Destins croisés | |
Topic visité 914 fois Dernière réponse le 06/07/2009 à 19:36 |
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I/Une vie en autarcie
Le soleil était au zénith, les rayons éclairaient la vallée de Zagnadar comme si les éléments protégeaient la cité. Pour beaucoup Zag était la plus resplendissante d’Olympia. Toutefois certains préféraient rester à l’écart de la ville. Fenrir Tirak et Rorschach Karnage deux amis depuis toujours avaient choisi de vivre loin de toute civilisation. Cultivant et élevant leur propre bétail ils vivaient en autarcie. Depuis près de 30 ans ils n’avaient pas quitté leur contré. Fenrir et sa compagne Lyderique vivaient dans une cabane de près de 4 mètres de haut. Artisanale elle avait été faite avec de la paille et était donc peu solide. Régulièrement Fen se devait de reconstruire l’habitation car le vent avait raison des mures de paille. Rorschach vivait seul dans une cabane en terre. Celle-ci était bien plus solide que celle de Fen mais la promiscuité des deux chaumières faisait ragé le géant puisque régulièrement il se retrouvait avec de la paille plein son logement. La cohabitation n’était pas toujours facile et le couple se devait de supporter le sarcasme de Ror. Bien souvent éclataient des bagarres entre la compagne de Fen et son voisin, ce dernier n’acceptant pas de devoir faire le ménage. A contrario la géante se plaignait des ronflements de Ror durant la nuit qui faisait trembler les murs et qui bien sur empêchait le couple de dormir. La soirée du quarantième jour de l’année 2039 du calendrier géant était douce, Ror et Fen avaient décidé de couper du bois alors que la lune surplombait le ciel. Ce soir là allait être une soirée particulière dans la vie des deux géants. En effet, pour on ne sait qu’elle raison tout deux furent pris d’une douleur en plein cœur. Tout d’abord Fen s’écroula à terre tout en se tordant de douleur, « Ror qu’est ce qui m’arrive ? » et à son tour l’autre géant sentit une douleur à la poitrine. Il ne put résister et posa un genou à terre. La scie que tenait Ror fit un bruit qui raisonna dans la clairière. Lyderique entendit le vacarme et couru dehors et les vit écrouler. Fen était devenu d’un bleu clairvoyant, on aurait dit que son sang était devenu acqueux. Les mains de Ror touchaient le sol et apparu alors des racines. Pour on ne sait quelle raison la Terre appelait le géant… |
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II/DakTirak et Kolloceus Karnage, deux héros.
A/Une cohabitation difficile La cohabitation entre DakTirak, Kolloceus Karnarge et les nains n’était pas toujours facile. Les deux géants ne faisaient que grogner à chaque fois qu’ils en apercevaient un qui creusait dans leur si belle cité. Ils voyaient d’un mauvais œil la récente installation de ces derniers dans leur ville, autrefois si prospère et impressionnante. Désormais, Zagnadar fourmillait de ces « nabots » ou autres « poches à vinasse » comme nos deux héros aimaient les appeler. -Saleté de nains, laissez les caves à nos Shamans ! -Les nains dans Zag c’est comme les toumous, ça sert à rien Tout le monde le savait, même après des dizaines d’années de combats, ces deux géants là étaient toujours aussi chiants et n’aimaient rien d’autre que la bagarre. Tout était prétexte à se battre et même les nains étaient pour eux les cibles de leurs envies de castagne. Le duo géant était rarement en ville car ils étaient régulièrement à l’origine de nombreuses escarmouches le soir devant la taverne. Les autorités géantes leur avaient même demandé de surveiller la frontière avec le territoire elfe, officiellement car les terres géantes couraient un risque élevé d’intrusion, mais tout le monde savait que c’était pour les éloigner des nains. |
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B/La chasse aux elfes
Dak et Kollo, obligés de s’exécuter, prirent quelques affaires, composées presque essentiellement de nourriture et d’armes. Ils avaient plantés leur tente à quelques lieus de la frontière. Ils s’étaient installés au bord de la rivière qui bordait la forêt des cendres. Cette position leur permettait de couvrir une vaste zone, que les autorités considéraient comme à risque. Mais plutôt que de défendre cette barrière naturelle, les deux géants préparaient des embuscades ou autres traquenards pour casser de l’elfe. Leur préféré ? Un feu de bois qui leur permettait non pas de s’éclairer mais d’attirer les elfes qui, intrigués par la lumière et inconscients du danger, s’approchaient et malheureusement pour eux, tâtaient de leurs lames. Le sang appelle le sang Les frères d’armes avaient mis au point une technique quasiment infaillible. Daktirak, plus habile et mobile que Kolloceus et très fin maître lame, bondissait sur les elfes et d’un coup d’épée au niveau des jambes, immobilisait la cible puis s’attaquait au suivant. Le sang qui ruisselait sur le corps des toumous était pour Kollo le signal de se lancer dans la mêlée. En effet, l’imposant géant, plus grosse force brute d’Olympia, frappait aussi fort qu’il le pouvait les elfes physiquement diminués. Les verdeux, ainsi blessés, se voyaient sauvagement abattre. Décapitation, éventrement, éviscération, démembrement, tout le panel des pires cruautés y passait. Quand il s’agissait d’elfes ou d’hommes sauvages, les deux géants devenaient de vrais monstres. La haine qu’ils portaient à ces deux peuples était incommensurable. Surtout depuis l’épisode avec le clan du Caracal. Cela remontait à quelques années, les deux géants avaient effectués des travaux d’intérêt généraux pour le peuple elfique, et plus particulièrement pour le Caracal pour avoir abattu un citoyen de Nahelli à la frontière de la forêt des cendres. Après seulement quelques semaines parmi les elfes de lune, des amitiés s’étaient nouées, une complicité était née tout particulièrement entre Aislinn, chef du Caracal, et Kolloceus grâce à une ambiance de franche camaraderie. Malgré cela, les aléas de la vie les avaient fait se retrouver dans des camps opposés lors d’une guerre qui éclata plusieurs mois plus tard entre géants et elfes. Un accord tacite avait été passé entre Daktirak, Kolloceus et les elfes de lunes. Les combats avaient fait rage de nombreuses semaines, aucun des deux camps n’avait pris l’ascendant sur l’autre. De très nombreux géants, mais un nombre encore plus important d’elfes étaient morts au combat. Un cessez-le-feu était en cours d’élaboration quand Kolloceus se trouva aux prises avec plusieurs elfes. Le géant subit de nombreuses blessures, mais son courage, ou inconscience selon certains, le poussa à rester en première ligne et à se battre. Daktirak n’était pas auprès de son ami et se battait lui aussi à quelques lieux de là. Un bruit commençait à se répandre, celui d’une trêve de plus en plus proche. Les géants furent les premiers à poser les armes et à stopper le combat, les elfes emboîtèrent tout de suite le pas aux citoyens de Zagnadar. La paix était de nouveau officiellement d’actualité. Daktirak aperçut au loin son ami très mal en point et se dirigea vers lui afin de lui donner les premiers soins qu’il méritait. Mais le sort, ou plutôt la fourberie d’Aislinn en décida autrement. Ce dernier, voyant le massif géant du Feu gravement blessé, se lança dans l’incantation d’un de ses sortilèges, dans l’unique but d’étancher sa soif de sang. Les mouvements circulaires que l’elfe dessinait dans les airs firent crépités quelques étincelles autour de lui. Les électrons de toute matière à sa portée se mirent à danser entre ses avant-bras, puis se concentrèrent près de ses mains. Un mouvement brusque vers Kolloceus projeta toutes ces particules vers le géant, il venait d’être frappé par la foudre. Aislinn recommença ce geste plusieurs fois. Ses yeux, injectés de sang, le trahissaient, il venait de mettre en péril l’équilibre nouvellement retrouvé entre les peuples ennemis, en assassinant volontairement le chef des Têtes de pioche, sous les yeux impuissant de Daktirak. Mais la perfidie de l’elfe au teint blême éclata au grand jour, n’entamant toutefois en rien le nouveau traité signé entre les deux nations voisines. C’est la sournoiserie et la lâcheté de ces vils êtres que Kolloceus et Daktirak ne supportaient pas. C’est depuis ce fâcheux évènement que le binôme n’aspirait qu’à une seule chose, se débarrasser définitivement de ces « bouffeurs de laitue ». Et si ils pouvaient en plus éradiquer de la surface d’Olympia les elfes de lune du clan Caracal, alors ils ne s’en porteraient que mieux. Mais la haine frénétique qu’ils vouaient aux elfes allait les conduire au drame... Les elfes savaient pertinemment que des géants se cachaient à l’orée de la forêt des cendres et qu’ils s’en prenaient aux citoyens de Na’helli. Plusieurs missions, trois pour être exact, furent envoyées pour mettre fin à ces attaques mais aucun des membres de ces expéditions ne regagna la cité elfe. Les sentinelles en avaient fait les deux personnes les plus recherchées, et proposaient une forte récompense à celui qui ramènerait leur tête. Des avis de recherche avaient même été édités et publiés dans la gazette elfique que Millit Dine distribuait à Na’helli, afin que le plus grand nombre soit capable de les reconnaître et d’apporter des informations aux plus hautes sphères de la faction. Une brève description en était faite, ainsi qu’un rapide exposé de leurs compétences et points faibles : « Le géant Daktirak, un des ambassadeurs de la cité de Zagnadar, mesure environ 3m. C’est un maître lame des plus expérimenté, très fort, véloce et relativement résistant. Ne vous en approchez que si vous maîtrisez l’art du maniement d’une épée. Le géant Kolloceus Karnage, a une stature un peu plus imposante que Daktirak avec ses 3m10. Son atout majeur est sa force, qui ne connaît pas d’équivalent sur Olympia, paraîtrait- il. Il est très résistant mais n’est pas des plus adroit et véloce au combat. Ce sont des adversaires extrêmement bien organisés. Forte récompense à qui nous prouvera leur mort Gwanath na muindor beleg (mort aux frères géants) » C’est à peu près ce que chaque citoyen elfe pouvait lire dans l’hebdomadaire elfique. Mais ce qui n’était pas dit dans ce journal, c’était à quel point, en plus d’être cruel durant les échauffourées, le duo était sarcastique. Durant les combats, on pouvait entendre des blagues ou autres fanfaronnades fuser. -C’est ce que j’appelle se fendre la gueule aimait répéter Kolloceus -C’est clair qu’on s’en paye une bonne tranche s’esclaffait Daktirak. Les Géants ne restaient jamais au même endroit plus de 8h d’affiler. Ils étaient en perpétuel mouvement ce qui les rendait extrêmement difficile à localiser pour les troupes elfiques. Ils avaient reçu quelques corrections par le passé, c’est pourquoi ils usaient de subterfuges des plus élaborés afin de rester en vie, employant toute l’étendue de leur formation militaire pour brouiller les pistes et échapper aux troupes d’elfes quand ils estimaient qu’elles n’étaient pas à leur portée. Nul ne sait combien douce est la vengeance de celui qui a reçu l'injure |
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C/La fin du massacre
La soirée du douzième jour de l’année 2039 du calendrier géant était douce. Kolloceus et Daktirak, s’étaient installés plus tôt dans l’après-midi dans une clairière de la forêt des cendres non loin de l’orée de celle-ci. Ils étaient tranquillement assis autour d’un repas frugal. Ils se remémoraient des souvenirs de guerre, de femmes, et de bagarres dans la taverne de Zagnadar, à l’époque dirigée par Hulk. Ils étouffaient tant bien que mal leurs rires pour ne pas attirer l’attention sur eux. Le danger n’était pas loin, mais ils l’ignoraient encore… Daktirak mimait la fameuse escarmouche qui avait vu s’opposer le binôme accompagnés de Methos, Kraztet et Samir à 8 membres de la garde de pierre. Il rejouait la scène pour faire rire son compagnon. Le duo avait déclenché les hostilités en se moquant ouvertement des nains, les traitants de « mangeurs de laitue rabougri », les comparants à des Elfes. Mais Daktirak leur avait fait l’affront suprême de les traiter de « poilus », surnom donné aux HS. La bagarre dura une bonne heure, ravageant la taverne ainsi que plusieurs étales du marché voisin. Cela avait tourné à la bataille rangée. Les deux Rocs étaient très fiers d’avoir provoqué une telle pagaille en ville, et d’avoir collé une jolie rouste à quelques nains. Cette résurgence de souvenirs leur avait fait baisser leur garde. Ils ne portaient plus qu’une attention limitée aux fourrés qui les entouraient. Mais un craquement de branche et le bruissement de buissons à seulement quelques mètres d’eux les interpella. Ils bondirent sur leurs armes respectives et les pointèrent vers l’endroit d’où semblait provenir ces bruits. Kolloceus pu reconnaître Aislinn et un petit contingent du clan Caracal à travers les branches d’un arbuste. Ses yeux s’enflammèrent instantanément, sa peau, rougeoyante, chauffa très fortement ce qui eut pour effet de dégager une légère vapeur autour de lui. La même réaction ne se fit pas attendre chez Daktirak. Les elfes se mirent alors à courir dans le sens opposé. Les deux géants, sans réfléchir, se lancèrent à leur poursuite. Cette course effrénée dura de nombreuses minutes jusqu’à une vaste clairière où les quatre fuyards les attendaient, debout et droit, le regard noir. Ils arboraient un léger rictus qui ne laissait aucun doute quand au piège dans lequel ils venaient d’attirer la doublette géante. Daktirak et Kolloceus se regardèrent, l’air interloqués, puis reçurent une volée de fléchettes incapacitantes, tirées depuis la cime des arbres bordant cette clairière. Les géants essayèrent tant bien que mal de résister, mais le poison qui parcourait leurs veines ne leur laissa aucune chance. Ils tombèrent dans un profond sommeil. Lorsqu’ils se réveillèrent, ils étaient tout deux enfermés dans des cages cotes à cotes. Ils reconnurent aisément l’immense totem du Caracal, qui trônait non loin d’une sorte de tipi, d’où s’échappaient une odeur putride et une fumée inquiétante. De très nombreux aller-retour avaient lieu dans cette tente. Des elfes vêtus de capes sombres, affublés d’une large capuche qui cachait leur visage y passaient des heures et discutaient dans un dialecte étrange que les deux Rocs ne reconnaissaient pas. Cela ne les rassurait pas beaucoup. Ils sentaient que quelque chose de grave pour leur intégrité se préparait. Il faut dire qu’il ne fallait pas forcément être une lumière pour deviner que ce qui se tramait était fait pour les empêcher de nuire. Kolloceus lança à son ami: « hey Dak, l’elfe là-bas il te rappel pas quelqu’un ? J’ai beau me creuser la cervelle j’arrive pas à remettre un nom sur son visage » « C’est un des membres des alchimistes ténébreux il me semble» répondit Daktirak. « Ouais maintenant que tu me le dis, ça me revient, c’est pas Nanaki son nom ? » « Ouais voilà c’est ça ! Mais par contre je ne comprends pas une chose, il me semblait qu’il avait été banni des terres elfiques, et que sa présence n’était pas tolérée par les autorités Na’helienne. » Lança Daktirak, assez surpris. « Ils doivent mijoter quelque chose. Je ne la sens pas trop cette histoire… » Grommela Kolloceus. « Mouais, ça sent le pâté tout ça… » acquiesça Dak. Le défilé continuait dans ce tipi. De temps à autres, les elfes apportaient un olympien dans ce lieu lugubre. Des cris horribles en sortaient. Puis peu de temps après suivait la dépouille de l’olympien. Kolloceus avait entendu deux elfes qui parlaient entre eux. Ils discutaient d’un ingrédient rarissime pour une mystérieuse potion. Il ne fallut que très peu de temps à Kollo pour réunir les pièces du puzzle : les elfes faisaient des expériences pour créer une potion qui permettrait de se débarrasser de Daktirak et de lui-même. Les deux géants du feu se mirent alors à réfléchir à un moyen de se sortir de ce mauvais pas. Kolloceus tenta d’écarter les barreaux avec sa force dantesque, mais ils résistèrent, sa cage ayant été bien conçue. Daktirak essayait quant à lui de crocheter le verrou, mais une sorte de sortilège le maintenait fermé. Quelques lunes et quatre olympiens plus tard, Aislinn, accompagné de Nanaki sortirent de la hutte arborant tout deux un sourire vicieux. Il tendit une imposante bourse, très certainement remplie d’or, et un parchemin. « Sûrement un acte d’amnistie » déclara Dak cyniquement « Perspicace le géant… » Répondit l’alchimiste Aislinn s’approcha des cages et murmura aux géants « c’est pour ce soir » Un large sourire, dégoulinant de perfidie, se dessinait sur ses lèvres. Il fit demi tour et disparu dans la pénombre. Il réapparu plusieurs heures plus tard, la lune était à son zénith. Il leva la tête, fixa la lune puis ferma les yeux. Il prit une grande respiration et lança: « allons y c’est l’heure ». Kolloceus regarda son frère de sang et lui dit, résigné: « je suis heureux d’avoir passé toutes ces années à tes cotés, je ne pouvais rêver mieux comme ami. J’espère que nous nous retrouverons de l’autre coté. » Daktirak jeta un regard a son ami, fit un signe de la tête et répondit: « moi aussi Kollo, moi aussi… » Kolloceus fixa Aislinn, puis se décida à lui demander : « que vas-tu nous faire ? » L’elfe répondit « tu le sauras bien assez tôt » Il sortit d’un sac une petite fiole, remplie d’un liquide phosphorescent, la posa sur une stèle en pierre et se mit à proférer des incantations dans un dialecte elfique ancien : «Man peleth kheir nedh uir tofn Styx (que ton âme disparaisse à tout jamais dans les profondeurs du Styx) » Un éclair éclata alors. La potion se mit à briller quelques secondes puis reprit son aspect initial. Aislinn prit alors une sarbacane taillée dans une sorte d’ivoire. Il retira d’un étui disposé sur la stèle deux fléchettes, puis les trempa dans le liquide contenu dans la fiole. L’odeur que dégageait ce liquide était âpre, ce qui poussa Aislinn à grimacer. Il inséra la première fléchette dans la sarbacane rituelle puis demanda : « bon par lequel je commence ? ». Il éclata de rire après cette boutade. Il porta la sarbacane à sa bouche fixa Daktirak, qui recula et se colla à la paroi du fond de sa cage. On pouvait lire une très grande détresse dans ses yeux. A coté, Kolloceus hurlait, son impuissance le rendait malade. Aislinn, avant de tirer, lança à Daktirak « Adieu et souffre bien ». La fléchette, propulsée avec une précision et une puissance inouïe atteignit Daktirak dans le cou. On put voir ses veines changer progressivement de couleur, au fur et à mesure que le poison se propageait dans son corps. Le géant se tordait de douleur, criait, suffoquait, convulsait. Une épaisse écume blanche sortait de sa bouche. Du sang ruissela de l’orbite de ses yeux et de la cavité de ses oreilles. Ses yeux se révulsèrent et dans un dernier soubresaut, il regarda son ami puis s’éteignit. Kolloceus continuait à hurler sa haine à Aislinn. C’est alors que son corps se mit à flamboyer et atteignit une température extrêmement élevée. Le géant semblait se transformer en torche géante. Sa chevelure s’était désormais transmuée en flammes vacillantes sur sa tête. Des flammèches sortaient de ses yeux. Sa voix mua en un grondement sourd, et il s’exclama : « Les éléments te le feront payer à toi, ton clan et tout ton peuple, je te le jure » Aislinn recula de quelques pas, la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux l’ayant quelque peu effrayée. Il s’empressa de tiré la fléchette sur le géant qui, touché, hurla et provoqua une très forte déflagration. Les geôliers les plus proches des cages furent littéralement carbonisés. Le géant, pris des mêmes symptômes que son camarade, s’effondra quelques minutes plus tard, inerte, sans vie. Aislinn, sévèrement brûlé, poussa un soupir de soulagement, et lança aux quelques survivants du camp : « nous voila débarrassés d’eux à tout jamais. » Les deux géants étaient ainsi devenus des légendes et furent prisonnier à jamais la nuit du quarantième jour de l’année 2039. Mourir n'est pas finir, c'est le matin suprême. |
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III/ Un retour à la civilisation
Ils ne savaient pas ce qu’il s’était passé dans la carrière de bois mais il fallait impérativement que Fenrir et Rorschach retournent à Zagnadar. Ils prirent alors la route pour la cité géante dès qu’ils retrouvèrent leurs esprits. D’habitude il fallait près de trois jours de marche pour rejoindre la ville mais les géants ne purent s’empêcher de courir comme si le vent les poussait et mirent deux jours. Une fois arrivée sur la place de Zag ils constatèrent que presque rien n’avait changé dans la ville. Ils purent constater comme il se disait que les nains faisaient maintenant partis intégrante de la cité. Alors qu’ils essayaient de trouver quelqu’un pour répondre à leurs interrogations un des responsables des rocs se mit à crier pour attirer l’attention de la foule. Tout le monde se regroupa au milieu afin d’écouter ce discours. « Habitants de Zagnadar, j’ai en ma possession une lettre provenant de Na’helli qui nous annonce quelque chose d’horrible. Je vous la lis: Géants, Géantes, Depuis des années vos frères DakTirak et Kolloceus Karnage ne faisaient que nous harceler à notre frontière. Nous les avons emprisonnés à jamais. Vous ne pourrez rien récupérer d’eux. Ceci marque la fin de l’acharnement de vos confrères et sachez que quiconque tentera de faire quelque chose contre notre peuple se verra subir le même châtiment. Les autorités de Na’helli» Nos amis furent abasourdis. Dak et Kollo étaient respectivement leur cousin et même s’ils ne s’étaient pas vu depuis fort longtemps, les géants avaient passé beaucoup de temps ensemble durant leur enfance et ils se considéraient mutuellement comme des frères. Peu de géants furent surpris de cette nouvelle, on pouvait entendre de la bouche de certains « Depuis le temps qu’ils le cherchaient, il fallait bien s’y attendre » ou des « Comme c’est triste, mais bon, ils avaient un pois chiche dans la tête quand même ! ». Fen et Ror se mirent alors à crier et à se diriger à l’endroit où le jeune roc avait fait l’annonce, Lyderique les suivaient et essayait tant bien que mal de les calmer. Enervés ils prirent la parole. « Vous ne nous connaissez pas mais nous sommes les cousins respectifs de Dak et Kollo. Hier les éléments nous ont guidés jusqu’ici et nous apprenons cette triste nouvelle. Même si nos cousins n’ont pas toujours été aimés comme il se doit dans notre cité, nous nous devons de faire honneur à notre famille, et de respecter nos défunts. Nous jurons de faire tout notre possible pour rendre service à notre peuple, tout comme ils l'ont fait avant nous. » Le regarde plein de rage, Ror descendit en premier de l’estrade, suivit alors le couple qui semblait remonté comme jamais. Ils savaient maintenant pourquoi deux jours avant une douleur les avait pris en plein cœur. Leur vie dans la vallée faisait maintenant parti du passé et Zagnadar pouvait désormais compter sur des géants dignes de confiance. |
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HRP:Personnellement j'aime bien votre histoire sauf que j'ai du mal à vraiment comprendre pourquoi les Elfes s'entêtent à faire un poison spécialement pour tuer Kolloceus Karnage et Daktirak. A part ça, je trouve que c'est bien. En tout cas bravo pour vous être donné le mal d'écrire tout ça. |
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hrp: ceux qui ont le courage de tout lire, n'hésitez pas a laisser un ptit message HRP pour nous dire ce qui est bien, ce qui l'est moins, ce qu'on pourrait améliorer etc ...
merci d'avance a nos lecteurs ![]() @ Kardock : c'est une vieille histoire entre Aislinn et Kollo/Dak, chose à laquelle tu ajoutes leur CV (plus de 50 elfes tués a eux 2), ils représentaient donc une menace relativement importante pour les elfes !! c'est expliqué dans la partie B et C normalement ![]() Voili Voilou |