Traque Paladine | |
Topic visité 510 fois Dernière réponse le 24/06/2009 à 19:52 |
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Des nuages d’opalin s’étendaient dans le ciel ensoleillé de Lardanium. Les pierres d’ambre des maisons Olympiennes réchauffaient l’air ambiant tandis que les parfums que délivraient les commerces animés s’envolaient dans les courants d’air d’été. La Cité Blanche renaissait. Le jeune Général Wilhelm du haut de son cheval alezan, contemplait sereinement le spectacle rassurant que lui offrait la Capitale Olympienne. Ses cheveux blonds impeccablement coiffés rivalisaient avec la clarté scintillante de son armure. Une cotte de maille légère recouverte d’une robe à l’armoirie de son Ordre. A sa gauche et a sa droite se tenaient fièrement deux Paladins montés sur leurs destriers caparaçonnés. Tous trois patientaient aux abords du chantier, non loin du Palais Impérial assurant de par leur simple présence un maintien de l’ordre préventif. Du moins c’est ce qu’ils pensaient. Accourant dans leur direction, un Paladin a pied les informa haletant qu’une naine venait de l’agresser à l’instant. Derechef, le Général donna quelques coups de talons sous sa monture et partit pour le lieu de commission du crime, fidèlement accompagné des cavaliers armés. L’auteur du méfait ne resta pas introuvable bien longtemps, le temps d’un bruissement et les Paladins se trouvaient sur elle. L’épée à la main, Wilhelm contempla la naine alors que son cheval excité par l’évènement ne cessait de marteler le sol des sabots.
”Naine, nul citoyen de la Cité Blanche ne peut commettre de crime impunément. Sachez que nous, Paladins, sommes garants de la sécurité publique et en tant que tels, je vous condamne à mort.” A peine eu-t-il achevé la sentence que Rita lança une arme de jet qui vint blesser le Général à l’épaule. Surpris, il sentit la chaleur du sang couler sous sa cotte de maille. Il porta la main dessous et la retira maculé du liquide vermeil. Aussitôt, il ordonna a son cheval de se cabrer, une pratique qui lui permit de culbuter la naine a distance. Sans attendre, les deux autres Paladins portèrent des estocs sur leur cible qui, malgré tout, résistait avec brio. Pourtant, les minutes passaient et Rita ne put parer les coups plus longtemps. Elle finit par tomber sous le poids des blessures, acculée, cette dernière laissa tomber son arme. Alors d’un coup de hanche Wilhelm mit pieds a terre. L’arme au fourreau, il s’approcha de la condamnée d’un air impassible. ”Naine Rita, si vous demandez le pardon et faites vœux de respecter les Lois Lardaniennes, alors nous vous laisserons la vie sauve sans autre conséquence qu’un honneur bafoué.” Le silence se faisait pesant, désagréable même. Le Général et la naine se jaugeaient mutuellement du regard, l’un espérait une issue pacifique, chose étrange pour un chef destiné à la guerre. L’autre, dans un soubresaut vif vint chercher son marteau de la main. A peine entrait-elle en contact avec son arme que la lame aiguisée d’un Paladin vint l’empaler par la nuque, la tuant sur le coup. Wilhelm dont le visage ferme semblait laisser paraître un semblant de tristesse observa brièvement le corps avant de remonter sur son cheval. Il s’adressa aux deux Paladins et retourna au centre ville. ”Enveloppez son cadavre dans des draps blancs et portez le au Temple des Dieux. Accordez le respect qu’un adversaire vaincu mérite. Je vous attends au Palais.” La silhouette agile du Général disparu peut après au profit d’un coin d’une ruelle bondée. |