Par Isa Cestia le 17/12/2012 à 15:20 - Mama ! Mama ! Bawa !
La petite, portée par son père, dardait sa mère de ses bras. Le Chaman venait de la changer et il la berçait pour tenter de l’endormir un peu. Mais la petite avait presque immédiatement appelé sa mère en gigotant. Elle avait commencé par des petits cris de protestation. Puis l’Olympienne et son époux l’entendirent distinctement appeler, avec sa bouille contrariée :
- Mama !
Isa, qui rangeait quelques affaires dans la charrette pour préparer le grand départ du lendemain, se retourna, perplexe. Ses oreilles lui jouaient-elles un tour ou avait-elle bien entendu ? Elle fixa la petite quelques secondes, puis le Loup...
- Nama ! Bwiiii !
- Tu as entendu comme moi, Elen ? Elle laissa son dernier paquet dans la carriole, s’approcha d’eux, incertaine et ajouta tout bas : - Tu veux bien répéter pour maman, ma puce ?
- Balala ! On ! Oooon ! Fit l’enfant, tendant les bras vers sa mère, ses yeux commençant à briller de larmes.
- Je... Je ne suis pas sûr... Je crois qu’elle veut être dans tes bras, ne lele...
- Comme si papa n’avait pas des bras bien forts et confortables.... Rhalala, petite chippie. Fit-elle tendrement en la récupérant.
La petite se calma instantanément, s’agrippant à sa mère.
- Mama ! Appela-t-elle, comme pour avoir l’attention de Isa. Puis elle se lança dans un petit discours, gestes à l’appui, sur un ton on ne peut plus sérieux, sa petite frimousse radieuse : Balada, nana bla ! Lada wa na, e la nabla !
- Elle l’a dit, Elen ! Elle a dit “maman” ! S’exclama la jeune femme. Tu as entendu cette fois !
- Mama ! Protesta la fille, se renfrognant. Badala gni !
- Et quoi qu’elle veuille te dire, ça a l’air extrêmement important pour elle. Avança le Chaman, très fier de leur fille.
- Grands Dieux... Merci... Murmura l’Olympienne, des larmes de joie se trouvant aussitôt un chemin sur ses joues.
Le Chaman enlaça tendrement son épouse, enroulant ses bras autour de sa taille. Lilei en profita pour donner des coups pour repousser son père, visiblement bien décidée à garder Isa pour elle seule. Le père glissa quelques mots à l’oreille de son épouse :
- Et elle a bien choisi son jour, Nelith...
Isa hocha la tête, trop bouleversée pour souffler autre chose qu’un “Je t’aime, ma fille”, à peine audible. La longue attente venait de prendre fin. La petite, si vive depuis sa naissance, avait laissé espérer à Isa qu’elle ne souffrait pas du même “don” qu’elle. Mais l’Olympienne attendait une preuve, aussi criante que les premiers mots de son enfant. Son mari l’enlaçait, prenant garde à leur enfant, qui martelait sa poitrine de ses petites mains pour le faire déguerpir.
- Mamaaaa !
- Oui je suis là Lilei... Parvint-elle à articuler entre deux sanglots.
- Tu vois, je te l’avais dit, ne lele. Lilei t’aime. Je suis sûr qu’elle sait. Elle est tellement liée à toi.
- Mama ! Fit l’enfant, accompagnant un coup.
- Oui, oui, ma chérie, je te laisse avec maman. Consentit le Chaman qui recula, la petite gigotant pour raffermir sa position dans les bras de Isa, l’air satisfaite. C’est que je ne vais plus avoir le droit de m’approcher de toi, ne lele.
- Tu sais que papa aussi est très fier de toi, ma puce. C’est normal que nous soyions tous les trois pour partager ce moment. Essaya-t-elle d’expliquer à Lilei, chagrinée qu’elle repousse Elen aussi farouchement.
Lilei adressa un sourire radieux à sa mère, avant d’éclater de rire. Elle tâtonna de ses mains sur les vêtements de Isa. Elle semblait avoir dit tout ce qu’elle voulait et s’intéressait, maintenant, au tissu qu’elle triturait avec une mine concentrée. Elen en profita pour revenir auprès de son épouse, passant un bras par dessus son épaule. La petite le regarda, babilla joyeusement, avant de reprendre sa tâche.
- Elle est maligne, notre fille, tu ne trouves pas ? Et elle ne perd pas le nord ! Elle a bien compris que moi aussi je te voulais pour moi. Elle sait mettre les choses au clair.
- Au moins elle ne manque pas de caractère... Mais j’espère que ça lui passera... Fit-elle en essuyant son visage du revers d’une manche. Toi aussi tu as de jolies robes maintenant, ma puce, tu n’es plus un tout petit bébé... Ça passe si vite...
Elle lança un regard empli de douceur à son époux. Un jour ils auraient un autre enfant et pourraient retrouver toutes ces joies. Et celles que leur réservait Lilei à l’avenir. Ce dernier, comme s’il avait compris l’essence de ses pensées l’embrassa avec tendresse, laissant glisser une main sur le ventre de sa belle.
[...]
La petite, portée par son père, dardait sa mère de ses bras. Le Chaman venait de la changer et il la berçait pour tenter de l’endormir un peu. Mais la petite avait presque immédiatement appelé sa mère en gigotant. Elle avait commencé par des petits cris de protestation. Puis l’Olympienne et son époux l’entendirent distinctement appeler, avec sa bouille contrariée :
- Mama !
Isa, qui rangeait quelques affaires dans la charrette pour préparer le grand départ du lendemain, se retourna, perplexe. Ses oreilles lui jouaient-elles un tour ou avait-elle bien entendu ? Elle fixa la petite quelques secondes, puis le Loup...
- Nama ! Bwiiii !
- Tu as entendu comme moi, Elen ? Elle laissa son dernier paquet dans la carriole, s’approcha d’eux, incertaine et ajouta tout bas : - Tu veux bien répéter pour maman, ma puce ?
- Balala ! On ! Oooon ! Fit l’enfant, tendant les bras vers sa mère, ses yeux commençant à briller de larmes.
- Je... Je ne suis pas sûr... Je crois qu’elle veut être dans tes bras, ne lele...
- Comme si papa n’avait pas des bras bien forts et confortables.... Rhalala, petite chippie. Fit-elle tendrement en la récupérant.
La petite se calma instantanément, s’agrippant à sa mère.
- Mama ! Appela-t-elle, comme pour avoir l’attention de Isa. Puis elle se lança dans un petit discours, gestes à l’appui, sur un ton on ne peut plus sérieux, sa petite frimousse radieuse : Balada, nana bla ! Lada wa na, e la nabla !
- Elle l’a dit, Elen ! Elle a dit “maman” ! S’exclama la jeune femme. Tu as entendu cette fois !
- Mama ! Protesta la fille, se renfrognant. Badala gni !
- Et quoi qu’elle veuille te dire, ça a l’air extrêmement important pour elle. Avança le Chaman, très fier de leur fille.
- Grands Dieux... Merci... Murmura l’Olympienne, des larmes de joie se trouvant aussitôt un chemin sur ses joues.
Le Chaman enlaça tendrement son épouse, enroulant ses bras autour de sa taille. Lilei en profita pour donner des coups pour repousser son père, visiblement bien décidée à garder Isa pour elle seule. Le père glissa quelques mots à l’oreille de son épouse :
- Et elle a bien choisi son jour, Nelith...
Isa hocha la tête, trop bouleversée pour souffler autre chose qu’un “Je t’aime, ma fille”, à peine audible. La longue attente venait de prendre fin. La petite, si vive depuis sa naissance, avait laissé espérer à Isa qu’elle ne souffrait pas du même “don” qu’elle. Mais l’Olympienne attendait une preuve, aussi criante que les premiers mots de son enfant. Son mari l’enlaçait, prenant garde à leur enfant, qui martelait sa poitrine de ses petites mains pour le faire déguerpir.
- Mamaaaa !
- Oui je suis là Lilei... Parvint-elle à articuler entre deux sanglots.
- Tu vois, je te l’avais dit, ne lele. Lilei t’aime. Je suis sûr qu’elle sait. Elle est tellement liée à toi.
- Mama ! Fit l’enfant, accompagnant un coup.
- Oui, oui, ma chérie, je te laisse avec maman. Consentit le Chaman qui recula, la petite gigotant pour raffermir sa position dans les bras de Isa, l’air satisfaite. C’est que je ne vais plus avoir le droit de m’approcher de toi, ne lele.
- Tu sais que papa aussi est très fier de toi, ma puce. C’est normal que nous soyions tous les trois pour partager ce moment. Essaya-t-elle d’expliquer à Lilei, chagrinée qu’elle repousse Elen aussi farouchement.
Lilei adressa un sourire radieux à sa mère, avant d’éclater de rire. Elle tâtonna de ses mains sur les vêtements de Isa. Elle semblait avoir dit tout ce qu’elle voulait et s’intéressait, maintenant, au tissu qu’elle triturait avec une mine concentrée. Elen en profita pour revenir auprès de son épouse, passant un bras par dessus son épaule. La petite le regarda, babilla joyeusement, avant de reprendre sa tâche.
- Elle est maligne, notre fille, tu ne trouves pas ? Et elle ne perd pas le nord ! Elle a bien compris que moi aussi je te voulais pour moi. Elle sait mettre les choses au clair.
- Au moins elle ne manque pas de caractère... Mais j’espère que ça lui passera... Fit-elle en essuyant son visage du revers d’une manche. Toi aussi tu as de jolies robes maintenant, ma puce, tu n’es plus un tout petit bébé... Ça passe si vite...
Elle lança un regard empli de douceur à son époux. Un jour ils auraient un autre enfant et pourraient retrouver toutes ces joies. Et celles que leur réservait Lilei à l’avenir. Ce dernier, comme s’il avait compris l’essence de ses pensées l’embrassa avec tendresse, laissant glisser une main sur le ventre de sa belle.
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