tendit simplement le bras droit devant lui, pointant le doigt sur la créature, sans un mot. Ce geste, vu de l’extérieur, devait paraître étrange, comme si le sauvage intimait un ordre muet à l’évadée des Enfers. Pourtant, cachée par la tunique et le poing fermé de l’intendant, la pointe d’une dague parcourait les quelques millimètres séparant Raksha de la position apparente de la forme éthérée. Cette arme n’était pas faite pour affecter le physique d’un individu mais son psychique. Un contact eu lieu car un frisson, léger, parcourut son corps. Quel était la nature de ce contact et surtout, quel serait son effet ? Le sauvage n’en avait aucune idée. |
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Le petit lutin avait oublié.
Oublié quoi, la question était bonne, mais il ne pouvait hélas pas y répondre. « Comment savoir ce que vous avez oublié puisque vous l'avez oublié ? » lui avait un jour dit un ivrogne, au sortir d'une taverne. La seule réponse qu'il pouvait maintenant apporter à la question était un vague « quelque chose ». Mais il était au moins sûr de ça, que c'était ce quelque chose qui l'avait amené près du désert de Yaacov. Enfin... Il le supposait, du moins... Il soupira pathétiquement. Au loin, une taverne ou quelque chose d'approchant siégeait au milieu des dunes, peu après l'entrée du désert. Dalhia prit le parti de rejoindre la bâtisse, espérant y trouver de l'aide, et peut être à boire : il semblait aussi qu'il avait oublié de refaire ses réserves d'eau et il n'allait pas tarder à se retrouver à sec. Quelle ne fut pas sa déception de découvrir une taverne fermée, visiblement abandonnée depuis un temps certain ! Il ne put retenir une moue de dépit, amplifiant grandement son habituel air triste. Des yeux, il parcourut les dunes et le ciel du regard, plusieurs fois, guettant une éventuelle présence. Rien. Non, pas rien ! A proximité de la taverne, il pouvait apercevoir une étrange... Forme... Une silhouette diffuse, presque transparente, difficile à distinguer de là ou il était. Intrigué, il trottina, tant bien que mal dans le sable. En se rapprochant, il distinguait mieux les formes de l'être. Sans être vraiment définissables, ses formes éthérées n'était pas vides d'une certaine forme d'harmonie et de grâce. Elle ne semblait pas le voir arriver, toute préoccupée qu'elle semblait, flottant là, au milieu du désert. « -Peut être qu'elle est perdue aussi ? » s'interrogea naïvement le lutin, alors qu'il s'arrêtait à distance respectable de la créature, un peu intimidé. « -Madame ? Est ce que ça va ? » Osa-t-il, tout haut. Était-ce un homme ou une femme, il n'aurait pas vraiment le dire en vérité. L'esprit n'était pas assez distinct pour qu'il puisse en être sûr, aussi décida-t-il que c'était une femme. Elle ne lui répondit pas, semblant l'ignorer, semblant plongée dans d'obscures pensées. « -Madame ? Vous m'entendez pas.. ? » Toujours aucune réponse. Il s'avança un peu, se tenant désormais à quelques pas d'elle. « -Madame... ? » S'approchant encore, il essaya de lui tirer la manche pour solliciter son attention, mais ses doigts ne rencontrèrent que le vide. Il regarda tour à tour sa main puis l'esprit, la surprise se peignant sur son visage. « -Hé mais... Qu'est ce que.. ? C'est pas du jeu !! » Elle s 'éloigna, glissant sur le sol comme une ombre. Dalhia la suivit en courant Il n'eut pas le temps de se remettre de ses émotions que, sorti de nulle part, un homme sauvage se tenait là. Le lutin sursauta. Il ne l'avait pas vu arriver... Ou alors peut être qu'il l'avait vu de loin mais l'avait oublié, le temps qu'il arrive... Ça lui était déjà arrivé. Sans prêter aucune attention à sa présence, le sauvage tendit la main en direction de la créature. D'en bas, Dalhia put apercevoir un reflet d'acier briller, dans sa manche. Un cri s'étrangla dans la gorge du lutin alors qu'il réalisait qu'il s'agissait d'une arme. Voulait-il la tuer ? Mais il ne la connaissait même pas, cette dame ! Qu'est ce qu'elle lui avait fait, à ce type ?? Comme en réaction, la créature recula brusquement, ses mouvements se firent plus rapide et irréguliers, comme si quelque chose dans la présence de l'homme l'avait dérangée. « -Ça va pas ? Vous l'avez fait fuir ! La pauvre ! » Dalhia lança un regard accusateur à l’agresseur avant de repartir en courant vers l'esprit. « -Attendez moooooooi !! » -Dalhia-
Comme un dahlia sauf que ça s'écrit pas pareil. |
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Blackout…
Raksha se retrouvait recroquevillé au sol, une main tenant fermement sa poitrine au niveau de son cœur tandis que l’autre s’enfonçait le sable en s’étirant. Sa respiration était haletante et la sensation de froid qui avait envahi son corps quelques instants auparavant se dissipait seulement. Que s’était-il passé d’ailleurs ? Une brise légère, emportant quelques grains de sable au passage, ramena le sauvage à la raison. Il avait été victime d’un sort et la coupable planait à quelques mètres de là, tentant de s’éloigner d’une manière chaotique de l’intendant de Fernliae. Oui, Raksha se souvenait à présent de la dague pointée sur le spectre pour attirer son attention. Il avait réussi à absorber une partie de l’essence de l’âme-en-peine et en retour, elle lui avait drainé sa vie. Des griffes invisibles l’avaient transpercée pour enserrer son cœur et lui arracher une partie de son énergie vitale. Alors qu’il s’effondrait, le sauvage avait pu voir le daim qu’il avait protégé se ruer sur le fantôme… Toc Toc Toc Encore fébrile, l’Ombre se releva péniblement, des larmes chaudes prisonnières aux coins des yeux. Non loin, la lutine criait sur son daim. L’intendant tituba et commença à divaguer, comme frapper d’une fièvre soudaine. Raksha: « J’ai… Je l’ai senti… Elle… ne cherche pas à communiquer… Elle… ne veut pas nous montrer le chemin. Elle… veut nous piéger. », Explosant de rage, « C’est un piège ! Je ne tolèrerais pas que tu souilles l’œuvre de Gaia plus longtemps et que tu blesses d’autres personnes ! » Le sauvage s’élança à la poursuite de l’âme-en-peine. Ses forces revenaient. Il bondit en l’air alors qu’une lame émergea de sa manche droite. Il poignarda la créature par derrière… ou du moins, c’est ce qui aurait du se passer s’il ne l’avait transpercé pour retomber sur le sable de la dune, de l’autre côté de la forme spectrale. Cependant, il avait ressenti à nouveau un léger frisson lorsque sa lame avait rencontrée la défunte. Il l’avait touchée, même s’il doutait que cela affecte grandement son ennemie. Il pivota sur lui-même pour asséner un second coup, de taille celui-là, à la créature mais elle ne parut pas s’en soucier. Raksha poursuivit dans son mouvement pour faire une pirouette vers l’arrière. Raksha: « Mange-ça » D’un mouvement fluide, il laissa glisser une boule cristalline le long de sa jambe et effectua une rotation pour lancer la sphère sur la forme éthérée. Juste avant qu’elle ne touche le spectre, le globe magique prit une consistance liquide avant de s’évaporer en une brume verdâtre. Le sauvage était prêt à combattre jusqu’à ce que la mort l’emporte… ou ne soit emportée. |
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D'autres les avait rejoints, une femme sauvage, entre autre, parut à Dalhia suffisamment compréhensive pour le soutenir. Il se précipita vers elle, tirant frénétiquement sur sa manche et l’inondant de suppliques pour qu'elle l'aide à convaincre le sauvage aux prises avec l'esprit d'arrêter...
Et puis il s'immobilisa, le regard fixé vers le sud. Il y en avait une deuxième... Comment était-ce possible ? Le lutin ne comprenait plus. Ha, oui ! Dans ces cas là il faut réfléchir ! Se dit-il. Alors il s'arrêta un instant, et fixa ses pieds, se remémorant tant bien que mal les événements. D'abord il était arrivé dans le désert, puis il avait vu l'esprit... Et puis après c'était... Quoi ? C'était quoi ? Le lutin soupira de désespoir, il avait encore oublié. Lui qui était si sûr que les créatures étaient des êtres de bien commençait à en douter, maintenant, d'autant plus que le sauvage aux prises avec l'une d'elle semblait peiner à l'emporter. Quel spectacle étrange que ce mortel aux prises avec un être fait d'éther ! Il se prit un instant à contempler leur danse et se tourna à nouveau vers le second esprit. Il errait, hagard. Comme son homologue auparavant. Il se tourna à nouveau vers les combattants. L'apparence des spectres étaient identique, quelques minutes plus tôt pourtant... Pourtant l'un d'eux semblait maintenant terriblement menaçant... Si leur apparente nonchalance pouvait se muer si rapidement en cette force terrible et magique qui semblait épuiser le sauvage, les dieux seuls savaient de quoi étaient animées ces créatures. Dalhia frissonna... Il commençait vraiment à douter, et même à avoir peur : et si c'était des fantômes ? Comme ceux qui hantent les anciennes bâtisses, dans les histoires qui font peur ? Et si c'étaient les fantômes de la Taverne des Sables ?! Il se précipita à nouveau vers Raksha, cette fois non pas l'empêcher de combattre mais plutôt pour se cacher. « -C'est des fantômes, c'est ça ? J'aime pas les fantômes, je... Au s’cours !?! J’ai peur m’sieur ! Je... Je fais quoi ? » Dalhia se sentait désespérément inutile. Il se rapprocha du daim, essayant de le calmer, mais l'animal était infiniment plus grand et plus puissant que lui, le sommet de son crâne dépassant à peine les genoux de la bête. Il risquait plutôt de se faire briser les os par l'animal paniqué... Alors que le daim chargeait inutilement, il se jeta sur le côté et tomba dans la poussière, il se redressa et s'assit, couvert d'écorchures, sans comprendre... Qu'est ce qu'il se passait, à la fin ?? -Dalhia-
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Encore un mirage ? Non peut-être pas. Cela faisait quelques jours déjà que Zibouille avait quitté le Refuge pour entreprendre cette expédition. Pour quoi déjà ? Ah oui ! Voir un esprit en ”chair et en os”. Et ? C’est tout ? Non. Bien sur que non ! Cette apparition d’esprit et tout sauf normale. Elle bouleverse l’ordre de Gaïa. Et si un esprit a réussi à bouleverser cette ordre, alors d’autres le feront.
Ces réserves diminuaient. Et son pelage lui tenait chaud. Beaucoup trop chaud. Quel déshonneur éprouverait-il s’il devait se métamorphoser en une chose plus normale, sans plume, ni ailes ! Il se versa le fond d’une gourde sur lui et s’ébroua. ”Me voilà un porc-et-pic sans piques !” Pensa-t-il. Mais au moins l’air passa à travers son pelage. Il se rendit compte que la vue qui s’offrait à lui n’avait rien d’un mirage. Des murs, des tours. Plus de doute possible. Il devait s’agir de l’ancienne forteresse du désert des rebelles. D’après les indications qu’on lui avait donné, le lieu de rendez-vous, la Tavernes des Sables, ne devait plus se trouver bien loin. Il examina le reste de ses provisions. Il tiendra ! En route, donc. Un esprit qui foule le sol. On le repère, on lui dit qu’il n’a rien à faire ici. Il repart et point final ! Comme se sera simple. Tiens ! Et si on lui demandait comment il est arrivé ici ? ”Non”, rectifia Zibouille à voix haute. Un esprit, c’est cabochard ! Il ne se laissera pas faire. ’toute façon, on pourra même pas communiquer avec lui... Il continua sa route. Zibouille arriva à la Taverne, récemment achetée par la Tour de Jade, organisation d’elfes nobles que l’on pourrait qualifier de plus noble qu’elfe...quoique. Un elfe des lunes se trouvait parmi eux. ”Un narcissique peut-être”, pensa Zibouille. Bref, cela ne remettait pas en question que la Taverne leur appartenait et que, en plein milieu du désert, c’était chouette. L’évocation du mot chouette déclencha un hululement d’amusement. Quel esprit vif... Zibouille constata qu’effectivement, le lieu de rendez-vous se trouvait bien ici, à en juger par le nombre de personnes présentes. Un peu de tout, des frères et soeurs sauvages, des elfes, des...choses poissons-bizarre, même des olympiennes, à en juger par leur apparence. Étrange. Que faisaient-elles par ici ? En avaient-elles le droit ? On parlait récemment de trafic d’esclave, peut-être que nous autres, peuple de la forêt, nous étions rabaissés à ce genre de pratique ? Quelle décadence ! Zibouille ne voulait pas faire parti de ce trafic ! De cette mentalité. Sa présence ici était simple : localiser l’esprit, lui poser deux trois questions -il ne savait toujours pas comment faire pour entrer en communication avec lui- et renvoyer cette abomination de la nature de là où elle vient. Quitte à lui mettre un coup de patte dans l’arrière train ! On ne plaisante pas avec l’oeuvre de notre mère Gaïa ! Il se réapprovionna et décréta haut et fort qu’il partait dénicher cet esprit. Majestueux ! Non seulement il esquivait ce trafic d’esclave -si trafic cela était- mais en plus, il ne resterait pas planter là, à attendre que cet esprit souille ce monde qui ne lui appartient pas. Il faut rendre à Hadès ce qui appartient à Hadès. |
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La bataille continuait de faire rage autour de Dalhia et il n'y comprenait toujours rien. Thalie reculait, semblant mal en point et Raksha continuait de virevolter autour de l'esprit, lui assènant des coups qui semblaient lui faire du mal, bien qu'ils le traversaient de part en part ne rencontrant aucune résistance...
Le lutin ne savait pas ou donner de la tête. Machinalement, il aggripa son arc, oh, rien de bien dangereux, un bout de bois et une ficelle qu'il avait réussit à bricoler, loin d'être redoutable, mais correct. Il serra l'arme de toute ses forces, le tenant devant lui comme un bouclier, regardant de droite et de gauche. Et puis il avisa ses propres flèches. Il en saisit une et l'encocha sur la corde de l'arme, lançant un regard inquiet à l'esprit agile. Jamais il n'arriverait à la toucher. Tremblant un peu, il banda l'arc et tira. La cible n'esquiva pas le coup, le projectile passa au travers et se ficha dans le sable un peu plus loin. Dalhia recommença à deux reprises, comme grisé par sa réussite. Faisait-il du mal à l'esprit, il n'en savait rien, mais il se sentait incroyablement fier d'avoir réussit à se servir de son arme correctement. Parfois il oubliait comment s'en servir... Ca lui était même arrivé de se tirer une flèche dans le pied, oubliant qu'il venait de l'encocher... Tout à sa joie, il ne vit pas Thalie se rapprocher de nouveau, l'air déterminé. La magie crépita et une nouvelle déflagration retentit, Dalhia sursauta et repporta à nouveau son attention vers l'esprit... Il semblait soudain affaiblit, comme s'il peinait à maintenir sa forme. A nouveau le lutin saisit une flèche, à nouveau il hésita. Il n'avait sans doute pas fait grand mal à la créature mais tout de même... Et puis d'un geste brusque, comme paniqué, il tira. La précipitation réduisit le projectile à un misérable de bout de bois propulsé en l'air, retombant mollement vers le sol une fois arrivé au sommet d'une parabole ridicule. Un tir de lutin qui n'aurait même pas blessé le moindre lièvre, en vérité. Pourtant, la flèche atteignit l'esprit fatigué, sa pointe touchant l'ether dont il était fait. Instantanément, il disparut dans une sorte d'éclair blanchâtre qui éblouit un instant les personnes les plus proches. Alors que l'être disparaissait, résonna un cri bref et aigu. Provenait-il du lutin surprit par la soudaine lumière ou au contraire n'était-ce pas plutôt la dernière manifestation de l'âme errante ? Toujours est-il que Dalhia affichait un étrange sourire satisfait. Il était tombé dans le sable du désert, assis dans les dunes, mais n'en avait cure. Il se sentait fier d'avoir réussit quelque chose. "-Je l'ai eue !! Je l'ai t..." Il ne termina pas la phrase, se rendant compte qu'il venait de priver d'existence une si belle créature, lui, l'être maudit des dieux, que tout le monde méprisait... Il avait tué un bel esprit qui ne lui avait rien fait. Et puis il s'aperçut aussi que, finalement, ne plus voir la gracieuse silhouette lui manquait. Il l'aimait bien, au final... Il y en avait bien une seconde un peu plus loin, mais ça n'était pas pareil. Elle était différente. Pas beaucoup, mais suffisament. Celle là, il ne l'aimait pas. Et puis il se mit à pleurer... -Dalhia-
Comme un dahlia sauf que ça s'écrit pas pareil. |
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Nous sommes partis, ça y est. Après l’étape obligatoire à la Taverne des Sables pour se ressourcer, mes compagnons d’exploration et moi avons repris la route.
J’ai indiqué le Sud. J’ai eu des rapports de surveillance des vigies d’un Siège de Guilde qu’on a loin au Sud. Même eux ont vu des esprits. C’est vrai, au début, j’avais aussi cru que le désert leur jouait des tours. Mais quand les rapports de ce type se sont multipliés, j’ai du me rendre à l’évidence. Cela dit, je n’y croirai pas tant que je n’en aurai pas vu. Les autres sont derrière moi. Je ne les connais pas tous. Eux me connaissent, par contre. C’est toujours une sensation bizarre. Je ne suis pas sûre de pouvoir m’y faire un jour. Je pense au Chien. J’avance. Après un petit moment de marche, j’aperçois Raksha au sud. Il est facile à repérer. Il n’y a pas beaucoup de gens qui ont un daim qui les suit. Il semble se battre. Il y a aussi Thalie, et Dalhia, un lutin à qui j’avais déjà parlé. Le connaissant, il ne se souviendra pas de moi. - Héé, salut ! Est-ce que vous avez vu ... Je ne finis pas ma phrase. J’aperçois moi-même l’un de ces esprits. Ils sont beaux. Ils flottent. Comme ailleurs. Ni présents, ni absents. Ils sont là, contre leur gré. Je le sens. Ils errent. Le Chien est-il en train d’errer de la même manière ? L’un des esprits s’effondre soudain et disparait. Dalhia a l’air surpris mais satisfait, les autres Forestiers aussi. Ils se battaient ? - Mais pourquoi vous avez fait ça ?! |
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Fafhrd examine les scellés de Chthonios en compagnie de Thalie
Une âme égarée se trouve ici, cela doit forcément avoir un lien avec cette grotte... sinon pourquoi se serait-elle aventurée ici ? _______________________ No'Irin Kai'tlin : La grotte est encore marquée par les anciennes excavations pour trouver des gisements de cristaux. En parcourant les galeries, vous sentez que l’énergie magique est toujours très présente. Mais le sol a été récemment déchiré en de nombreux endroits et de larges failles semblent s’enfoncer à des profondeurs insoupçonnées. _______________________ Mélodie : Mélodie pénétra alors la grotte tout en suivant les forestiers, avant tout par grande curiosité, ensuite par intérêt partagé de découvrir pourquoi cette âme semble si capricieuse et volatile. Nous aimerions beaucoup vous aider, âme capricieuse, mais aucunes réponses... Elle se tourna vers ceux qui était présent avec interrogation: Mais pourquoi ici, sur ce lieu historique ? On raconte que cet endroit était très dangereux par le passé... Cela me donne froid dans le dos pardi ! Ne me dite pas que ces failles, sont une sorte de porte des enfers... N’est-ce pas ? _______________________ Faceo : Comme à son habitude avant de partir en mission, Faceo s’arrêta au temple d’Athéna afin d’y faire une prière Oh Athéna entend aujourd’hui ma prière. Le dieu Hadès qui est le gardien des âmes semblent laisser échapper des âmes de son royaume. Est ce exprès, ou existe -t-il dans le royaume des âmes? Entends ma prière oh déesse, et protège mes compagnons afin qu’ils ne meurent pas. Nous sommes actuellement en train d’essayer de communiquer avec les âmes en peines qui foulent Olympia. Mais je doute que cela fonctionne, je pense que nous allons bientôt chercher la faille d’où les âmes sont venues. Protège nous oh Athéna. J’ai aussi une demande à vous faire. Il existe un voile portant votre nom, c’est en réalité un tissu d’une qualité exceptionnelle sur lequel est brodé le Gorgonéion, qui effraie les ennemis et éloigne la malchance. Une source sur m’a dit que : Chaque exemplaire que j’arrive à repérer de par les Terres Connues disparait aussitôt. On dit que certains puissants prennent un malin plaisir à détruire cet habit. N’est-ce pas là sacrilège ? J’aurai voulu savoir si vous étiez au courant de quelque chose. Je ne saurai tolérer un tel sacrilège. Je retourne vers les miens. En repartant l’elfe reposa 1 des adamantiums au temple, puis s’adressa à un des gardiens du temple. Comme promis, je vous les rend. J’en garde un avec moi, cela pourrait s’avérer utile par les temps qui courent. |
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Dalhia sécha prestement ses larmes. Pleurer ne lui servirait à rien et ses compagnons d’exploration n’allaient sûrement pas l’attendre. Il se releva et épousseta ses frusques, à force te tomber à la renverse, elles étaient pleines de poussière et de sable...
Il se remit en route, le regard baissé, ne pouvant pas se départir de sa tristesse, en dépit de ses efforts... Ça n’était qu’un esprit après tout, il n’avait rien à faire dans le monde des vivants... Et puis en plus, il allait peut être oublier ce qu’il venait de se passer dans les minutes qui suivent, alors à quoi bon se torturer pour ça ? Alors que le groupe continuait sa route, Dalhia suivant les pas d’Ambre et d’une olympienne (que pouvait-elle bien faire là ? ...Au moins, elle avait l’air gentille), ils arrivèrent assez rapidement près d’une ancienne grotte, une excavation que tout le monde appelait les Scellés de Chthonios. Inutile de préciser que le lutin avait complètement oublié de quoi il s’agit. Ambre, l’olympienne, et quelques autres aussi, s’engouffrèrent dans la grotte. Visiblement, ils semblaient croire qu’il y avait une raison pour que les esprits qu’ils avaient vu se dirigent par ici. Dalhia ignorait si c’était vrai, mais il les suivit tout de même. Dans les anciennes galeries, leurs pas résonnaient étrangement et le lutin trouva le lieu un peu trop sombre à son goût... Il y régnait de plus une atmosphère particulière qui le mettait mal à l’aise... De la magie, peut être ? Ses yeux parcouraient les murs creusés par endroits et il lâcha un « Oh ! C’est bizarre ici ! » qui se répercuta sur les parois, donnant à sa petite voix une étrange force qui le surprit. Il se tut aussitôt. Un peu plus loin, il y avait un autre esprit. Ambre et Thalie essayaient de communiquer, semblait-il... Et l’olympienne aussi. Dalhia haussa les épaules en reniflant d’un air dédaigneux. L’esprit ne leur répondrait pas, tout comme il n’avait répondu ni à Raksha ni à lui même. Il reprit son examen attentif du plafond de la grotte mais manqua de tomber dans une crevasse profonde. Il recula d’un pas, non sans lâcher un petit cri de surprise. Cette fois, il ne se formalisa pas de l’écho produit et s’arrêta un instant, le temps pour lui de se reprendre. Ces crevasses, tout de même, quels pièges ! « -C’est étrange, ça... C’était là avant ? » lâcha-t-il tout haut, tout en se penchant au dessus du gouffre, scrutant les ténèbres, tentant d’apercevoir se qui se cachait au fond. Il s’approcha -peut être un peu trop dangereusement- du bord de la faille, sans décrocher son regard des profondeurs. A force de fixer l’obscurité, il commença à avoir l’impression de voir les ombres bouger... Une simple une illusion d’optique, sans doute... Mais ça, le lutin ne le savait pas, tout naïf qu’il était. « -Y a quelque chose dedans ? » se demanda-t-il tout en fixant encore plus intensément les profondeurs. -Dalhia-
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Je m’approche doucement de l’esprit. Il a vraiment l’air perdu. On dirait un enfant, égaré. En plus grand. Et plus ... différent.
- Je m’appelle Ambre. Je ralentis mes mouvements au maximum. Je n’ai réellement aucune intention mauvaise à son égard. Je cherche juste à comprendre d’où il vient, et où il veut aller. Je l’aiderai à l’y faire retourner. - Tu peux me comprendre ? Dans tous les cas, il faut trouver un moyen de communiquer avec lui. Autant les tester dans l’ordre. Fafhrd interrompt mes réflexions. - Ces crevasses ne semblent pas naturelles. Nous pourrons sans doute temporiser en faisant s’effondrer le sol de la caverne ... mais si elles n’ont réellement aucun fond, qui sait ce qui pourrait se produire ! Il faudrait se renseigner sur l’aspect magique... observer et analyser l’âme présente ici. Je vais passer quelques temps à méditer et ressentir la magie des failles... peut-être obtiendrais-je un début de réponse. Fafhrd se pose alors près de la faille la plus importante et semble se concentrer de tout son être sur ce qui émane de la faille. Je le regarde. Il n'a pas l'air de déceler quelque chose d'inhabituel. J'y ai presque cru. Une seconde d'inattention et c'est le drame ! L'âme en peine, plutôt calme et spectatrice passe soudain à l'acte. Elle se jette sur nous tous, traversant littéralement les corps de mes compagnons, sans ressentir la moindre gêne. Le petit lutin était là, tout à l'heure. Pile dans l'axe de la trajectoire prise par l'âme égarée. Il serait tombé ? |
Par Google   |
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No'Irin Kai'tlin :
Faceo : Quand tu pries, tu ressens de l’inquiétude et un sentiment d’urgence. Bien que tu n’obtiennes aucune réponse, le malaise reste longtemps après que tu as quitté l’endroit. Dahlia : En te penchant, tu devines dans l’obscurité des mouvements et tu entends des raclements sur la roche. L’âme devient soudain agressive et se jette sur votre petit groupe. La fraction de seconde où tu sens ton énergie vitale absorbée, au bord de l’inconscience, tu bascules dans la crevasse. En pleine glissade, lorsque tu reprends tes esprits, tu as l’impression que des milliers de petits yeux rouges et mauvais te regardent tomber. Fafhrd : Sur les premières dizaines de mètres de profondeur, les énergies magiques ont l’air habituelles. Tu ne peux pas ”sentir” plus loin. ______________ Mélodie : Mélodie ne comprenait pas la réaction si violente de l’âme, mais lorsqu’elle vit le lutin plonger lorsque l’âme attaqua, elle empoigna avec force son bourdon de la main droite avant de voir l’invocation la déstabiliser. Elle possède une force mentale assez résistante. Ce n’est pas un hasard qu’elle soit si lunatique. Elle doit comprendre que la vengeance sur les vivants n’est pas une solution. L’olympienne lança ensuite une déflagration assez forte pour enflammer spirituellement l’âme, qui restait toujours debout. Pardonnez-moi, mais si votre but est de nous faire plonger, vous devez retourner d’où vous venez, et par la force ! Comme je m’en doutais, il s’agissait d’un piège ! _____________ Ambre : Pourquoi ça évolue toujours dans ce sens ? Chaque fois que je rencontre des créatures et que je tente de les aider, elles attaquent ceux qui m’accompagnent. - Elle a attaqué si soudainement, il y a forcément une raison ! C’est quand on s’est approché de la crevasse, non ? Le lutin a disparu ! Je tourne la tête dans tous les sens, mais ne le voit plus. L’esprit l’aurait poussé dans la crevasse ? Je hurle. - Dahlia, tu m’entends ?! Tu es où, tu vois quelque chose ?! _____________ Dalhia : Dalhia ouvrit de grand yeux étonnés en s’apercevant que les mouvements vagues qu’il percevait plus bas n’étaient pas le fruit de son imagination. Et par dessus le marché, il arrivait même à percevoir des crissements sur la roche. Alors il y avait vraiment quelque chose ! Froid... Glacé était le contact de l’esprit qui le surprit alors même qu’il s’apprêtait à annoncer aux autres explorateurs ce qu’il avait découvert. Ses forces le quittèrent soudain et ses courtes jambes ne le soutinrent plus, il bascula dans le vide. A moitié inconscient, sa chute lui sembla incroyablement lente, comme si le temps prenait un malin plaisir à égrainer chaque seconde le plus doucement possible afin qu’il en profite au mieux... Il vit l’esprit qui l’avait fait tomber et puis, sous la silhouette diffuse, les bords noirs de la faille qui s’éloignaient doucement... Et de plus en plus vite alors qu’il reprenait ses esprits. Il lâcha un cri de surprise et, reprenant le contrôle de ses gestes, essaya d’agripper n’importe quoi, un rocher, une aspérité, quelque chose pour ralentir sa chute. Tout ce qu’il touchait lui filait entre les doigts, incapable de les retenir. Il ne pouvait rien faire d’autre que racler la pierre de ses mains. En haut, la faille se réduisait encore, n’étant plus qu’un mince filament gris au milieu d’un ciel de ténèbres. Lorsque la pente s’adoucit un peu, il se mit à glisser sur la roche, ralentissant suffisamment sa descente pour que la chute ne lui soit pas mortelle. Il rencontra encore quelques pierres saillantes au passage qui achevèrent de lui meurtrir les membres avant d’enfin arriver au fond du gouffre. Dans le noir total, il resta allongé quelques temps, reprenant son souffle. Il avait mal partout et la sensation de froid qui allait de paire avec l’attaque de l’esprit ne s’était pas totalement dissipée. Il se mordit la lèvre pour ne pas pleurer à nouveau. Non, il ne fallait pas. Il n’était pas si faible que ça ! Loin au dessus de lui, il reconnut la voix d’Ambre, répercutée par l’écho. « -Dahlia, tu m’entends ?! Tu es où, tu vois quelque chose ?! -Je suis là !! Répondit-il, en se relevant et se plaquant contre la paroi. Il fait tout noir, je... » Il s’interrompit brusquement, autour de lui, les ombres bougeaient... Des yeux rouges luisaient et il entendait des grognements et des crissements, les mêmes qu’il avait entendu en haut, mais bien plus forts, et bien plus proches surtout... Il y avait bel et bien quelque chose, et ça n’était certainement pas amical... Terrifié, il était seul et sans lumière, il n’osa plus parler et réussit tout juste à couiner à l’égard d’Ambre un appel paniqué. « -Des monstres ! Plein ! Au secours, aidez moi !! » Il tâtonna précipitamment la roche, cherchant tant bien que mal un abri ou quelque chose. Il réussit à se dégoter une saillie rocheuse qui, en vérité, ne lui offrait pas de réelle protection si les créatures voulaient l’attaquer mais, dans un réflexe désespéré, se blottit dans l’espace exigu. Il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre, seul, sans lumière. Il ne pouvait que se raccrocher à l’espoir que les autres arriveraient en nombre suffisant – et avec des torches – pour le sortir de là. Il se remit à sangloter, pathétique dans son abri de pierre. -Dalhia-
Comme un dahlia sauf que ça s'écrit pas pareil. |
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Zibouille avait fini par rejoindre le groupe. Les massifs montagneux lui procureraient un peu d’ombre. Mais en guise d’ombre, il en avait aperçu une peu semblable à ce qu’il espérait.
Nous y voilà ! L’esprit, devant lui, Zibouille s’arrêta. Triste spectacle après avoir parcouru tout ce chemin. Et quelle terrible tragédie que de finir ainsi, à errer au souffle du vent comme en âme en peine. Il secoua la tête. Allons bon ! C’est une âme en peine ! Curieux mais toujours méfiant, il n’osa pas trop s’approcher. Qui sait ce qu’elle pouvait lui réserver... Rien de bon, à n’en pas douter. Il cligna de ses grands yeux ronds. Qu’est-ce que c’est que cela ? Ca tourne, sa saute, ca gambade, ca use ses forces bien inutilement autour de l’errant. Mais ça l’occupe. Est-ce bien prudent ? Non. C’est dangereux. Mais ça l’occupe. La nature est pleine de surprise. Devrait-on voir une aide apportée par Gaïa ? Possible se dit Zibouille. Après tout, qu’est-ce qu’un daim des forêt pouvait bien faire dans le désert ? Soucieux pour la pauvre bête, il voulu se diriger vers elle. Mais quelque chose l’en empêcha. Si un daim pouvait résister à une telle température, s’il avait survécu jusque là, c’est qu’il pouvait s’en sortir tout seul. Gaïa veille sur lui. Ca se trouve, ils sont en pleine communication ? Intriguant...la nature curieuse de l’homme sauvage pris le dessus. Il voulait en savoir plus, savoir ce que le daim faisait ici, savoir comment il captait l’attention de cette âme ”sans vie”. Il s’avança, prudemment, hypnotisé par ce spectacle, envoûté par on ne sait quelle magie. Cela pouvait devenir dangereux, surtout pour lui. Mais c’était plus fort que lui, il était absorbé, aimanté par l’âme en peine. Réagir, il faut réagir. Pensa-t-il. Oh non...pourquoi faire ? C’est frais, c’est agréable...encore plus près. Un cri. Zibouille retrouva ses pensées. Il secoua la tête, tout près de l’errant. Trop tard... Non, le daim avait réussi à capter une nouvelle fois l’attention de l’âme en peine. Zibouille recula puis se retourna. Un cri. Il avait entendu un cri qui provenait de cette grotte. Il s’ébroua. Sans aucun doute quelque chose le déranger. Un flux de magie ressortait de cette grotte. Il s’y passait quelque chose et ce cri ne pouvait que provenir de ces compagnons de voyage. ”Sois prudent le daim”, fut la seule chose qu’il adressa à voix haute avant de se diriger vers l’ouverture béante et non rassurante de la grotte. |
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[Pendant ce temps, du côté de Faceo]
Faceo était toujours perturbé de son passage au temple. Bien que la déesse Athéna ne lui ait pas répondu, une sentiment de malaise l’avait envahit. En arrivant à la grotte, l’esprit était entouré par des forestiers. Il semblait vouloir combattre tout le monde, sa haine envers le monde n’était pas naturel. Il n’existait que deux façons de faire pour résoudre le problème actuel. Subir les affronts de l’esprit afin qu’il se calme ou alors chercher et résoudre son problème. A chacun sa technique. Tout en s’approchant de l’âme, l’elfe sortit sa faux. Je n’aime pas faire cela, mais si tu m’en laisses pas le choix, ton âme sera coupée en deux. Nous ne voulons pas te tuer, mais explique nous ta présence en ces lieux. L’elfe ne se rendit pas compte mais en sortant sa faux, il laissa tomber une pièce d’or au sol. Après avoir essayer de raisonner l’esprit, il regarda en arrière et observât la fissure. C’est donc ici... -------- [ Voix off] L’âme se sentant piégée, force le passage en traversant Raksha, pillant ses énergies vitales. Elle ne remarque pas la pièce d’or. ------- [Pendant ce temps, du côté de Fafhrd] Interpelle ses compagnons d’infortune Puisque l’âme est en fuite, laissons la partir et occupons nous plutôt d’aider Dalhia... Elle est toujours au fond de cette faille. Heu... quelqu’un a une corde ? ---------- [Pendant ce temps, du côté de Mélodie] "Excusez-moi, mais dans nos coutumes, il était dit que les morts devaient posséder une pièce d’or pour gagner le droit de passage vers les enfers en embarquant sur le Styx. Si nous lui montrons une pièce d’or, celle que vous avez fait tomber à l’âme, elle pourra probablement s’en aller sans violenter qui que ce soit, et peut-être parler. " -------- [Avant et en parallèle de ce qu'à dit Mélodie, du côté de Zibouille] Zibouille était entré dans la grotte. Effectivement, ils étaient ici, dans la pénombre, en train d’encercler une autre âme en peine. Combien pouvait-il y en avoir ? Cela en faisait déjà deux et d’après ce qu’il avait cru comprendre par des ragots, un autre avait était...”tuée”...si on pouvait parler de mort pour une âme déjà morte. Toujours est-il qu’elle n’était plus là. La tension était palpable : une âme en colère et un compagnon, Dalhia, qui aurait disparu, poussé dans une faille après avoir été traversé par l’errant. C’est joli Dalhia. Zibouille ne pu s’empêcher de se demander si cela s’écrivait comme la fleur ou autrement. Il avait hâte de le retrouver pour le lui demander. Mais l’heure n’était pas à tagiverser sur des questions de botanique en prénom. Il y avait une âme en peine à calmer et un compagnon à aider. La priorité serait de calmer cette âme pour pouvoir ensuite réfléchir sur l’aide à apporter pour secourir Dalhia. Zibouille lâcha sa surveillance. Il n’avait toujours pas fini de réfléchir à sa question du départ : comment communiquer avec une âme ? Parler ne servait apparemment à rien, plutôt logique. Il fallait trouver un autre moyen. A cette question tordue, il venait d’en poser une autre : comment calmer un esprit ? ”ATTENTION !” Cri d’alerte. Zibouille s’extirpa de ses pensées. L’âme passait à l’attaque. Elle venait de traverser Raksha, comme ça, comme si on mettait un pied dans l’eau. La sensation devait être bizarre, dérangeante, extrêmement désagréable. Comme si on venait de vous mettre à nue sans que vous puissiez faire quoique se soit. Zibouille se dirigea vers son frère de race pour s’enquérir de sa santé. Le pauvre... Il jeta un regard vers l’âme en peine afin de juger son comportement : allait-elle repasser ? Allait-elle s’amusait à nous tourner autour...enfin, en nous, comme le daim du désert s’amusait à tourner autour de l’autre âme en peine ? Si cela devait être le cas, il devra réagir vite pour ne pas être traversé. Ni lui, ni Raksha, qui devait se sentir mal. Elle ne bougeait plus et s’était arrêtée face à un autre...truc...chose. Comme l’olympienne mais en différent, plus...brillant peut-être. Bref, lui aussi allait se trouver en mauvaise posture... ”Excusez-moi, mais dans nos coutumes, il était dit que les morts devaient posséder une pièce d’or pour gagner le droit de passage vers les enfers en embarquant sur le Styx.” Zibouille entendit l’olympienne conter ses histoires saugrenues sur la mort. Mais bon, pourquoi pas. Réflexe de hibou ! Il lui lança une pièce d’or en chemin après l’avoir interpellé. Une âme qui foule le sol n’est pas quelque chose de banal. Donc cette histoire de traversé... On n’en était plus là. Et si cela pouvait nous régler le problème de l’âme en peine, alors très bien ! Il contempla la scène avec attention. ------- [ Pendant ce temps, du côté de Mélodie] Mélodie pris la pièce, la donna à son invocation qui elle même la tendit vers l’âme, deux âmes en paix devrait résoudre le problème. " J’espère qu’elle acceptera ce que Brise va lui offrir... "se dit-elle inquiète. Âme, en échange, pourriez-vous nous donner des conseils sur la suite des évènements ? Pourquoi ces failles, comment sauver ce lutin ? |
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Un groupe de membres de l’Alliance forestière ayant répondu à l’appel de Dame Ambre, l’Amirlyn de la Tour de Jade, avait remonté la piste des âmes en peine jusqu’aux Scellés de Chtonios, du nom de la demeure originelle d’un de plus dangereux ennemis que les elfes aient connu ces dernières décennies. Dans la grotte, une âme en peine demeurait, impassible, jusqu’à ce que quelque chose l’anime… sans doute la présence de temps de vivants l’insupportait et elle était devenue belliqueuse, comme sa sœur que Raksha avait déjà combattue et qui avait été détruite par la lutine Dahlia. Elle fut rapidement entourée pour restreindre sa mobilité et surtout perturber ses flux magiques et l’empêcher d’utiliser sa magie nécromantique.
C’était oublié que la créature était éthérée et qu’il était aisé pour elle de traverser le solide… ou le vivant. Le spectre s’enfuit donc face à tant de vie qui la défiait dans son statut de morte errante et elle traversa Raksha comme s’il n’était qu’une vulgaire illusion, drainant au passage une partie de son énergie vitale. Ce n’était pas la première fois que le sauvage était la victime de ce sinistre sortilège mais c’était la première fois qu’il le ressentait aussi intensément. Ses forces l’abandonnèrent et il s’affaissa au sol comme si un bref instant, on l’avait privé de son existence. Du mouvement se manifesta dans le brouillard que son regard peinait à dissiper. Zibouille: « Ça va ? » Il ne reconnaissait pas réellement la voix mais il prit son temps pour répondre, lentement. Raksha: « Mmm... comme si mon âme s’était fait drainée, donc non, ça ne va pas... » A ce moment son corps frissonna un bref instant avant de commencer à trembler. Une sensation de froid intense l’envahit. Lorsque les spasmes s’arrêtèrent, son malaise se dissipa mais toutes les personnes l’entourant avait du ressentir la peur sourde que ressent l’être vivant lorsque son dernier souffle est proche, l’étreinte de la Mort. L’âme-en-peine, quant à elle, s’était réfugiée dans un coin des Scellés de Chtonios. Zibouille décida de voir si la légende contée par l’olympienne Mélodie comportait une part de vérité. Il fit rouler une pièce d’or jusqu’au spectre qui accepta ce présent avec soulagement. Maintenant qu’elle était en possession du précieux sésame, elle se dissipa pour retenter sa chance dans les Enfers. Sur Olympia, un phénomène similaire se produisit et une autre âme fut libérée de sa peine. Les membres de l’expédition apprirent ainsi que les légendes comportaient donc toujours une part de réalité. Avaient-ils bien fait cependant ou avaient-ils fournis à l’armée qui envahissait la demeure d’Hadès de nouvelles recrues ? Nul ne le savait encore... |
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Elle est partie. Les légendes disaient alors vrai. La seule chose qui importe au moment fatidique d’embarquer pour l’ultime traversée, c’est d’avoir de quoi payer le trajet.
Je ne pensais réellement pas possible que, même dans la mort, l’argent nous soit si précieux. Qu’en fait-il, de tout cet or, une fois que les âmes défuntes le lui ont donné ? - Bien vu, Mélodie. Moi, j’vais aller aider Dalhia. Le pauvre est toujours en bas. Si vous trouvez quelque chose pour l’aider à remonter, alors vous pourrez m’aider moi aussi. Je ne pense pas être utile pour ça. J’ai peur. ******* Maintenant que la voie était dégagée, chacun s’interrogeait sur le moyen de descendre dans la brèche découverte par la lutine. Certains cherchaient de quoi constituer un cordage tandis que Zibouille se demandait si son plumage suffirait. D’autres devaient s’interroger s’ils auraient le courage nécessaire de quitter la chaleur rassurante des Titans pour les Enfers. Beaucoup y avait déjà séjourné en des circonstances peu enviables et ce n’était pas la destination de vacance la plus prisée de l’alliance forestière. L’intendant de Fernliae s’avança simplement au bord de la crevasse et pencha la tête au-dessus du gouffre béant. Raksha: ”Hum...” Et il sauta dans l’inconnu... ******* Elsaria interpella Mélodie, elle semblait terrifiée à la vue de ce trou sans fond très sombre. - Cet endroit me fait puer Mélodie ! - Brise a bien réussi, nous avons connu pire dans la foret de l’ancienne Quatar... Les horreurs me donnent toujours la nausée, cependant je n’ai plus vraiment la trouille ! Enfin, je crois... Et l’olympienne sauta à son tour, faisant signe de la suivre, l’appel de l’aventure fût trop fort. ******* - Allez... puisque tout le monde y va, suivons le mouvement ! Fafhrd saute dans le trou suivi de sa sylphe Vlana. ******* La descente est très longue. On glisse sur les parois de la crevasse, arrêtés ici et là par des rochers ou quelques plans étroits mais horizontaux. Il faudrait des heures pour remonter. En bas, ça débouche sur une caverne assez grande, d'où partent en sinuant tout un tas de galeries, certaines naturelles, d’autres fraichement creusées. Sur les parois, de temps en temps, je crois distinguer de larges traces de griffes. Fafhrd s'écrie. - Mais on ne voit rien ici ! Il fait complètement noir dans la caverne, mais une espèce de lumière blafarde, comme celle d'une aube brumeuse, baigne les galeries suivantes. On voit mal les détails dès qu'on cherche à regarder loin, mais on discerne sans problème les mouvements et les sihouettes. - Mais Mais Mais... c’est QUOI ÇA ! |
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Faceo était enfin arrivé à la grotte, le sentiment de malaise qui l’entourait depuis sa prière ne l’avait toujours pas quitté. Tout le monde présent dans la grotte essayait d’entourer l’esprit en peine. L’âme n’était pas entièrement encerclé, il restait encore un espace dans lequel Faceo s’engouffra.
Le but était simple : que l’âme en peine retourne dans le royaume des morts. Pour cela notre elfe sortit son arme afin d’effrayer l’âme en peine. Tu dois reconnaitre l’arme que j’ai entre les mains. Alors retourne dans le monde des morts, avant que je m’en serve. Pendant ce temps, Nanawho s’était réfugié dans un des sièges de la Tour de Jade afin d’y passer la nuit au calme. A sa sortie, une âme en peine croisa son chemin. Devant tant de tristesse et de peine, le candide cerf s’approcha de l’esprit vagabond et lui donna une partie de son inventaire qui contentait des graines de violettes et une pièce d’or. Étrangement après ce don, l’esprit disparut. Le cerf tout content de son action se dirigea en direction de la grotte afin de prévenir son ami de ce qui venait de se passer. L’animal ne pouvait pas encore connaitre la portée de son action, l’âme n’avait pu franchir le Styx pour plusieurs raisons, était ce une bonne chose de lui accorder un pass pour le monde des morts, alors que le gardien avait refusé. Seul l’avenir nous le dira. De retour dans la grotte. L’esprit de la grotte venait de disparaitre, après avoir traversé le corps de Raksha. Il semblerait qu’une personne ait fait un cadeau à l’âme en peine. Faceo n’avait pas tout compris mais le principal était là, la priorité était maintenant de descendre dans la faille afin de sauver ce lutin pas doué qui était tombé dedans. Le passage semblait s’enfoncer profondément dans le sol, Faceo regarda ce qui aurait pu l’aider dans sa chute et sorti sa rondache qui était sur son dos. Après tout c’est maintenant qu’il faut innover. Il passa les sangles de la rondache autour de ses jambes et tenta d’utiliser son bouclier comme une planche ( un peu comme ca ) La descente se déroula assez bien, on évitera de raconter la chute finale. Heureusement le seul lutin déjà présent dans la grotte était tellement mort de peur qu’il ne vu pas la chute de notre elfe. Tout en regardant autour de lui. Bienvenue en enfer. *Amallya était enfin parvenue jusqu’à la grotte de Ch’Tonios. Son groupe avait croisé la route de nains au sud de la forêt des Cendres et celui-ci avait été obligé de se séparer. Ainsi, alors qu’un puissant groupe de renfort était attendu, seule Amallya, accompagnée de sa lutine Lulu et du tréhant Eryndaë, arriva à l’entrée de la grotte. Lorsqu’elle s’engouffra dans celle-ci, des cliquetis d’armes, des explosions et des hurlements se firent entendre. La femme sauvage inspecta attentivement les lieux à la recherche de l’origine de ce vacarme et elle ne tarda pas à découvrir une brèche dans la roche. L’ouverture était étroite et si la femme sauvage et la lutine pourraient probablement s’y engouffrer, il semblait évident qu’Eryndaë ne pourrait y passer guère plus que quelques branches.* - Eryndaë, tu ne pourras pas aller plus loin, je continuerais seule avec Lulu. Ce passage semble étroit et nous aurons besoin de nous décharger avant de l’emprunter. Je te confie le contenu de nos sacs, va les déposer dans notre siège de guilde à l’ouest de Na’Helli. *Amallya fouilla son sac pour en ressortir quelques vivres qu’elle rangea sous sa robe. Elle le referma alors et le déposa aux pieds du tréhant. De son côté Lulu était restée immobile, attendant les ordres de la conseillère. Une double-lame à la main, un peigne dans les cheveux et un énorme sac sur le dos, la lutine faisait décidément bien peine à voir. Lorsqu’Amallya l’aperçut ainsi, celle-ci haussa le ton. - Eh bien, Lulu ! Qu’attends-tu ? Crois-tu pouvoir descendre dans cette faille avec tout cet attirail ? Pourquoi faut-il donc que tu te charges ainsi à chaque fois que l’on voyage ? Jette donc cette double-lame et ce peigne ridicule ! Une bonne paire de botte : voilà bien tout ce dont tu as besoin ! *Une nouvelle fois, la lutine encaissa les reproches sans broncher. Lulu y était habituée et elle avait fini par se convaincre qu’elle les méritait. Elle enfila une paire de bottes, s’équipa de quelques bolas, puis déposa sa double-lame, son peigne et son sac, principalement remplit d’affaires de la conseillère, devant le tréhant. Ainsi déchargée, et se sentant bien plus légère, la lutine se retourna vers la conseillère, son éternel sourire aux lèvres. Malheureusement cette mine jovial avait le don d’irriter Amallya qui reprit plus durement encore.* - Tu ne crois tout de même pas que c’est moi qui vais passer la première ? Cela pourrait être dangereux ! Passe devant et ne traîne pas où je t’aiderais à descendre. *La lutine s’exécuta aussitôt pour déboucher, plusieurs mètres en contrebas, au milieu du groupe d’exploration formé de quelques forestiers et de deux olympiennes. Des bruits de combat résonnaient toujours dans la galerie mais la pénombre empêchait Lulu de discerner leur origine.* La chute est longue, mais moins douloureuse que ce à quoi je m’attendais, pour être franche. J’avais bien entendu Dalhia en bas, mais me jeter dans une crevasse sans voir le fond, ça reste une expérience délicate. Finalement, le spectacle en bas est bien pire. Des créatures, partout ! Zombies, araignées, ça grouille littéralement. Derrière moi, d’autres arrivent. Et de la crevasse continuent de tomber mes compagnons. On se sent pris au piège. J’en distingue quelques uns qui attaquent, se débattent pour repousser les créatures. Je n’ai pas le temps de savoir si c’est efficace ou non. Je me fraye un chemin, le plus loin possible. Ces créatures devaient nous entendre là-haut, et se sont agglutinées ici. C’est ma seule chance. Le terrain est truffé d’imperfections qui pourraient me faire chuter et la lumière ambiante n’est pas des plus rassurantes. Mais cela est loin de me poser problème. J’arrive déjà près de Faceo, pourtant descendu bien avant moi. - Avancez !! Venez par ici !! En s’approchant de l’Arche, le Treant voit des nuées de créatures normalement mortes qui s’acharnent à démanteler le bâtiment en forme de pyramide. Ils se faulilent dans les ouvertures, grouillent sur les parois, et font tomber la structure miette par miette. Les squelettes en arme semblent diriger autant que faire se peut la multitude de morts-vivants en escadrons de démolisseurs. Des fumées s’en échappent ça et là. Parfois un grésillement la parcourt et résonne dans la grotte immense en un grand coup de tonnerre. Le halo qui apparaissait de l’entrée de la grotte devient de plus en plus faible. Il sort de la pointe tronquée de la pyramide mais n’est plus qu’une lueur chancelante. |
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Des fous !! Tous des fous !! Non, peut-être pas ? Inconscients ? D’accord, va pour inconscient !
Zibouille avait regardé ses compagnons sauter, descendre à mains nues ou avec des cordes. Et tous l’avait fait pour retrouver Dalhia, le lutin. Dalhia, comme la fleur ou non ? Zibouille cligna des yeux et hocha la tête pour stipuler son accord : il le lui demanderait ! Le temps s’écoulait. Fallait-il descendre ? Oui. Il faut retrouver Dalhia. Et puis ? Le problème, l’origine de la présence de cette âme en peine ! La seule que l’on savait sur elles, c’est qu’elles aiment l’or et s’amusent à nous traverser le corps comme quand on met un pied dans l’eau, après nous avoir tourné autour, comme le daim du désert. Zibouille, jeta un regard vers ce qui lui semblait être la direction de l’entrée de la grotte. Est-ce que le daim va bien ? Oui, certainement. Il est rusé et Gaïa veille sur lui ! Bien. Affaire réglée. Le sauvage à l’apparence du hibou, sa forme préférée, s’ébroua. Il faut descendre maintenant. Et c’est parti ! Il se mit face à la paroi et s’agrippa comme il le pouvait, tantôt en s’accrochant avec les pierres qu’il rencontrait, tantôt en battant de ses ailles. Qu’elle dommage qu’il ne puisse pas voler comme les hiboux. Son plus grand regret. Après une descente plutôt tumultueuse, il toucha ce qui lui semblait être le sol. Difficile à dire : de la roche partout. Mais c’est plutôt plat. Va pour le sol ! Affaire réglée. ”Grroouuuaaaaaar ! ” Zibouille se retourna en se collant dos à la paroi. Qu’est-ce que c’est qu’ça !! C’est moche, c’est dégoûtant, c’est pas appétissant, ça fait peur, c’est affreux ! Et en plus ça n’a qu’un oeil ! Encore une difformité de la nature. Gaïa avait du procéder à quelques essais avant de... Il secoua la tête et s’ébroua une nouvelle fois. C’est agréable et cela recentre la concentration. N’empêche que "grouar" quand même ! Et ce n’était pas dit gentiment. Bouger ou ne pas bouger. Se faire dévorer ou ne pas se faire dévorer. Ce genre de chose mangerait même des plumes, à n’en pas douter ! Se défendre donc. Soit, encore une affaire réglée ! Qu’elle belle journée cela aurait été s’il n’y avait pas eu toute cette agitation...et ces difformités. Zibouille concentra sa magie, toujours son plumage contre la paroi. Pour sur, elle ne verra rien venir. Mais quelque chose retient son attention, à lui et au truc dégoûtant. L’olympienne venait d’attaquer une autre de ces créatures. Encore ! Y’en à combien comme ça ? Une belle attaque, en plein dans les dents ! ... les crocs. Bien, Concentrons nos attaques sur le même. Mais d’abord, s’éloigner mine de rien de celle juste devant. Profiter de ce moment d’inattention. ”Avancez !! Venez par ici !!” Ah bon ? Mais, c’est que ça chauffe déjà ici alors là-bas... On ne pourrait pas d’abord s’occuper de ce qui se trouve là, juste là, devant ? Et avancer pour aller où ? Autant rester soudé, non. Et puis, avancer à travers ces rochers, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Zibouille regarda autour de lui. Certaines personnes se trouvaient encore prés de lui. Il hasarda timidement une simple question. - On fonce ou on reste ? Les ”grooouaaar” sortaient de tous les côtés, mélangés à des cliquetis provenant d’araignées métamorphosées en de monstrueuses araignées -et encore ! monstrueux est un bien gentil mot- pas étonnant que sa question fut restée sans réponse. Qu’importe ! Ces choses horribles appelées Xorn, étaient déjà toutes réveillées ! Et dans ces rochers où la moindre prise à la paroi débouche la plupart du temps sur une toile d’araignée, pas étonnant que celles-ci soient également de la partie ! Zibouille en avait déjà fait les frais. Comme ”une mouche” avait lancé Raksha. Le temps n’était plus à la parlotte. Et tous l’avait compris. A chaque Xorn tué en apparaissait un autre. Des mangeurs de cailloux, rien de plus. Mais des sacrés mangeurs dont la peau, l’écaille, ou quoique se soit qui leur couvre la chaire, était aussi résistant que leur estomac. Normal, pensa Zibouille. Faut avoir un sacré estomac pour se nourrir de rocaille. Il ne fallait pas rester dans ces rochers dont chaque partie pouvait présenter une embuscade. S’éloigner. Et vue qu’il est impossible de faire marche arrière, autant avancer. Bien. C’est décidé, on avance. On avance mais prudemment, on éliminant tout ce qui pourrait représenter un danger potentiel. Rien de plus simple, les Xorn et les araignées géantes. Et après ? C’est tout ? Soit. mais un autre bruit étrange parvient aux oreilles de Zibouille, un bruit bien différents des grouars et des cliquetis. Qu’est-ce que c’est que ça ? se demanda-t-il en clignant de ses grands yeux ronds. La faible luminosité n’aidait pas beaucoup mais suffisamment pour que Zibouille puisse distinguer quelque chose de...moche, de lent, de...quelque chose aux membres déchiquetés, pendant et nauséabond. Toutes les pièces qui vous permettent de définir un mort-vivant. Un zombie. La théorie de l’olympienne s’était confirmée avec la pièce d’or pour l’âme en peine. Si un mort vivant foule cette grotte c’est qu’il y a un soucis, ou même deux ou plusieurs. Que fait donc le maître des Enfers ? Son royaume est-il aussi surpeuplé pour laisser s’échapper autant de monde ? Ce n’est pas très professionnel, pensa l’homme sauvage. A moins que le problème soit tout autre...une âme en peine, d’accord mais un mort vivant ? Un mort vivant ne peut pas être comparé à une âme. Non. Il y a quelque chose de louche la-dessous. La nécromancie ? Possible, oui. Si le maître des Enfers est responsable de la venue de ces âmes en peine, il n’en est rien pour ce zombie. Quoique...peut-être qu’il essai une autre fourberie pour passer le temps ? ”Zibouille, décale toi !” Un frisson parcouru l’échine de l’homme sauvage. Il avait été envoûté par ses propres pensées si bien que le zombie n’était plus qu’à quelques mètres de lui...à peine. Réagir et vite ! Bouger, tout de suite. D’accord mais par où ? Par là ! Trop tard... Un coup violent le cogna contre la paroi d’un rocher. Zibouille s’éboura, puis cligna des yeux. Le zombie, il s’était retourné pour faire face à Faceo. De l’autre côté ? Comment s’était-il retrouvé ici alors ? Qui l’avait poussé ? Une attaque du zombie ? Un zombie aux mouvements si rapides que Zibouille n’avait rien vu venir... ”Fais attention à toi, la mouche.” Raksha venait de se placer entre lui et le zombie. C’était donc ça. Zibouille en profita pour souffler un peu. il essaya d’incanter un sort pour soutenir Faceo qui venait de se faire toucher. Trop faible. Inutile. L’elfe des lunes se trouvait en prise contre un mort vivant et un Xorn. Du soutien était arrivé et tant mieux. Il va en avoir besoin ! Zibouille regarda à sa droite. Du sable et des cliquetis. Mais pas de sortie proche. Le groupe parti en éclaireur devait revenir sur leur pas, Faceo en est la preuve. Ont-ils réussi à trouver un moyen de sortir d’ici ? laissa échapper Zibouille pendant qu’il reprenait ses esprits. |
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*Amallya avait attendue que Lulu soit descendue au fond de la faille pour lui indiquer que le passage était sûr. Jusqu’à présent, seuls quelques gémissements et des cris de douleurs avaient résonnés tandis que la lutine descendait le long du passage sinueux. Finalement un bruit sourd, similaire à un rocher qui tombe, se fit entendre. S’en suivi un silence inquiétant puis un hurlement de la lutine qui signifia enfin à la conseillère que tout allait bien et que l’endroit était sûr.
La femme sauvage invita alors Eryndaë à s’approcher de la faille et saisit l’une de ses racines. Elle s’y agrippa et intima l’ordre au tréhant de la faire descendre. Les racines d’Eryndaë étaient longues et Amallya put ainsi parcourir plusieurs mètres sans encombre avant de s’arrêter brusquement.* - Il semblerait que je doive encore me salir les mains, se dit la femme sauvage. *Amallya lâcha alors les longues racines d’Eryndaë pour poursuivre sa descente seule. Fort heureusement il ne restait qu’une courte distance à parcourir et elle parvint rapidement à rejoindre Lulu dans les galeries Xornes. A peine arrivée, Amallya estima rapidement la situation. Trois némésies, un xorn et deux zombies – dont un ressemblait étrangement à une vache – étaient présents en face d’un groupe de forestiers désorganisé. Ceux-ci étaient d’ailleurs plus nombreux qu’Amallya ne l’aurait pensée. Ce grand nombre de combattant rassura tout d’abord la conseillère mais celle-ci en comprit rapidement l’inconvénient : tout ce monde gênait grandement les déplacements des combattants sur ce sol rocheux. La difficulté pour se mouvoir au milieu de cette foule et sur ce terrain accidenté était d’ailleurs probablement la cause du manque d’organisation apparent des combattants. Alors que les guerriers les plus résistants auraient dû former un mur face aux créatures pour protéger les mages et les archers, ceux-ci s’étaient engouffrés derrière les lignes ennemies laissant un lutin et un cerf remplir le rôle de bouclier. Amallya s’avança prestement en hurlant des consignes à tous les combattants. La conseillère ne tolérait pas le manque d’organisation et cela allait changer ! Après avoir rapidement jaugée les forces en présence elle demanda à Nil’Nelia, Faceo et Elsaria, les trois combattants qu’elle jugeait les plus résistants, de l’aider à former une ligne de défense. Elle-même se posta en face d’un Xorn et d’un zombie. Amallya ne craignait guère de recevoir des coups, elle était agile et pourrait probablement les esquiver. De plus, la femme sauvage avait appris à maîtriser le don métamorphe de son peuple et savait désormais modeler son corps pour le rendre plus résistant. Elle se tourna alors vers les autres combattants et leur intima l’ordre de reculer derrière la ligne qu’ils s’apprêtaient à former.* ![]() Amallya
[Conseillère du peuple de Gaïa] [Ombre de Liaë] Protégez la forêt et la forêt vous protégera en retour. |
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L’elfe des Lunes avait entendu parler d’âme en peine, comme les gens disaient, lors de son dernier voyage à Fern’Liae. Et lors de son retour à Na’Helli où elle avait promis à un ami son aide, on lui avait raconté que certains Sylphes et un petit nombre d’autres forestiers étaient partis enquêter sur le sujet. Etait-ce des créatures venues en paix ou cherchaient-elles le courroux du peuple forestier, la jeune elfe ne le savait pas, elle n’avait d’ailleurs pas plus d’informations que les quelques ragots qu’elle avait pu récolter ça et là, dans les auberges de Fern’Liae et de Na’Helli et auprès des quelques gardes qui restaient en faction dans les sièges de la guilde des Sylphes. Pour autant, n’ayant à ce jour rien de mieux à faire, elle décida de s’y rendre afin de voir si elle pourrait de quelque façon apporter son aide à ses compères déjà sur le terrain. Elle se prépara pour le voyage en s’équipant au maximum comme elle en avait pris l’habitude au contact de son adrakil, Ash’Gilian. Trop souvent elle était partie en expédition en oubliant une bonne partie des objets dont elle aurait eu besoin. Cette fois-ci, il était temps qu’elle se mette en route, elle avait déjà un certain temps de retard sur les premiers qui étaient partis, direction la grotte de Chotnios, Chtoncios, Chnto… bref direction la grotte ! Elle n’avait pas croisé grand monde lors de son voyage et au moment de son entrée dans le désert, la jeune elfe ne voyait toujours pas âme qui vive, ni âme en peine… La grotte était vide et sombre, surtout sombre, enfin c’était une grotte. Pourtant elle entendit un bruissement au fond de la grotte. Odeli s’approcha prudemment, sur ses gardes. "Ah ce n’est que toi ! " Un arbre massif se trouvait là. Elle crut reconnaître l’arbre qui accompagnait la femme sauvage Amallya. Elle l’avait pourtant croisé plusieurs fois mais pour elle ce n’était qu’un arbre et après tout quelle importance. Prostré dans le fond, près de la paroi, il semblait guetter quelque chose. Il y avait bien quelque chose en effet, ou plutôt il manquait quelque chose, comme un bon morceau de paroi de pierres… L’elfe s’approcha avec prudence de ce trou dont elle ne voyait pas le fond. Peut-être les autres forestiers partis en expédition étaient-ils passés par là, ou peut-être même étaient-ils tombés dedans ? L’arbre était bien trop gros pour y passer mais pas un elfe. "Eh ohhhhhhh !!!!! Y’a quelqu’unnnnnnnn ????? " La jeune elfe cria à travers le trou de toutes ses forces. Comme réponse elle droit à : "Eh ohhhhhhh !!!!! Y’a quelqu’unnnnnnnn ?????" Bon, ça n’était pas gagné si son écho s’amusait à lui répondre. Cependant à l’écoute de celui-ci, l’elfe pouvait en déduire que le trou s’enfonçait profondément sous ses pieds. Elle entendit à son deuxième essai, un autre son, des voix, mais avec le boucan que son écho faisait, impossible de comprendre quoi que ce soit. Une chose était sûre, ils étaient au fond de ce trou. Elle sortit alors une corde de son sac, pas question de descendre dans ce trou sans un minimum de sécurité, elle ne comprenait toujours pas comment les autres avaient pu descendre dans cette crevasse. Odeli demanda alors, sans en attendre une réponse bien claire, à l’arbre s’il était d’accord pour qu’elle attache le bout de sa corde à lui, elle aurait bien utilisé ses racines mais d’une part, elle avait plus confiance en sa corde et d’autre part elle ne savait pas encore de combien de mètres de corde elle aurait besoin avant d’atteindre le fond de la grotte et elle doutait que les racines de l’arbre soir assez longues. Aucune réaction violente ne se fit sentir de la part de l’arbre. L’elfe en conclut qu’il devait être d’accord. Elle attacha solidement la corde à l’arbre et jeta l’autre extrémité dans le trou Après avoir pris une longue inspiration, Odeli commença sa descente… Il faut dire que l’elfe n’aimait pas trop s’enterrer et descendre dans les entrailles de la terre, mais la progression fut moins pénible qu’elle ne l’avait imaginé. Elle n’avait pas encore atteint l’endroit où ses compagnons se trouvaient et ne savait pas à quoi s’attendre mais pour le moment elle était en sécurité. Et dans tous les cas elle pourrait remonter avec sa corde si les choses se dégradaient… Alors qu'Eryndaë se trouvait encore dans l'ancienne grotte de Ch'Tonios, immobile face à la faille, un violent tremblement de terre provoque l’effondrement de la grotte. Des tonnes de sable et de pierres se déversent par la crevasse et ménagent un passage plus facile à escalader pour rejoindre la surface. |
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Les combats font rage. Pourquoi faut-il toujours que ça se déroule ainsi ? On n’a pas été très nombreux à tenter de comprendre ce qu’il se passait, l’âme en peine, la faille dans la grotte ...
Je regarde mes compagnons. Malgré la faible lumière, ils se battent, assénant de violents coups d’épées ou invoquant les éléments les plus destructeurs sur ces créatures des profondeurs. En soi, elles ne nous ont rien fait de mal. Elles doivent défendre leur territoire. Je suis éloignée du reste du groupe. Bien plus avancée qu’eux dans le tunnel improvisé. Je me suis assurée d’avoir toutes les créatures devant moi, pour ne pas être attaquée dans le dos. Quand un énorme grondement me fait sursauter, je me retourne immédiatement, présageant le pire. La seule chose que je vois, pour l’instant, est une nouvelle galerie, révélée par les éboulements récents. Si on y va tous ensemble, ils vont encore faire un carnage, annihilant tout ce qui se trouve sur leur chemin. Mais si j’y vais seule, je risque de mourir ... Est-ce que je retrouverai Le Chien si je meurs ? |
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Ca secoue ! Ca secoue même dur et régulièrement ! Comme si ce n’était pas déjà suffisamment compliquer de se battre dans de telles conditions contre des zombies, des araignées géantes et des xorn à l’estomac aussi solide q’une montagne !
Amallya nous avait rejoins avec sa troupe de combattant : une lutine et un arbre. Si l’arrivée avait surpris Zibouille, cela ne remettait pas en cause les compétences de la femme sauvage. De l’ordre, de la rigueur, de l’ordre encore, et toujours de la rigueur. Bien. Une personne qui a du sortir du Refuge pour voir et comprendre comment fonctionne ce que l’on appel ”la rigueur martiale”. Une fois de plus, Zibouille plongea dans ses pensées. Est-ce que l’Ancêtre, comme il aimait tout le temps appelé ainsi Shalassan, était lui aussi parti en quête de connaissance sur la rigueur martiale ? Il nous incite tous à voir le monde, pourquoi ? Non. Il a déjà du tout savoir tout connaître. Est-ce qu’il s’en souvient encore, d’ailleurs ? Peut-être que oui, peut-être que non. Peut-être qu’il nous incite à sortir pour que l’on puisse lui conter nos voyages et raviver sa mémoire ? ”Zibouille, Vlana, reculez ! Vous êtes trop exposés !” ”Zibouille ? Oui c’est moi”, pensa l’un des concerné. Thalie lui montra quelque chose du doigt. Un signe ? Il faut que j’aille là-bas ! Zibouille lui fit signe qu’il avait compris et tourna son regard dans la direction. ”MMEEUUUUOOUUAAAAARRRG !!” Zibouille s’ébroua, les gouttes de sueurs déferlaient sur son visage. Une vache zombie ! A côté d’elle, le vrai zombie en question, dont la bouche était encore couverte de sang. La pauvre bête avait dont était mordue, dévorée et transformée en vache zombie ! Et si...Et si cela avait été moi ? On aurait...un hibou zombie...? Il ne lui en fallait pas plus pour s’exécuter. Zibouille détalla comme un lapin, sans savoir qu’elle mouche l’avait piqué, avec la vitesse du guépard ! L’oeil à l’affût comme un lynx mais le part lourd comme celui d’un éléphant. Il avait l’impression de rampait comme un escargot. ”Ca aurait pu être moi” était les seules phrases qui lui hantait l’esprit. Il trouva refuge dans un coin, à l’abris de tout ça, pensant avoir semé ses adversaires. ”Si le Zombie a dévoré la vache, ça devient une vache zombie. Si la vache me dévore, je deviendrai un hibou-vache-zombie. Quelle horreur !! Ne pas se faire dévorer !!” En face de lui, des dévoreurs d’animaux -ou ce qui y ressemble- à sa gauche, des araignées monstrueuses, tout autour, des éboulements qui n’en finissent pas. Quel cauchemar ! Et si tous ces tremblements faisaient apparaître de nouvelles galeries ? Toujours plus profondes les unes des autres ? Et si dans chacune de ces galeries, des Xorns, des araignées monstrueuses et des zombies mangeurs d’animaux ? Si c’est le cas, faudra penser à ne pas les attaquer, ne pas les réveiller ! Zibouille s’ébroua et se sentit mieux. L’air passait à travers son plumage. Il faut en finir et vite ! Il retrouva un peu d’aplomb et voyant Faceo en difficulté, lui lança quelques sorts de soutien. Ca devrait faire l’affaire. Les autres maintenant. ”!!!!” La vache zombie ! Elle est là ! Elle s’approche ! Elle veut mes plumes ! Le zombie aussi et à côté le mangeur de cailloux ! Les carottes sont cuites !! Zibouille leva son bras de plumage regardant autour de lui. Seul signe de détresse d’un simple ” Au secours ! Par ici ! J’ai besoin d’aide !” qu’il avait pu produire dans ce moment de tremblotte. Incapable de crier quoique se soit, il espéra simplement que ses compagnons avait vu son signe. A moins que... |
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Une idée me traverse l’esprit alors qu’une nouvelle créature est abattue. Si les éboulements sont capables de créer de nouvelles brèches et de dévoiler de nouvelles galeries, elles peuvent tout à fait nous ensevelir sous terre à tout jamais !
Un sentiment d’angoisse m’envahit. J’en viens à suffoquer. Je repense à tout ce qu’il y a, là-haut. Na’helli. La forêt. Dites-moi que je vous reverrai un jour. Au fond, qu’est-ce qu’on fait ici ? Si on y repense ... Moi en tout cas, j’étais venue pour examiner les âmes en peine, savoir d’où elles venaient, pourquoi elles étaient apparues à la surface et ce qu’on pouvait faire pour les y renvoyer. Il n’a jamais été question de parcourir les galeries jusqu’à ... jusque quoi ? Il n’y a plus d’âme en peine ici. Alors oui, peut-être qu’elle est passée ici, mais on n’en a aucune preuve. Et peut-être que d’autres sont apparues ailleurs. J’imagine qu’on reparlera de ça avec le reste du groupe, une fois que le danger sera écarté. Du moins, le danger provoqué par les créatures. Pour les éboulements ... je vais prier. Nil’ est à côté. Je m’approche d’elle. - Tu viens avec moi explorer l’autre galerie ? Si on est discrètes, on ne se fera pas attaquer ! Et puis si ça se trouve il n’y a rien d’autre là-bas. ******* La violence de la secousse avait fait s’effondrer la grotte de Ch’Tonios dans laquelle Eryndaë se trouvait toujours. Le tréhant, posté à proximité de la faille, fut emporté par un torrent de sable et de roches qui se déversa dans les galeries Xornes situées en contrebas. Alors que les combats faisaient toujours rage, les secours accoururent pour venir en aide au tréhant enseveli. Après de longs moments passés à creuser le sable et à déplacer des blocs de pierre, le tréhant fut enfin libéré des gravas qui le retenaient prisonniers. A nouveau libre, Eryndaë ne s’en sentait pas pour autant mieux. Il venait d’échapper à la mort. Quelle fin horrible cela aurait été que d’être enseveli vivant. Et quelle mort inhabituelle pour un tréhant ! Sous le choc, Eryndaë préféra s’éloigner de la fureur des combats pour se réfugier dans l’autre extrémité de la galerie. Lorsqu’il fut calmé et qu’il eu à nouveau retrouvé ses esprits, le tréhant réfléchit au meilleur moyen de se rendre utile. Il n’était guère doué pour le combat et s’il rejoignait les autres combattant dans cette galerie étroite il les gênerait probablement plus qu’il ne les aiderait. Non, se dit-il, mieux valait faire ce qu’il savait le mieux faire : explorer. Sa décision étant prise, Eryndaë se préparait à partir lorsqu’il vit un petit groupe de forestier venir dans sa direction puis le dépasser. Alors que Raksha, Ambre et Nil’Nelia s’éloignaient, le tréhant comprit qu’il n’était pas le seul à avoir eu cette idée et il décida de les suivre à la découverte de l’une des nombreuses galeries. Après avoir parcouru l’une des galeries souterraines visiblement creusées à coups de griffes et de crocs, le petit groupe d’explorateur arriva rapidement dans une grotte plus spacieuse. La faible luminosité ne permettait guère de distinguer plus que le sol rocheux et sablonneux de l’endroit mais la grande taille d’Eryndaë lui permit d’apercevoir des ombres mouvantes au loin. D’un geste de branches en direction de Raksha qui se trouvait à ses côtés, le tréhant invita le jeune sauvage à prendre de la hauteur. Celui-ci comprit rapidement l’idée d’Eryndaë et grimpa sur l’une des branches que lui tendait le tréhant avant que celui-ci ne les remonte. Du haut de son perchoir, Raksha pu à son tour apercevoir les mouvements de créatures tapies dans l’ombre tandis que des crissements et des grognements se faisaient entendre. ******* Raksha avait été le premier éclaireur à parcourir le tunnel révélé lors du dernier tremblement de terre. Ces compagnons n’en avaient pas encore fini avec les zombies dans la galerie xorne mais ils auraient besoin d’informations fiables pour s’organiser au mieux. Au fur et à mesure de son périple, il avait ressenti l’environnement changé. La température commençait à diminuer fortement et de la buée se formait devant ses lèvres à chaque nouvelle respiration. Les couleurs aussi évoluaient malgré l’obscurité, faisant disparaître leur diversité pour s’uniformiser en des nuances de gris. Des ombres furtives rôdaient. Elles étaient discrètes mais il arrivait parfois à discerner leurs mouvements en périphérie de sa vision. Et que dire de l’odeur ? La décomposition agressait sans cesse ses narines. L’intendant de Fernliae arriva toutefois dans une nouvelle zone du monde souterrain. Les Enfers… C’était certain, il en foulait le sol, de son vivant. Ici, le sol était recouvert de poussière et de cendres Des reliefs déchirés se découpaient sous une voute aussi menaçante qu’un ciel d’orage. Il devait l’avouer, il n’avait jamais parcouru de terres si déprimantes. Du bruit derrière lui le ramena à la réalité. Eryndae, un tréant qu’il reconnu comme le protecteur d’Amallya, émergea à son tour dans les Landes des Sables. Comment un être si majestueux avait pu se retrouver en ce lieu ? Il n’aurait pu planter ses racines en terres plus inhospitalières. L’arbre doué de vie fit comprendre à Raksha qu’il souhaitait l’aider. S’il ne pouvait parler, il pouvait offrir de la hauteur aux sauvages et ainsi lui permettre d’en savoir plus sur ce qui les attendait. L’Ombre s’exécuta et en quelques sauts se retrouva à la cime de l’arbre. Au lien, il put apercevoir du mouvement, comme un rempart de créatures qui se préparaient à défendre chèrement leur position. Il y avait là ces créatures mangeuses de terre, les xorns ainsi que des zombies et des araignées géantes. A les voir s’activer ainsi, Raksha commença à douter sur le bien-fondé de leur action. Alors qu’il s’apprêtait à redescendre du tréant, il aperçut au loin une lueur chiche, comme un halo vaguement jauni dans la pénombre omniprésente, comme une bougie s’apprêtant à être soufflée. Eryndae déposa soigneusement le jeune sauvage sur le sol, non sans soulevé une fine couche de cendres au passage. A nouveau, du bruit se fit entendre provenant de la galerie. Ambre émergea à son tour et les rejoint. Le sauvage semblait plus las que jamais. - Dame Ambre, je crois que nous sommes dans l’erreur. On nous a parlé d’une guerre aux Enfers mais de toute évidence, c’est nous les envahisseurs. Regardez là-bas ! », le sauvage désigna les formations morts-vivantes, « ils ne sont pas là pour nous nuire mais pour défendre leur territoire ! Malgré leur apparence repoussante, c’est… c’est nous les méchants de cette histoire. C’est nous qui portons la guerre jusqu’ici et c’est nous qui mériterons notre extermination si elles décident de se venger et remonter à la surface par le chemin que nous creusons. Le sauvage prit un instant de répit. Ses idées étaient confuses. - Ils ne nous laisseront pas passer comme nous ne laisserions pas passer des impériaux souiller nos forêts. En quoi diffèrent-ils de nous sur ce point ? Ils protègent leur foyer ! Ce… ce lieu n’est pas fait pour nous… Nous sommes faits pour évoluer sous les Titans ! Quand bien même le dieu des Enfers serait en guerre, qu’il se débrouille seul. Les dieux olympiens m’ont assez fait souffrir de leurs manigances et en plus, ils voudraient que je les sauve ? Dame Ambre, je crois que nous ne faisons que répéter sans cesse les mêmes erreurs. Je… Je veux rentrer ... Sur ces mots, l’intendant se laissa choir au sol, la tête enfouie dans ses bras. ******* Raksha est déjà entré, Nil’ me suit. Je peux m’engouffrer dans les galeries, encore plus profondément. Je suis toujours angoissée. - Dame Ambre, je crois que nous sommes dans l’erreur. On nous a parlé d’une guerre aux Enfers mais de toute évidence, c’est nous les envahisseurs. Regardez là-bas ! », le sauvage désigna les formations morts-vivantes, « ils ne sont pas là pour nous nuire mais pour défendre leur territoire ! Malgré leur apparence repoussante, c’est… c’est nous les méchants de cette histoire. C’est nous qui portons la guerre jusqu’ici et c’est nous qui mériterons notre extermination si elles décident de se venger et remonter à la surface par le chemin que nous creusons. C’est exactement ce que je dis depuis qu’on est là ! Bon, ce n’était pas aussi bien formulé dans ma tête, mais c’était ça. Quand je m’apprête à répondre, Raksha reprend. - Ils ne nous laisseront pas passer comme nous ne laisserions pas passer des impériaux souiller nos forêts. En quoi diffèrent-ils de nous sur ce point ? Ils protègent leur foyer ! Ce… ce lieu n’est pas fait pour nous… Nous sommes faits pour évoluer sous les Titans ! Quand bien même le dieu des Enfers serait en guerre, qu’il se débrouille seul. Les dieux olympiens m’ont assez fait souffrir de leurs manigances et en plus, ils voudraient que je les sauve ? Dame Ambre, je crois que nous ne faisons que répéter sans cesse les mêmes erreurs. Je… Je veux rentrer… Il s’effondre. En plein milieu des créatures. On a beau être les monstres qui nous en prenons au territoire des habitants souterrains, je ne peux pas le laisser ici, en pâture. Qu’est-ce qu’ils feraient de lui ? Je dois m’assurer qu’il remonte à la surface ! - Eryndae, préviens Amallya, qu’elle vienne vite avec des secours. Mais pas trop nombreux ! Comment être sûre qu’il m’ait compris ? Je crains qu’on ne le puisse pas. On verra bien. Je marche vers Raksha. Le corps tendu. Le souffle court. Le coeur qui bat à n’en plus pouvoir. Malgré ça, je parais naturelle. J’essaie. C’est comme les animaux, non ? Ne pas leur montrer qu’on a peur ou qu’on est dangereux ! |
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*Pendant ce temps, les combats contre les créatures des galeries venaient de cesser et le dernier zombie, une vache revenue d’entre les morts, venait de tomber. Débarrassé de cette menace, l’imposant groupe de combattant poursuivit alors sa route dans les abîmes de la galerie. Rapidement ils remarquèrent que celle-ci se séparait en une multitude de boyaux étroits et sinueux. Seul un passage était plus large et plus praticable que les autres. Si le groupe venait à rencontrer d’autres créatures il faudrait probablement les combattre et il valait mieux emprunter une galerie dans laquelle leurs mouvements ne risqueraient pas d’être entravés. Tout naturellement, le groupe prit ainsi la même direction qu’avaient empruntés Ambre, Nil’Nelia, Eryndaë et Raksha quelques heures auparavant.
De son côté, Eryndaë avait été rejoint par Ambre et Nil’Nelia. Une discussion s’en était suivie entre la responsable de la Tour de Jade et le jeune conseiller. A l’issue de celle-ci, Ambre s’adressa à Eryndaë pour lui demander d’aller chercher des renforts, tandis que Raksha s’éclipsait discrètement. Alors que le tréhant s’apprêtait à quitter les lieux, il aperçu Amallya, toujours précédée de Lulu, qui se dirigeait dans sa direction. La conseillère s’enquit de la situation auprès d’Ambre qui lui répéta les propos de Raksha. L’homme sauvage semblait quant à lui avoir disparu. N’ayant croisée personne sur sa route, Amallya était convaincue que le conseiller était toujours ici, quelque part au milieu de ces créatures qui bougeaient dans l’ombre. D’un geste Amallya demanda à Eryndaë l’autorisation de monter sur ses branches. Le tréhant s’exécuta et souleva sans effort la femme sauvage. Devinant les pensées de la conseillère et sachant ce qu’elle cherchait à trouver, Eryndaë pointa la direction d’une ombre se mouvant rapidement et sautant de rochers en rochers. C’était Raksha, cela ne faisait aucun doute. La conseillère fit signe au tréhant qu’elle souhaitait descendre. Une fois reposée au sol elle analysa la situation. Le grand nombre de créatures présentes dans ce lieu constituaient une menace. Bien qu’Ambre lui avait assurée que celles-ci n’étaient pas hostiles, elles n’en restaient pas moins imprévisibles. Si l’une d’elle venait à se sentir agressée elle risquerait alors de passer à l’attaque, rapidement imitée par toutes les autres. Amallya considéra alors Eryndaë. Aucune des créatures rencontrées n’avait jusqu’à présent démontrée un quelconque intérêt pour le tréhant. Cela lui semblait d’ailleurs logique. L’être fait de bois et de sève n’était guère appétissant pour les zombies qui ne semblaient éprouver un intérêt que pour la chair et le sang. Les mange-cailloux semblaient, quant à eux, préférer la roche et le fer au bois. Enfin les araignées ne verraient probablement dans le tréhant qu’un support pouvant leur servir à tisser de nouvelles toiles. Cela paraissait évident : Eryndaë était probablement le seul à même d’explorer cette grotte sans attirer l’attention ! La conseillère s’adressa alors à celui-ci.* Eryndaë, je te charge de retrouver le conseiller. Reste calme et ces créatures ne t’attaqueront pas. Sois prudent et ramène-nous Raksha vivant. *Les ordres d’Amallya étaient clairs et le tréhant se mit aussitôt en mouvement. Il dévala le promontoire rocheux sur lequel il se trouvait et parcouru la plaine de sable située en contrebas. Les créatures grouillaient autour de lui mais Eryndaë se forçait de les ignorer. Par de longs mouvements amples et lent, le tréhant avança du plus calmement qu’il pu en tentant de ne pas attirer l’attention des propriétaires des lieux. Finalement il arriva vers un nouveau massif rocheux qu’il entreprit de gravir. Arrivé en haut il aperçu enfin le conseiller à côté duquel se trouvait une némésie. Raksha était immobile. Etait-il sous les effets du venin paralysant de cette araignée géante ? Non, cela ne semblait pas être cela : la némésie qui se trouvait à ses côtés ne semblait porter aucun intérêt à l’homme sauvage. Eryndaë dirigea alors son regard dans la même direction que celui de Raksha. La colline rocheuse sur laquelle ils se trouvaient surplombait un marécage. Au milieu de celui-ci se trouvait une pyramide de rochers et de métal. Tout autour une multitude de squelettes, en ordre de bataille, entourait l’édifice. Le tréhant dirigea à nouveau le regard vers Raksha qui semblait hypnotisé par le spectacle qui s’offrait devant lui. L’homme sauvage pensait-il à la même chose qu’Eryndaë ? Cette pyramide pouvait-elle être l’un des piliers des vivants dont la reine avait parlée ? ![]() _____________ En s’approchant de l’Arche, le Treant voit des nuées de créatures normalement mortes qui s’acharnent à démanteler le bâtiment en forme de pyramide. Ils se faulilent dans les ouvertures, grouillent sur les parois, et font tomber la structure miette par miette. Les squelettes en arme semblent diriger autant que faire se peut la multitude de morts-vivants en escadrons de démolisseurs. Des fumées s’en échappent ça et là. Parfois un grésillement la parcourt et résonne dans la grotte immense en un grand coup de tonnerre. Le halo qui apparaissait de l’entrée de la grotte devient de plus en plus faible. Il sort de la pointe tronquée de la pyramide mais n’est plus qu’une lueur chancelante. Amallya
[Conseillère du peuple de Gaïa] [Ombre de Liaë] Protégez la forêt et la forêt vous protégera en retour. |
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Zibouille avait réussi à s’en sortir. Ses compagnons l’ayant grandement aidé. Ils avaient en effet vu son signe et s’étaient occupés de faire diversion. Pendant que Zibouille s’enfuyait sur l’échappatoire à sa gauche, les autres déchiquetaient, mais proprement : à l’épée ou par explosion magique de boule de feu ou autre, les dévoreurs d’animaux.
A peine eut-il le temps de sortir des rochers qu’il voyait déjà les autres membres de la troupe le dépasser ou marcher prudemment à ses côtés. L’homme sauvage cligna plusieurs fois des yeux pour regarder le spectacle qui s’offrait à lui. Déjà fini ? D’accord...Continuons. La galerie était pleine de surprise. On pouvait y trouver du sable à foison ainsi qui point d’eau. Un petit lac souterrain, havre de paix s’il n’y avait pas eu ces créatures, qui était la bienvenue ! Toute cette poussière et ces toiles d’araignées qui collaient sur son plumage. D’autre avait eu la même idée que lui, Thalie entre autre, qui profita de cette eau purificatrice pour ses cheveux, et l’olympienne Mélodie, pour penser ses plaies. Un groupe parti en reconnaissance avait mentionné un autre passage qui s’était révélé suite aux tremblements de terre précédents. C’était notre prochaine destination. Pourquoi faire ? Quel était réellement le but de notre excursion ? Faire le point, il faut faire le point. Une âme errante avait été signalé dans le désert. Bien, ensuite. Une âme qui se ballade comme ça, ce n’est pas courant. C’était même inimaginable jusqu’à présent. Il fallait déterminer pourquoi elle se baladait comme ça, cette âme en peine. D’accord. Un groupe se forme à la Taverne des sables. Seulement, une fois réuni, l’âme errante s’était enfui vers le sud, à l’entrée d’une grotte. Surprise ! Une autre âme en peine se trouvait dehors en compagnie d’un daim. Mince ! Le daim, pensa Zibouille en jetant un regard vers la sortie. J’espère qu’il va bien... Zibouille repensa aux bonds que faisait le daim pour distraire l’âme qui se trouvait à l’extérieur de la grotte. Il va bien. Les âmes avait disparu sitôt une pièce d’or échangé. Voilà la suite. Les légendes olympiennes étaient donc vrai : une pièce d’or pour trouver le repos. Que des matérialistes ces olympiens ! Et leurs dieux alors ? Tous les mêmes. Pas un pour rattraper l’autre ! Zibouille contempla l’olympienne qui pensait ses plaies. Et se ravisa de faire partager ses pensées. On ne sait jamais, elle pourrait mal le prendre... Bref, passons. Les âmes avaient disparu mais nous ne savions toujours pas la cause de leur présence. En parallèle, Dalhia, le lutin à nom de fleur, avait disparu dans un gouffre. Le groupe estima qu’il fallait lui porter secours. Dès lors, notre mission changea. Au lieu d’une excursion de recherche, nous étions devenus un groupe de secours. C’est là qu’on perd le fil de l’histoire. Zibouille profita d’une petite place pour se nettoyer et boire un peu. Enfin, non. Il ne but pas. De l’eau souterraine dans une galerie infestée de zombie ne devait certainement plus être très potable. Limite juste pour se nettoyer. Quoique...les zombies, ça ne se lavent pas. Et la raison fut suffisante. Il but plusieurs gorgées d’eau avant de retomber dans ses pensées. Une fois descendu, nous nous sommes confrontés à des créatures plus spectaculaires les unes que les autres. Ces mangeurs de cailloux à l’estomac plus dur qu’une montagne, ces araignées monstrueuses aux cliquetis plus stressant qu’énervant et qui vous enduisent de leur bave collante et dégoûtante, et des...zombies. Inattendu ! La menace éliminée, que restait-il ? Ah oui ! Tous ces tremblements de terre ! On avait bien failli tous y rester d’ailleurs. Le sol tremblait tellement qu’un autre précipice avait vu le jour ! Et après ? Après, un groupe était donc parti en éclaireur, suivit d’un autre groupe déjà en train d’escalader les rochers pour rejoindre la faille. Le troisième groupe, se reposait près du point d’eau. Fallait-il reprendre la route ? On avait déjà failli y rester une fois, est-qu’on aura la même chance une deuxième fois ? Et pourquoi pas ! Qui nous dit que l’on rencontrera les mêmes situations ? Ces créatures, ces tremblements de terre ? Et puis surtout ! Quelque soit la mission, nous n’avions aucun résultat ! Aucune idée de la présence des âmes en peine, pas de Dalhia. Le pauvre a du se faire dévorer. PAs par un zombie, non. Il y aurait eu alors un zombie lutin. Est-ce qu’il aurait été en forme de fleur ? Zibouille s’ébroua. Rien que cette pensée lui rappela la scène de la vache zombie qui aurait pu être lui ! La seule question qui le tracassait était justement la présence de ces zombies. Si le dieu des Enfers, trop occupé qu’il est pour devoir laisser partir des âmes, a pour devoir de s’occuper des défunts, ces derniers apparaissent sous forme éthérée. Mais pas sous forme vivante, à moitié déchiquetée et assoiffée de sang et de chaire fraîche. Cette forme de vie n’est pas normale. Quelque chose d’autre est à l’oeuvre ici. Une chose, une puissance, un...truc qui a ouvert une faille dans le royaume des Enfers. Redonner vie de cette façon ne peut être fait que par un acte conscient et magique : la nécromancie. Le dieu des Enfers est bien trop orgueilleux pour se soumettre à cette pratique. Trop de puissance ! Zibouille regarda les membres près de lui et osa poser une question, à voix haute. On n’a toujours pas réussi à savoir pourquoi des âmes en peines ont foulé notre sol. Je me demandais, est-ce que vous penser qu’une autre force non divine pourrait être la cause de ce trouble ? Il cligna des yeux. Je pensais à une pratique interdite : la nécromancie. Zibouille cligna des yeux et continua sa toilette en attendant d’éventuelles réponses. |
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*Alors que le petit groupe d’éclaireurs tentait de garder ses distances avec les créatures présentes dans les lieux, observant leur réaction face à l’intrusion d’Eryndaë et de Raksha, l’irruption de Feirsbus changea la donne. A peine arrivé l’homme sauvage lança deux sorts en direction du Xorn le plus proche. Ivre de rage suite au geste de son frère de race qui mettait en péril la vie de son compagnon Eryndaë et de tous les combattants présents, Amallya se retourna vers l’ancien conseiller.*
- Feirsbus ! Cessez cela immédiatement ! hurla la conseillère. *Joignant l’acte à la parole, et dans un accès de colère, Amallya invoqua aussitôt les esprits de hantise contre Feirsbus. La femme sauvage se tourna rapidement vers le Xorn qui n’avait pas encore eu le temps de réagir et incanta un soin qui referma instantanément les blessures superficielles de la créature.* - Espérons que le souffle de Gaïa saura apaiser l’hostilité qui aurait pu gagner cette créature, soupira la femme sauvage. ____________ Ambre : Malgré les récents évènements, l’arrivée d’Amallya et des autres comme l’échange de sortilèges, je garde la tête droite. J’essaie de calmer les battements de mon coeur. De nombreux animaux ressentent ce genre de choses chez l’être humain. Et je ne veux pas qu’ils sachent que je suis affolée, paniquée, que la seule chose qui me fait tenir debout et que je ne sais pas si je dois m’enfuir en courant ou m’évanouir. Raksha ne bouge pas non plus, tout comme le tréant à côté de lui. Ils sont là, impassibles, ils font presque partie du décor. Les créatures se sont rapprochées de lui ... à moins qu’elles ne tentent de s’éloigner de leurs envahisseurs : nous. Je me retourne vers Nil’ et Amallya, et sans parler, je baisse mes mains, les paumes tendues vers le bas, pour leur faire comprendre de rester calme. Ne faire aucun geste brusque. Aucun geste qui pourrait être mal interprêté. Les créatures doivent être aussi apeurées que je le suis. Ma démarche est lente, mais fluide. J’arrive à proximité de Raksha. Plus loin, j’aperçois ce que la butte me dissimulait. Un bataillon. Prêt pour la guerre. Quel contraste saisissant ! À côté, et malgré leur apparence monstrueuses, les créatures des profondeurs paraissent douces. Du moins, elles semblent ne représenter aucun danger. Une nouvelle sensation d’angoisse m’envahit, alors que les squelettes lourdement armés défilent militairement. Les créatures se retrouvent pris entre deux étaux, entre deux fronts. Les squelettes qu’elles semblaient fuir, et nous qui arrivons. Comment leur faire comprendre qu’elles ne doivent pas se défendre de nous, qu’on ne leur veut aucun mal ? En attirant l’attention des squelettes ? Trop risqué pour le moment. J’hésite à parler, de peur des réactions de chacun. Alors, sans bruit, je lève doucement une main et fait signe aux filles d’approcher. _____________ Raksha : Raksha se tenait sur les derniers contreforts surplombant les marais au milieu duquel trônait l’origine de la lumière évanescente, une pyramide entrain d’être démantelée par une horde de mort-vivants sous la supervision de squelettes puissamment armés. Il regarda les trépassés effectuer leur sale besogne de nombreuses minutes, peut-être des heures, captivés par leur travail de fourmi. Autour de lui, des créatures damnées rôdaient sans lui prêter de mortelles intentions. Ce fut l’arrivée d’Eryndae qui le ramena à la réalité. Décidément, il n’avait jamais été aussi lunatique que durant cette expédition au cœur du monde souterrain. Il s’approcha du tréant et lui caressa l’écorce. Il remarqua alors qu’Ambre et Nil’Nelia s’apprêtaient à emprunter le sentier qu’il avait parcouru jusqu’à son poste d’observation. Au loin, du côté des galeries xornes, il y avait de l’agitation au niveau du campement de fortune des éclaireurs. Apparemment, les derniers zombies avaient du être terrassés par le corps expéditionnaire qui se regroupait avant d’avancer plus en avant dans les Landes des Sables. Raksha, murmurant, tout en baissant les épaules : « Une armée d’envahisseurs, venue à l’aide d’un Dieu de l’Olympe et s’apprêtant à déclencher une nouvelle guerre… » Comme pour corroborer ses propos, la magie crépita non loin et un xorn fut touché par un violent sort. L’ancien conseiller Feirsbus avait frappé, avant d’être lui-même la victime de la fureur d’Amallya qui n’avait donné aucune consigne d’assaut sur les positions élevées des lieux. Est-ce que la réaction prompte de la Magistrate de Fernliae suffirait à calmer l’ire du xorn qui devait être déjà dans un état de tension extrême ? Raksha s’en moquait. Il était venu. Il avait vu et il retournait dans son foyer à présent… Il n’était pas un conquérant. Le sauvage salua, d’un geste de la main, Dame Ambre alors qu’il prenait la route du campement de fortune. Raksha, murmurant : « Je… Je rentre… Tout est déjà terminé ! » Amallya
[Conseillère du peuple de Gaïa] [Ombre de Liaë] Protégez la forêt et la forêt vous protégera en retour. |
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[Pendant ce temps, du côté de chez Ambre]
Alors que les groupes se regardaient en chien de fayence sans bouger outre mesure, un xorn s’affole soudain et charge en direction des arrivants. Une némésie s’empresse de paralyser ses adversaires potentiels. Tout va très vite. Là, en quelques minutes, tout s’est décidé. D’abord la réaction d’Amallya à la charge du xorn. Il faut dire qu’il se défend ... Les sorts d’Amallya, je les reconnais, je les maîtrise moi aussi. Elle a invoqué les esprits de hantise contre Feirbus, pour limiter son utilisation de la magie, et elle a soigné les blessures du xorn. La réaction est peut-être exagérée, mais si ça nous permet de réduire le nombre de nos ennemis, alors ça me va. D’autant que, devant, ils ont des armures et des armes. Rien à voir avec des créatures qui vivent ici et qu’on dérange. Les squelettes, en train de démanteler l’édifice, ne sont pas dans leur habitat. Quelqu’un ou quelque chose les a menés ici. Ils sont très méthodiques dans leur travail. Très efficaces aussi. Il faut réagir vite. Je crois que tout le monde le comprend en même temps quand on se lance à l’assaut. Je veux l’étudier, moi, ce bâtiment, ou ce qu’il en reste. Je veux savoir de quoi il est, à quoi il sert. Je veux retenir tout ça, remonter à la surface et tout consigner dans un livre. Comme ça, tout le monde saura ce qui se trouve sous nos pieds, entre la surface et le fin fond des Enfers. On se retrouve tous collés à la pyramide, devant les squelettes, faisant barrage de nos corps. Ils sont surpris, c’est sûr. D’autant que l’un d’eux a déjà été détruit par les sorts qu’on a lancé. Ils vont surement nous attaquer, du coup, non ? Est-ce que ça va faire très mal ? [Pendant ce temps, du côté de chez Zibouille] Il n’y avait pas eu de réponse. Tout le monde s’était tu et avait laissé la question de Zibouille en suspens. Par peur ? Par désintéressement ? Pas d’idée ? Le groupe s’était remis en route, escaladant à nouveau les rochers à la recherche d’un passage et du tunnel. L’ascension fut relativement facile, les éboulement ayant facilité le chemin d’accès. Mais ce qui les attendait de l’autre côté ne fut pas de tout repos. Au loin un halo de lumière s’élevait haut, très haut vers la voûte de la caverne. Quel spectacle ! Comment cet endroit avait-il pu rester là, aussi majestueux, sans que personne jamais ne puisse sans douter ? Et cette lumière, qu’est-ce que ça pouvait être ? Et d’où est-ce que ça pouvait provenir ? On pouvait apercevoir des rochers en contre-bas, les autres membres du groupe...et encore des créatures similaires à celles qu’ils avaient combattant précédemment. Encore un morceau de l’histoire qui se répète. Encore ? Non. Etrangement, les créatures ne semblaient pas vouloir se battre, sauf ce Xorn. Quoique voulant répondre à un besoin primaire de se défendre contre une agression, et vu à l’acharnement dont ses semblables avaient fait preuve dans l’autre grotte, celui-ci réagissait différemment. Il répondait à ce besoin de défense mais tout en reculant, comme un animal voulant protéger son territoire ou sa progéniture. Se défendre mais pas trop. Zibouille continua sa descente jusqu’à se retrouver à nouveau sur du sable. Encore plein de poussière ! L’endroit, bien que spectaculaire, vibrait de quelque chose d’étrange, de néfaste. On oeuvrait à quelque chose de mauvais. Alors que Zibouille s’approcha du campement de fortune du reste du groupe, il fut surpris par leur réaction. Aussitôt, tous s’était mis en chemin vers le foyer de lumière. Alertait, il les suivit. Encore des rochers à escalader mais cette fois-ci, Zibouille ne prit pas la peine de se plaindre. Non. ce qui s’offrait à ses yeux, devant lui, était au-delà de toute pensée. Un monument...une pyramide. Incroyable ! Qu’est-ce qu’un monument de cette taille faisait ici, dans cette caverne ? L’excitation de l’homme sauvage s’amoindrit à la vue de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Une horde de squelette morts-vivants en armure, des créatures asservies oeuvrait à détruire ce vestige. De chaque côté de la pyramide, on pouvait voir des jet de flammes sortant des orifices fraîchement creusés par la destruction. Et cet halo de lumière..., cette chaleur qui se dégageait. Non. Il ne faut pas. Il aperçut ses compagnons se lancer dans la batailles, invoquant les forces de la nature et les éléments pour défendre pareille architecture, pareil patrimoine du passé, de leur passé ? Peut-être. Ou peut-être pas. Il faut le découvrir ! L’épuisement se faisait ressentir. Cela faisait déjà quelques jours que le groupe s’était lancé dans cette mission de découvrir la raison de la présence des âmes en peine. Et cette mission de secours les avait mener à quelque chose dont personne ne pouvait s’y attendre. Zibouille continua, il fallait les aider. Il fallait sauver ce monument. Il s’ébroua. D’habitude, ce geste anodin lui permettait de se sentir mieux. A ce moment, ce rafraîchissement était du à un frisson qui parcourra tout son corps. Une sensation désagréable due à une incroyable source d’énergie qui s’amplifia dans l’atmosphère. En contemplant le désastre de la destruction, Zibouille pouvait voir des hordes de créatures s’engouffrer par les larges battants défoncés et les trous creusés au cours de la démolition. De temps à autre, des explosions envoyaient valdinguer des corps en décomposition et des squelettes sans que les autres s’en préoccupent. Cette armée des ténèbres ne faisait que se précipiter un peu plus dans les nouvelles brèches. Des fumées épaisses s’échappaient de partout. Zibouille continua sa route. Il faut arrêter ça ! Aller aider ses compagnons désormais à la lutte contre ces squelettes, à la lutte contre le temps. Car ce n’était plus qu’une question de temps avant la destruction de la pyramide. Zibouille le savait, le ressentait. Cette sensation désagréable, cet atmosphère lourde, rempli d’énergie négative, voilà ce que c’était. Se dépêcher. A ce moment, l’ultime déflagration, au cœur même de la pyramide. Des langues de feu surgissent de toutes les issues puis se font soudainement ravaler par la structure. Le sol tremble, le bruit devient sourd. Le halo disparaît. A la place, une fumée ocre le remplace. Trop tard... L’explosion venait de tout dévaster. Ses compagnons ! Ils étaient tous proche de la pyramide quand ça s’est passé ! Encore une fois, la mission de recherche était devenue une mission de secours. Pourvu qu’ils n’aient rien ! Zibouille stoppa sa course et s’agrippa à ce qu’il pouvait. Un tremblement agitait la voûte de la caverne. C’est la fin. D’énormes débris de roche déchiraient les brumes et pleuvaient sur les landes. Des craquements assourdissants annonçaient l’effondrement imminent de la grotte. Zibouille regardait de tous les côtés, se protégeant le visage des quelques rocailles qui déferlaient du ciel. Il osa un regard en arrière, vers la sortie. Impossible, trop tard. Il lança une dernière pensa à Gaïa. Mourir enseveli dans un endroit reculé de toute civilisation. Il était calme. Après tout, la mort n’est que le cycle de la nature. Une fatalité dont on ne pouvait lutter. Mais quand même. Quitte à mourir, autant décider de l’endroit de sa mort. En pleine forêt, entouré d’animaux. Quel pied ! Quel rêve désormais impossible. Il s’essaya, et regarda au loin. Attendant que des plaques de roches de la voûte viennent l’écraser. ... ... C’est long... ... C’est insupportablement long... Soudainement, un gros morceau de roche vient s’écraser à quelques mètres de lui. C’est pour bientôt. Voir Gaïa. Soudainement, les tremblements cessèrent. On pouvait entendre quelques crissements par-ci par là et ressentir de la terre qui continuait de tomber des hauteurs. Zibouille regarda vers le haut. Non. La voûte avait tenu. Il cligna des yeux et s’ébroua. Plus d’énergie négative. Tout était redevenu comme avant. Enfin, presque. Devant lui, les ruines de la pyramide et des créatures rescapées de l’explosion et de la chute des morceaux de roches entamaient vite un repli dans toutes les anfractuosités disponibles. Les squelettes en armure battaient le rappel de ce qui leur reste de troupes et tentaient de s’échapper, de même que les araignées et les xorns. Zibouille se releva aussitôt. Ses compagnons. Il faut les aider. Il faut qu’ils soient encore en vie. Si des créatures ont réussi à survivre, alors cela signifie que eux aussi ? Il faut l’espérer. Il commença une nouvelle descente en direction des ruines. La priorité sera de sauver les membres du groupe partis défendre l’ancien monument. Il était rare pour Zibouille de se laisser porter à la colère. D’habitude, cet état se retrouvait chez lui quand l’oeuvre de Gaïa se trouvait menacé. alors, pourquoi cette colère ? |
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Faceo n’avait pas vraiment compris comment les gens avaient découvert la seconde galerie, surement du aux récents éboulements
Bien que le danger ne soit pas complètement écarté, certains téméraires étaient entrés dans l’autre galerie. La situation dans la seconde grotte était simple : encore des étranges cyclopes, des araignées et des zombies et aussi un étrange bâtiment au fond de la grotte. Il fallait donc éliminer la menace actuelle afin de s’occuper de la prochaine menace. Mais est-ce vraiment une menace, c’est nous qui avons commencé les hostilités, dans l’esprit de certains ils valaient mieux tenter une approche pacifiste comme le suggère Amallya. Malheureusement, l’information n’était pas correctement passée, les derniers arrivants dans la grotte ne reçurent pas le message et commencèrent à attaquer les habitants de la seconde grotte, ce qui eut un effet néfaste à la suite du plan. Les bêtes commencèrent à riposter après une attaque de Feirbus. De plus, une activité malsaine semblait avoir lieu dans le bâtiment qui se trouvait au fond de la grotte, d’étranges squelettes attaquèrent la pyramide. On ne savait pas pourquoi ni d’ou était venu l’idée, mais il fallait sauver ce bâtiment, malheureusement ce dernier était mal en point. Le temps était compté. Faceo arrivant enfin dans la seconde grotte, les gens étaient éparpillés, il reconnut d’abord Ambre qui était posé à coté de Raksha. L’homme sauvage semblait déprimer, malheureusement l’heure n’était pas au désespoir, ni aux larmes, cela devait attendre. La distance entre l’elfe des lunes et la pyramide était assez importante et le terrain était d’abord rocailleux puis marécageux. C’est alors que le jeune elfe du clan du cerf eut l’idée de faire des passes d’armes afin d’augmenter sa propre endurance et pouvoir mieux supporter l’environnement. Tout autour les gens répondaient présents à son appel. Lorsque ce dernier pensa être capable d’atteindre la grotte, il se lança une bénédiction afin d’augmenter sa vitesse de marche. Le sort avait fonctionné, il se sentait léger. Il repartit en direction de l’édifice, traversant le monticule de caillasses, pour enfin arriver au marécage entourant la pyramide. Il ne restait plus que 3 pas, 2 pas, 1 pas. Tout d’un coup, la vue se brouille, l’elfe voit floue et puis s’écroule, il n’a plus de forces. Bien qu’il voit l’édifice de toute sa hauteur, il ne peut s’y rapprocher. Pourquoi, comment, ses blessures étaient quasiment toute cicatricés, aucun monstre ne l’avait approché, alors pourquoi ? Il avait bien calculé ses mouvements afin d’arriver correctement sur place. Les gens arrivèrent petit à petit autour de la pyramide, mais il était trop tard. Faceo avait échoué, le bâtiment allait s’écrouler et peut être allait-il mourir ici. NON Tout n’est pas perdu, on peut peut être sauvé des vies encore, ou du moins ralentir la chute du bâtiment. A forestier, nul n’est impossible. L’elfe ne savait pas d’ou lui venait son regain d’énergie, mais il le mit à profit en attaquant les squelettes autour du bâtiment, peut être que ces derniers allaient arrêter de détruire la pyramide pour l’attaquer. Malheureusement, ce fut un échec total. Tout le monde était à présent rassembler dans la grotte, Faceo était à bout de force, il se posa en retrait de la pyramide afin de réfléchir à son échec. Des choses n’étaient pas claires, il aurait du arriver à la pyramide à temps et l’effet de la mort de nanawho était plus long que d’habitude. Quelque chose clochait. L’elfe se mit alors à examiner ses blessures et remarquât parmi toutes ses entailles, quelque chose de spécial. Il faut savoir que chaque armes, armures vendus par la Tour de Jade contient une légère entaille pour les armes et une inscription pour les armures, ainsi qu’une magie propre aux forgerons de la Tour. C’est ainsi qu’on peut suivre ou sont nos fabrications. Le doute ne fut pas long, seule une dague spéciale faite par la tour de Jade avait pu causer une entaille, et cette dague fut achetée par un dirigeant Sauvage. Les effets visibles sur l’elfe commençaient à se dissiper, il était trop tard pour porter une plainte officielle. Dorénavant, il faudrait surveiller ce conseiller, peut être l’elfe avait eut des hallucinations mais mieux vaut être prudent. La mission était clairement un échec. Et dire qu’on était parti pour enquêter sur les âmes en peine ... Tout ce qu’on a réussi à faire, c’est d’assister, impuissants, à la destruction organisée de la pyramide. Mais qu’aurait-on pu faire, à une petite dizaine, contre cette horde de démons ? Et d’où venaient-ils ? Peut-être que c’était ça, la nouvelle question. À moins qu’on ne préfère savoir ce qu’est, ou ce qu’était, cette pyramide ... Et si tout s’effondrait ? Si les dernières galeries qui nous avaient permis de nous aventurer si loin venaient à s’effondrer ? On se retrouverait enfermés ici ... Sans lumière, sans air. Il fallait s’organiser, plus encore dans cette situation d’urgence. Je crie de toutes mes forces. Je dois couvrir les cris des autres. - Reprenez-vous ! Réorganisez-vous ! Je dois me rendre à l’évidence. Ils ne m’entendront pas de cette manière. Je change de stratégie. Je vais demander à quelques meneurs d’organiser eux-mêmes leur petit groupe. On va faire ça. - Amallya ! Je compte sur toi pour éliminer la menace des squelettes en fuite ! - Faceo ! Fouille les corps autour de la pyramide, peut-être qu’on trouvera des indices sur leur présence ici ! - Zibouille, Eryndae ! Je peux compter sur vous pour vous assurer que la galerie par laquelle on est entrés va tenir le coup ? - Nil’ ! Je m’arrête une seconde, qui semble être des jours. Puis-je réellement lui demander ce que je m’apprête à lui demander ... ? - Tu ... tu voudrais bien m’accompagner ... à l’intérieur de la pyramide ? Je crois que les autres ne sont pas assez rapides ... si jamais ça tourne mal ... euh ... enfin voila. Impuissant. Le mot employé par Ambre était exact. L’emploi du mot échec aussi d’ailleurs. Quoique... Zibouille se perdit dans ses pensées, une nouvelle fois. Deux excursions différentes pour arriver sur la même bifurcation direction mission de sauvetage. La première...non. C’était un échec. La deuxième...Ca dépend. De là où il s’était trouvé quelques minutes auparavant, Zibouille venait d’assister à ce qu’il pensait être la destruction de la pyramide, en attendant une mort qui n’était jamais venue. Les tremblements terminées, il s’était mis en route dans l’espoir de retrouver ses compagnons, épargnés par les morts-vivants et les chutes de pierre. De là où il s’était trouvé, la vue n’était que désolation et destruction. La pyramide semblait avoir disparu, volatilisée. Il fallait juste baisser les yeux pour s’apercevoir qu’elle gisait, là, émiettée par les assauts répétitifs et cette déflagration finale. Zibouille s’était mis en route pour porter secours au groupe lancé contre les hordes des ténèbres. Il avait réussi à franchir les rochers et les gravas de pierre et plus il se rapprochait, plus il devait remettre en question ce qu’il avait vu. La pyramide n’avait été totalement détruite, non. Les pans de mur étaient encore présents et ils offraient toujours se spectacle extraordinaire de savoir comment ce monument était resté ici, à l’abris de tout. Bien sur, il y avait du dégât. Cette armée envoyé par on ne sait qui (car Zibouille en était persuadé : on ne manipule pas des morts-vivants comment ça. Quelqu’un est derrière tout ça !) pour ne laisser aucune trace de cette pyramide...ou de ce qu’elle contenait. Le côté positif pour tenter de se rassurer, c’est qu’on pouvait toujours mener des recherches...enfin, si on n’est sur que rien ne s’écroule. La deuxième chose qui soulagea Zibouille fut de voir ses compagnons en vie. Ils avaient réussi à s’en sortir. Certains plus blessés que les autres. De ce côté on pouvait distinguer que les survivants encore en état de se battre tenter de poursuivre les assaillants en fuite. De cet autre côté, les blessés secourues par nos soigneurs. Encore un côté positif. Malgré les blessés, tout le monde était encore en vie. Zibouille avait rejoint le groupe des blessés. Il s’était approché de Ambre lorsque cette dernière s’écria de toutes les forces qui lui restées. Elle panique un peu, elle est à bout de souffle pensa Zibouille. Et pour cause ! Elle venait d’échapper à une double mort : celle des morts-vivants, celle de l’éboulement de la voûte. Ironie du sort, on ne sait toujours pas si la voûte tiendra ! Zibouille écouta. ”- ... Reprenez-vous ! Réorganisez-vous ! Amallya ! Je compte sur toi pour éliminer la menace des squelettes en fuite ! Faceo ! Fouille les corps autour de la pyramide, peut-être qu’on trouvera des indices sur leur présence ici ! Zibouille, Eryndae ! Je peux compter sur vous pour vous assurer que la galerie par laquelle on est entrés va tenir le coup ? Nil’ !...” Elle avait remarqué sa présence. Et Zibouille allait faire équipe avec le tréant. Chouette ! Un arbre ! C’était la bonne nouvelle. La mauvaise, c’était qu’il faille faire demi-tour. Ce qui signifiait d’escalader une nouvelle fois ces rochers. Zibouille s’ébroua, pour se redonner un peu de courage et tenter de recouvrer ses forces. Il commençait à être épuisé. Mais il allait s’acquitter de sa mission. ”Tu peux compter sur moi”, avait-il lancé. Avant de faire ses gros yeux ronds sur la suite des paroles d’Ambre. ”...Nil’...Tu ... tu voudrais bien m’accompagner ... à l’intérieur de la pyramide ? Je crois que les autres ne sont pas assez rapides ... si jamais ça tourne mal ... euh ... enfin voila.” On y était. Zibouille lança un dernier regard à la pyramide. ”Tu vas tenir le coup, hein ? Y’a plus d’assaut. Nous, on te fera pas de mal, alors, tu t’écrouleras pas, d’accord ?” A ses côtés se trouvait Scarabou, une femme sauvage, plutôt réservée et certainement paniquée de l’endroit et des évènements. Il hasarda la question banale : ”Tu veux venir avec nous ?” Scarabou était en effet complètement dépassée par les événements. Tout ce qu’elle voulait à l’origine c’est sauver la nature et elle se retrouva à poursuivre des zombies et autres créatures néfastes, en les poursuivant dans une grotte qui semblait sortir tout droit des enfers, qui s’effondrait au fur et à mesure de leur passage. Elle se demandait encore comment on arriverait tous à ressortir de ce lieu si peu accueillant. Très jeune encore, elle se sentait impuissante et ne pouvait qu’aider ses compagnons de voyage en les soutenant. Puis elle vu apparaitre Amallya, une femme sauvage pour laquelle elle éprouve beaucoup de respect car elle se voue à protéger et soigner la nature: ” Je voudrais lui ressembler, la vue du sang me fend le coeur et les meurtres de créatures étranges me fait mal”. Après tout, elle aussi est une créature par certains moments. puis un autre homme sauvage interpella Scarabou: ” Tu veux venir avec nous?” [En effet Ambre lui avait proposait d’aller surveiller, avec Eryndae que nous pourrions ressortir par là ou nous sommes venus . Un peu timide et réservée, elle accepte tout de même la proposition: ” Avec Plaisir Zibouille.” Froid était le contact du métal... Pas le même froid que lorsque l’âme l’avait traversé, non, un froid tout à la fois plus réel et plus dur. Dalhia n’avait pas comprit ce qu’il s’était passé. Des gens avaient commencés à le rejoindre dans la faille et, au moment où il se sentait enfin un peu plus en sécurité, voilà que « quelque chose » lui tombait dessus pour le zigouiller... « -Ha bah c’est malin tiens !! » s’entendit-il crier, en se réveillant dans les enfers... Il resta assis un bon moment parmi les âmes égarées des défunts, sans savoir quoi faire, ressassant sans cesse ce qui lui était arrivé, les bras croisés... Il ne comprenait pas. Il n’aimait pas ça. Il était triste, en plus... Et puis il avait encore mal... C’est douloureux de mourir, se disait-il. Et puis une fois remit de ses émotions, il repartit en trottinant. Au hasard, sans trop savoir où aller, parfois effrayé par les âmes qui erraient dans les Enfers... Il finit par sortir, puis reprit sa route sur le monde des vivants, des jours durant. Parfois il oubliait par où il allait... D’autres fois il tournait en rond... Et puis au fil de ses errances il finit par arriver sur un endroit qui lui rappelait quelque chose. Le désert, tout ça... Mais ça avait changé depuis la dernière fois qu’il y était allé. Il ne souvenait pas de tout, mais il y avait une histoire avec des esprits et des hommes sauvages, des combats et une flèche... Et puis il y avait une crevasse, à un moment... L’endroit avait changé, cependant. En fait, il ne ressemblait plus à grand chose d’identifiable. Un vague tas de cailloux et de sable avec un trou au milieu... Dalhia s’en approcha, très intrigué, mais le sable qui coulait entre les restes de rochers ne procurait pas un bon appuis... Il sentit le sol se dérober sous ses pieds et, dans un piaulement pathétique, agita les bras en tout sens en essayant de retrouver l’équilibre... La manœuvre fut vaine, cependant, et pour la deuxième fois, il dévala la pente, roulant et rebondissant contre les pierres. Il atterrit en bas avec un bruit mat, suivit d’un couinement de douleur aigu... Le petit lutin se dressa sur son séant et examina ses membres. Il n’avait rien de cassé, au moins, et les créatures étaient parties. Il se releva tant bien que mal, dégringola les derniers mètres de caillasse vers le reste du groupe. Ils semblaient avoir découvert un autre tunnel qui menait... Où ? Bonne question, mais les autres devaient être passés par là. Sans se poser plus de questions, il s’y engouffra. La salle suivante était bien plus grande que la précédente... Dalhia s’abîma un instant dans la contemplation des lieux, la poussière grise qui recouvrait tout, la lumière blafarde... Il mit un certain temps avant de comprendre que les lieux lui rappelaient étrangement les enfers... Bizarrement, cette pensée le rassura. Des enfers il était sorti deux fois, alors une de plus ou une de moins, peu importe. Il avança encore dans les rochers, rejoignant le gros du groupe, autour d’une étrange pyramide. La suite des événements, il la vécut un peu confusément, il se souvient que le sol trembla, il tomba par terre une fois de plus, il vit des flammes aussi, des squelettes en ordre de bataille, la pyramide qui semblait imploser... Et puis tout s’arrêta. Il se releva, couvert de poussière et de débris. Il éternua et regarda autour de lui. Personne n’avait été touché par les plus gros rochers tombés de la voûte. Heureusement. Et puis au final, ça n’était pas étonnant. Les Enfers étant le domaine des morts, à quoi ça servirait d’y tuer des gens ?! Le petit lutin se mit à tergiverser, et si, du fait de leur arrivée par le monde des vivants, ils étaient en réalité tous morts sans s’en rendre compte ? Cette idée le fit rire. Il se releva et épousseta ses vêtements, se dirigeant d’un pas étrangement guilleret vers ce qu’il restait de la pyramide. Les squelettes et autres créatures refluaient dans les galeries, il les aurait bien suivit, juste pour voir, mais pour l’instant il avait plutôt envie d’escalader le bâtiment. « -C’est tout cassé... » dit-il, face à l’édifice. Il y avait Ambre, pas très loin, elle semblait vouloir se lancer dans l’ascension, elle aussi, mais elle hésitait... Autant que je prenne de l’avance, se dit-il, avec ses grandes jambes d’elfe, elle va me rattraper à toute vitesse. Et il commença l’ascension, tranquillement, examinant la structure de l’édifice, il devait bien y avoir un truc important, si tout le monde s’y intéressait, non ? Ou une entrée, peut être ? [ Et Scarabou s’élanca en sens inverse après avoir soutenu Ambre qui avait failli mourir par deux fois En inspectant les abords de la pyramide, on constate que l’armée de démolisseurs n’a pas été très organisée. Certaines plaques de métal ont été arrachées mais pas celles d’à côté, des trous ont été creusés mais sans déboucher à l’intérieur. Bref, une débauche de moyens pour peu de résultat, du moins en surface. Lorsqu’on entre, quelques foyers brûlent encore dans les couloirs et propagent une fumée épaisse dont l’odeur âcre est difficile à supporter. Des cadavres de créatures jonchent le sol par dizaines, centaines peut-être. Sur les murs, des bouts de métal ont été arrachés, comme à l’extérieur, et laissent apparaitre des sortes de câbles qui grésillent encore ou sont à moitié fondus. Des poutres écroulées barrent certains passages et vous perdez beaucoup de temps à trouver un chemin vers le centre. Puis des ouvertures en forme d’arche donnent finalement sur une grande pièce. Au plafond, vous discernez le bout de la pyramide tronqué, d’où jaillissait le halo. Le sol est parsemé de débris d’une matière normalement translucide comme du verre ou du cristal, mais maintenant noirâtre et déformée par la chaleur qui s’est dégagée. Tout ce qui se trouvait là a été détruit. |
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[Du côté de chez Ambre]
J’ai de la chance de ne pas être très grande. Je ne suis pas très agile en soi, je suis incapable d’escalader un muret si personne ne m’aide ! Mais je sais me faufiler. En plus, vu l’état de mes vêtements après autant de temps près des Enfers et les différentes secousses et explosions auxquelles on a eu droit, je ne suis pas gênée. Ça ne ressemble plus à rien. Tout au long de ma lente progression, j’inspecte avec beaucoup d’insistance chaque détail, chaque coin de mur, chaque matériau. Je ne suis pas douée pour le dessin, c’est bien dommage. Les seules preuves qu’on va pouvoir ramener, c’est notre mémoire. Alors je ne dois rien oublier. Si ce bâtiment appartenait effectivement au Royaume des Morts, il vient de subir une cuisante défaite ! Mais on ne sait toujours pas qui est l’aggresseur ... Je persiste à penser que ces créatures ne sont que des outils. Ils n’ont pas décidé cette attaque. J’espère que Faceo aura plus de chance avec la fouille des squelettes. Je reprends l’examen de la pyramide. De l’intérieur, elle est encore plus impressionnante. Du moins, si on fait abstraction des dégâts qu’elle a subi, et de l’explosion. J’espère qu’on saura ressortir. Bah, je n’ai jamais eu de problème d’orientation. Pfff, qu’est-ce que je pourrais trouver ... Il doit bien y avoir un petit truc que je peux récupérer ! Un morceau de verre ? L’une de ces plaques de métal ? Ou un bout de ce fil qu’on voit apparaître derrière ? J’invoque la glace pour le refroidir, et tente de tirer dessus avec deux plaques de métal en guise de pince. Le cable grésille davantage puis survient une petite explosion derrière un panneau quelques mètres plus loin, qui se décroche. La niche qu’il protégeait fume. Le cable cesse de grésiller, on peut tirer dessus, une bonne longueur vient, brûlée à l’autre extrémité. Le métal semble très résistant. Il a fallu beaucoup d’énergie pour en venir à bout. Il se pourrait que ce soit un alliage du type de celui qu'on utilise pour forger les meilleurs armes. - Nil’, Dalhia, vous pouvez récupérer quelques unes de ces plaques ? Je ne sais pas à quoi, mais je sais qu’elles pourront être utiles. Je m’approche du boitier maintenant apparent. - Qu’est-ce qu’il y a là dedans ?! Rien. [ Du côté de chez Nil’nelia ] Nil'nelia n’était plus tout à fait elle-même depuis plusieurs saisons déjà. Les problèmes des éléments, cet étrange contact avec le feu, la capture de son mari, les tumultes sur tout Olympia... Certains pourraient dire qu’elle avait perdu la raison et ils n’auraient plus tout à fait tort. Elle ne comprenait qu’à retardement ce que lui demandaient les gens qui l’entouraient, ne prenant un réel plaisir qu’en contemplant ces flammes dans le temple. Ambre lui parlait. Pourquoi avait-elle tout glacé ? Pourquoi étendre ce voile de givre, ce voile de mort sur ces flammes si vivantes, sur cette vie. Puis elle se souvint de pourquoi ils étaient ici. ”Je vais essayer d’en récupérer... Cela est... plutôt intéressant pour une alchimiste comme moi mais je connais peu de flammes qui permettront de venir à bout d’un tel métal pour qu’il soit à nouveau façonné.” Les crépitements électriques l’avaient étonnée mais maintenant que les flammes n’étaient plus aussi ardente, elle se pencha sur la question. ”Je ne comprends pas cette magie... Je ne ressens pas cette magie. Or, mis à part Zeus et les nuages je n’ai jamais vu une telle chose... La magie sort du métal... J’ai déjà vu un Lutin manier du métal qui crache feu et tonnerre, mais jamais la foudre.” L’elfe faisait ces commentaires, comme à elle même, à côté d’Ambre. Perdue dans ses pensés, elle attrapa une plaque de métal encore chaude, sans remarquer la brûlure. Puis, parcourant la pièce, elle cherchait d’autres plaques et tentait de comprendre ce qu’était cette pyramide... La mort avait décidé de se détruire cette structure, quiconque comprenait ce pouvoir devait devenir plus puissant que le commun des habitants d’Olympia. Quiconque possédait ce pouvoir pourrait délivrer Elen et peut-être même maîtriser les éléments. L’étrange aura magique s’illumina un bref instant lorsque ces pensées traversèrent son esprit. Fafhrd examinait les corps dans la pyramide. Ce sont des créatures humanoides, pas très grandes. Surement des morts-vivants mais moins costauds que ceux qui ont combattu contre vous. La plupart des cadavres sont cramés ou mutilés du fait des dégâts occasionnés lors de l’explosion ou pendant la fuite de ceux qui pouvaient encore s’échapper. |
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[ Du côté de chez Thalie ]
Je suis à mon tour rentré dans la pyramide Ambre et Nil s’intéressant au matière et éléments magique sur place pour en comprendre la nature et le fonctionnement, moi je cherche des traces d’écriture sur tout ce qui peut ressembler à des ornements. La pyramide a bien une origine et une utilité, bonne ou mauvaise et puisqu’elle semble avoir plus qu’un simple but décoratif, je cherche tout ce qui peut me donner des informations sur l’origine, le fonctionnement ou le but de la pyramide. Elle semble très ancienne. Mais elle est aussi pourvue d’éléments de technologie qui me sont inconnus. De ce côté, il y a quelques textes gravés en un langage archaïque apparenté à de l’Olympien, je crois. Certains mots reviennent souvent : ”sacrifice” et ”soutenir”. Hormis les dégâts sur les cloisons de la pièce centrale, comme des pierres fendues et éboulées et des plaques de métal arrachées, il n’y a pas beaucoup d’autres débris que ceux de ”verre”. Cette pièce ne devait pas être meublée outre mesure. Je me tourne vers Ambre. Thalie : Je te suggère de chercher des restes du morceau de cristal lumineux qu’il y avait au sommet en plus des plaques de métal, je pense que c’est une part importante du mécanisme...D’ailleurs... Pourquoi mettre un truc lumineux au sommet d’une pyramide si c’est pour éclairer une grotte ?! Ambre : Je crois qu’on ne trouvera rien de plus ici ... Je pense qu’on devrait sortir. Si on le peut encore. Quand un frisson me parcourt l’échine, je ne sais si c’est mon imagination ou une réelle sensation de froid. On n’est quand même pas loin des Enfers. J’ai peur de revenir à la surface. Et si notre échec ici avait des répercussions là-haut ? [ Du côté de chez Mélodie] Mélodie, elle, était attristée de la situation. Tout cela pour... Rien, ou presque. Des ruines... L’olympienne observa les elfes et sauvages l’air dépité. Elle tenta de réconforter ses ”camarades”, mais n’en pensait pas moins que cet échec avait un gout amer. Mélodie : Nous avons tout donné, mais ces morts étaient trop fort et rapide. Elle marqua un temps. Nous aurions pu vous aider à traduire ces écritures, à vrai dire cette espèce de pyramide nous est familière. Cependant, on y voit plus rien, et quand à sortir... Elle se tourna vers Ambre. Mélodie : Que faire justement par la suite ? Avez-vous penser à prévenir votre Reine ? Que pourrait-elle faire ? [ Du côté de chez Dalhia ] Le lutin semblait assez intrigué par les inscriptions à demi effacées, il y collait son nez comme s’il voulait se fondre dans le mur, dans l’espoir de comprendre ce qu’il y était écrit. Quelques mots ressortaient plus nettement, et souvent les mêmes. Le dialecte lui était inconnu, pourtant il arrivait à comprendre certains mots, comme une réminiscence d’un lointain passé qu’il avait oublié... Dalhia : Euh... Y a écrit... Sacrifice... Soutenir ? C’est ça ? Il se tourna vers Mélodie, lui adressant la question d’un regard Ça veut dire quoi, je comprends pas... Sacrifier qui ? Mais pourquoi ? C’est méchant... Une chose était sûre, il n’y comprenait pas grand chose. Il était certain que ça avait un rapport avec le « quelque chose » qui l’avait amené à voyager dans le désert, mais il avait oublié quoi... Il n’y avait plus qu’à espérer que les autres fassent les conclusions à sa place.. Il décolla son visage de la paroi, il avait maintenant le nez, les mains et le front entièrement noir, à force de se frotter aux murs, mais il semblait ne pas s’en soucier. Se détournant des inscriptions, il s’approcha des fragments cristallins, posés au sol et commença à les examiner, soulevant les morceaux, les déplaçant. Comme si il essayait de reconstruire un puzzle. Vu le nombre de morceaux, sans compter ceux qui s’étaient éparpillés en de multiples aiguilles de verre ou dispersés en minuscules morceaux, il ne risquait pas d’arriver à quoi que ce soit, mais si des gens s’étaient amusés à écrire sur les murs, il trouverait peut être quelque chose sur les morceaux, se disait-il. A force de les manipuler, il s’aperçut qu’ils devaient former des sortes de parois d’au moins un pouce d’épaisseur. Les fragments étaient restés tièdes. Leur matière est particulière, ni vraiment du verre, ni vraiment du cristal. Mais aucune inscription ou de dessin dessus et les quelques assemblages qu'il tenta de faire ne lui donnèrent aucun motif spécifique. Pourtant, le lutin semblait satisfait de ses trouvailles. Dalhia : Hooo... C’est... Joli ! Dalhia aimait bien ces drôles de cristaux. L’objet qu’ils devaient former avant était peut être encore plus joli, mais le lutin s’en fichait. Au moins, là, il pourrait en emmener avec lui. En plus, les morceaux gardaient une étrange chaleur qui lui réchauffait les mains quand il les tenait. Content de sa trouvaille, il en ramassa quelques morceaux, pas trop gros ni trop coupant, pour ne pas se faire mal. Ça serait son trophée, il l’avait décidé. Pour montrer qu’il était allé aux enfers sans être mort pour autant. Il avait l’embarras du choix parmi les morceaux, aussi prit-il soin de choisir les plus jolis et réguliers. Il jeta un dernier regard circulaire à la salle, ne voyant rien de nouveau, il prit le parti de ressortir de la pyramide. Arrivé en bas, il leva les yeux vers la voûte rocheuse, tout en songeant aux mots écrits sur les murs... Dalhia : Soutenir quoi... ? Ça ? se dit il, en continuant de fixer les hauteurs. Quoi qu’il en soit il estimait avoir à peu près tout vu dans le coin. Et puis il était pressé de ressortit pour voir de quoi avaient l’air ses cristaux, sous la lumière vive des titans. Il était temps de rentrer. [ Du côté de chez Zibouille ] Des cailloux et encore des cailloux ! Ca commençait à devenir pénible. Zibouille était habitué à la forêt, aux arbres, aux plans d’eau. Mais pas au sable, aux rochers et encore moins à l’escalade. Zibouille différencie l’escalade à la grimpe d’arbre, qui est totalement différent ! Sauf que cette fois-ci, c’était différent, il s’agissait de savoir si le chemin de l’entrée était encore praticable suite aux tremblements et à la déflagration de la pyramide. Avec lui, Scarabou et Feirsbus. Il n’avait pas réussi à trouver Eryndae, le tréant.Peut-être que l’arbre avait pris peur. Ca peut avoir peur, un arbre ! Zibouille en était convaincu ! Pas le temps de le chercher ! Il avait continué son chemin le plus rapidement possible malgré toute la fatigue qui commençait à se ressentir de plus en plus. Il espéra que le groupe restait à la pyramide trouverait vite quelque chose. Et après ? Si le chemin du retour était bloqué, comment ressortir ? Il faudra alors chercher une autre issue, qui pourrait prendre encore des jours ! Cette pensée déclencha en lui une décharge d’adrénaline. Il fallait en avoir le coeur net : le chemin sera bloqué ou ne le sera pas ! Rien, de plus, rien de moins, et aucune autre question supplémentaire ! Pourquoi se torturer l’esprit, après tout ? Dernière montagne de rochers à escalader. De là où il était, il pouvait apercevoir l’entrée, ou la sortie, de deuxième tunnel, qui pouvait devenir le premier sur le chemin du retour. Zibouille profita de ce moment de pause pour s’ébrouer et recentrer son attention et surtout sa concentration. Non. Il ne pouvait pas savoir d’ici si le chemin était bloqué. Il fallait continuer. Dernier effort. L’homme sauvage se retourna. Impossible de distinguer quoique se soit. Et si le chemin n’était pas bloquer, est-ce que ça voudrait dire qu’il lui faille faire encore une fois demi-tour pour prévenir ses compagnons qu’ils pouvaient ressortir ? Hors de question !!! Zibouille : Désolé, Ambre. Mais si le chemin est accessible, je rentre ! De toute façon, vous vous en apercevrez par vous même. Et mon absence signifiera que tout va bien et que je suis rentré...ou que tout va mal. Non. Tout ira bien ! Zibouille se trouvait désormais devant le tunnel. Apparemment, l’entrée semblait avoir tenue le choc. Peut-être pas l’intérieur. Il s’y engouffra, accompagné de Scarabou et de Feirsbus. Apparemment, eux non plus n’étaient pas près à faire demi-tour. Ce qui confirma que les autres penseront que tout ira bien. Parfait ! On continue. L’air commençait à devenir plus pur à mesure qu’ils avançaient. Si l’air devient plus pur, c’est que les entrées ont tenu le coup ! Sinon, tout serait bloqué. Cette pensée, leur redonna un coup d’énergie. Voilà. Sortis de ce premier tunnel ! Et toujours ces cailloux ! Oui mais bientôt ce sera fini, et on pourra à nouveau retrouver nos foyers et notre forêt. Encore un effort. Pourvu que le dernier tunnel ait tenu le coup... ! Zibouille se surpris à penser à Raksha. Le conseiller était parti bien avant tout le monde et n’était pas revenu. Deux choses : soit il avait réussi à sortir, ce qui signifiait que la sortie était libre, soit ils allaient le retrouver entre de pousser les gravas. Zibouille : Tiens ? Et si il lui était arrivé malheur ? Une troisième chose..., pensa Zibouille. Non ! On arrête de se torturer l’esprit ! Il faut sortir et vite ! En route ! |