I- Genèse

Un instant et tu es enfant,
Une heure tue l’adolescent,
Un jour et tu te crois homme indépendant,
Une saison et tu verses le sang,
Une année et tu es sourd aux cris des innocents,
Une vie que tu maudis en y perdant tes sentiments,
Un temps où ton esprit errera éternellement.

Le souvenir des premières marches dans les cohortes revient encore,
A ma mémoire, devant mes yeux comme un déjà vue renaissant.
Le feu expiant des villages les ennemis, criant tels des porcs
Egorgés, pourchassés et violés joyeusement,

Je revois souvent ce regard dans le reflet de mon tranchant,
Deux yeux brillant dans les flammèches, et sous la chaleur ondulants,
L’hésitation s’en est allée dès lors que j’eu choisi mon camp
Et dès lors je ne suis plus certain de me reconnaître vraiment.

Volesprit….An ??

II – Visages

La première fois que je suis mort
Il en eut certain pour en rire.
Mes seconds pas vers le trépas
N’ont pas eu d’écho aussi fort
A peine volèrent quelques crachas
Lors de mont tout dernier soupir.

Mais à mesure que mes visages
Se multiplient, se creusent, se sondent,
Ce sont autant de nouvelles vies
Que j’embrasse, suis, tels des virages,
Des lacets dans ce monde de souris,
Ou bien derrière eux je succombe.

Je peux prendre mille rires, mille voix,
Et mille façons de pleurer
Je m’imprègne du tout que j’ai perçu
Et n’ai qu’un visage d’apparat,
Alors parfois à mon insu
Ces maux viennent me défigurer.

Volesprit….An ??