Par Ah'Ziusudra le 14/07/2009 à 12:04Ah'Ziusudra marchait depuis plusieurs jours déjà. Il avait l’habitude des voyages, et jusque là celui-ci se passait sans encombre. Il avait quitté Na’Helli et s’était dirigé vers l’Ouest, comme il lui avait été indiqué.
Arrivé en haut d’une colline, il sortit alors un parchemin qu’il feuilleta. Il s’agissait d’une missive, elle lui avait été envoyé à Na’Helli et avait amorcé son départ. Après l’avoir parcouru, il regarda alors l’horizon : les plaines d’Olympia s’étendaient tout autour de lui. S’il se retournait, il pouvait voir l’épaisse forêt qui abritait Na’Helli ; face à lui les marécages prenaient place, annonçant l’entrée du royaume de Fernliae. Il lui fallait alors regarder plus au Nord, au-delà des terres appartenant aux forestiers ; quelque part où ni l’Empire ni les siens n’avaient d’emprise ; dans un endroit qui deviendrait un jour le théâtre de grands bouleversements, et où probablement beaucoup de sang coulerait ce qui n’était pas pour déplaire à notre aventurier.
S’étant assuré de la direction à prendre, l’elfe dévala l’autre versant de la colline. Il courut, faisant au passage tomber des pierres qui descendirent bien plus vite que lui et s’enfoncèrent dans les bois. Quand l’elfe eut fini sa course, il s’arrêta soudainement. Ses sens étaient en éveil : un danger approchait. Il sortit alors sa dague mais prit soin de la cacher pour ne pas prendre de risque inutile.
Il devait probablement s’agir des olympiens qu’il avait croisé sur sa route. Ils ne l’avaient pas attaqué sur le coup mais Ah’Ziusudra savait qu’ils pouvaient lui tomber dessus à n’importe quel moment. Il continua donc sa route mais ne suivit pas le sentier que les siècles avaient fini par creuser. Il s’enfonça dans la nature, frôlant les arbres, semblant flotter au-dessus des ronces qui aurait stoppé un simple randonneur. Même s’il n’avait pas vécu en pleine forêt comme ses semblables, il possédait tout de même cette empathie avec la nature. Ah’Ziusudra se sentait à l’aise partout, mais la forêt était réellement son domaine de prédilection bien qu’il ne veuille pas le reconnaître.
Après avoir couru une quinzaine de minutes, l’elfe des lunes ralentit et décida de revenir sur la route. Lorsqu’il revint sur le sentier, il reprit son souffle puis se mit alors à parler seul :
Ah, d’accord… donc vous êtes de vrais petits chasseurs hein ? Bon, hé bien je pense qu’on peut jouer franc jeu maintenant hein ? Vous me tombez dessus, je vous ridiculise et on n’en parle plus ok ?
A ce moment deux olympiens sortirent également du sentier. Ah’Ziusudra ne savait pas comment ils avaient pu le suivre ou s’ils l’attendaient là, quoi qu’il en soit ils étaient désormais face à lui et il fallait combattre. Mais l’elfe pressentit qu’autre chose arrivait. Il se tourna alors, et vit un géant arriver.
Sans un mot, les trois compères s’approchèrent de l’elfe. Ce silence de mort était très étrange : ces serviteurs de l’Empire semblaient être devenus des vautours ou quelques autres charognards tournant autour de leur proie, s’apprêtant à se jeter dessus au moindre signe d’inattention. Cette optique ne déplaisait pas à Ah’Ziusudra, sa volonté de combattre ne s’atténuant jamais, cependant la troupe était désormais assez nombreuse pour constituer une menace sérieuse pour l’elfe des lunes.
On dirait que vous avez vraiment envie de manger de l’elfe au dîner ce soir. Bon c’est pas que je n’ai pas envie de me battre, mais je n’aime pas trop les combats pas équitables.
Ah’Ziusudra fonça alors en direction du géant. Celui-ci était lent et balourd, comme l’elfe l’attendait. Il dévoila alors la dague qu’il avait jusque là dissimulait, et donna un coup vif en direction de la taille de son adversaire, partie la plus haute qu’il pouvait atteindre sans problème. La dague plongea dans le corps de l’ennemi et se gorgea de sang chaud avant de revenir à l’air libre. L’elfe continua sa course, ne s’arrêtant pour mesurer les dégâts que son coup avait causés. Il savait qu’avec une arme pareille il lui était impossible de blesser à mort un ennemi, mais au moins il s’était assuré de ralentir un de ses poursuivants. Il entendit alors les pas des olympiens se presser puis se mettre à courir frénétiquement. Ah’Ziusudra savait que le voyage serait désormais difficile, mais il était heureux car il était de nouveau dans son élément.
Désolé les gars, mais je dois me rendre à un rendez-vous important ; si ça vous tente vous pouvez me suivre ça me fera un peu d’animation !
L’elfe poursuivi par les soldats de l’empire, continua donc sa route vers l’Ouest, un semblant de sourire accroché aux lèvres.
