From the end to the beginning | |
Topic visité 1929 fois Dernière réponse le 29/11/2011 à 22:03 |
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Ce texte constitue le premier récit que j'ai écrit pour la V2 de LoO. Il s'agit du premier historique de Raksha. Je le republie ici pour expliquer le lien qui unit Raksha à Elisenda.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- From the end to the beginning Te souviens-tu, Raksha? Oui... A chaque fois que des cris retentissent dans la nuit. Le crépuscule envahit alors mon esprit et les fantômes du passé viennent à nouveau hanter mes rêves... Aurions-nous pu éviter la catastrophe? Si seulement nous avions vu les signes... Quoique... Quand bien même nous aurions discerné les messages que nous adressaient les astres, il était déjà trop tard. Nous ne pouvons que nous en vouloir. Notre déclin était inévitable. C’était terrible, n’est-ce pas...? Oui, c’était horrible. Luminae aurait pu dormir paisiblement cette nuit-là mais Zeus a préféré nous réveiller comme s’il voulait nous avertir de la menace. Le tonnerre grondant, les créatures sont entrées dans la cité afin de faire un festin. On les appelait les Lestrygons, d’horribles géants cannibales qui n’ont pas failli à leur réputation. Les cris d’alerte d’abord, ceux de la bataille ensuite et pour finir, la douleur... Nous ne pouvions gagner. Tout ceux qui ont lutté sont certainement morts à présent. Moi, je me suis caché... J’étais jeune, apeuré. Certains diront lâches. Je leur répondrais qu’au moins, je suis encore là. Caché dans ma souche, j’ai planté mes griffes profondément dans l’écorce à chaque fois que la peur me faisait ressentir le souffle de la mort. Cela aurait pu durer longtemps mais ils en ont profité. Oui, ces bruits singuliers ont mis un terme au combat... des explosions... Ce n’étaient pas ces créatures qui ne maniaient pas la poudre mais bien nos pires ennemis, les nains de Kazad, saisissant l’occasion de faire d’une pierre deux coups. Notre ville était minée. Il ne manquait plus qu’une étincelle pour que tout disparaisse dans les cendres et les décombres. La fumée, les flammes, l’agonie... Les cadavres, une fois brûlés, ont la même odeur... Les nains... Je les hais... Oui, il n’aurait pas du faire cela mais il faut avouer... Ils ont toujours su nous contrer, d’une manière ou d’une autre. Nous pillions leur savoir runique et ils imploraient leurs dieux pour nous punir. Que pouvions nous faire alors que Gaia nous a abandonné et que nous avions réussi à nous attirer la colère de Poséïdon en assassinant l’un de ses fils. Quand nous avons tenté de les confiner dans leurs montagnes en massacrant leur jeunesse, ils ont érigé des forteresses pour se défendre. Nous étions leur fléau certes mais nous étions seuls et eux, avaient des amis... véritables comme les géants de Zagnadar, opportunistes comme les olympiens de l’empire. Bref... Ils nous ont vaincu! Oui... Je serais mort de faim si on ne m’avait pas trouvé dans ma cachette. Jamais, je n’aurais osé ressortir par moi-même. La peur avait déchirée mon esprit, annihilant tout effort vers la survie mais est-ce que la mort n’aurait pas été un plus juste châtiment que celui de voir Luminae ravagée? Les survivants erraient sans réelle motivation. Nous acceptions la sentence et marchions tous pour nous jeter dans le Styx. Mais il est arrivé... Shalassan... pour transformer notre désespoir en colère. Ensuite, les elfes sont venus pour nous guider vers leurs forêts et nous offrir le refuge. Parle-moi d’elle... Elle? Elisenda, tu veux dire? Oui, elle restait là, debout au centre de Luminae, parmi les cendres, sans faire un geste, le regard éteint, l’âme dissoute, même les cris de Fighîn n’arrivait pas à la réveiller. On dit souvent que ces deux êtres partageaient la même âme mais moi, je reste persuadé qu’en fait, Elisenda était l’âme de Luminae... Elle faisait peine à voir. Tout le monde l’évitait. Par dédain de ne pas avoir pu les sauver, peut-être. Sans doute plus par peur de s’engouffrer à leur tour dans son désespoir. Ce n’était que le début de la maladie qui la ronge. Qu’as-tu fait alors? La seule chose que je pouvais. Je l’ai pris par la main et nous sommes partis... |