Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Le Petit Chaperon Rouge et le Loup
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Le Petit Chaperon Rouge et le Loup
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Dernière réponse le 23/07/2009 à 09:26

elfe Par Nil'nelia  le 22/07/2009 à 21:13

Préambule HRP:

Petite chronique contenant une bonne part de discussions faites sur le chan IRC, pour montrer qu'il peut s'y dérouler des choses importantes (ou pas) dans l'histoire de vos persos.

Alors venez nombreux à la taverne

PS: désolé du style encore un peu maladroit...



elfe Par Nil'nelia  le 22/07/2009 à 21:18

Du rouge et de la classe.

La route s'élargissait peu à peu. Le jeu des ombres et lumières créé par les feuilles des chênes millénaires de la forêt des Cendres égayait ce doux chemin forestier. Nil'nelia marchait, seule sur cette route, un large sourire aux lèvres. Elle avait légèrement bronzé depuis son départ de Na'helli et le travail, loin de la fatiguer l'avait ragaillardie. Et maintenant, le sac chargé de bois, elle souriait car elle revenait en ville et que, malgré son amour pour la nature, elle adorait sa ville natale.
Il y avait ici tout ce qu'on pouvait désirer, des boutiques, des marchands, des spectacles... Et, à cette époque, c'était la saison des marchands, les prix étaient au rabais. Elle allait passer quelques bonnes journées dans les échoppes avant de repartir. De plus elle avait fait une promesse à quelqu'un.
C'est plongée dans ces pensées que Na'helli lui apparut, toujours aussi belle avec ses murailles recouvertes de lierres, au sein desquelles s'élançait l'arbre au sommet duquel se tenait quelques années auparavant le cocon de stase de la Reine.

Les portes étaient ouvertes et de nombreux elfes discutaient, marchandaient, jouaient des instruments et dansaient. De l'autre côté des grandes portes se dévoila un spectacle toujours aussi impressionnant. Les ruelles étaient encombrées d'échoppes autour desquelles tournaient de nombreux elfes. Les frappes du métal du marteau du forgeron contre le fer des épées, les cris des badauds... c'était chez elle. Avant de repasser chez ses parents, elle se dirigea vers les halles où, usant de moult sourires, elle réussit à vendre à bon prix et rapidement le bois récolté.
Et maintenant, les boutiques !

D'abord le magasin de chaussures. Vous savez, les femmes, qu'elles soient elfes ou olympiennes sont toujours attirées par les chaussures. Arrivée devant la magasin, Nil'nelia avait les yeux qui brillaient. La parfaite paire de chaussures était devant elle. Et le prix était parfaitement abordable. Deux ruelles plus loin, se tenait un petit marchand de vêtements. Il était peu connu à Na'helli et peu apprécié de la haute noblesse. En effet, il vendait des tenues de voyage et des vêtements plus confortables que beaux. Mais c'était exactement ce que recherchait la jolie elfe.
Il fallait s'atteler à une tâche importante, qui lui tenait particulièrement à cœur. Acheter la robe promise. Ce ne fut pas facile. Ce ne fut d'ailleurs que le lendemain matin qu'elle la trouva.

- Bonjour Mademoiselle, puis-je vous aider ?
- Bonjour, oui je cherche une robe de soirée, bien habillée, mais pas trop.
- C'est pour une occasion particulière?
Nil'nelia sourit.
- On peut dire cela ainsi.
- Je vois. Il vous faut quelque chose de joli, légèrement provocant mais pas trop..
- Exactement.
- Je vais voir ce que j'ai pour votre taille, suivez-moi.
Nil'nelia arpenta le magasin à la suite de la jeune vendeuse. Elle avait l'air experte en la matière, lorsque tout à coup elle s'arrêta. Nil'nelia faillit lui rentrer dedans.
- Je sais ce qu'il vous faut. Attendez-moi, je l'ai en réserve.
Avant que notre elfe ne puisse souffler un mot, la vendeuse était déjà partie. Quelques minutes passèrent lorsqu'elle reparut, portant une superbe robe rouge.
- Je pense qu'elle vous ira parfaitement. Elle est boudée à cause de sa couleur, pourtant elle est magnifique. Et ma patronne sera heureuse de s'en débarrasser.
La robe lui allait incroyablement bien.
Il allait être subjugué.



elfe Par Nil'nelia  le 22/07/2009 à 21:31

Le grand jeu.

Nil'nelia était dans sa chambre, devant son miroir, tournant et retournant sur elle-même. Parfait. Il ne manquait plus que la touche finale. Elle attrapa un collier turquoise dans son coffre à bijoux ainsi qu'une paire de boucles d'oreille. Elle était en retard. Dévalant les escaliers, elle mit ses boucles d'oreille en vitesse.
Elle posa sa main sur la poignée de la porte lorsqu'une voix retentit derrière elle.
- Chérie, où est ce que tu vas ? Et que fais-tu vêtue de la sorte ?
- Mère !
- Tu retournes dans ce lieu de... de... de débauche ?
- Mère !
- Et tu vas voir quelqu'un ?
- Mère ! Alors tout d'abord ce n'est pas un lieu de débauche, des gens très biens y vont, le juge lui-même s'y rend parfois. Et puis je n'ai plus cinquante ans.
- Ne me parle pas sur ce ton. Et qui vas-tu voir si je peux me permettre ?
- Personne...
La jeune elfe sortit avant d'entendre la réponse de sa mère. Si elle savait.

Arrivée devant l'auberge, Nil'nelia réarrangea ses cheveux. Grande inspiration. « Allons-y. » Il était là, accoudé au bar.
- Alors comment tu me trouves ?
Elen se retourna et resta bouché bée.
- Euh... Bah... Euh... Y'a-t-il un mot plus fort que parfaite ?
La jeune elfe se rapprocha et lui fit la bise.
- Alors tu ne me proposes pas un verre ?
- Ah ça... Je t'en propose même deux ou trois, si tu veux ! Et même un dîner si tu veux !
- Je prendrais seulement un sirop de fruits rouges, j'ai déjà dîné.
- Une autre fois peut-être.
Elen commanda la boisson.
- Tu es ravissante, tu ferais pâlir de jalousie tout ce qui porte de près ou de loin une robe sur Olympia.
- Merci...
La discussion s'engagea sur les voyages, l'éducation de la jeune Kyneth, dans la joie et la bonne humeur... lorsque :
- Le son de ta voix me ravit toujours.
- Est ce que cette voix te ravie lorsqu'elle te demande si tu aurais l'amabilité d'ouvrir une fenêtre parce que je meurs de chaud sous cette robe que j'ai spécialement mise pour toi ? Tu ne voudrais pas que des gouttes de sueur perlent sur mon maquillage et que je devienne affreuse ?
- J'ai du mal à t'imaginer affreuse, tu sais. C'est quelque chose de tellement improbable... Mais à la place, tu veux pas sortir dehors quelques instants, sous la tonnelle, pour voir la pluie tomber ?
- J'en serais ravie mais d'abord...
Nil'nelia souleva légèrement sa robe. Ses nouvelles chaussures bien que très jolies lui meurtrissaient littéralement les pieds. Elle les enleva prestement avant de relever la tête, tout sourire.
- Voilà, je suis prête.
Elen regarda lesdites chaussures avec circonspection. Les femmes et les chaussures... Incompréhensible devait-il penser.
- Faut pas que tu marches pieds nus par terre. Tu pourrais te planter une écharde. Puis-je te demander l'autorisation de te porter jusqu'à l'extérieur ?
- Je ne sais pas... répondit Nil, d'un air moqueur. T'en sens-tu capable ?
- Bien sûr, si tu ne t'agites pas trop, devrait pas avoir de problème...
- Alors d'accord.
L'elfe d'un mètre quatre vingt seize souleva la petite elfe sans problème et la porta avec douceur jusqu'au patio. Nil'nelia, se retint à son cou, plongeant son regard dans ses yeux ténébreux. Arrivée dehors, un courant d'air lui balaya le visage, faisant onduler ses cheveux noirs de jeai.



elfe Par Nil'nelia  le 23/07/2009 à 09:26

Ne luttons plus, alors...

La pluie tombait dans la noirceur de la nuit. L'air s'était rafraîchi. Le clapotis de l'eau sur la tonnelle brisait le silence de la nuit. Nil'nelia se tenait là, à cet instant magique, dans les bras d'Elen, les yeux dans les yeux, sans parler. Puis:
- Euh... C'est mieux, ici ?
- Oui... il fait... plus frais.
Tout en s'asseyant sur un banc éclairé par la lumière blafarde d'une chandelle, l'elfe se débrouilla pour installer son fardeau sur ses genoux.
- C'est bien, ici, non ?
- Tant que tu es là, c'est toujours très bien...
Elen ne put s'empêcher de rougir plus qu'il ne l'aurait voulu à cette remarque.
- Alors tu aimes cet endroit ? Pourtant je ne vois pas de bière ici, ajouta Nil'nelia, avec un sourire moqueur.
- Je ne suis pas alcoolique, tu sais... Par contre, je suis devenu Nilique... répondit-il, en caressant la joue de la « jeune » elfe du dos de sa main.
- Et c'est un grave problème d'être Nilique ?
- Ça dépend... Quand t'es loin, c'est un grave problème.
- Tant que ça ? C'est trop mignon...
Elen lui sourit.
- Et en plus tu te moques.
- Non, j'étais sérieuse, souffla-t-elle en détournant la tête. Je dois t'avouer que je deviens... un peu ... Elenique.
Elen lui adressa un sourire franc.
- Toi ? Alors que tu refuses la dépendance ?
- Le problème c'est que là je n'ai pas tout à fait envie de lutter contre la dépendance...
Elen, à cette remarque, l'entoura de ses bras. L'elfe se blottit contre le torse musclé du Loup, fermant un instant les yeux. Celui-ci murmura alors, au creux de son oreille.
- Ne luttons plus, alors...
- Je n'en suis pas sûr, répondit-elle en se raidissant un bref instant.
- J'veux pas te faire peur, ajouta-t-il, en lui déposant un tendre baiser au creux du cou.
- Je crois qu'il n'est pas bon de lutter, tu as raison, dit-elle, un sourire mutin apparaissant sur ses lèvres.
Le temps semblait s'être arrêté. Les nuages s'écartèrent un bref instant, laissant apparaître quelques étoiles dans le ciel. Elen rendit son sourire à la noble. D'une main légèrement tremblotante, elle passa une main dans les cheveux du bel elfe, en posant sa tête sur son épaule, écoutant les battements de cœur du Loup. Elen ferma les yeux, laissant une main frôler les hanches de la jeune femme. Ce fut à se moment que la Noble décida qu'il ne fallait plus lutter. Elle rapprocha son visage de celui du loup, franchissant les quatre vingt dix premiers pourcents. Son souffle s'était accélérer, une boule lui vrillait la poitrine. Le Loup hésita un instant avant de franchir les quelques centimètres restants, l'embrassant avec une chaste douceur. Nil'nelia perdit conscience du temps et de l'espace le temps de ce premier baiser.
- Je ne pensais pas que la robe allait avoir un tel effet...
Elen se laissa dominer quelques instants par cette tendresse, puis il rompit leur tendre étreinte, cherchant le regard de la jeune femme. Elle plongea dans l'océan de son regard émeraude.
- Tu aurais pu n'être vêtue que de loque, j'aurai agi à l'identique. Ça n'enlève rien au fait que tu rends cette robe magnifique. Elle a de la chance que tu daignes la porter...
- J'aime qu'elle ait cette chance sinon je serais très mal à l'aise.
Elen sourit.
- Tes autres vêtements sont dans le même cas que cette robe. Et la paysage qui nous entoure l'est aussi.
- Il faut que je te dise quelque chose...
Elen se tut pour écouter Nil'nelia.
- Tout ça est comment dire... assez nouveau pour moi. En... un certain nombre d'années, je n'ai pas trop eu de relation avec d'autres elfes...
Nil'nelia se sentit tout à coup toute pataude. Elen lui caressa la joue, d'un air qui se voulait rassurant.
- Je suis dans le même cas que toi, même si en ce qui me concerne ça n'a rien d'inadmissible. Cependant... Euh...
- Oui ?
- J'voudrais être tout à fait honnête avec toi. En fait... Euh... Tu es... Tu es la première Elfe pour qui je ressens quelque chose d'aussi... Fort.
Nil'nelia repose sa tête contre la poitrine de l'elfe pour l'écouter.
- La première Elfe ?
Elen hocha la tête, ne sachant s'il devait tout lui dire au risque de la perdre ou la laisser dans ce flou.
- Elen ?
- Oui... La première. J'ai eu des relations... Compliquées...
La noble ferma les yeux.
- Si tu ne veux pas en parler maintenant cela peut attendre. Ça ne change rien à ce que je ressens.
- Je sais pas trop... Tu pourrais être choquée...
Nil'nelia sourit.
- N'y aurait-il pas un rapport avec la discussion... mouvementée que tu as eu avec Calith ?
- Ça en a un.
- Ne t'inquiète pas... Mais je préférerai pour le moment ne pas trop en parler... tu veux bien ?
Ce fut au tour d'Elen de sourire.
- Si tu veux.
Nil'nelia déposa un tendre baiser sur les lèvres de l'elfe.
- Il va falloir que j'y aille je suis fatiguée.
- Tu veux que je te raccompagne ? Au moins au début.
- Je dois passer prendre mes chaussures d'abord.
Nil'nelia agita ses pieds nus. Elen la souleva avec douceur tout en se levant.
- Alors je t'emmène.
Nil'nelia s'accrocha au cou de l'elfe pendant que ce dernier la ramenait dans la taverne. Il déposa la Noble près de ses chaussures.
- Merci, dit-elle en mettant ces dernières. Allons-y !
Elen sourit et lui tendit une main que l'elfette s'empressa d'attraper, un sourire jusqu'aux oreilles (pointues).

Elen la raccompagna, la quittant le moins possible du regard, se serrant le plus possible contre elle, pour affronter la pluie...