Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Olympia Parano
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Olympia Parano
Topic visité 809 fois
Dernière réponse le 05/01/2010 à 19:28

ldf Par Green - Roi du charter  le 27/08/2009 à 14:29



attention, la consommation de violette est dangereux pour la santé.



"-Pas la peine de parler des papillons j'me suis dit. Ce pauvre type les verra bien assez tôt..."

Green - Pizgup ; Association de Mâles Fêteurs pour vous servir...

Notre peuple vaincra !

ldf Par Green - Roi du charter  le 27/08/2009 à 14:29

Nous étions quelque part dans le coin de Lardanium aux abords du Marais quand les drogues ont commencé à nous travailler. Je me rappelle avoir dit un truc du style "ça monte, ça y est je décolle, vaut mieux que tu conduises". Soudain, il y eu un énorme grondement autour de nous. Et le ciel fut rempli de ce qui semblait être d'énormes papillons qui voltigeaient, criaient, et voletaient autour de la chariotte. Et une voix cria "Par Zeus, c'est quoi ces putains de bestioles !".
Pizgup se tourna vers moi et me lâcha :


-T'as dit quelques choses?
-Nan, laisse tomber, tiens, a ton tours de conduire.

Pas la peine de parler des papillons j'me suis dit. Ce pauvre type les verra bien assez tôt. Nous nous arrêtâmes et j'allais vers l'arrière pour chercher quelques rafraichissement. Vers où allions nous? Pourquoi étions nous, Pizgup et moi, dans cette chariotte? Pourquoi avait dans ma bouche une Violette? Trois questions, aucune réponse, nous étions à pleine vitesse, tiré par deux poneys enragés vers l'infini. C'était ça la liberté, prendre un chariot, le remplir de violette et d'autress substance prohibées par cette société pourrit dans laquelle nous vivons et partir sans nous retourner. En parlant de Substance, On avait 2 sacs bourrés de violette, 75 plaquettes de résine de violette, une salière à moitié pleine de cocaïne, une galaxie multicolore de remontants, sédatifs, hilarants, larmoyants, criants, en plus une bouteille de BDTG, une bouteille de rhum, une caisse de bière, un demi litre de lutin vert pur, et deux douzaines de de champions hallucinogène. Non qu’on ait eu besoin de tout ça pour le voyage, mais quand On démarre un plan drogue, la tendance, c’est de repousser toute limite. Mon seul souci dans tout ça, c'était la violette, je n'connais rien au monde de plus pitoyable, et irresponsable, et dépravé, qu'un violettomane en vadrouille... et je savais qu'on y viendrait avant longtemps...
Piz', complètement arraché, se mit à déliré, parlant de tout et de n'importe quoi, ah, ce bon vieux Pizgup, je me contais de lui dire :


-Attends un peu de voir ces putains d'papillons.

Ces papillons, pourriture de l'humanité qui ne cessait que de nous poursuivre...Mais arrêtons de penser à eux, ça ne fait que de les attirer!
Notre transport faisait s'élever un nuage de poussière, emplissant l'air de notre passage, quand, soudain, nous passâmes devant un malheureux olympiens.Piz lâcha soudainement :


-Tiens, j'laime bien, on vas le prendre!
-Quoi? Non! Attends! On vas pas s'arrêter ici, c'est le pays des papillons!

Mais mon compagnon ne m'écouta et s'arrêta brusquement quand l'olympien, visiblement jeune et joyeux se mit à courir vers nous en lâchant :

-Oh super! J'étais jamais monté dans une chariotte!

Il avait l'air sympathique, et nous lui rendîmes son sourire alors que je lâchais suivit rapidement de Piz' :

-Ah? Tiens donc.Et bien, j'imagine que tu es prêt pour l'expérience!
-On est tes amis, et on est des mecs sympas. Vraiment!
-Un mot de plus et je te couvre de sangsues ! T'as pigé ? dis-je en fixant le malheureux piz'.Puis je me retournais vers le pauvre Olympien en souriant
-En route!


Je commençais a marmonner...Combien de temps tiendrons nous le coup me demandais-je? Combien de temps avant que l'un de nous se met a déliré et a bafouillé devant le gamin? Et que penserait-il alors? Ferait il la soudure quand mon compagnon se mettrai à hurler à propos des papillons et à voir d'énormes raies-manta attaquer la chariotte ? Dans ce cas, et bien il suffisait de lui trancher la tête et de l'enterrer quelque part. Parce qu'on ne peut décemment pas le laisser s'enfuir. Parce qu'il nous dénoncerai illico à une agence de politique impérialiste qui nous traquerai comme des chiens. Par Zeus j'ai dit ça ? L'ai je seulement pensé ? Ai-je parlé tout haut ? Je ferai peut être mieux d'avoir une discussion avec ce jeune me dis-je. Peut être, que si je lui explique ce qui se passe, ça l'apaisera.
Pendant tout le temps de la réflexion, je ne l'avais pas lâchait du regards, l'observait de mes yeux espiègle. Oui, il fallait que je dissipe l'idée qui lui trottait dans la tête comme quoi nous étions des narco-trafiquants et détenteurs de stupéfiants. Je bondis pour m'assoir à côté de lui et commençais à lui parler :


-Alors écoute, il y a une chose que tu devrais probablement comprendre. TU M'ENTENDS BIEN? Bon, Mon ami est moi, on est en mission secrète...Pour l'Impératrice, mais c'est top secret sinon une horde de barbare du nord pourrait nous tomber dessus....D'ailleurs, moi, c'est Green, et lui, Pizgup, un lutin originaire de Zag...T'es pas raciste au moins?
-Oh que nan !Se mit il a bafouiller...
-Je m'disais aussi... Parce que, en dépit de sa race, cet homme est extrêmement valable à mes yeux.

Pourtant, je sentait en lui de la peur, était-ce moi qui lui la provoquer? Où Piz? Je jetais un regard sur ce malheureux lutin qu'Olympia tout entière prenait pour un géant, Piz', ce lutin était certainement le personnage le plus dingue que j'ai jamais croisé, complètement barré, il était l'exemple même de la surconsommation de violette. Enfin, il fumait moins que moi, mais mon organisme était bien plus résistant. Pizgup...Je me souviens encore du jours où nous nous sommes rencontré, je me souviens, c'était...



"-Pas la peine de parler des papillons j'me suis dit. Ce pauvre type les verra bien assez tôt..."

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Notre peuple vaincra !

geant Par Pizgup  le 27/08/2009 à 23:48

« … et tu vois Pizgup, c’est à ce moment là que j’me suis dit que j’allais être un peu plus sympa avec toi ! Parce que bon, vu qu’on est obligés de se supporter jusqu’à ce que mort s’ensuive, vaut mieux être en bon termes !
- Ah ouais…
- Mais ça ne m’empêche pas de te détester !
- Merci Père Siffleur… tu me vois rassuré…
- Je tenais à te le dire car je ne voulais pas que tu doutes de mes sentiments pour toi… »

Les deux Géants qu’ils venaient de croiser ne saisirent que cette dernière phrase et se retournèrent vers ce duo improbable pour lui jeter des coups d'œil suspicieux. En effet, si les Géants accompagnés d’épouvantails vaudous étaient légions en ville, il était beaucoup plus rare d’entendre de telles phrases, et celle-ci, sortie de son contexte, ne pouvait évidemment que rendre méfiants ceux qui ignoraient tout de la relation pour le moins complexe qu’entretenaient Pizgup et Père Siffleur.

« T’inquiète pas Père Siffl’… je n’en ai jamais douté ! »

Pizgup parcourait les rues de Zagnadar depuis le lever du jour. La Saison des pluies était en train de s’achever, et déjà les imposants nuages noirs qui avaient couvert le ciel et déversé leurs eaux durant près de 40 jours s’éloignaient, filant vers le nord où le vent les portait. Bientôt, la saison de l’Engourdissement allait débuter, et c’est ce à quoi se préparait Pizgup. En effet, terrifié à l’idée que la neige puisse tomber autant qu’en 2047, et qu’il se retrouve contraint de progresser dans des étendues de poudreuse de près d’un mètre (donc plus grandes que la taille qu’il pensait faire), il avait décidé de partir quelques temps vers le sud, où le climat était plus doux.

Prenant la liste sur laquelle il avait marqué tout ce qu’il devait prévoir, il regarda ce qu’il lui manquait. Père Siffleur, accroché dans son dos, lut par-dessus son épaule :

« Mais qu’est-ce que tu veux faire avec des raquettes ?
- Ben jouer au Jo-qu’a-ri quelle question !
- C’est vrai ?
- A ton avis… »

Pizgup lui laissa quelques secondes de réflexion avant de lui dire, en proie à une grande lassitude :

« C’est pour marcher sur la neige…
- Tu rigoles ? »

Cette fois-ci, Pizgup préféra ne pas répondre, se contentant d’un rapide :

« T’es vraiment grave toi, tu sais ? »





* * * * * *

« Quinze kilomètres à pied, ça useu, ça useu ! Quinze kilomètres à pied, ça useu les souliers !
- Arrête Père Siff’, elle est chiante ta chanson…
- Seize kilomètres à pied, ça useu, ça useu ! Seize kilomètres à pied, ça useu les souliers !
- Père Siff’ ?
- Dix-sept kilomètres à pied, ça useu, ça useu ! Dix-sept kilomètres à pied, ça useu les souliers !
- Ta gueule Père Siff’ ! T’en deviens lourd… »

Cela faisait déjà une semaine qu’ils avaient quitté Zagnadar, et ils voyaient au loin l’ombre encore floue de la cime des arbres séculaires dont les rangs serrés constituaient l’antique Forêt des Cendres.

« En plus on arrive chez les brouteurs… c’est pas le moment de se faire remarquer ! Heureusement que je suis tout petit parce que sinon on serait dans la merde avec tes conneries !
- Roh ! Mais surveille donc ton langage !
- Pourquoi ? Il va pas s’enfuir !
- Pour cette blague douteuse, je t’accorde un 4 sur 20 !
- Merci Père Siff’ ! »

Ils parcoururent encore quelques kilomètres vers le sud, avant de s’arrêter lorsque la nuit tomba. Pizgup planta Père Siffleur dans le sol, et commença à installer le bivouac.

« Qu’est-ce que tu fabriques ? On va pas s’arrêter maintenant ? J’suis même pas fatigué !
- Dois-je te rappeler que je te porte depuis ce matin ?
- Pas faux ! N’empêche qu’on devrait continuer : y’a des nuages qui arrivent par le nord et la température baisse de jour en jour !
- Si on croise des Elfes on est morts : ils sont nyctalopes, pas nous ! Sois donc pas stupide !
- Maman disait : N’est stupide que la stupidité !
- Cool ! J’ai toujours aimé la philosophie…
- C’est vrai ? »

Pizgup soupira, désespéré…





* * * * * *

Pizgup fut réveillé au matin par le chant des oiseaux. S’il y avait bien un truc dont il avait horreur, c’était les piafs qui poussaient leurs petits cris affligeants vers cinq heures du matin. Il se consola en pensant que le gel faucherait assez rapidement ces nuisances sonores, et qu’ils n’auraient probablement pas l’occasion de lui casser les oreilles au retour.

« Réveille-toi Père Siff’ ! On décolle !
- Hmmmmmmmmmmm
- Père Siff’ ?
- Mais euh… laisse-moi pioncer !
- C’est l’heure de se mettre en route, on n’a pas de temps à perdre ! Regarde : l’herbe est couverte de rosée gelée. Bon, c’est vrai que c’est très beau, mais c’est pas une raison pour rester là.
- T’as qu’à me prendre sur ton dos : j’dormirai sur la route.
- Pas de chance : aujourd’hui tu marches toi aussi !
- Pardon ?
- Oui ! J’ai décidé qu’un peu d’exercice te ferait du bien…
- Euh… oui mais non ! Là ça va pas être possible !
- Mais si : tu verras, le sport ça fait du bien. Regarde-moi : avec mes quilles de Lutin, je franchis les distances aussi vite qu’avant !
- Mouais… quand 170 ans comme moi tu auras, moins en forme tu seras.
- Sans doute… en attendant, prépare-toi à partir. »

Les deux compères prirent un petit déjeuner frugal et continuèrent leur route. Ils parcoururent quelques kilomètres avant d’arriver devant une grande étendue d’herbes hautes. Bien que dépassant largement le sommet des herbes, Pizgup ne pouvait voir par-dessus, son champ de vision s’arrêtant à mi-hauteur.

« Bon… je suppose qu’on n’a pas le choix. Père Siffleur, c’est ton jour de chance : tu peux revenir sur mon dos, tu vas me guider. »

Père Siffleur ne se fit pas prier, et le duo s’enfonça dans la végétation. Ils avancèrent ainsi pendant une petite demi-heure, lorsque soudain ils entendirent un long cri ininterrompu qui semblait venir vers eux.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Aveuglé par les herbes qui l’entouraient, Pizgup s’exclama :

« Père Siff’, Père Siff’, ne vois-tu rien venir ?
- Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie.
- Et ben regarde mieux !
- Si ! J’aperçois l’herbe qui ondule ! Quelque chose approche de nous à grande vitesse !
- Quoi qu’est-ce ?
- Je sais pas encore… j’ai du mal à en discerner la forme ! Mais c’est petit, vert, et ça piaille comme si c’était poursuivi par… »



elfe Par Ambre  le 28/08/2009 à 09:05

Trop trop bien ^^



geant Par Pizgup  le 28/08/2009 à 11:19

Merci =)

Waouh Green y'a des gens qui nous lisent !!!



ldf Par Green - Roi du charter  le 28/08/2009 à 13:15

Un drogué est paré à toute éventualité. il peut voir sa grand-mère morte, grimper le long de sa jambe, un couteau entre les dents. Mais personne ne peut avoir assez de cran pour soutenir un trip pareil ! Et bien, j'étais ce genre de drogué, complètement défoncé, du soir au matin en passant par l'après-midi. Et je dois avouer que cela me déragé pas. C'était dans l'ordre naturel des choses. Et j'y pouvais rien,c'était une volonté supérieur a moi qui l'avait voulu.
Là, j'étais entrain de courir, poursuivit par une horde de papillon.
Vous savez, on dit beaucoup de choses sur ces petites bestioles, comme quoi c'est mignon, c'est gentil, c'est beau. Quel incroyable connerie, les gens ne voyaient pas le vrai visage démoniaque, violent et assassin des papillons.
Ces derniers fomenté une rébellion pour prendre le pouvoir, mais personne ne le voyait non! Vraiment personnes! Mais cessons de parler de ceci, car l'instant est grave.

J'étais entrain de errer, où, je ne sais plus, a vrai dire, il m'arrivait souvent de me réveiller dans un lieux sans savoir ni pourquoi, ni comment j'y étais arrivé. Mais là, dans mon esprit torturé, j'entendis une voie
"N'allez pas dans les hautes Herbes!"
Pourquoi ne devrais pas y aller? Y avait il des monstres? De la violette? Oh, oui, de la violette, encore et toujours elle. Violette démoniaque... Ça vous fait vous comporter comme l’ivrogne du village dans un roman nain.
Et pourtant, malgré mon propre avertissement, je ne put me retenir d'entrer dans ces hautes herbes, m'apprenant ainsi a risquer ma vie une nouvelle fois.

Ma progression fut lente, mais constante, sans soucis, j'avançais dans ces herbes qui bien plus grande que moi ne me permettait aucune visibilité. Quand soudain, je l'entendis.
On dit qu'il n'y a rien de pire que le bruit des chevaux des enfers lorsque leurs sabots de feu fracassent le sol dans une gerbe d'étincelles. Mais, je peux vous le dire, le pire des bruits n'est pas celui-ci,non...
Le pire est ce son annonciateur de l'apocalypse, ce son qui vous promet mille tourments, celui d'un battement d'aile de papillons. Dès que je l'entend, je me mit à hurler, pris d'une peur panique mêlant crainte et surconsommation de narcotique :


-Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Je me mit a courir comme un dératé, dans ma tête, il y avait encore cette voie qui me hurlait dessus en criant "Cours Green! Cours!" alors je courais à en perdre haleine, gardant ce cri comme moteur, souhaitant par la même attirer l'attention des dieux pour que dans leur infinie bonté, ils me viennent en aide.
Mais les dieux s'en foutent royalement des êtres vivant sur olympia (d'autant plus si ces derniers sont des lutin), et la seul chose que je rencontrais, fut cette chose. En effet, dans ma course effréné, je ne regardais pas vraiment devant moi, préférant jeter des coups d'œil derrière moi pour repérer les monstres et ainsi mettre le plus de distance entre eux et moi.
Je savais leur mouvement chaotique, mais, a l'inverse de moi, ils avaient des ailes, ce qui leurs permettaient d'aller bien plus vite car rien ne pouvait les gêner dans leur avance.

Soudainement, je tournais la tête pour regarder face a moi, et je le vis pour la première fois, Pizgup.

J'avais face a moi un être a l’énergie dense, un prototype personnel de Zeus jamais conçu pour la production en série. Trop bizarre pour vivre mais trop rare pour mourir. C'était à peu près ce que je pensais au moment où je le percutais de plein fouet. Oui, je venais de rentrer dans ce lutin surmonté d'une étrange marionnette. Cela allait certainement déclenché notre fin, car après tout, s'arrêter c'était permettre aux papillons de nous rattraper. Mais, le destin est bien souvent capricieux surtout sur ces terres d'Olympia...





"-Pas la peine de parler des papillons j'me suis dit. Ce pauvre type les verra bien assez tôt..."

Green - Pizgup ; Association de Mâles Fêteurs pour vous servir...

Notre peuple vaincra !

el Par Dlaumor Elido  le 29/08/2009 à 12:09

Je commence à comprendre...



el Par Ah'Ziusudra  le 06/09/2009 à 12:01


Excellent! Superbes références, la mise en scène et la narration sont géniales.

Continuez comme ça!



geant Par Pizgup  le 11/09/2009 à 23:49

« Poursuivi par quoi Père Siff’ ? »

Père Siffleur n’eut pas le temps de répondre : la chose était sur eux.

CHPONK !

Pizgup venait d’être percuté par la créature. Celle-ci en souffrit cependant beaucoup plus que le Géant puisque l’impact lui imprima un mouvement de recul non négligeable.

« Qu’est-ce que c’était ?
- On dirait… on dirait… moi ! »

Cette affirmation était discutable. Mais du point de vue de Pizgup, cela ne faisait aucun doute : aucune créature sur Olympia ne pouvait prétendre être aussi proche de l’aspect qu’il se prêtait.

Le Lutin, car c’était un Lutin, se releva, une lueur de folie dans ses pupilles dilatées.

« Eh l’ami ! T’es pas un peu fou de te mettre en travers de mon chemin alors que j’suis poursuivi par une horde de papillons sauvages et sanguinaires ? Tu veux ma mort ? »

Pour la première fois de sa vie, Pizgup ne sut pas quoi répondre à la petite boule d’énergie qui gesticulait devant lui. Cessant tout d’un coup ses couinements, elle se mit à inspecter Pizgup, les yeux écarquillés.

« Tu sais que tu me rappelles quelqu’un ? »

La créature se mit à observer Pizgup sous tous les angles avant d’annoncer :

« T’es le portrait craché du mec qui est toujours sous l’eau quand j’regarde la surface d’une rivière ou d’un lac !
- Et ce mec il te ressemble pas un peu ?
- Si ! C’est ça qui est fou !!!
- Donc logiquement… je te ressemble non ?
- Ah… maintenant que tu l’dis… c’est vrai que t’es petit et vert comme moi !
- T’as entendu Père Siff’ ? Enfin quelqu’un qui ira pas raconter que je suis gigantesque ! Et ben tu vois… euh…
- Green.
- Merci. Green, je ne m’attendais pas à ce que ce soit quelqu’un comme toi qui fasse preuve d’autant de lucidité. Décidément, le bon sens est la chose du monde la moins bien répartie ! »

Green haussa un sourcil, se demandant comment il devait prendre cette dernière phrase. Ce fut Père Siffleur qui reprit la conversation :

« Au fait… t’allais où comme ça ? Parce que le nord faut éviter : l’Engourdissement arrive et s’il y a trop de neige on va se retrouver embarrassés !
- Hey ! Mais tu parles toi ? T’es qui d’abord ?
- C’est Père Siffleur : mon épouvantail vaudou !
- Ah ! Et comment je dois t’appeler ? Je dois t’appeler Siffleur ? Père ?
- Appelle-moi Suzanne si ça te fait plaisir !
- Très bien ! Alors écoute-moi bien Suzanne : je sais pas où j’allais ! Ce que je sais c’est que j’étais en train d’essayer d’échapper à un essaim de papillons !
- Des papillons ? Ca n’a pas l’air très effrayant… c’est juste… comme une grosse mouche… »

Green sembla choqué par les propos de Père Siffleur. Après un court temps d’arrêt, il dit :

« Une mouche hein ? Bon, alors essaie de t’imaginer perdu dans les hautes herbes. Tu jettes ton premier coup d’œil sur cette grosse mouche en débouchant dans une clairière. Elle avance comme un insecte volant, en battant des ailes. Et tu ne bouges plus, parce que tu te dis que peut-être son acuité visuelle est basée sur le mouvement, comme la libellule, et qu’elle t’oubliera si tu ne bouges pas. Mais non ! Pas le papillon… tu le fixes dans les yeux, et il te fixe aussi intensément. Et c’est alors que l’attaque survient ! Elle ne vient pas de face, mais par les côtés, de deux autres papillons… que tu n’avais même pas vus. Parce que le papillon n’est pas un chasseur solitaire : il utilise un schéma d’attaque coordonné… et il est sorti en force aujourd’hui ! Il fend l’air et te lacère avec ça : une paire de mandibules, non rétractiles, de 2 millimètres, coupantes comme des rasoirs au niveau de la bouche. Il ne prend pas la peine de te mordre la jugulaire, comme le lion, non… il t’entaille… ici ! Ici ! Il t’ouvre peut-être le ventre, qui déverse tes intestins… le pire c’est que… tu es vivant, lorsqu’il te dévore… alors essaie de te montrer un peu respectueux… »

Père Siffleur resta un moment silencieux.

« Okay mais… j’ai pas d’intestins ! »



el Par Ah'Ziusudra  le 12/09/2009 à 00:45


Green, t'étais pas plutôt le professeur Alan Grant avant de reconvertir dans la violette?

Super boulot les gars!



Par Google  

el Par Dlaumor Elido  le 12/09/2009 à 05:05




ldf Par Green - Roi du charter  le 16/09/2009 à 17:25

Pendant ce temps, sur l’Olympe…

-Chéri ? T’as fais quoi à Hermès pour qu’il accepte ton truc avec le géant là ?
-Je lui ai fait une offre qu’il ne pouvait pas refuser. Pourquoi cette question ?

-Oh, rien, juste un lutin qui voit ton géant comme un lutin…
-Que…QUOI ?!?


A ce moment là, au moins huit volcans entrèrent en éruption. Je ne vous ferrez pas une théorie sur les conséquences de ces éruptions ni de leur effet néfastes sur le climat d’Olympia, qui saturé par les gaz des volcans, les rejets des forges et les mages (ces derniers usant à outrance de la magie), mais tout cas est il que mettre en colère Héphaïstos n’est pas bon pour la santé publique ni pour le climat.
Où en étais-je ? Oui, Ainsi, le boiteux, car telle était l’état physique du géniteur de Talos, était dans un état de colère frisant la catastrophe divine, il se mit à hurler :


-Hermès ! Viens ici ! Je te l’ordonne !


Il ne fallut pas beaucoup de temps au dieu messager pour arriver, visiblement intrigué par la colère d’un des fils du dieu des dieux. Il s’approcha cependant doucement et restant à quelques distances respectables du forgeron, il sifflota :

-Euh…Oui…
-Regarde un peu ça…

D’un geste, le maître des forges fit apparaitre la scène qui se déroulait bien loin, sur Olympia, oui, il y avait un géant, un épouvantail et ce drôle de lutin vert. Les trois individus avait un air pittoresque, d’ailleurs, même leur conversation était sans queue ni tête :

- Toi ou ton pote Lutin avez une brouette ?
- Ah, non. se contenta de répondre l’épouvantail
- C’est dommage, pour un bon plan, on a toujours besoin d’une brouette.

L’image disparut soudainement et laissa Hermès face à un dieu particulièrement en colère. Héphaïstos tapotait nerveusement le sol avec son pied, ses mains serrant fortement sa canne, il lâcha de sa voie caverneuse :

-Si je ne me trompe pas, et je ne me trompe jamais, ce lutin voit Skarn comme lui se voit ! Trouves tu cela normale !


Le visage du jeune dieu resta un instant impassible, son esprit faisant le lien entre les images et les paroles du dieu favoris des nains quand tout se lia dans sa tête et il ne put que lâcher un :

-Nom de Zeus !
-OUI ! Tu l’as dit ! Explique-moi comment un tel prodigue est possible !

-Je, ce n’est pas compréhensible, il doit y avoir une erreur
-Les femmes, les enfants peuvent faire des erreurs, mais pas nous

-Je je…

Tout allait vite, trop vite peut être pour Hermès qui essayer de comprendre comment Green pouvait être persuadé d’avoir affaire à un lutin. Quand, soudain, ce fut le calme dans l’esprit de l’illusionniste, un léger sourire naquit sur son visage, et il lâcha simplement :

-Ce lutin voit la réalité !
-La réalité ?!? Mais c’est une illusion, ce n’est pas réel !

-Comment définir le réel ? Ce que tu ressens, vois, goûtes ou respires, ne sont rien que des impulsions électriques interprétées par ton cerveau..Le messager marqua une pause et continua, N’as-tu jamais fait un de ces rêves qui ont l’air plus vrai que la réalité ? Si tu étais incapable de sortir d’un de ces rêves, comme ferais-tu la différence entre le monde réel et le monde des rêves ?
-Tu essayes de me faire comprendre que ce Lutin…Voit les rêves ou un truc dans le genre ?

-Ce Lutin est dans son monde, un monde où nous les dieux n’avons aucune influence, il est en dehors du système, en marge de notre monde, ce lutin n’est pas vraiment ici…
-Donc, en sommes, le fait qu’il voit Skarn comme un lutin…Est un pure fruit du hasard du à son esprit totalement malade…

-Parfaitement….

La colère d’Héphaïstos cessa alors soudainement, conscient de l’incroyable chose qui venait de se produire, un être totalement malade venant de rencontrer d’en rencontrer un autre. Un être incroyable, mutant à l’énergie dense jamais conçu pour la production en série. Il était le dernier d’une espèce : trop bizarre pour vivre mais trop rare pour mourir...
Peut être cette rencontre allait elle annonçait la fin d’Olympia, ou tout simplement une bonne série de moment loufoque en perspective




"-Pas la peine de parler des papillons j'me suis dit. Ce pauvre type les verra bien assez tôt..."

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ldf Par Green - Roi du charter  le 05/01/2010 à 19:28

Le "géant" hocha la tête doucement pendant que Green s'envolait dans des déclarations lyriques. Les deux lutins s'étaient installé à l'ombre d'un arbre. En faite, cela faisait déjà plusieurs jours que les trois compères se baladaient ensembles. Pourquoi? Aussi bien Pizgup que Green n'aurait put le dire, ils s'étaient seulement lié d'amitié et avaient décidé de survivre au froid ensemble. Père Siffleur quand a lui avait une autre théorie selon laquelle plus y a de fou plus on rit et que Green était aussi taré que Pizgup.
Les deux compagnons de voyage niant totalement les dires de l'épouvantail. Mais revenons au présent, Green parlait à l'ombre d'un chêne a ce bon vieux géant :


-Tu vois Piz', moi je pense que notre peuple devrais être libre, je pense qu'on devrait diriger le monde! Qu'on devrait être les souverains, et pas ces deux pimbêches!
Et quand je dis nous, je pense toi et moi... Bon Père siffleur aussi mais dans une moindre mesure.


Le « lutin » de Zagnadar hocha la tête doucement avant de continuer :



-Ouais, je pense que c'est réalisable comme idée...

-Je pense aussi, je l'ai eu en rêve ça d'ailleurs!

-Ouais, ouais...Mais faudrait rester dans l'ombre pour agir en manipulant les autres!

-Putain toi t'es un sacré cogitateur, je suis d'accord avec toi. Mais faudrait un nom, un logo, ce genre de chose!

-Un Nom... …. Hum, nous sommes des vauriens, nous rallierons les criminels. Pourquoi pas Association de Malfaiteur?

-Ouais, attend, je l'écris...


Le Lutin se saisit d'une plume et d'un parchemin – qu'il trouva Zeus seul sait où dans sa besace – et commença à écrit, il tendit à Pizgup le fruit de son travail qui hocha la tête comme pour donner son consentement. Père Siffleur s'approcha de l'écriture et lut :

-Association de Mâles Fêteurs...
J'aurais écrit ça autrement.


Et ce fut le début d'une longue aventure...



"-Pas la peine de parler des papillons j'me suis dit. Ce pauvre type les verra bien assez tôt..."

Green - Pizgup ; Association de Mâles Fêteurs pour vous servir...

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