Qui êtes vous Messire Dulac? | |
Topic visité 491 fois Dernière réponse le 17/06/2009 à 15:00 |
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Quelque part sur l’Olympe, abrité sous un péristyle tout en fines colonnes de marbre, Zeus en personne est penché sur un échiquier. Face à lui, son adversaire favori, le ténébreux Hadès qui a quitté les limbes pour leur partie hebdomadaire.
Le Dieu des Dieux réfléchit intensément en se frottant la barbe. Hadès aurait il fait exprès de lui offrir sa dame pour flatter son ego en lui offrant une victoire facile ? Incapable de résister à la tentation, le divin maitre de la foudre déplace sa tour et capture la Reine ainsi offerte. Alors qu’il toise son adversaire avec un air de triomphe, Zeus s’étonne de voir fleurir un pale sourire sur sa face blême. D’une simple poussée mentale, le Dieu des Enfers déplace un cavalier noir vers le bord de l’échiquier. « Echec au Roi mon grand... et Mat en Trois coups. » Les yeux incrédules du divin barbu volètent un instant du plateau de jeu au visage impassible de son adversaire. Quand il comprend que ce n’est pas du bluff et que la partie est bel et bien perdue il se dresse de toute sa taille et balaie le plateau de jeu d’un revers de la main. Face à lui, Hadès soutient son regard furibond sans sourciller. « Garde tes démonstrations de colère pour tes Mignons Zeus. Avec moi, ça ne marche pas. Un pari est un pari. Et celui là, tu l’as perdu. Désormais leurs âmes m’appartiennent. » Incapable de se contrôler d’avantage le père des Dieux abat son poing sur l’échiquier qui se brise en deux sous la violence du coups. Les rares pièces encore en place volent aux quatre coins du péristyle. Seul un minuscule pion blanc conserve son équilibre après avoir longuement vacillé. Hadès occupé à tisser une porte d’ombre qui le ramènera directement en Enfer ne le remarque pas. Zeus par contre, n’a d’yeux que pour lui. |
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Quelque part au bord de la rivière des glaces, le village fortifié d’Oxydium voit arriver avec angoisse le printemps. Cette saison, partout ailleurs synonyme de renouveau signifie pour la minuscule communauté Olympienne le retour des ennuis.
Avec l’arrivée des beaux jours, la rivière glacée connaît la débâcle. Ses flots retenus prisonniers tout au long de l’hiver grossissent avec la fonte des neiges. La rivière sort de son lit et vient ronger chaque année d’avantage le pied de la falaise où s’érige la fière colonie. Le risque d’effondrement est plus grand à chaque nouvelle crue. Mais surtout, l’arrivée des beaux jours signifie la fin des campements d’hiver pour les hordes sauvages qui parcourent les plaines alentours. Comme les flots impétueux de la rivière de glace se jettent avidement aux pieds de la falaise, ces hordes impatientes viendront cette année encore se jeter sur les remparts d’Oxydium qui s’élèvent comme une insulte à leurs mode de vie et à leurs croyances aussi barbares qu’ancestrales. Pourtant, réunie sur la place du village, la population tente tant bien que mal de faire bonne figure. Leur jeune chef dont la femme a accouché pendant l’hiver vient de leur annoncer qu’exceptionnellement cette année, les fêtes du printemps dureraient trois jours. Il vient également de leurs annoncer que les renforts demandés à Lardanium viennent de se mettre en route. Une phalange d’hoplites encadrée par plusieurs Paladins serait là dans quelques jours et établirait son camp pour tout l’été dans la région. Pour fêter dignement ces heureux événements il termine son discours en annonçant qu’il offrira trois bœufs parmi les plus gros de son troupeau personnel, afin d’assurer de magnifiques offrandes aux Dieux ainsi qu’une bonne partie de la viande nécessaire aux agapes à venir. Salué par une vague de hourras le jeune chef termine son discours en exhortant son peuple à faire preuve de cette belle opiniâtreté qui depuis presque une décennie les pousse à poursuivre en dépit des difficultés leur œuvre colonisatrice. Tandis qu’il se retire entouré par ses conseillés, chacun part rasséréné vaquer à ses occupations. |